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EAN : 9791096384266
543 pages
Editions Elixyria (05/02/2018)
4.79/5   14 notes
Résumé :
Karan, chirurgien quadragénaire, achève sa carrière militaire. Victime d'un grave accident, il sombre dans le coma. À son réveil, il découvre qu'il a perdu l'usage d'une main et qu'il ne pourra plus jamais opérer. Lorenzo, le chauffeur du poids lourd impliqué dans l'accident, lui propose de l'accompagner en Afrique, pour une mission dont l'objectif est la préservation des guépards. Karan, dépressif et anéanti, finit par accepter. Sa rencontre avec Kenza, généticienn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Vous savez, car ce n'est pas un secret, j'aime particulièrement l'écriture de Gilles Milo-Vacéri (que je ne connais que par la lecture de ses romans et nos échanges sur nos pages respectives, soyons clairs dès le départ, hein? qu'on ne m'accuse pas de quoi que ce soit lol ^^ et je n'aurai pas non plus de royalties si vous l'achetez ensuite ;) et bien sûr, à aucun moment, on ne m'a demandé d'écrire un commentaire positif, je préfère mettre les choses au clair car j'ai lu ces jours des choses étranges sur certaines pages) mais là, avec ce dernier roman, ce n'est plus "j'aime particulièrement", c'est "je suis totalement (et donc définitivement) sous le charme de son écriture"! Et c'est peu de le dire...
J'ai totalement succombé à la puissance de son écriture qui prend toute sa dimension et sa force dans son dernier livre "Africamorphose", paru aux Editions Elixyria le 9 février et qui sortira en papier pour la salon du livre de Paris. Je remercie d'ailleurs chaleureusement ces éditeurs pour ce service presse mais il faut que je vous avoue que j'en étais à peine à la moitié, que j'ai décidé qu'il devait obligatoirement rejoindre ma bibliothèque! Je l'ai donc précommandé en papier et mon seul souhait, maintenant, est que ce magnifique roman sorte un jour en poche afin que je puisse le faire lire à mes élèves...

Pourtant, une fois de plus, ce n'était pas gagné car même si j'aime son écriture et que le résumé me plaisait (ne parlons pas de la couverture qui est, comme toujours avec ces éditions, une pure merveille), quand je lis "livre évoquant l'écologie", j'avoue que je suis plutôt peu réceptive : soyons clairs, comme tout le monde, je suis sensible à la sauvegarde de notre environnement, je trie mes déchets le plus que je peux MAIS j'en ai aussi un peu assez qu'on ne cesse de vouloir nous culpabiliser en permanence et qu'on ne parle que de cela : à l'école, par exemple, mes élèves sont au top du développement durable (et il en faut) mais souffrent, pour une trop grande partie d'entre eux, d'une inculture historique et littéraire à côté (or, un pays qui oublie son Histoire peut être amené à sans cesse refaire les mêmes erreurs, idem si l'on n'apprend pas à réfléchir avant d'agir... c'est un vrai danger et l'on en voit aussi les conséquences dans ce roman.) Bref, vaste débat, hein?
En tout cas, sachez qu'ici, Gilles Milo-Vacéri trouve le ton juste, à la fois pour nous faire réfléchir, nous faire ressentir parfois sa colère devant les imbécillités (et ça, c'est pour être polie) des Hommes et leurs conséquences terribles mais à aucun moment, je ne me suis sentie agressée au agacée. Au contraire, je suis passée par différentes émotions à la lecture d' "Africamorphose", émotions que je ne comprends toujours pas vraiment moi-même et je cherche d'ailleurs encore la raison lol car je ne suis jamais allée dans ces pays-là, bien que j'ai pas mal voyagé mais ce qui est sûr, c'est que si ce roman m'a autant touchée, moi qui suis réputée assez dure et une lectrice assidue de différents genres, c'est qu'il est plus que réussi et démontre, si besoin était, le talent de cet auteur à part (n'oubliez pas pour moi qu'ici, il s'agit d'un troisième genre littéraire dans lequel je le lis) Donc, vous l'avez compris, je vais essayer, à travers cette chronique, de rendre hommage à ce magnifique roman et essayer de vous faire partager tout ce qu'il m'a procuré.

Mon avis : Comme vous l'avez sans doute saisi avec mes premières lignes, j'ai été totalement envoûtée par ce roman que j'ai dévoré tant il est magnifiquement écrit mais surtout parce qu'il propose la superbe histoire d'un homme qui va devoir se reconstruire (mais pas que) alors qu'un avenir brillant lui était promis : il semblait tout avoir pour lui mais avait-il l'essentiel? c'est en tout cas la question que pose ce roman (ou du moins l'une des questions) Nous allons donc le suivre à travers sa nouvelle vie mais aussi son évolution qui ne sera pas des plus faciles mais cet homme (comme tous les héros de ce livre, pourrais-je dire) impose le respect et offre une leçon de vie que l'on n'est pas prêt d'oublier. C'est au contact de l'Afrique, continent qu'il connaît parfaitement, qu'il va aller à la rencontre des Autres mais surtout de lui-même
C'est à ce, ou ces voyages, que nous invite Gilles Milo-Vacéri. Alors, prêts à partir avec lui et donc avec moi dans cette chronique? ;)

Comme toujours, laissez-moi vous raconter le début de cette histoire : ce roman s'ouvre par une préface de l'auteur qui nous explique pourquoi il a écrit ce roman d'aventures et ce qu'il espère après la lecture d'un tel livre : rassurez-vous monsieur, vous avez brillamment atteint votre but, me concernant du moins. Je n'en dis pas plus.

Le récit s'ouvre par un prologue qui se déroule le 31 décembre 2015 sur la route nationale 20, à 13h50 (et oui, il y a tous ces détails ;) ) Nous faisons donc connaissance avec notre héros (jamais personnage n'aura aussi bien porté ce nom) Karan Kergelen, un médecin spécialisé dans les blessures de guerre, en route pour aller rejoindre une jolie infirmière qu'il a rencontrée au Mali quelques mois auparavant, afin de passer la fin de l'année avec elle. C'est un célibataire âgé de 45 ans qui s'apprête à prendre un poste important à l'hôpital de Nice, après avoir servi loyalement notre pays. Bien qu'il pleuve, il roule prudemment et cela lui permet de repenser à ses années passées au sein de l'armée et à nous, de découvrir que déjà, c'est un homme qui faisait passer les autres avant lui... ce qui va se confirmer quelques lignes après puisqu'il voit arriver devant sa belle voiture puissante (une Audi) un ballon et tout le monde sait que s'il y a un ballon sur la route, généralement l'enfant qui joue avec, n'est pas loin et c'est bien le cas cette fois encore. Afin donc d'éviter la petite fille qui sort brutalement des buissons, il braque le volant et se retrouve malheureusement face à un poids-lourd qui ne peut l'éviter et bien sûr, c'est l'accident! Mais Karan ne perd pas conscience tout de suite et l'on vit avec lui tout ce qui lui arrive : du moment où sa voiture heurte le 38 tonnes à sa prise en charge par les pompiers et les médecins et l'on ressent ses douleur mais aussi ses analyses médicales (ben oui, il ne peut s'en empêcher : c'est à la fois "drôle" et terrible, comme à l'image de ce roman) qu'il fait sur son propre cas, avant qu'il ne "succombe" à ses blessures.
Le chapitre 1 s'ouvre sur son réveil... après un coma d'un mois et demi!! Là, en un instant, alors qu'il devrait être content d'être en vie après un tel accident, tout son univers s'effondre : il apprend que sa main gauche a été broyée et qu'il ne pourra plus jamais opérer, même après une bonne rééducation. Pour un homme tel que lui, qui a consacré toute son existence à sauver des celles des autres sans se préoccuper finalement de la sienne, c'est le cauchemar absolu : tout ce qui le faisait n'est plus. Et même s'il a déjà vécu cette situation (annoncer à quelqu'un que sa vie ne sera plus jamais pareille), il sait ce que signifie devenir handicapé et les conséquences que cela implique. Il sombre alors dans une dépression profonde et le fait qu'il n'ait personne à qui se raccrocher (il n'a plus de famille, ni femme et encore moins d'enfants) ne l'aide pas. En revanche, il découvre que les parents de la petite fille et le chauffeur du poids-lourd n'ont cessé d'appeler pour avoir de ses nouvelles. Cela le console peu, évidemment et même s'il sait que c'est uniquement sa décision seule (braquer le volant) qui fait qu'il est là où il en est aujourd'hui, il ne peut malgré tout ne pas leur en vouloir un peu, même s'il fait bonne figure et essaie de leur faire comprendre que rien n'est de leur faute. Mais ce qu'il ne sait pas encore est que ce chauffeur de camion est en réalité un homme extraordinaire qui va de nouveau bouleverser sa vie : cet homme hors-norme, c'est Lorenzon Biaggi. Non seulement, il va continuer à venir le voir régulièrement quand il sera en maison de rééducation mais c'est aussi lui qui va lui proposer de l'accompagner dans ce voyage rédempteur en Afrique qui finira de le transformer définitivement. En effet, Lorenzo utilise ses deux mois de vacances, en tant que bénévole, pour convoyer des marchandises pour des organismes humanitaires et évidemment, cette fois-ci, il se rend en Afrique.(Ils partiront de Djibouti puis traverseront l'Ethipie pour terminer au Kenya où l'HAECWF (Human Aid and Ecological Control Word Fondation) bâtit un programme pour essayer de sauvegarder les guépards, en voie d'extinction et pour lutter contre la consanguinité, tout aussi dangereuse pour cette espèce et bien d'autres) C'est le point de départ de leur aventure.

J'ai adoré dès le départ leurs échanges : Lorenzo un homme si vivant, si fort et pourtant la vie ne lui a pas fait de cadeaux à lui aussi... le secouant et le poussant à aller de l'avant et lui, ne cessant de râler, de se plaindre mais gardant une forme d'humour et c'est ce qui va sceller leur amitié. Celle-ci est belle (et c'est un euphémisme) à voir et vous vous surprendrez plus d'une fois à sourire ou à être ému(e) par ce qu'ils ont vécu, ont partagé et vont partager ensemble pendant ce voyage. C'est ce qu'est pour la moi la définition-même de l'amitié que Gilles Milo-Vaceri a réussi à traduire entre ces deux hommes dans ce roman.

Volontairement, j'en resterai là pour le début de l'histoire mais si vous avez lu la 4ième de couverture, vous savez que dans ce voyage, il y aura un autre personnage principal, qui sera la troisième personne qui prend part à ce périple : Kenza, une scientifique d'origine libanaise, qui déteste l'armée et bien sûr, quand elle apprend que Karan est un ex-militaire, chirurgien ou pas, ayant sauvé des tas de vies ou pas, elle se montre odieuse à tel point qu'il est prêt à tout abandonner. Mais là encore, poussée par Lorenzo, la jeune femme va se montrer intelligente, va reconnaître ses torts et l'on verra naître une nouvelle amitié avec notre médecin qui croyait avoir tout perdu. Même si le début semble nous la montrer comme quelqu'un de détestable, on se rend compte qu'il s'agit d'une carapace mais qu'en réalité, c'est vraiment, elle aussi, une femme bien et une belle personne : elle aussi aura son rôle à jouer dans la nouvelle vie de Karan : cette rencontre va encore le transformer et changer sa vie à bien des égards.
Quelle sera donc cette nouvelle vie? que va-t-il faire? quelle est donc cette transformation dont je parle? et bien vous le découvrirez en lisant "Africamorphose"....

Evidemment, il y a des tas d'autres personnages secondaires qui sont vraiment vraiment important dans cette quête car ils vont tous apporter quelque chose à Karan dans sa guérison et sa reconstruction : je n'en évoquerai que deux brièvement (pour ne pas trop vous en dire) : Makda, une jeune adolescente pour laquelle j'ai ressenti tant d'émotions et qui m'a bouleversée plus d'une fois (je vous laisse découvrir pourquoi mais sachez que certains moments sont particulièrement forts et poignants, voire terribles et à d'autres heureux : j'ai vraiment vraiment souffert avec elle mais ai été si contente pour elle ensuite) qu'on ne peut que l'aimer. Quelle jeune femme extraordinaire! Je ne m'étends pas trop afin de vous laisser la découvrir...

Autre personnage totalement différent mais qui m'a fascinée, c'est Djia, un Masaï que vont croiser nos héros et qui m'a touchée non seulement par sa sagesse mais aussi parce qu'il incarne une culture millénaire qui ne pourra malheureusement que disparaître, en raison de l'avancée de notre monde moderne : quel respect dégage cet homme à travers ces pages. Je ne sais pas si Gilles Milo-Vacéri a réellement rencontré quelqu'un qui lui a inspiré ce personnage (mais je l'espère pour lui) mais je rêverais de passer du temps en compagnie d'une telle personne. Je ne suis jamais allée en Afrique Noire, ce n'est donc pas un continent que je connais mais pour être allée en Asie plusieurs fois et pour avoir discuté avec des personnes d'ethnies minoritaires (je me souviens de cette vieille femme au Vietnam par exemple ou de Mario au Pérou, oui, je sais, ce n'est pas en Asie ;) ), je peux vous assurer qu'après, non seulement vous êtes admiratifs de leurs mondes, de leurs savoirs (ils ont peu mais sont bien plus heureux que nous en majorité) et quand vous rentrez chez vous, vous ne pouvez plus voir la vie comme avant. Bien sûr, vous retournez à votre confort, à votre vie de tous les jours mais jamais vous n'oubliez et régulièrement, ces personnes comme Djia, se rappellent à vous et vous pensez à eux : soyons clairs, ils vous changent. Je vous souhaite à tous de vivre de moments aussi forts que ceux que vivent nos héros et que l'on comprend si on les a vécus un petit peu.

Ce roman est un récit d'aventures mais pas... : bien sûr, c'est un récit de voyage que font nos trois héros et aucun n'en ressortira indemne ni ne sera comme avant : ils vont vivre des aventures, pour certaines terribles, il y a du suspense régulièrement et des péripéties (on ne s'ennuie donc jamais un seul instant), c'est aussi un roman engagé : l'auteur nous adresse un message pour sauvegarder la planète mais aussi les guépards (on a donc droit à des passages documentés et explicatifs mais qui sont en même temps, très argumentatifs, dans le pure style milo-vacérien, si je peux me permettre ce néologisme ;) (si vous suivez son blog, vous verrez parfaitement de quoi je parle ;) ) et qui ne peuvent forcément que vous amener à réfléchir (bien sûr, je ne me vois pas demain tout quitter pour aller sauver les guépards, je n'ai aucune connaissance scientifique mais je peux en parler autour de moi, évoquer le sujet dans mes cours si l'occasion s'y prête et je pense que c'est cela que souhaite l'auteur) On a tous notre "petit" rôle à jouer, que l'on soit plus ou moins sensible à cette cause, avec nos moyens (les réseaux sociaux (mais pas seulement) sont par exemple, un formidable outil pour dénoncer mondialement les crimes des hommes (rappelez-vous ce chasseur américain qui a eu (et c'est bien fait) tant de problèmes après avoir tué le lion Cécil, emblème du Zimbabwe... cela avait choqué le monde entier et avait amené certains gouvernements à davantage réagir) C'est aussi avec la culture et la dénonciation que l'on luttera contre les superstitions qui persistent dans certains pays (la corne de rhinocéros serait soi-disant aphrodisiaque, quelle débilité!!! il semblerait qu'enfin les autorités chinoises aient interdit ce commerce) Oui le monde est en danger : beaucoup trop d'espèces ont déjà disparu ou sont en voie d'extinction à cause de la cruauté des hommes, leur appât du gain mais l'on peut encore réagir pour beaucoup. C'est pourquoi que je qualifie aussi ce livre de message d'espoir.

C'est aussi un magnifique livre d'amour et d'amitié qui nous offre des tas de scènes toutes plus émouvantes et fortes que les autres : je vous ai parlé de celle qui lie nos trois héros et particulièrement l'amitié forte entre Lorenzo et Karan : je suis tombée sous le charme de ces deux hommes virils et vivants malgré tout ce qui leur est arrivé (mon petit regret étant que Lorenzo n'ait pas eu, lui aussi, une nouvelle vie (je me comprends et quand vous aurez lu ce roman, vous comprendrez aussi) C'est un homme exceptionnel de A à Z : il incarne la vie dans tout ce qu'il y a de plus beau et bien sûr, c'est un ami rare. Ce qu'il m'a amusée et émue plus d'une fois : il sait aussi remettre tout le monde dans le droit chemin et toujours avec la bonhomie qui le caractérise : comme pour Karan, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce personnage qui nous prouve que la vie mérite d'être vécue même quand elle semble perdue. Evidemment, quand on parle d'amitié, il faut être deux et Karan va être lui aussi être un vrai ami, que ce soit pour Lorenzo ou Kenza : que dire de Karan? lui aussi est extra-ordinaire au sens étymologique du terme : il part de l'enfer pour atteindre son paradis. Alors que tout semblait s'effondrer pour lui, il va se reconstruire en Afrique, réapprendre la vie et devenir encore meilleur qu'il n'était : les épreuves seront terribles mais sans doute fallait-il en passer par là pour être l'homme, lui aussi, exceptionnel qu'il est, même si les premières lignes, encore une fois, nous le laissaient deviner. Il sait se battre pour ce en quoi il croit mais surtout pour ceux qui comptent sur lui et quand il se retrouve une nouvelle fois face à la bestialité humaine, il n'écoute que son coeur et son courage et l'on ne peut, une fois de plus, que l'approuver et le comprendre. Je ne pouvais, là encore, que tomber sous le charme d'un tel homme et franchement, heureux sont ceux qui ont le bonheur de le côtoyer dans cet histoire. C'est un héros du début à la fin de ce roman.

"Africamorphose" est aussi une vraie déclaration d'amour de Gilles Milo-Vaceri à l'Afrique : on sent qu'il connait ce continent et surtout qu'il l'aime : on ressent, à travers ses descriptions, la puissance encore animale de cette terre qui ne laisse rien au hasard, qui est à la fois vectrice de vies mais aussi de mort à celui qui la trahit...
On se prend alors à rêver de découvrir un lever de soleil avec eux dans le désert (malgré sa fraîcheur), de marcher au côté de Djia nous expliquant son savoir millénaire, sa culture mais aussi la beauté de la vie africaine ou encore de goûter au travers d'un repas les plats cuisinés auprès du feu ou dans un restaurant local (j'avoue que j'ai bien ri lorsque Lorenzo a goûté au piment local "le bérbéré"... sans oublier la magie ou sorcellerie africaine, qui, comme toujours chez cet auteur, nous laisse une fois une plus, plein d'interrogations auxquelles nous n'auront pas de réponses...
Tous ces passages où il nous chante "son Afrique" sont tellement précis, puissants tout en étant poétiques qu'ils en deviennent presque vivants : on les visualise parfaitement et ils deviennent un personnage à eux tout seuls... Sans ces paysages, sans ces habitants, jamais Karan ne serait devenu celui qu'il est et c'est bien elle qui est à l'origine de cette "africamorphose" (analysez bien ce beau néologisme ;) )

Enfin, évidemment, ce roman est une ode à la cause animale : on comprend que c'est un sujet qui tient particulièrement à coeur à l'auteur et l'on ressent à chaque ligne le respect pour les nobles éléphants ou encore les fascinants guépards... mais c'est aussi une ode à la vie en général car malgré les horreurs, les crimes, la cupidité et la bestialité des Hommes, ce roman n'est pas négatif, bien au contraire, il nous laisse comprendre que le bonheur est possible à celui qui saura se battre pour l'obtenir.

Je pourrai continuer encore longtemps comme ça à vous parler de ce coup de coeur qu'est Africamorphose : il fait partie de ces romans que l'on peut lire et relire sans s'ennuyer un seul instant, où l'on trouvera toujours un message à chaque instant de notre vie tant il est riche à bien des égards. J'espère simplement que cette chronique lui aura rendu le dixième de ce qu'il m'a apporté...

Rendez-vous, évidemment au prochain roman Mr Milo-Vacéri mais en atten
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Tout d'abord un grand merci aux Editions Elixyria pour ce service presse. Cela fait un long moment déjà que je souhaitais lire ce roman mais comme beaucoup de personnes je suis passée par diverses envies de lecture dernièrement et beaucoup de retard dans mes chroniques aussi ! Mais, j'ai enfin pu prendre le temps de découvrir Gilles Milo-Vacéri que je ne connaissais pas encore. Comme d'habitude, j'aime beaucoup la couverture de ce livre, point fort de la maison d'édition ! Elle reprend tous les points abordés dans la 4ème de couverture et me fait un peu penser au film Out of Africa. le résumé ne donne pas trop d'éléments, juste assez pour nous mettre l'eau à la bouche, nous donner envie de partir en voyage à travers l'Afrique.

Karan Kergelen, chirurgien de l'armée vient de terminer sa carrière militaire et, en cette fin d'année 2015, il goûte au retour à la vie civile. Il a rendez-vous avec une ancienne collègue pour fêter le nouvel an avant de commencer une nouvelle carrière de chirugien civil dans un hôpital de Nice. On peut dire que tout lui réussit. Il est sur la route, roulant tranquillement, il pleut, il pense à tout ce qu'il a fait ces dernières années. Brusquement, le drame : un ballon apparaît devant sa voiture, puis une petite fille. Il les évite, se retrouve face à un poids lourd, c'est l'accident. On le retrouve à son réveil, après un mois et demi de coma. Karan a perdu l'usage de sa main, il ne pourra plus jamais opérer. Son monde s'écroule, il sombre dans une profonde dépression. Mais, Lorenzo, le chauffeur du poids-lourd, va l'aider à remonter la pente, lui donner son amitié. Il lui propose alors de partir avec lui en mission humanitaire en Afrique, une mission pour la préservation des guépards. N'ayant rien qui le retient, Karan accepte. Les deux amis rejoignent Kenza, la chef de mission et, ensemble, ils vont traverser l'Ethiopie, le Kenya, faire des rencontres, découvrir des paysages, des coutumes, des peuples, affronter des dangers… Karan trouvera-t-il la paix au bout du chemin ?

Ce roman aborde différents sujets qui m'ont beaucoup intéressée et m'ont transportée de différentes façons. On découvre un homme à qui la vie réussit, il a tout pour être heureux, et en l'espace de quelques secondes, tout bascule. C'est l'histoire de beaucoup de gens, personnellement cela m'a ramenée à une période de ma vie un peu sombre. Effectivement, on voit toute la difficulté d'une reconstruction, les différentes étapes par lesquelles Karan passe : la dépression, le deuil de sa main, l'acceptation. Un processus long qui demande force et courage et que l'auteur décrit parfaitement. Karan relativise aussi en voyant que certains souffrent plus que lui, ce qui lui permet d'avancer plus facilement. C'est un homme qui pense aux autres avant de penser à lui, on le voit un peu plus tard quand il commence à redevenir lui-même, quand il accepte sa situation. Les personnages sont attachants, le roman tourne essentiellement autour de Karan, Lorenzo et Kenza dans la première moitié du livre. Lorenzo, le chauffeur de poids-lourd, est un bon-vivant, un homme bon tout court, d'ailleurs. Dès sa première visite à Karan, il le pousse dans ses retranchements, et sa façon d'être, sa bonne humeur en font un ami extraordinaire. J'aime sa façon de parler, ses interventions tout au long du roman. Kenza, la chef de mission, est une femme de caractère, elle a la langue acérée mais derrière ce caractère de feu se cache d'autres choses qu'on découvre peu à peu. Ce trio fonctionne parfaitement. le second point abordé par l'auteur tourne autour de l'écologie, de l'environnement : tout d'abord au travers de la mission humanitaire, mais aussi par le biais des conditions météorologiques. Que sommes-nous en train de faire de notre planète ? Il aborde le problème du réchauffement climatique, de la disparition des guépards mais aussi d'autres espèces soit à cause de la chasse ou du braconnage. Il traite également des problèmes de sécurité dans les pays africains, de l'histoire de l'Ethiopie, des conditions de vie… Mais attention, ce n'est pas un documentaire !! L'auteur a vraiment réussi à faire passer tous ces messages en l'intégrant à son histoire. Les notes de bas de page sont intéressantes et bien documentées. L'écriture est fluide, agréable, les descriptions sont nombreuses, détaillées, on a l'impression de voyager, une véritable découverte du pays pour ma part. Chacun y trouvera son compte : aventure, romance, voyage, amitié, découverte des traditions, croyances et coutumes, magie, émotion… Karan connait très bien ce pays grâce à son passé militaire et c'est grâce à lui qu'on va découvrir tant de choses. Il va lui même se découvrir mais c'est à vous de lire le roman car c'est au travers de ses rencontres que sa vie va vraiment changer.

Quand on commence à lire « Africamorphose », difficile de le poser, on le lit d'une traite, la fin est à la hauteur du reste, très réussie !! Pour moi, il s'agit d'un sans-faute et d'un vrai coup de coeur !!
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Coup de coeur ! Un bouleversant roman d'aventure et de résilience.

Ce livre m'a touchée en plein coeur. Dès le premier chapitre, j'en ai oublié de respirer tant l'accident dans lequel est impliqué Karan était réaliste. J'avais l'impression d'être avec lui dans la voiture. Karan dont le prénom signifie “compagnon”, “aide”, se trouve à un carrefour de sa vie : à quarante-cinq ans, ce chirurgien spécialisé en blessures de guerre a terminé son contrat avec l'armée et envisage sa reconversion dans un service de chirurgie réparatrice à Nice. La chirurgie est toute sa vie et il n'a vécu que pour elle. C'est alors que survient l'accident : pour éviter une petite fille qui surgit devant ses roues, il braque et se retrouve face à face avec un trente-huit tonnes. Lorsqu'il reprend conscience un mois et demi après l'accident, il apprend qu'il est un miraculé, mais qu'il a perdu l'usage de sa main gauche et qu'il ne pourra plus opérer. Karan est dévasté, il plonge dans une profonde dépression. Pour lui, désormais, la vie n'a plus aucun sens et il se voit comme un être qui n'a plus aucune utilité. Heureusement, Lorenzo, le conducteur du poids lourd n'a pas l'intention de le laisser sombrer sans rien faire. Tous les ans, il consacre ses deux mois de vacances à convoyer des marchandises pour une mission humanitaire et il va convaincre Karan de l'accompagner. Cette année, départ de Djibouti, puis via l'Éthiopie, il s'agit de se rendre près du Lac Victoria au Kenya où l'HAECWF (Human Aid and Ecological Control World Foundation) met en place un programme pour lutter contre la disparition des guépards. Soit un peu plus de 3 000 kilomètres à travers une nature magnifique et envoûtante, mais aussi dangereuse par les rencontres que l'on peut faire de rebelles ou de braconniers sans foi ni loi.

Le premier face-à-face entre un Lorenzo d'une bonne humeur à toute épreuve et un Karan aigri et dépressif vaut son pesant d'or. C'est le début d'une belle amitié et leurs dialogues teintés d'humour sont un régal. J'adore Lorenzo et son franc-parler. Karan et sa mauvaise humeur ne font pas le poids devant lui. En même temps, Gilles Milo-Vacéri m'a fait réfléchir. Qu'est-ce qui fait la valeur d'une vie ? Et si ce que je considérais comme un échec n'était en réalité qu'une merveilleuse opportunité que la vie m'offrait pour au contraire prendre un nouveau départ ? Grâce à ce récit, j'ai découvert que ce que j'avais pris pour une fin était en fait un merveilleux cadeau qui m'a permis de nouvelles rencontres, de nouvelles amitiés, d'une activité différente que je n'avais jamais envisagée de la sorte et je le remercie du fond du coeur pour cette prise de conscience.

La rencontre de Lorenzo et Kenza, la généticienne de l'HAECWF qui va prendre la direction du laboratoire est explosive. Mais ce sont deux belles âmes qui vont savoir dépasser leurs a priori, un beau témoignage d'acceptation de l'autre et de sa différence. Et nous, combien de fois nous arrêtons-nous à une première impression et laissons-nous notre ego prendre le dessus ?

« Africamorphose » est l'occasion de découvrir de nouvelles cultures différentes de la nôtre et c'est aussi un voyage culinaire. Qu'est-ce que j'ai ri à l'épisode de la sauce bérbéré ! J'ai également retrouvé la belle cérémonie du bounah découverte dans « Yem ». Comme toujours avec l'auteur, nous avons une note de magie, de fantastique. le passage avec le shaman est bouleversant et une invitation à dépasser nos jugements étriqués et à nous ouvrir au mystère. Il y a tellement de choses qui nous dépassent dans le monde. Quant à la magie masaï, waouh ! On ne peut qu'être émerveillé devant la générosité de ces peuples.

« Africamorphose » est également un magnifique roman écologique dans lequel l'auteur dénonce nos comportements aveugles et criminels. Notre soif de consommation, notre irrespect de la nature sont responsables de catastrophes écologiques : le réchauffement climatique entraîne le décalage des moussons qui si elles arrivent trop tard ou sont insuffisantes peuvent mettre en péril des milliers de personnes et d'animaux. Chacun de nos actes a une conséquence qui peut se révéler dramatique. Gilles Milo-Vacéri met l'accent sur la population des guépards qui si on n'agit pas est appelée à disparaître très vite. Et malheureusement, ce ne sont pas les seuls menacés d'extinction.

Durant leur périple, Lorenzo, Kenza et Karan vont faire de belles rencontres, mais ils vont également être confrontés à la barbarie humaine. Ce que les hommes sont capables de faire pour des questions d'argent ou simplement parce qu'ils en ont le pouvoir est abominable. Je pense en particulier à la rencontre avec Makda. le courage et la volonté de cette adolescente sont bouleversants.

J'ai adoré retrouver “Le petit Prince” au cours de ma lecture : « On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux. » Cela pourrait d'ailleurs résumer parfaitement ce livre qui est un véritable hymne à la vie, au dépassement de soi et au courage, à l'amitié et à l'amour, à la Nature et à notre mère, la Terre.

Pour terminer, je dirai qu'il y a des livres qu'on aime, qui sont des coups de coeur, et puis il y a ceux comme « Africamorphose » qui vous poussent à vous interroger, qui vous emmènent tellement loin que lorsque vous en revenez, vous avez changé, progressé. Et c'est tout le talent de Gilles Milo-Vacéri qui, en s'appuyant sur ce qu'il a vécu, en ayant la générosité de partager son expérience avec nous, nous offre un roman d'aventures époustouflant avec des personnages inoubliables. On tremble, on retient son souffle, on rit, on s'émerveille… Alors merci pour Karan, Lorenzo, Kenza, Makda mais aussi Djia, Tigisi et N'wada… Ce livre m'a profondément marquée et il va faire partie de mes livres de chevet.
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Le résumé et la chronique d'une copinaute vantant ce roman d'aventures me tentait depuis un petit moment. Aussi n'ai-je pu résister à son l'achat lors de ma visite au Salon du Livre. le voici dans biblio, dédicacé qui plus est. Premier roman que je lis de cette auteur prolifique, qui se plait à écrire dans des genres différents, romances, polars, thriller, romance érotique.
Ici, il s'agit d'un roman d'aventures, mais surtout celle d'une aventure humaine.
3 personnages principaux, Kenza, Lorenzo et Karan. C'est surtout autour de lui que se construit l'histoire. Nous les suivons dans un road-trip à travers l'Ethiopie, pour arriver au Kenya, leur destination finale. Leur mission ? Rejoindre la réserve de Ruma Park et le centre de soins dont Kenza généticienne doit prendre la direction. L'objectif ? Sauver les guépards menacés de disparition, liée entre autres à des problèmes de consanguinité. Tout un programme !
On pourra s'étonner de voir le parcours chaotique et semé d'embûches choisi par l'auteur au nom de la fiction, en faisant traverser plusieurs pays à nos protagonistes, alors qu'une arrivée à Nairobi aurait été plus simple. Mais évidemment nous n'aurions pas eu le plaisir de découvrir autant de paysages , la faune et la flore, ce décor que Gilles Milo-Vaceri dépeint si bien. Alors l'on pardonne à l'auteur de jouer avec le trajet pris par nos personnages. Car sur un parcours beaucoup plus court et plus sécurisé, il n'aurait pas pu nous émouvoir, nous faire vibrer, avec ses rencontres qui changent tout, et vous marquent à jamais. Car comme le dit si bien K. Pancol : " Il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie.".
Et c'est le cas ici, des rencontres magiques comme celle avec Tigisi, ou celle avec Djia, avec Makda..., avec cette nature sauvage. C'est vibrant d'émotions.
L'auteur brosse des paysages, mais aussi des personnages aux personnalités bien campées, au parcours de vie réaliste qui se battent pour des idéaux. Qui font passer un message d'espoir.Des protagonistes aux âmes nobles, comme on rêve d'en côtoyer.
Ce road-trip est aussi une sorte de quête initiatique et Karan en verra sa vie bouleversée. Lui, l'homme brisé, ce chirurgien qui se sent inutile ne pouvant plus exercer son métier, va découvrir que parfois certaines portes se ferment pour permettre à d'autres de s'ouvrir. Il faut juste ne pas rester replié sur soi-même à s'apitoyer sur son sort, sur son destin brisé, car le ce fameux destin nul ne le connait vraiment.
Car peut-être que les événements qui ont mis fin à sa carrière, étaient écrits à l'avance, pour le mener à l'endroit où il devrait être. Il faut croire un peu en la magie, cette magie ancestrale entretenue par certaines civilisations.Car doit-on toujours chercher des explications logiques à des choses que l'on ne comprend pas ?
Au fil des pages, d'épreuves Karan va se reconstruire, physiquement et psychologiquement. Quant à ses compagnons de route, ils sortirons grandis de ce voyage. Un voyage au saveurs de l'amitié, de l'entraide et de l'amour de la nature. de cette terre maltraitée par l' Homme. Gilles Milo-Vaceri brosse un portrait fidèle de ces contrées désertiques, de sa faune, au fil des rencontres, mais aussi des coutumes locales. Un sujet maîtrisé.
C'est un vibrant hommage aux hommes et aux femmes qui se battent pour protéger la planète des mains de ses prédateurs. Nous ! C'est une approche parfaitement aboutie, les sujets sont sérieux : Équilibre animal fragilisé par la disparition de certaines espèces, variations climatiques et ses répercutions, avenir de certaines tribus comme celle des Masaïs qui en se sédentarisant perdent leur identité. Un des passages les plus émouvants pour moi.
Un roman instructif sur la fragilité de l'écosystème, sur les conditions de vie d'une population qui semble vivre hors du temps, mais qui sont certainement plus heureux que nous, se contentant de plaisirs simples alors que dans notre société de consommation, à l'excès , nous perdons de vue les vraies valeurs.
À travers ce récit on se laisse bercer par le ronronnement de ce monstre de fer qui avale les kilomètres, on tremble pour nos aventuriers, mais on rit aussi beaucoup des situations cocasses et des répliques amusantes de Lorenzo. On s'attache à ce trio que l'on admire aussi que se soit Karan, Lorenzo, Kenza ou Makda qui bravent les dangers, les conditions climatiques, les mauvaises rencontres, les prédateurs qui ne sont pas forcement l'animal.
Coup de coeur pour ce merveilleux roman d'aventure contemporaine ( malgré la fin téléphonée) à travers un road-trip dans un pays mythique et empreint de magie, qui fait la part belle aux valeurs morales et nous fait nous remettre en question sur notre petite participation pour le sauvetage de la planète. C'est passionnant, enrichissant culturellement, émouvant et stressant que de vibrer au son des tambours Massais, de découvrir la faune, la flore Africaine et ses terres nimbées de soleil. Il nous semble être hors du temps en appréciant que la vraie richesse est celle de découvrir que certains individus donneraient leur vie pour en sauver d'autres. À nous de croire que comme dans l'histoire de Karan, l'on peut être payé au centuple d'une manière qui n'a pas de prix. Mais il ne faut pas oublier d'offrir un peu de soi-même.
Un auteur à la plume magique et enchanteresse à suivre.
Pour en savoir plus sur Les espèces animales menacées , Ruma Park et autres c'est sur le blog

Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Je remercie Elixyria Édition de m'avoir confié ce service presse. La couverture est splendide et reflète les
couleurs chaudes de l'Afrique. Nous faisons la connaissance de Karan, un brillant chirurgien dont le métier et plus qu'une passion, presque une raison de vivre. Pourtant, à la suite d'un accident de voiture il perd
l'usage de sa main… Pour lui, commence alors un combat. Il va devoir trouver un nouveau sens à sa vie.
Comment trouver la force de se reconstruire, lorsque l'on se rend compte que désormais plus rien ne sera
comme avant… L'existence est faite de rencontres, certaines sont plus marquantes que d'autres. Ce n'est peut-être pas le fruit du hasard ? Ne serait-ce pas plutôt un signe du destin ? Encore faut-il accepter les mains tendues, ne plus se retourner sur son passé, accepter d'avancer sur une nouvelle route… L'auteur nous offre un récit captivant, nous suivons nos protagonistes dans un voyage hors du commun. Notre petit groupe de missionnaires vont traverser différents coins d'Afrique et rencontrer des peuples aux coutumes bien loin des occidentaux. Karan va faire parti du convoi, ce dernier est loin de se douter de ce qu'il attend. il va aller de surprise en surprise, découvrir un univers totalement à l'opposé du sien. Au fil des pages, leurs liens vont se renforcer. Karan trouvera-t-il une nouvelle raison de vivre ? Un nouveau but ? Un nouveau rêve ? Nous aventurier vont connaître des moments périlleux, difficiles mais leurs motivations restent sans faille. Gilles Milo-Vacéri va nous embarquer avec lui dans cette formidable épopée africaine. Nous allons partir
à la rencontre d'animaux sauvages. Notre héros rescapé, trouvera-t-il un équilibre qui lui permettra de
s'investir à nouveau ? de s'épanouir autrement ? Une intrigue passionnante, des personnages fortement attachants, une solidarité hors du commun. Ce roman est une magnifique leçon de vie, d'espoir et de reconstruction. L'auteur nous décrit parfaitement bien les paysages, les coutumes, les dangers que représentent ce coin du monde, si éloigné du nôtre.
C'est une histoire d'amitié, de solidarité et d'amour.
Un livre qui m'a permis de m'évader loin, très loin… L'auteur nous prouve que lorsqu'une porte se ferme, une autre est prête à s'ouvrir quelque part… Encore faut-il savoir où ? Accepter tout simplement de suivre sa destinée. Tout n'est pas si évident et pourtant... N'a-t-on pas le droit d'espérer une autre chance ? Gilles Milo-Vacéri nous offre un final particulièrement émouvant. Ce livre est un très beau coup de coeur.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le décalage des moussons est la preuve formelle que nous sommes en train de foutre la planète en l’air. Tu sais, il y a encore des scientifiques pour douter de ce qui nous pend au nez. C’est du délire !

Le ton de la jeune femme monta d’un cran, révélant sa colère bien légitime.

– Toutes ces merveilles que nous avons pu admirer, il n’en restera bientôt plus rien. Oh, bien sûr ! Toi, Lorenzo, moi… nous en aurons profité, mais les générations futures se retrouveront avec un monde qui n’aura plus le même visage. Nous avons joué les apprentis sorciers et il faudra bien que quelqu’un paie un de ces jours.

Karan, qui avait fumé une cigarette, ramassa distraitement son mégot écrasé pour le jeter dans le sac d’ordures. Elle le montra du doigt.

– Tu vois ce geste simple que tu viens de faire… Il y a des milliards de gens qui fument et combien ramassent leur clope, une fois finie ? Ajoute notre politique nucléaire, les détritus en er, la destruction des forêts, la couche d’ozone qui fout le camp, la disparition de centaines d’espèces animales… Bref, nous n’avons fait que nuire à l’environnement et aujourd’hui, on s’étonne que tout va mal et qu’il n’y a plus de saisons.
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Quand ils viennent en Afrique, tous les touristes ont peur des fauves mangeurs d’hommes, des rhinocéros qui chargent tout et n’importe quoi, des éléphants plus gros que des mammouths ou, encore, des araignées gigantesques, dit-il en riant.

Puis il poursuivit sur un ton plus sérieux.

– Avec le temps et l’expérience, on apprend, et le plus souvent à ses dépens, que les plus grands dangers viennent des singes dans la savane ou en forêt, des hippopotames dans les cours d’eau et de ces salopards de moustiques qui te refilent le palu en une seule piqûre.
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Kenza et Lorenzo échangèrent un regard de connivence. Le vieil homme souhaitait gagner quelques pièces grâce à une petite séance de chiromancie. Karan, pas dupe non plus, tendit la main droite et la jeune femme la repoussa avec douceur.
- Non, c’est l’autre qu’il veut voir.
Pourquoi demandait-il à voir justement celle-ci ? Il céda et la tendit.
Le shaman la prit entre les siennes et marmonna des paroles sur un ton qui faisait penser à une litanie, voire à une prière. Étonné, le médecin regarda l’employée, attendant ses explications.
- Il prie pour vous soigner.
Il marqua sa surprise sans toutefois l’exprimer. Comment aurait-il pu savoir que sa main était blessée ? Elle restait toujours posée sur ses genoux quand il était assis afin d’en dissimuler son état et le vieil homme ne l’avait pas vue avant qu’il ne la tende. Etait-ce un heureux hasard ou autre chose d’inexplicable ?
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L'amour d'un père tiens toujours le cœur de sa fille au chaud....Et on ne le comprend vraiment qu'une fois qu'on l'a perdu à tout jamais ...
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