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3,59

sur 264 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zygmunt Miloszewski nous a habitués aux récits à secousses.

Romance, aventure, culture, Inavouable est une extraordinaire expédition aux allures de thriller d'espionnage qui embarque le lecteur dans le monde de l'art, où politique, machinations, faussaires et secrets d'Etat se disputent une place au soleil.

Ce roman contient tout ce que nous aimons chez le journalisme/romancier/scénariste polonais : des personnages cassés mais marquants, une langue crue, un humour féroce, une colère politique sous-jacente, beaucoup de suspense et une histoire percutante et des rasades de subversion.

Le quatuor infernal absolument hétéroclite et improbable qui nous fera transpirer de frayeur plus d'une fois est très attachant et l'auteur polonais se sert d'eux pour nous infliger son humour décapant et beaucoup de ses idées sur l'Amérique mais surtout sur la Pologne, sa terre natale.

Quel rythme, quel souffle !
Des courses poursuites, des embuscades, de l'action, des rebondissements,
Inavouable est aussi efficace dans sa mécanique comme virulent dans sa manière d'épingler et de dénoncer le vol des oeuvres d'art et des trésors pillés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Erudit tout de même, parfois il y a quelques pépites aux multiples niveaux de lecture.

Du grand art !


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Ce que j'ai ressenti:…Déblaiement artistique!

J'aime à me lire des briques, et m'enfoncer dans les secrets historiques pendant mes vacances, tout cela dans la chaleur d'un plaid en grignotant des fruits secs , donc vraiment cette lecture, elle tombait à pic dans mon planning, et je tenais à vous faire partager ce petit instant Inavouable de ma vie de lectrice…En voilà, un thriller glaçant, mis en scène comme une production cinématographique avec quelques jolies pistes de recherches personnelles, pour suivre ce quatuor tout-terrain!

"Mais depuis cette époque, je considère le temps différemment. Je profite de chaque instant, je m'efforce de l'exploiter, de l'apprécier, de le goûter au cas où il serait mon dernier."

Quelle passionnante escalade au sein de la montagne des oeuvres dérobées pendant la deuxième guerre mondiale! Zygmunt Miloszeski explore la part sombre de l'Art et nous sert sur un plateau d'argent en monochrome, un thriller de haute voltige à la recherche de peintures perdues dans les tréfonds de l'Histoire. Un petit pavé minutieusement orchestré, pour nous lancer à l'assaut d'incroyables beautés, dont un sourire, valant quelques milliers d'euros (au bas mot), et une multitude d'acquéreurs qui seront prêt à tous les pires stratagèmes pour mettre la main sur leur folle passion…

"-Quelle…misérable créature a accroché un Raphaël à côté d'une télé?"

J'ai adoré l'intensité de la plume de Zygmunt Miloszewski, sa façon de nous rendre vibrante toute action, qui d'un seul coup, prend des airs de cinéma, de véritables scènes à couper le souffle: dès l'incipit, on est happé au sein d'une bourrasque, et c'est presque si on ne se gèle pas sur place en tournant les pages, et l'auteur nous distille tout au long de son intrigue, des minutes de lectures vertigineuses et saisissantes qui rendent son thriller plus étourdissant et palpitant qu'il ne l'est déjà de par son thème. J'ai pris beaucoup de plaisir à me balader dans les secrets d'histoires, les filières de l'Art et les bouillonnantes années de la Seconde Guerre Mondiale. Avec beaucoup d'humour, l'auteur nous parle de la Pologne, de son passé ravagé, de ses trésors perdus, et cette lecture devient pour notre plus grand plaisir, un moment instructif et passionnant!

"Mais le savoir…le savoir, c'était le pouvoir."


Ma note Plaisir de Lecture 8/10

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Lire Inavouable c'est comme devenir un des membres de l'équipe de mission impossible! Notre équipe de choc est composée d'une experte en arts, d'un marchand d'art, d'un militaire des forces spéciales et d'une voleuse, et leur entrée en scène donne tout de suite le ton et il n'y a pas à dire : ils ont la classe. Leur mission? Récupérer un tableau dérobé à la Pologne pendant la seconde guerre mondiale par les Nazis du moins c'est ce qui leur est annoncé...
Certes la mise en place peut paraître un peu longue, mais elle est nécessaire à la bonne compréhension de toutes les subtilités de l'histoire. Et quel régal quand les pièces du puzzle s'assemblent au fur et à mesure que l'on avance. Pas le temps de s'ennuyer, le rythme est soutenu. Les chapitres sont courts et percutants et pourtant les descriptions des lieux et des paysages sont réalistes et détaillés, c'est comme si on y était.
Le livre a d'ailleurs une dimension cinématographique très marquée (ce qui s'explique puisque l'auteur est aussi scénariste). A certains moments j'ai même eu l'impression de visualiser l'action au ralenti: l'auteur nous décrit une scène en détaillant simultanément l'action de chaque personnage.
Côté personnages pas de personnalités fades ni de caricatures. Même les personnages secondaires ont une vraie consistance. Les personnages principaux sont bien travaillés. Ils ont chacun leur personnalité et on évite les clichés. L'auteur distille tout au long du livre des détails sur leurs vies passées et lève progressivement le voile sur leurs différents traits de caractère ce qui les a rend crédibles et humains.

Espionnage, contre-espionnage, courses poursuites, thèses conspirationnistes, tueurs à gage, mensonges d'Etat, tout y est je jubile, et là paf une histoire d'amour pointe le bout de son nez et je me dis voilà qui va tout gâcher! et bien non. Pas de niaiserie ni d'histoire à l'eau de rose rien de tout cela, au contraire ça sonne juste. Et ça reste secondaire.

Il ne s'agit pas non plus d'un livre d'action de seconde zone, l'aspect historique est travaillé de même que tout ce qui concerne le milieu de l'art. L'auteur a du se documenter très sérieusement pour arriver à ce résultat et il est toujours appréciable d'acquérir quelques connaissances en profitant d'une bonne lecture. Pas de langue de bois non plus, l'auteur ne se prive pas d'égratigner au passage la politique des Etats-Unis et de se moquer de ses compatriotes. le ton est cynique, l'humour piquant. D'ailleurs il faut souligner la qualité de la traduction car l'ouvrage est bourré d'humour noir et de répliques ironiques et bien senties qui tombent à plat et n'ont aucun sens si la traduction est mauvaise.

Quant au dénouement je ne l'ai pas vu venir. C'est inattendu et plein de rebondissements.
Petit bémol, certains aspects sont parfois un peu tirés par les cheveux mais comme c'est bien fait et en cohérence avec l'ensemble ça passe.
Je ne connaissais pas cet auteur et je suis conquise. J'ai dévoré ce livre.
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Titre : Inavouable
Année : 2017
Auteur : Zygmunt Miloszewski
Editeur : Fleuve Editions
Résumé : Ils sont quatre. Venus d'horizons différents ils excellent chacun dans leur domaine. Leur mission ? Récupérer l'un des plus fameux tableaux de Raphael volé par les nazis à l'état polonais lors de la seconde guerre mondiale. Pour se faire ils vont devoir se rendre clandestinement aux USA et tenter un cambriolage d'une audace inouïe. Mais la recherche de ce tableau inestimable et leur périlleuse mission ne risquent elles pas de compromettre l'équilibre fragile des nations mis en place après 1945 ? Des secrets d'état risquent d'être dévoilés et le quatuor se retrouve bientôt traqué par une meute de tueurs professionnels.
Mon humble avis : Un thriller polonais c'est une première pour moi. Un roman encensé par la critique mêlant théorie du complot, histoire de l'art, action, réflexion et secrets d'état. Un cocktail détonnant vous en conviendrez ! Je me lançais donc dans cette lecture avec une furieuse envie de voyager, de m'instruire et de vibrer avec un seul mot d'ordre (ou plutôt deux) : ne surtout pas m'ennuyer et tenter de me divertir ! Ce genre de lecture n'étant à priori pas ma tasse de thé je me faisais un plaisir de déroger à ces règles pour m'offrir une plage de plaisir pur, une lecture que j'espérais trépidante et addictive. Autant l'avouer pour débuter je ne fus en aucun cas déçu par ce pavé de Miloszewski. Selon la formule consacrée pour ce type de roman, inavouable est un récit bien foutu, un roman mené de main de maître par un auteur malin, érudit (ou travailleur) et tout à fait professionnel. Il s'agit là d'un bouquin où l'action est omniprésente sans toutefois mettre de côté la psychologie des personnages et le fond historique qui est à mon sens le point fort d'inavouable. Bien sûr certains passages sont un peu tirés par les cheveux, les situations ne sont pas toujours crédibles mais peu importe, le plaisir prime et le savoir faire de Miloszewski est immense. Inavouable est l'un de ces bouquins qu'on ne lâche pas, un thriller haut de gamme documenté et passionnant. Certes ce genre de livres ne laisse pas de souvenir impérissable (mais peut-être est-ce tout à fait personnel) néanmoins ils procurent un plaisir immédiat et c'est déjà beaucoup. J'insisterais également sur la dimension historique de ce roman, sur les réflexions sur l'art et les anecdotes sur la recherche de trésors qui agrémentent le récit : celles-ci m'ont paru pertinentes et pimentent le texte d'une dimension éducative tout à fait remarquable. Un excellent divertissement vous dis-je...
J'achète ? : Si tu as aimé je suis pilgrim de Terry Hayes, si tu es fan de Mission impossible et si tu as envie de lire un roman' bien foutu' (cette expression est-elle vraiment adapté à la littérature?) alors cet Inavouable est fait pour toi. Par contre si tu es fan de Modiano ou Kafka je te conseille de passer ton chemin...
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Virage à 90° dans la bibliographie de Zygmunt Miloszewski, puisqu'il a mis au placard son procureur, héros récurent des précédents livres, pour s'atteler à un thriller/espionnage/historique/artistique.
Un vrai couteau suisse littéraire, ce nouvel opus.

J'ai néanmoins eu quelques inquiétudes, craignant d'être embarquée dans un scénario à la Bruce Willis dans un démarrage en fanfare sur fond de terrorisme. Et la suite s'apparente bien à du "déjà vu" cinématographique, par la constitution d'une fine équipe de barbouzes en herbe, tous experts dans leurs domaines spécifiques de compétence, dans le but de retrouver un tableau spolié durant la dernière guerre en Pologne. Pour qui aime le genre, c'est du lourd: services secrets, mercenaires, tueurs à gage, mensonges et manipulations d'États.

Quand on a fort apprécié la trilogie d'enquêtes policières de l'auteur, miroir passionnant de la société polonaise contemporaine, on peut être un peu déçu, et ce fut mon cas, dans un premier temps.
Mais pour découvrir Zygmunt Miloszewski, c'est un très honnête roman d'espionnage, nerveux, rythmé, construit à l'accéléré, aux rebondissements multiples. le ton est toujours un peu cynique avec quelques flèches bien senties vers les États Unis, et on retrouve avec amusement sa capacité d'auto dérision de l'identité polonaise.

Un bon gros pavé somme toute assez addictif, très agréable à dévorer quand on admet qu'il est complètement tiré par les cheveux!

Sélection Policier pour le Grand Prix des Lectrices de ELLE 2018
Rentrée Littéraire 2017
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Ces derniers temps Zygmunt Miłoszewski est sûrement l'auteur polonais le plus traduit en français. J'ai beaucoup aimé sa trilogie avec le procureur Szacki et j'ai profité de mon séjour en Pologne pour me procurer son dernier roman en version originale alors que la traduction française vient tout juste de paraître.

Dans "Inavouable" l'auteur a choisi de nous emmener dans un périlleux voyage en Europe et en Amérique même s'il n'abandonne pas complètement la province polonaise. L'intrigue autour des tableaux disparus pendant la dernière guerre est très intéressante. Je ne me suis pas ennuyée en compagnie de nos (super) héros plutôt attachants, entre les trafics des oeuvres d'art, les courses poursuites et les secrets de famille. le talent de l'auteur à nous tenir en haleine et à rendre cette lecture addictive est indéniable, son style teinté d'humour et légèrement moqueur est facilement reconnaissable.

J'avoue tout de même que certaines situations m'ont paru un peu trop rocambolesques, y compris le dénouement qui est tellement improbable que je me suis demandée pourquoi l'auteur est allé si loin. En imaginant cette fin c'est comme s'il voulait, en quelque sorte, parodier le roman d'espionnage. Malgré ces quelques reproches, je trouve ce livre plutôt distrayant et j'ai passé un très bon moment de lecture, même si le côté bougon du procureur et la morosité de la province polonaise des romans précédents m'ont un peu manqué.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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"A la Hussarde” signifie "brutalement, d'une manière cavalière, avec impétuosité et sans ménagement". Voici un qualificatif qui décrit parfaitement le ton de ce thriller ! Je ne connaissais pas cet auteur et ce fut une bonne découverte.

La Pologne a toujours été un terrain de prédilection pour tous les territoires avides de conquête et le pays a régulièrement été ravagé par des guerres. La Seconde Guerre mondiale n'a pas fait exception avec les allemands puis les soviétiques. Les richesses culturelles et artistiques ont été pillées avec allégresse et Zofia, experte en peinture, est en charge de pister et retrouver les trésors volés.

Pour rechercher un tableau de Raphaël, qui était le plus riche élément de la collection nationale, elle va devoir travailler avec un marchand d'art, un ex espion, militaire des forces spéciales et une voleuse de haut niveau, spécialisée dans les peintures.

Bien que mandatés par le gouvernement polonais ils vont devoir travailler “sans filet” et vite se rendre compte que les choses ne sont pas aussi simples qu'elles le paraissaient car ils deviennent rapidement la cible d'un tueur à gages puis des forces spéciales des Etats-Unis !

Quel lièvre ont-ils soulevé ? Quels secrets sordides seraient mis au jour ? Devenus la cible de tous, leur seul moyen de survivre est de trouver la collection disparue d'un comte de pacotille !

Pas de temps morts dans cette épopée qui nous fait voyager de l'Europe à l'Amérique avec de nombreux retours dans les années 30 et 40 où tout s'est mis en place. Captivant et aux thèmes variés ce thriller nous conforte aussi dans l'idée que l'espionnage a fait et défait des histoires et des pays !

Et si ce qu'ils déterrent était vrai ?

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Un romancier polonais dans une chasse au trésor géopolitique, matinée d'art et de réminiscences du passé, genre habituellement pratiqué par les américains Steve Berry ou Dan Brown, ça donne quoi ?

Au vu des quatre-vingt premières pages, c'est plutôt brouillon. Beaucoup de noms (le polonais est décidément une langue complexe pour un francophone), et de situations. Passé une courte introduction, située à la fin de seconde guerre mondiale, toute cette première partie n'est pourtant consacrée qu'à un seul événement : une tentative d'acte terroriste dans les montagnes des Tatras.
Arrivé à ce stade du récit, on doute un peu de la suite...

Puis, Miloszewski met en place ses quatre personnages principaux (… il était temps), aux caractéristiques trempées. Une docteur en art chargée pour le compte du gouvernement polonais de retrouver les oeuvres pillées par les nazis lors de la seconde guerre mondiale. Pas détendue la jeune femme, d'autant qu'elle est associé à son ancien amant, un marchand d'art aux méthodes plus contestables. S'y ajoute un ex-officier des services spéciaux polonais, dont le dernier fait d'armes est d'avoir réussi à sauver pas mal de monde dans un téléphérique de montagne (et oui, c'est au début du livre...). Et une voleuse suédoise, portée sur le sexe, aux origines aristocratiques et parlant le polonais, appris en prison, à la tronçonneuse, c'est à dire haché menu.

Bref, un petit groupe bien sympathique qui est chargé d'aller récupérer par tous moyens un Raphael volé à Cracovie pendant la guerre et qui serait réapparu dans une collection très privée à New-York. D'où la présence de la voleuse professionnelle.

A partir de là, Miloszewski va réussir deux très bonnes scènes d'action, bien maîtrisées et haletantes : une à New Rochelle, prés de Big Apple, et l'autre en Suède. Je n'en dis pas plus, mais la partie centrale du récit est vraiment bien conçue.

Le final est un peu long, l'auteur est manifestement content de ses personnages et de leurs aventures, et pas pressé de les quitter. Mais il faut quand même conclure, et là ça se gâte un peu. Miloszewski (arrivé à la fin de la chronique, je saurai écrire son nom c'est sûr) imagine un bon gros scoop. Un peu inutile à mon avis.

A l'arrivée, le thriller international compte un nouvel auteur polonais efficace. L'intrigue donnerait un bon petit film d'action, si on procédait à quelques coupes. D'après Wikipedia, Miloszewski a d'ailleurs vu deux de ses trois premiers romans policiers adaptés au cinéma chez lui en Pologne. Pour Inavouable, vu les localisations, les scènes, les effets spéciaux, il faudra un budget hollywoodien.
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Une petite équipe composée de profils très différents est constituée par le gouvernement polonais pour récupérer le portrait de jeune homme de Raphaël, une toile volée par les nazis et dont on vient de retrouver la trace. Une opération longue et délicate à monter... d'autant que d'autres individus peu recommandables sont aussi de la partie.

"Inavouable" est un thriller très efficace, mélangeant art, histoire, un brin de théorie du complot, le tout parsemé de scènes d'action épiques. Peut-être aurait-il gagné à être un peu plus condensé... mais ne boudons pas notre plaisir.
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Depuis que les aventures du procureur Szacki, c'est fini, je ne croyais pas que je m'en remettrais un jour (si Hervé Vilard chante dans votre tête, c'est tout à fait normal).

Et pourtant, pourtant… (Aznavour aussi, tiens, chante dans votre tête) Je dois dire que Zygmunt Miłoszewski a réussi à me plaire avec un roman tout à fait différent des enquêtes de mon procureur Szacki chéri.

Ce que j'apprécie chez cet auteur, c'est qu'il me parle de son pays, la Pologne, sans concession, sans prendre des gants, c'est brut de décoffrage, sans prendre de gants et s'il faut critiquer le pouvoir ou les habitants, il ne s'en prive pas.

Malgré tout, je découvre des pans de son pays avec toujours le même plaisir renouvelé, surtout lorsqu'il va gratter dans les pages sombres de l'Histoire, celles qui se sont déroulées entre 39-45. Et tout le monde ne fut pas droit dans ses bottes…

Anybref, le sujet n'est pas là, il se trouve plutôt dans la spoliation des oeuvres d'art par les uniformes noirs à tête de morts – les nazis – qui ne se sont pas privés et ont vidés les musées et les maisons privées de tout ce qu'elles comportaient comme peintures ou autres objets d'art.

La Pologne ne fut pas épargnée et voilà que son gouvernement désigne 4 personnes pour aller récupérer un Raphaël dans une maison privée aux États-Unis… "Ocean Eleven" à quatre pour jouer aux "Monument Men"…

L'auteur, sous le couvert de l'Histoire et de faits réels, nous offre un thriller punchy, avec des personnages sympathiques, pas toujours très clean eux aussi, mais qui ont tous en comment l'Art, que ce soit un marchand, une spécialiste des oeuvres volées, une voleuse ou un espion.

On pourrait se croire dans une grosse production hollywoodienne et pourtant, l'auteur a soigné son histoire, faisant en sorte que si fiction il y a, elle se glisse adroitement dans la réalité et ne vire pas non plus à du non-sens, même si, les personnages sympathiques qui constitue ce quatuor a tout de même beaucoup de chance en survivant à tout ceux qui sont lancés sur les traces.

De plus, en lisant ce thriller qui pulse sans pour autant être trop rapide, on apprend des tas de choses sur les oeuvres d'art volées, sur les petites magouilles des États, et rien qu'en Art, on a de quoi briller durant les prochains repas en famille.

Les fêtes de fin d'années sont proches, pensez-y… Si la conversation s'enlise, plutôt que de raconter une blague cochonne, embrayez sur la disparition de toutes ces peintures de grands maîtres.

Au final, une brique qui se lit toute seule, au coin du feu, avec un sourire béat devant les répliques qui fusent, les pensées remplies d'humour cynique.

On se prend de sympathie pour les 4 personnages principaux, on tremble avec eux, on conduit pied au plancher, on tente de s'en sortir par tous les moyens, on transpire, on a froid, et on tente surtout de découvrir quel est l'horrible mystère qui se cache derrière tout ça, en toile (hahaha) de fond et qui pourrait faire des gros dégâts s'il venait à être révélé.

Pas de baisse de régime dans le cadre de ce nouveau roman, on a perdu un procureur cynique et on se retrouve avec deux baroudeurs et deux experts qui en possèdent autant que Theodore Szacki.

Un vrai plaisir de lecture grâce à un scénario excellent et des dialogues au top. Sans compter qu'il tape toujours sous la ceinture, là où ça fait le plus mal.

PS : j'ai pouffé de rire avec le prénom d'un personnage secondaire : "Jerzy Majewski". J'ai pensé directement au porc Jerzy de Gotlib dans un de ses calembours célèbre "Et père y colle au zoo ce porc Jerzy".

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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