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3,52

sur 419 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prenez un week-end de thérapie de groupe organisé au coeur de Varsovie, malencontreusement interrompu par la mort de l'un des participants, une broche à rôtir flanquée dans l'oeil.
Prenez donc quatre suspects potentiels, les trois autres participants et le thérapeute.
Ajoutez un flic russe amateur de blagues lourdes, mais lourdes… et vous comprendrez que ce dimanche 5 juin 2005, le procureur Teodore Szacki se soit senti plus encore que d'habitude fatigué, découragé, écoeuré par le manque de reconnaissance et d'avenir radieux.

En Pologne, les procureurs sont mal payés mais ils doivent mener les enquêtes eux-mêmes pour les affaires importantes.
Donc Szacki s'y colle.
Il s'y colle d'autant plus que ça peut lui éviter de devoir donner un coup de main à des collègues pour boucler un dossier de trafic de stupéfiants.

Il n'est pas bon collègue, pas spécialement sympa non plus, il se sait beau, élégant (ou soigné, selon la personne qui parle…), il excelle dans son travail, il roule en Citroën V6, il en a marre de son mariage qui pourtant tourne bien, et commence à ressentir les effets d'une crise de la quarantaine à 35 ans.
De plus, il ne croise pas une femme sans se dire qu'elle est belle, très belle, ou moche, très moche, ou pas à son goût, ou à son goût mais, ou trop, ou pas assez, et c'est sa supérieure qui en prend le plus pour son grade dans ces pages.
Elle est sensible au charme de son procureur, qui la trouve très laide et craint manifestement qu'elle ne se déclare.

Bref, ce n'est pas le genre de type dont j'accrocherais la photo au-dessus de mon lit.

J'ai passé près de cent pages à le trouver imbu de lui-même, envieux et geignard, et à ramer sur cette enquête que je voyais aller mollement dans le mur.

Et puis, ça a commencé à m'accrocher davantage.

Pourquoi ?
Oh, pas pour cette vision de la thérapie des constellations familiales que je trouve assez outrancière, bien que les références à Bert Hellinger qui en a posé les bases ne manquent pas. Pas non plus pour l'humour très potache du flic russe, bien sympathique pourtant. Ni pour les questions existentielles du procureur à propos de son couple et du fait qu'il pense n'avoir pas assez profité de la vie. Et moins encore pour l'enquête en elle-même, qui piétine, piétine, piétine.

Alors quoi ?

Alors Varsovie respire à chaque page ou presque, Varsovie détruite à 84% durant la Seconde Guerre mondiale, le phoenix relevé de ses cendres à coups de restaurations à l'identique télescopant de purs produits de l'architecture stalinienne, et des quartiers périphériques devenus tentaculaires.
Impossible de m'en faire une idée claire, mais j'y ai suivi le procureur Szacki sans rechigner, cherchant tout de même à imaginer les lieux.

Et puis le passé de la Pologne, qui ne passe pas davantage là qu'ailleurs, ressurgit comme une remontée d'égout après un gros orage.
Toute une population surveillée, aux aguets, pendant des dizaines d'années, les mouchards, les agents, les tortionnaires en son coeur… On a beau croire le contraire, on ne change pas une équipe qui gagne.

L'ère soviétique, la loi martiale de 1981 pour faire taire les vélléités d'indépendance vis-à-vis du grand frère russe portées par Solidarność ont laissé des traces indélébiles, les conséquences de l'ouverture-à-l'économie-de-marché pour ceux qu'elle laisse de côté aussi.

Szacki s'y cogne fatalement, la lourdeur toute administrative de son travail la lui rappelle régulièrement.
Cet aspect-là également m'a beaucoup intéressée, ce qu'est le quotidien d'un procureur à Varsovie, quelles décisions il peut prendre, comment, quelles latitudes il peut avoir, quels cas lui sont soumis.

Szacki doit régulièrement passer par la case "bureau de Janina Chorko, procureur de la République rattachée au tribunal de grande instance de Varsovie-Centre", sa directrice. Ces entrevues donnent lieu à des conversations très instructives sur le poste de procureur, la loi, le fonctionnement, la société et les dirigeants polonais.

Enfin, chaque journée commence par un résumé de l'actualité, Varsovie en 2005 comme si vous y étiez.
C'est très malin pour plonger davantage dans cet univers et cette ambiance.

Pour ces raisons-là bien plus que pour l'enquête qui s'enlise avant de rebondir sur un indice capilotracté en diable qui emmène à sa conclusion logique à plusieurs rebondissements obligatoires, bien plus que pour la personnalité de Teodore Szacki, je vais m'attaquer prochainement à la suite de ces Impliqués.
Pologne, quand tu nous tiens !
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Salon du Livre de Paris 2014. La jaquette annonce un polar polonais, la 4ème de couv est attrayante et sait vanter les mérites de ce roman policier inconnu du grand public.
C'est suffisant pour me convaincre, je l'achète !! Cela tombe à pic car je dois lire un livre écrit dans une langue jamais lue auparavant pour mon Challenge annuel.
Et bonne surprise ! de celles qui apprécient tous les lecteurs qui découvrent un nouvel auteur ou un nouvel univers littéraire : c'est bien écrit et c'est original.

On nous plonge dans la culture polonaise et son système judiciaire très particulier. L'intrigue n'est pas très originale mais les personnages sont intelligemment construits. On décrit une technique de psychiatrie comportementale extrêmement intéressante, qui nous donne envie d'en savoir plus.
Le procureur général en proie à des doutes personnels et blasé par sa condition de fonctionnaire mal payé, devient un personnage-clé. Il nous surprendra par son intelligence et son sens aigu de la justice. On plongera d'une part dans les vestiges de la Pologne de l'après-guerre et ces affaires non-élucidées par le services secrets, et d'autre part dans la complexité des thérapies psychiatriques.

Prometteur!



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Une fois n'est pas coutume, le héros du polar selon Zygmunt Miloszewski est un procureur. Car contrairement à ce qu'on croit, le procureur -du moins en Pologne-, loin de l'image de richesse et de pouvoir véhiculée par les séries américaines, est un modeste et laborieux fonctionnaire, homme de terrain qui interroge et enquête, fréquente morgues et lieux de crimes.

A trente-six ans, Teodore Szacki a encore la foi. Composant avec la lourdeur de rouages administratifs qui certains jours réduisent sa fonction au traitement de la paperasserie, et à se battre contre une hiérarchie dont le principal objectif semble être la rentabilité, sa minutie et sa perspicacité restent au service d'une idée de la justice à dimension humaniste.

L'affaire qui va l'occuper dans "Les impliqués" commence comme une enquête d'Agatha Christie : un curieux séminaire tenu à huis clos se conclut par le meurtre de l'un de ses participants, dont l'oeil a été transpercé par une broche à rôtir. Les individus présents avaient été conviés par leur psychiatre, Cezary Rudzki, à une session de thérapie de groupe organisée dans le cloître d'un ancien monastère, et censée s'y dérouler tout un week-end. Teodore Szacki découvre ainsi le principe de la "Constellation familiale", méthode thérapeutique controversée, basée sur des jeux de rôles au cours desquels est reconstitué le contexte familial de l'un des patients. Les membres du petit groupe invités par le thérapeute à prendre part à l'exercice sont considérés comme les principaux suspects.

Fidèle à lui-même, notre homme investigue avec rigueur. Mais derrière la quasi sévérité de ce pince-sans-rire, qui assume sans fléchir ses prises de positions, ça bouillonne... la façade impénétrable, imperturbable du procureur laisse difficilement imaginer la torture intérieure que lui fait subir un démon de midi quelque peu précoce. La routine d'un quotidien aux fins de mois de difficiles, le laisser aller d'une épouse qui ne soigne plus son apparence que pour se rendre au bureau, lui fait douter de la pérennité de son union conjugale. Sa rencontre avec une jeune et jolie journaliste entreprenante achève de le perturber...

Ce n'est pas selon moi dans son intrigue policière que réside l'intérêt de ce roman : alourdie de quelques longueurs, son issue m'a semblé par ailleurs tirée par les cheveux. Et pourtant, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. J'ai aimé tout d'abord le paradoxe sur lequel joue l'auteur, concernant le personnage de Teodore Szacki, opposant son image de procureur austère à la tourmente provoquée par la remise en question de sa vie personnelle.
Et puis j'ai eu l'impression que l'enquête était surtout l'occasion, pour Zygmunt Miloszewski, de brosser le tableau pertinent et critique d'une Pologne que le poids de son histoire récente empêche d'évoluer réellement. L'une des pistes suivies par le procureur dans le cadre de cette enquête le plonge dans le passé communiste de son pays, et le mène sur la trace de puissants et riches anonymes anciennement impliqués dans les services secrets soviétiques, dont il n'imaginait pas jusque-là l'emprise et l'omniprésence. Varsovie est elle-même décrite par le héros comme dépourvue d'élégance, ville laide à l'architecture hétérogène, car actuellement incapable de négocier le passage à une nouvelle ère.

L'atmosphère qui émane ainsi des "Impliqués", mortifère et grisâtre, est une des grandes forces de ce roman.
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Drôle d'ambiance que celle des Impliqués ! Peu familière des littératures de l'est, je découvre avec Zygmunt Miloszewski la Pologne de 2005, une Pologne pour ainsi dire en reconstruction, encore très marquée par les dérives du communisme. Teodore Szacki est procureur, il enquête sur un meurtre survenu à Varsovie dans un ancien monastère, suite à une séance de thérapie un peu particulière. D'emblée, ses soupçons se portent sur les autres participants à la séance, ainsi que sur le psychiatre lui-même, mais le chemin est long jusqu'à l'explication finale.

Zygmunt Miloszewski nous plonge avec facilité dans sa Pologne natale. Sous sa plume habile, la ville de Varsovie nous dévoile à la fois la beauté de ses beaux quartiers et des monuments historiques qui ont réchappé à la guerre, mais aussi l'atmosphère moins lisse, plus glauque, des rues plus modestes. Teodore Szacki lui-même, fonctionnaire d'état à la situation professionnelle a priori stable, se révèle extrêmement soucieux de ses dépenses, y compris à l'heure des repas. C'est un personnage en pleine crise existentielle. Marié, père d'une petite fille, il est fatigué. Fatigué de son job dont il perçoit déjà, bien que de manière confuse, l'hypocrisie, mais aussi fatigué de sa vie et de la routine qui s'est installée dans son couple.

Et l'enquête dans laquelle il se lance ne va pas arranger les choses, car les indices sont fort rares et il craint rapidement de devoir classer cette affaire sans suite. On assiste, en spectateur impuissant et passif, aux interrogatoires successifs de chacun des potentiels suspects, ainsi qu'aux recherches que lui et le policier qui l'assiste effectuent à droite et à gauche. le tout sans le moindre plus petit début de piste, et malheureusement cette situation s'éternise. C'est l'un des reproches que je ferais à ce roman, celui de trop s'attarder sur la description de cette laborieuse enquête sans nous donner suffisamment de grain à moudre. Parce que, en tant que lecteur, on se retrouve exactement dans la même situation que nos deux enquêteurs : le bec dans l'eau !

A la longue, ça finit par lasser, d'autant plus que le dénouement semble finalement tellement facile qu'on en vient à se demander comment ils se sont débrouillés pour ne pas tomber là-dessus avant ! Ça paraît vraiment incroyable, même compte tenu des magouilles de la Pologne des années 70/80 puisque l'intrigue remonte jusque-là. Au final, un roman dépaysant par la découverte de la Pologne qu'il nous propose, un personnage intéressant et attachant par les démons internes qu'il combat, mais une intrigue un peu trop laborieuse, que j'aurais aimé plus dynamique, c'est mon petit bémol.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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Les amateurs du genre ont pu expérimenter, au fil de leurs lectures, les différences qui existent entre le polar, le thriller et le roman policier.
Sous ces dénominations se cachent un mode de narration et un style propres, que l'on peut caricaturer par une modernité pour les uns vs un classicisme pour l'autre.
Z. Miloszewski parodie ces distinctions dans son roman même : une histoire moderne, mettant en jeu un jeune et beau procureur, confronté à une forme originale de psychothérapie, le tout dans une narration classique, lente, d'une recherche méthodique d'un coupable, façon Hercule Poirot.
A la jonction, la ville de Varsovie, ville emblématique d'un pan historique, coincée dans son histoire et aspirant à un nouvel essor.
Ce premier tome d'une trilogie est donc déstabilisant, mais également propre à piquer la curiosité du lecteur, qui sera tenté de lire ce qu'il advient de cette confrontation entre moderne et ancien.
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Un thriller polonais, tiens, tiens pourquoi pas? Des noms imprononçables, la ville de Varsovie sombre et mystérieuse, le passé trouble de l'ex-URSS, un meurtre et un procureur, évidemment mon choix à été rapide comme mon passage en caisse de la librairie. Zygmunt Miloszewski entraîne le lecteur dans une sombre histoire de meurtre sous fond de thérapie de groupe à travers une plume méthodique et un personnage principal sympathique. Parfois drôle, parfois tragique, l'auteur insuffle à son enquête une dimension historique et politique qui permet au lecteur de se repérer dans une Pologne moderne avec ses contradictions et ses fêlures.

En 2005 en proie à des doutes sur sa vie, ses choix, Teodore Szacki est un procureur professionnel et humain enquêtant sur la mort d'un patient du docteur Rudzki. Cloitrés pendant quelques jours dans le monastère de la Vierge Marie de Czestochowa le psychiatre utilise sur ses quatre patients la "Constellation familiale", une thérapie de groupe qui inclue différents patients à un scénario de guérison sur un des sujets. Il ne s'attendait pas à retrouver au lendemain de l'expérience Henryk Telak, patient traité la veille, une broche à rôtir dans l'oeil. S'ouvre une enquête laborieuse qui mènera notre cher procureur sur les chemins du passé national, de la mafia et de la vengeance.

Varsovie présentée comme un personnage à part entière, est tantôt colorée, sombre et labyrinthique comme Szacki. Enigmatique, elle tente de se renouveler, en proie au dilemme de la modernité malgré un passé chaotique. C'est dans cette ville qu'évolue le procureur, partagé entre l'accumulation des affaires judiciaires et sa vie de famille insatisfaisante. L'affaire s'embourbe, piétine, tout comme sa vie personnelle, jusqu'à ce qu'un indice provoque LE déclic.

Le rythme journalier du roman est plutôt lent et l'action inexistante, ce qui peut vite décourager le lecteur. Mais comme le répète plusieurs fois Szacki en cours de lecture, la vie policière est différente d'une série télévisée américaine, et pour cause! La force du roman est la description de cet univers et le rôle de chacun au sein du système judiciaire polonais. Bourré d'informations et d'anecdotes politiques, culturels et sociales l'auteur met avant tout en avant une ambiance, des méthodes de travail et dresse ainsi un portrait au vitriol la société polonaise. L'Histoire sert finement l'intrigue et le procureur en est le témoin.

Ce qui m'a à première vue perturbée à la lecture de ce roman est le peu d'action qui s'en dégage, comme si l'intrigue était relayée au second plan. Mais évidemment il faut regarder au delà de la première couche pour s'apercevoir que ce que veut révéler l'auteur est plus profond, plus opaque. Alors non, ce n'est pas un page turner dévorant mais pas moins intéressant, simplement différent. Un café fort et un cannelé à défaut d'une vodka sont conseillé à sa lecture.
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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J'ai beaucoup aimé ce polar polonais, qui prend son temps, avec un personnage principal très attachant, parce que très normal. L'intrigue est bien menée et la société polonaise actuelle me semble bien décrite.

A conseiller à ceux qui ont le polar voyageur !
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Les impliqués ! Dans quoi ? Un meurtre, mais pas n'importe quel meurtre : l'un des patients d'une thérapie qui a lieu dans un ancien monastère jouxtant une chapelle à Varsovie en 2005. le livre rend compte de la vie citadine à cette époque mais surtout de l'enquête d'un procureur que l'on qualifierait en France d'inspecteur de police. On découvre aussi le milieu mafieux constitué des anciens cadres de la police secrète sous le régime communiste. Eh bien c'est ce réseau de corruption et du meurtre qui m'a le plus stupéfait. La Pologne n'a-t-elle rien à envier à la Sicile ? J'ai visité la Pologne cet été et j'étais sous le charme de la reconstruction de Varsovie centre à l'identique d'avant la destruction nazie, loin d'un tel milieu... Je recommande ce livre et attribue un 3/5 car il y a parfois des longueurs.
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On se raccroche volontiers à cette figure de procureur en quête de vérité. Perclus de doutes et de failles béantes, le personnage, très bien décrit, suscite une certaine sympathie. Ses désillusions révèlent une Pologne, proie encore de son passé tourmenté. Les faits d'actualité au début de chaque chapitre inspire le réalisme. Mais ils ne sont pas assez exploités par l'intrigue alambiquée qui s'avère moins convaincante.

Sous la forme d'un haïku :

Sacré procureur.
Révélateur polonais.
En quête de justice.

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Voila un Thriller peu banal avec lequel on passe un bon moment.

Pourquoi donc est-il peu banal ?
Le crime : un homme tué par une broche à rôtir enfoncée dans l'oeil.
Le lieu : Un monastère
Les circonstances : La victime participait alors à une thérapie psychologique appelée "Constellation familiale".
L'enquêteur : Il ne s'agit pas ici d'un flic, privé ou autre agent d'un service spécial mais d'un procureur.

L'histoire est bien menée. Elle permet de découvrir la Pologne et son système judiciaire tout comme son mode de fonctionnement pas si lointain. Ce qui selon moi fait le livre c'est son personnage principal, Teodore Szacki. Un procureur haut en couleur, très humain, à qui l'ont s'identifie assez facilement et rapidement.

Le livre se lit vite, on passe un bon moment. J'ai de plus beaucoup apprécié les nombreuses notes d'humours que l'on découvre au fil des pages. (La relation que tient le procureur et son "ami" flic est des plus hilarante !)
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