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sur 419 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un mélange de - Les dix petits nègres -, désolé pour l'impolitiquement correct, but I'm too old to change my ways, et - le crime de l'Orient-Express -, sont les deux enquêtes policières ( là, j'arrondis mes angles lexicaux) auxquelles j'ai associé celle menée par le procureur Teodore Szacki... en Pologne, il semble que le travail de limier soit dévolu à la justice, les flics n'étant que d'utiles collaborateurs... homme de 35 ans, marié à une jeune femme fonctionnaire judiciaire comme son époux, et père d'une petite fille de 7 ans... qui, en ce mois de juin 2005 traverse une crise existentielle, une crise conjugale, professionnelle... une sorte de démon de midi à onze heures moins le quart.
Un héros original que cet enquêteur polonais, qui a un rapport au temps très personnel. À 35 ans, il ne cesse de geindre qu'il est vieux, il se choisit une maîtresse de 26 ans et s'imagine presque être un pervers pédophile ( je ne grossis le trait que très légèrement... ), il qualifie un concierge de 68 ans et un homme "d'affaires" de 70 ... de vieillards !!!
On s'imagine ce que pourrait donner en France un projet de réforme des retraites avec une telle approche... ( digression sans intérêt).
À sa décharge il faut dire que ce vieux gamin" ( sa passion... les jeux vidéos ) a les cheveux tout blancs ( ils ont blanchi en une nuit à l'hôpital où la vie de sa fille était en danger), qu'il vit dans un pays qui ne s'est pas encore totalement affranchi de son terrible passé : la guerre, l'occupation nazie et la tutelle de fer du grand frère soviétique, lequel s'il a dû baisser le rideau en 1989, a laissé sur place quelques "succursales" qui ont toujours pignon sur rue. Il suffit juste quelquefois de changer l'enseigne pour tromper le chalant.
Comme c'est le cas pour quelques-uns de ces pays de l'Est qui furent soviétisés, la nouvelle économie de marché profite à ceux qui cherchent à en profiter, rarement aux honnêtes gens et jamais aux fonctionnaires d'État qui ne sont considérés que comme des serviteurs asservis.
Des hommes et des femmes passionnés par leur vocation professionnelle, malléables et corvéables sans un merci.
Teodore Szacki est l'un d'entre eux. Un procureur passionné, intègre et complètement fauché... qui passe une partie de sa vie à compter ses zlotys comme il compte ses cigarettes.
Un week-end où il est d'astreinte ou de garde... il est appelé à son domicile. Un homme a été tué, embroché, dans un cloître austère de Varsovie où il participait à une thérapie de groupe appelée " constellation familiale", laquelle consiste en un jeu de rôles qui aurait ou amusé Freud ou l'aurait obligé à augmenter sa dose de cocaïne pour accepter cette défonce pseudo-psychanalytique...
Qui était la victime ? Qui sont les membres ayant participé à ce séminaire pour "doux" dingues ? le coupable est-il l'un d'entre eux ? Telles sont les questions auxquelles notre vieux-jeune procureur va devoir apporter une réponse. Et pour pouvoir y arriver, il va devoir fouiller dans le passé des uns et des autres ( rien de très original ), passé qui est étroitement mêlé au pays dont ils sont les citoyens et dont ils furent, il y a peu, les témoins "impliqués" où pas dans le grand tourbillon que fut son Histoire.
Du point de vue narratif, la structure constituée de chapitres qui se lisent sans palpitations mais sans piquer du nez, sont séquencés par des bulletins d'infos concernant la période dans laquelle se situe l'enquête et qui systématiquement se concluent sur les conditions météorologiques du jour, sont un élément, une trouvaille tout à fait bienvenue pour stimuler l'intérêt, la curiosité, la "nostalgie" pour les vieux lecteurs, dont je suis, et pour les autres... plus jeunes.
Outre l'aspect polar, le bouquin de Miloszewski a, comme c'est de mode ces dernières années avec des Mankell, des Harvey et d'autres très nombreux, comme intention assumée de sociologiser son propos, de le contextualiser, de rappeler aux lecteurs d'où vient son pays, ce qu'il a vécu, où et comment il en est arrivé là où il en est aujourd'hui, et l'auteur, par ce biais, à son tour s'implique , en se faisant auteur citoyen... témoin engagé de son temps.
Le style est convenable, l'intrigue plus intéressante par ses ramifications que par sa nature originelle, la psychologie des personnages est crédible. le héros enquêteur est à la fois déroutant et crispant, comme le serait un danseur de polka hésitant sans cesse entre des castagnettes et des chaussons de danse.
Ne connaissant pas Varsovie, j'avoue que j'ai éprouvé un véritable sentiment d'indigestion à la centaine de noms de rues, de places, de quartiers, de monuments référencés dans ce polar qui se transforme en Guide du Routard pour lecteurs non voyants.
Il semble que - Les impliqués - soit le premier tome d'une trilogie... je réfléchirai avant de donner suite ou pas...
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Je pense qu'avec la lecture du polar « Les impliqués » de Zygmunt Miloszewski j'ai dû lire pour la première fois une oeuvre d'un auteur polonais.
Un voyage dépaysant donc pour ma part, car il faut reconnaitre que je ne connais pas grand-chose à ce pays si ce n'est le nom de quelques villes et hommes politiques.
Il a cependant que je m'habitue au cours de ma lecture à tous ces noms comportant des Y, des W, des Z et des K un peu partout…Bon, au bout d'un moment, on s'y habitue, il faut le reconnaitre.
Donc, plongée dans le coeur de Varsovie, avec un groupe isolé du reste du monde (ou presque) puisqu'il entame une thérapie sous la direction de Cezary Rudzki. Un des participants va être assassiné de façon assez particulière et on ne peut s'empêcher d'imaginer que le coupable ne peut être que l'un des autres participants au vu du huis-clos existant.
L'enquête va être menée par le procureur Teodore Szacki. Eh oui, en Pologne, même si les procureurs sont assistés par des policiers, ce sont bien eux qui mènent l'enquête. Cela change singulièrement des polars que j'avais l'habitude de lire.
Cette enquête, qui va se mener au rythme des disponibilités de Szacki, nous permet d'avoir une vision de la Pologne du début du vingt et unième siècle. Cependant, l'empreinte de la période communiste est encore bien présente et certaines institutions comme les administrations sont encore bien imprégnées de leurs méthodes.
J'ai eu de la peine au début à m'attacher au personnage central que je trouvais un peu trop dans ses atermoiements et ses tergiversations. En effet, Teodore est à une période charnière de sa vie puisqu'il nous fait sa crise de la quarantaine. A partir du moment où j'ai réalisé qu'il avait les cheveux bien gris, je me suis plu à me l'imaginer sous les traits de Richard Gere et tout à coup j'ai lu l'histoire avec plus d'intérêt.
J'ai bien aimé cette histoire avec une enquête bien menée et je compte bien lire les deux tomes suivant puisque nous allons y retrouver Szacki.
Une lecture fort sympathique, même si je ne parlerais pas de coup de coeur.


Lecture Commune Polar du mois de juillet 2019
Lecture Séries 2019
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Par un dimanche matin du mois de juin 2005, le procureur Teodore Szacki est tiré de son lit pour se rendre dans un ancien monastère de Varsovie où le corps d'Henryk Telak vient d'être découvert, tué d'une broche à poulet planté dans l'oeil. L'homme, dépressif depuis le suicide de sa fille adolescente, participait à une thérapie de groupe menée par le docteur Rudzki. Celui-ci, comme les trois autres participants, seuls présents sur place, apparaît comme suspect aux yeux du procureur. Mais quel pourrait être le mobile de ces gens qui connaissait à peine le mort ? Ou serait-ce la thérapie particulière de Rudzki, basée sur la constellation familiale, qui aurait mal tourné ? Sans mobile, sans indices, sans véritables suspects, le procureur tâtonne mais semble gêner un homme très influent. Epris de justice mais soucieux de protéger sa femme et sa petite fille, Szacki cherche la vérité, secoué par la menace qui pèse sur lui et les siens.

Un polar dans les rues embouteillées de la capitale polonaise. On y fait la connaissance du procureur Teodore Szacki. le cheveux blancs malgré ses 36 ans, élégant et plutôt séduisant, il traîne un moral en berne, coincé dans un mariage qui ne la satisfait plus et le tribunal où il traite de plus en plus d'affaires pour un salaire symbolique. Szacki connaît sa femme depuis le collège mais la quarantaine arrivant à grands pas, il rêve d'autre chose...Peut-être d'une jeune journaliste qui flirte avec lui, l'aguiche et rallume chez lui la flamme de l'aventure. Mais tandis qu'il tergiverse et se contente de prendre quelques sages cafés avec la demoiselle, il doit aussi mener une enquête pour meurtre. Car en Pologne, c'est le procureur qui mène les investigations et dirige les policiers. le voici donc confronté à un homicide en apparence banal mais qui va réveiller les anciens services secrets polonais. La Pologne s'est libérée du rideau de fer et du totalitarisme mais ses vieux démons ne dorment que d'un oeil. le procureur, confiant, voire naïf, va se rendre compte que dans son pays, comme dans de nombreux autres, le pouvoir est resté entre les mêmes mains. Les étiquettes politiques ont changé, les moeurs aussi, amis quand leurs intérêts sont menacés, les vieilles techniques d'intimidation ont encore cours...
Le rythme est lent mais ce polar n'en est pas moins très intéressant, par son contexte, son atmosphère et son sympathique procureur. On découvre un pays qui doit supporter son lourd passé sous le joug communiste et un homme qui fait de son mieux pour faire avancer la justice malgré le manque de moyen et les pressions en tout genre. C'est le premier tome d'une trilogie, une affaire à suivre donc.
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Un bon roman policier dont l'action se déroule à Varsovie. Un homme est retrouvé mort, une broche à rôtir plantée dans l'oeil, alors qu'il participait, en présence du psychologue et de trois autres membres, à une séance de thérapie de groupe selon la méthode des constellations familiales, thérapie familiale transgénérationnelle développée dans les années 1990 par Bert Hellinger, ancien prêtre allemand devenu psychothérapeute (j'ai un peu regardé sur le net car je me demandais s'il ne s'agissait pas d'une invention de l'auteur). Le procureur commence l'enquête et n'est pas au bout de ses surprises.
J'ai beaucoup apprécié l'ambiance développée par l'auteur dans ce roman : les références à l'histoire des pays du bloc d'Europe de l'Est, à la politique actuelle en Pologne, à la vie d'un fonctionnaire dans le Varsovie d'aujourd'hui, et plus anecdotiquement aux états d'âmes d'un homme approchant de la quarantaine, époux et père de famille, fatigué mais gardant un humour qui ponctue tout le roman de touches très agréables.
Le procureur Teodore Szacki forme un binôme fort sympathique avec le commissaire Oleg Kuzniecov et leurs échanges verbaux sont empreints de respect sous couvert de boutades bien amusantes : « Tu enchaînes avec un cocktail au siège du parti après ça ou quoi ? plaisanta le policier en tirant sur les pans de la veste du procureur. La rumeur de la politisation du parquet est aussi peu fondée que les commérages qui prêtent des revenus alternatifs aux policiers de la ville, répliqua Szacki. » J'ajoute une mention particulière pour le « si félin docteur Jeremiasz Wrobel. »
Des protagonistes et une plume qui me donnent envie de continuer à lire la suite des aventures écrites par Zygmunt Miloszewski.
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Une petite immersion en Pologne grâce à Z. Miloszewski.
Ce thriller tourne autour d'une thérapie collective " constellation familiale" qui prend fin suite à la mort, on ne peut plus insolite d'un des participants.
Ce roman, nous plonge au coeur de la Pologne et nous fait vivre auprès du sympathique procureur Teodore Szacki, une enquête originale;
Le rythme n'est pas effréné, loin s'en faut, mais on ne s'ennuie pas pour autant, on suit pas à pas notre procureur préféré et à travers son enquête on découvre ou plutôt on redécouvre le poids d'un passé politique totalitaire.
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Pas la joie d'être fonctionnaire de la justice en Pologne!

Teodore Szacki est un procureur à la trentaine rincée par un métier peu rémunérateur, peu productif par manque de moyens.
Sa nouvelle enquête piétine, sur le meurtre en thérapie de groupe, d'un individu au passé familial chargé de tristesse et de pertes.

Une intrigue insolite, sur registre psychologique, et pour le lecteur une concentration nécessaire avec tous ces noms en s,z,č,ć qui apparaissent identiques. Passée cette difficulté, les personnages acquièrent de la densité, les interrogatoires de la force, et on n'échappe pas à la petite note sexy habituelle, en forme de jolie journaliste. Avant de mettre cette enquête aux affaires classées, il faudra (ou pas...) adhérer à des thérapies psychanalytiques insolites.

J'ai aimé le dépaysement de ce polar polonais, en suivre les pas dans Varsovie. Un voyage littéraire mis en perspective de l'actualité du pays par des chapitres intermédiaires en forme de bulletin d'informations quotidiennes, météo incluse.
L'intrigue prend son temps, presque trop, elle en devient paresseuse. Mais elle est aussi le prétexte à une conscience historique, jetant un oeil vers le passé du régime totalitaire, décortiquant ses fonctionnements anciens et ses implications actuelles.

La découverte du système judiciaire est intéressante et la critique en est à peine voilée. Un fonctionnement pernicieux et étonnant, où les procureurs débordés font le travail de terrain, éventuellement aidés par les enquêteurs de police, et croulent sous la paperasse administrative. le taux d'élucidation est médiocre, les dossiers se fossilisent ou concernent une majorité d'affaires de meurtres par alcoolisme et violences conjugales.
Plus généralement c'est tout le pays qui se décline par ses hommes politiques, le rouage de ses institutions, la mentalité des populations.

Bon moment de lecture pour un polar original.
Do widzenia!
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Premier polar polonais que je lis! Et il m'a beaucoup plu.

On suit avec intérêt l'enquête menée à Varsovie par le procureur Teodore Szacki: eh oui, comme on nous l'explique, il est en Pologne plus sur le terrain qu'en France et participe activement aux investigations. Il collabore avec son ami Oleg, le policier.

Le point de départ est une mort suspecte: celle de Henryk Telak, dont une broche à rôtir a traversé l'oeil droit... Ça commence fort! Et quand , en plus, on apprend qu'il était dans ce cloître reconverti en lieu de thérapie de groupe, à laquelle il participait, les choses s'obscurcissent encore.

Vous connaissez la " constellation familiale"? Moi non plus, avant de lire ce roman. Il s'agit en psychologie, de reformer une scène symbolique où les figurants représentent les membres d'une famille pour pouvoir en quelque sorte exorciser les problèmes du patient liés à un contexte familial difficile. C'est , semble-t-il , ce que le docteur Rudzki voulait mettre en place. Sauf que le patient est décédé...

Le procureur aura fort à faire pour découvrir la vérité, surtout quand la mafia lui met des bâtons dans les roues. Et les apparences sont bien trompeuses... mais il est plein de pugnacité, notre Teodore, et intuitif. Dommage qu'il soit quelque peu distrait , en raison d'une jeune journaliste, qui menace l'équilibre de son couple. Je l'ai trouvé très attachant.

Les compromissions politiques, les agissements des services secrets, la tâche ingrate et peu rémunérée des fonctionnaires comme Teodore, la radioscopie contemporaine de Varsovie :le livre nous présente tous ces aspects de manière fort intéressante, sur le ton très souvent de l'humour.

Une belle découverte, qui me donne envie de lire d'autres romans de cet auteur, merci à mon ami Phlippe!

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En Juin 2005, dans un ancien monastère varsovien, un participant à une thérapie collective dite de la « constellation familiale » est retrouvé mort. le procureur Teodore Szacki est chargé de l'enquête.

Rapidement, Szacki a la conviction que le meurtrier est un membre du groupe. Quand il interroge Cezary Rudzki, le thérapeute qui a organisé ce séminaire, celui-ci lui explique que la « constellation familiale » est une méthode qui repose sur des jeux de rôles destinés à faire émerger l'inconscient familial pour résoudre les conflits. La veille de sa mort, la victime, directeur d'une imprimerie, était au centre de la séance.

Au cours de cette enquête complexe, le procureur va recevoir des menaces directes. Bien que désabusé dans sa vie personnelle et professionnelle, Teodore Szacki est un procureur honnête qui refuse que les affaires à sa charge soient classées sans suite. Les intimidations dont il fait l'objet vont le motiver pour aller jusqu'au bout de son enquête, au péril de sa vie et de celle des siens.

Avec les Impliqués, Zygmunt Miloszewski nous fait découvrir une Pologne de l'après-communisme toujours très marquée par les pratiques de l'ancien régime et par la présence de certains de ses anciens membres à des postes-clés. le système judiciaire n'échappe pas à cette réalité, ce qui rend la résolution d'une enquête aléatoire, tant la corruption et la volonté d'étouffer les affaires compromettantes priment.

Zygmunt Miloszewski situe son intrigue à Varsovie, dont il fait un portrait sévère : il décrit une ville en grande partie détruite pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruite grâce à des tableaux de maîtres, où la beauté des monuments historiques cohabite avec la laideur des bâtiments de l'après-guerre et de la période moderne.

C'est avec beaucoup de finesse que Miloszewski introduit, dans ce roman policier, une dimension historique et un témoignage sur la réalité politique, judiciaire et sociale de la Pologne d'aujourd'hui.
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Second livre de Zygmunt Miloszewski que je lis, ce n'est pas un thriller mais un policier. L'histoire est toujours rattachée au passé communiste de la Pologne et des secrets enfouis du Service de Renseignements avant l'éclatement du bloc de l'Est.

En Pologne c'est le Procureur qui mène l'enquête et requiert l'aide la police si nécessaire. Lors d'un week-end de thérapie de groupe dans un ancien cloître au coeur de Varsovie, un des participants est retrouvé assassiné le dimanche matin avec une broche à rôtir dans l'oeil.

Le procureur Teodore Szacki, quadra bien de sa personne mais fonctionnaire sous payé, est chargé de l'enquête. Il va se retrouver à tenter d'ouvrir des portes qu'il est préférable pour sa santé et celle de sa famille à laisser dans l'ombre où elles ont disparu à la fin des années 80 !

Ce n'est pas un polar nerveux et sanglant, l'auteur prend le temps de décrire son personnage principal, ses pensées et ses doutes, voire ses obsessions. Cette enquête est la base pour aborder la politique de l'ancien régime totalitaire et de ses dérives qui continuent à influer sur la vie des représentants de la justice et vraisemblablement des habitants. Quelques touches d'humour allègent un peu la chape de plomb qui semble planer sur la ville ou plus exactement sur le Procureur.

Entre chaque chapitre, l'auteur fait un résumé journalistique des événements nationaux, locaux et météo de la journée de l'enquête, une manière de ramener la fiction à la réalité. J'ai eu quelques difficultés avec les noms de famille, plus particulièrement pour les retours en arrière dans l'Histoire, les liens de parentés, les changements de patronymes, mais les idées finissent par se mettre en place quitte à relire certains passages.

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J'ai rencontré le procureur Théodore Szacki avec " Un fond de vérité" et je l'ai adopté. Lui et sa Pologne moderne et pas tant...
Alors, j'ai eu envie de lire le premier opus de cette trilogie avec Théo Szacki "Les impliqués".
Aucun regret. Que du contentement.
On retrouve notre procureur, trentenaire , insatisfait de sa vie tout autant personnelle que professionnelle. Il a l'impression de tourner en rond au bureau et à la maison. On le retrouve donc à Varsovie, "capitale de tous les crimes" dit-il. Pour le sortir de sa torpeur métaphysique, un meurtre commis lors d'une thérapie de groupe , en retraite fermée.
Bon déjà que pour moi les thérapies de groupe....mais là, je me suis laissée prendre au jeu.
Pourtant, durant presque les 300 premières pages, l'enquête piétine, il ne se passe rien et pourtant!
Pourtant, je n'ai pu lâcher cette lecture. Au contraire, tout se met en place, le jeu est étudié, les cartes tomberont.
Notre Théo est attachant malgré ses écarts, ses impatiences, ses questionnements et ses déchirements. On le sent "honnête", franc, même envers lui-même et ses travers.
Ce jeune auteur, 41 ans, décrit plus que correctement les sentiments humains et il sait nous séduire en nous parlant de la Pologne et des Polonais. Il s'exprime sur la Pologne d'aujourd'hui mais aussi sur la Pologne totalitaire d'avant 1989 dont le fantôme rôde toujours semble-t-il.
Le rythme de la narration, varié, adoucit certaines longueurs du récit. Intéressant l'idée de la page de ce qui se passe ce jour-là en Pologne et ailleurs en début de chapitre. Oui un plus.
Il va s'en dire que je n'hésiterai pas à en finir avec Théodore Szacki dans le dernier tome "La Rage".
Les impliqués est un roman qui s'adresse à l'intelligence du lecteur, un récit habile dans un contexte trouble entre lourd passé et jeune modernité.
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