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J'ai été totalement séduite par l'écriture de Zygmunt Miloszewski. Elle est décapante, pleine d'humour, de dérision et nous fait vraiment sourire plus d'une fois.
C'est avant tout un roman sur l'amour, sur un couple mais aussi sur un pays: la Pologne et plus encore une ville : Varsovie.
D'ailleurs si on la chance comme moi de connaître cette ville, la topographie de Zygmunt Miloszewski est très touchante, notamment quand il évoque les lieux de l'ancien ghetto de Varsovie.
Un homme et une femme fêtent leurs cinquante ans de mariage et au petit matin, par on ne sait quelle alchimie, ils se retrouvent à l'âge de la trentaine lorsqu'ils se sont connus.
Cela fait déjà rêver, quitter l'âge de la vieillesse et ses affres et se retrouver jeunes. Mais le meilleur, c'est de vivre ses trente ans avec l'expérience et le passé de ces presque 80 ans.
Miloszewski est très fort dans ce procédé, les premières pages sur le lever du mari très précautionneux pour attaquer sa journée sont pleines d'humour tout en étant réalistes.
Être et avoir été, tout un programme. de très belles phrases très pertinentes sur la vie qui nous permettent peut-être de mieux appréhender ce qu'il nous reste à vivre, d'accepter sa vieillesse et d'en faire une force, recevoir chaque nouveau matin comme un cadeau supplémentaire de la vie.
Le roman nous plonge aussi dans l'histoire de la Pologne, Un pays qui a connu beaucoup de vicissitudes et étouffé par ses voisins.
Te souviendras-tu de demain me semble une belle introduction pour qui veut s'intéresser à la Pologne.
J'ai vraiment savouré beaucoup de pages de ce roman et j' ai très envie de lire aussi les romans policiers de cet auteur.
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Bon moment de lecture, à la fois divertissant et surprenant.

Ludwik et Grażyna s'apprêtent à fêter le cinquantième anniversaire de leur amour, et de le fêter comme chaque année par une belle nuit d'amour. Zygmunt Miłoszewski nous fait sourire à cette évocation : Ludwik a 83 ans et elle 78 ans, il faudra du viagra à l'un et de la lingerie à l'autre. Ils sont vieux et de caractère différent : Ludwik a voulu une vie paisible, Grażyna aurait aimé plus de voyages.
Leur nuit d'anniversaire est fabuleuse mais lorsqu'ils se réveillent, ils se découvrent en 1953, plus jeunes et dans une Varsovie bien différente de celle qu'ils connaissaient en 1963. La seconde guerre mondiale a bien eu lieu mais la Pologne n'est pas communiste mais alliée à la France...
Décontenancés, ils essaient de trouver leurs repères : comment vit-on, quel est leur métier...
Cela leur donnera-t-il la possibilité de profiter de leur connaissance du futur ? Toute l'histoire de la Pologne ne se révèle pas si semblable à ce qu'ils ont connu à moins que ce soit, comme le suggère le titre polonais de ce roman, „comme toujours” (Jak Zawsze).

Il y a beaucoup d'humour dans ce livre,.
il peut provoquer pas mal de réflexions (Comment referais-je ma vie si je le pouvais ? , pouvons-nous influencer le destin ? Peut-on éviter de refaire les mêmes erreurs ou sera-ce « comme toujours »...)

La Pologne est évidemment également un personnage de ce roman, et Varsovie surtout.
Marié à une Polonaise, je connais bien ce pays et ce dès les années soixante-dix, j'ai souvent apprécié cette connaissance dans cette lecture, elle m'aide dans les commentaires politiques, les références à l'histoire du pays et même le plan de sa capitale.
Je ne crois pas néanmoins que cette connaissance soit indispensable pour apprécier ce livre. Elle permet cependant de déceler des références à la Pologne d'aujourd'hui.

Miłoszewski est doué pour créer une intrigue, le récit est prenant, raconté tour à tour par chaque membre du couple.

J'ai lu Te souviendras-tu de demain rapidement et avec beaucoup de sourires et du plaisir.
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Avec «Te souviendras-tu de demain ?» (Le titre est «Comme d'habitude», en Polonais), Zygmunt Miloszewski continue de nous étonner et de nous ravir.
Les aventures du procureur Teodore Szacki à Varsovie, Sandomierz et Olsztyn nous avaient fait découvrir un jeune auteur amoureux de son pays, de ses errances post communistes, et maîtrisant parfaitement les règles du polar.
Inavouable montrait qu'il maîtrisait aussi parfaitement les règles du polar historique, l'action nous emmenait dans les Tatras à la fin de la seconde la guerre mondiale, et différents personnages s'affrontaient pour percer un secret en lien avec la disparition d'un tableau pendant la guerre. Une écriture cinématographique assumée comme par exemple cette poursuite de voitures sur la Mer Baltique gelée !!!
A chacun de ses romans, l'auteur scanne la société polonaise avec talent et justesse en l'abordant sous de angles et des points de vue différents mais complémentaires.
C'est ce qu'il fait une fois de plus dans «Te souviendras-tu de demain ?» en jouant la carte du voyage dans le temps, ses décalages, ses farces et ses surprises, ses déconvenues.
A la différence de nombre de romans de SF, où les voyageurs dans le temps sont volontaires, ses personnages sont des voyageurs dans le temps malgré eux.
Ludwik et Gazyna se connaissent depuis cinquante ans. Nous sommes en janvier 2013 et ils veulent revivre l'anniversaire de leur rencontre de façon intense. Ce sont deux octogénaires plein de vie et d'amour, mais cela ne leur évite ni le Viagra pour lui, ni la lingerie coquine pour elle.
Milosewski donne une description de la vieillesse très juste et pleine d'humour :
« C'est ce qu'il se disait en accomplissant sa toilette matinale qui, ces derniers temps, se rapprochait de la vérification point par point de la check-list du décollage d'une navette spatiale.
Uriner – une seule minute. Ah, vraiment, il était rempli de fierté à l'idée qu'à son âge, la prostate lui causait si peu de soucis ; il était persuadé qu'il fallait mettre cette prouesse au crédit de ses rapports sexuels réguliers et de la masturbation qui, dans son cas, l'était encore davantage.
La douche – prise.
Les dents – brossées.
Les fausses dents – extraites du boîtier, lavées, réajustées.
La bouche – rincée
L'appareil auditif – mis. Il n'en avait pas véritablement besoin, mais ne voulait pas passer pour ce vieillard irritant réclamant sans cesse qu'on lui répétât des phrases.
Les yeux – gouttes versées.
La crème à paupières – appliquée.
Les cheveux – peignés, légèrement aspergés de spray.
La barbe et la moustache – taillées.
Les lunettes – essuyées.
Les genouillères stabilisatrices – enfilées avec moult geignements et difficultés.»


Le lendemain au réveil : surprise ! Ludwik et Grazyna se retrouvent dans le Varsovie de 1963, dans leur corps de jeunes gens, mais avec l'expérience de deux octogénaires qui ont vécus la guerre, l'occupation allemande, le régime communiste et la chute du mur.
Autant dire qu'ils sont vaccinés contre toutes les idéologies que le monde a connu au XXème siècle, et qu'ils ont subis.
Mais voilà, la Varsovie de 1963 dans laquelle ils se retrouvent n'est pas celle qu'ils ont connue.
Les mêmes événements ont eu lieu, la guerre notamment, mais leurs conséquences diffèrent. L'URSS n'a pas imposé sa loi à un bloc de l'Est incluant la Pologne. Celle-ci est dirigée par une Union France Allemagne qui veut l'amarrer à l'Europe Occidentale et une Union Slave dans laquelle se retrouve le Communiste Gierek et le Général Jaruzelski lutte pour une Pologne indépendante attachée à ses valeurs traditionnelles.
Très vite, Ludwik et Grazyna sont confrontés à des contraintes dont ils ignorent tout. La francisation du pays, le rôle joué par l'armée polonaise dans la guerre d'Algérie et d'autres tout à l'avenant les laissent rêveurs.
Ils se retiennent pour ne pas divulguer leurs connaissances de sujets qui n'ont pas encore été abordés par la société de 1963.
Ils jouent le jeu, mais étonnent leurs amis, ou parfois les choquent. de plus dans ce Varsovie-là, ils ne sont pas encore mariés.
Le tout est traité avec humour, comme cette scène au restaurant :
«On leur apporta leurs plats : un tajine aux légumes et un couscous aux saucisses d'agneau. « La Maisonnette blanche » s'avéra une interprétation polonaise du nom Casablanca et on y servait, comme l'annonçait l'enseigne, une «cuisine des pays du Maghreb», ce qui combla Ludwik parce qu'il adorait les mets épicés, or, précisément dans les années où une nourriture relevée avait fait son entrée en Pologne, son gastro-entérologue lui avait interdit de s'en approcher.
- Merci, Ahmed, ça semble délicieux, comme toujours, dit Iwona dans un français impeccable.
Elle sourit à l'homme qui les avait servis et donnait l'impression d'être le propriétaire de l'établissement.
- C'est moi qui vous remercie, répondit-il en polonais, mais avec un fort accent français. Vous être toujours très gentille, chère madame. Moi je préparer la nouveauté à goûter de ça Turquie. Doneh kebab, viande du mouton grillé dans le pain. Nous aller vendre ça de la fenêtre dans la rue, comme chez nous. Ça être…
Les mots lui manquaient.
- le tube de l'été  ! précisa-t-il en revenant au français.
- Un triomphe, Ahmed. Ou une prouesse. Mais ajoute peut-être quelque chose de polonais à ce plat pour que ça se vende ?
- Une salade de chou peut-être ? lança Ludwik, sans parvenir à se retenir, songeant aux kebabs polonais du XXIème siècle. Ahmed grimaça.
- du chou, mais cher monsieur…
Soudain, il devint songeur.
Ce n'est pas une idée mauvaise, qui sait. Vous être génial, cher monsieur ! Moi aller goûter ça.»

Le roman se lit facilement et sous ses airs de ne pas y toucher traite de sujets contemporains.
Dans cette nouvelle réalité de 1963, Ludwik et Grazyna font face à une famille et à des amis engagés dans leur époque comme ils l'étaient eux-même et ne le sont plus. En confrontant les deux réalités vécues par Ludwik et Grazyna, l'auteur revient à l'un de ses sujets de prédilection, l'évolution de la société polonaise et le divorce progressif entre des citoyens qui bénéficient des progrès du capitalisme triomphant dans le pays et ceux qui en sont exclus.
A la façon d'un Montesquieu ou d'un Voltaire il nous livre un conte philosophique où cette société imaginaire est en fait pour lui un moyen de critiquer sans le faire directement les travers de nos sociétés, comme l'immigration, mais aussi les tromperies de la démocratie.
A lire assurément.
Zygmunt MilosZewski n'a pas fini de nous étonner.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Disons le tout net : ce roman n'est pas sans défauts, je l'ai pourtant a-do-ré !
On y rencontre Grazyna et Ludwik à Varsovie au moment de l'anniversaire de ce dernier, il va fêter (à leur manière…) ses quatre-vingt trois ans. Grazyna n'a encore, elle, que soixante-seize ans. Ayant accès à leurs pensées intimes, on voit bien qu'ils ne sont pas autant sur la même longueur d'onde que lui en tout cas semble le penser. Tout à coup (et on ne saura jamais ni pourquoi ni comment) ils se réveillent cinquante ans plus tôt, dans une Pologne colonisée par la France. Rien n'est pareil et eux, surtout, ont leur âge réel dans des corps d'une trentaine d'années…
Zygmunt Miloszewski s'amuse beaucoup dans ce roman, et c'est extrêmement communicatif. Il mélange les genres et on a droit à une comédie romantique teintée de SF (avec mon sous-genre préféré, le voyage dans le temps !) sous-tendue par une uchronie permettant de délivrer un solide message politique, le tout nimbé d'observation sociale avec un très amusant jeu de traductions. On y est à fond, tout à tour ému, secoué de gloussements, mal-à-l'aise, mais toujours fermement accroché et intéressé. Ça aide si on connait un peu l'histoire de la Pologne mais ce n'est pas un préalable nécessaire, et on n'en revient pas de la manière si franche dont les sujets dérangeants sont abordés. Il faut voir Ludwik tentant par tous les moyens d'utiliser sa connaissance du futur (mais de « son » futur, qui n'est pas celui de la Pologne où ils se retrouvent…) pour se faire de l'argent ou Grazyna lutter à sa manière contre le sexisme forcené des années 60. C'est très, très drôle et on aurait bien aimé un tout petit peu de notes de bas de page pour quelques points qu'on ne comprend pas toujours (je pense par exemple au passage du restaurant avec les deux visiteurs français).

« Bon, je vais être honnête avec vous.
– Je n'espère rien d'autre.
– Vraiment ? Ça serait une première dans le milieu des belles lettres polonaises. Ce que vous proposez, monsieur, c'est de la mauvaise littérature, vous vous en rendez certainement compte, un orphelin magicien à la Dickens, un Hitler armé d'une baguette magique, un cadavre dans une mare de sang au pied de « La dame à l'hermine » de Vinci et la petite-fille de Jésus qui couche avec un scientifique de Cracovie peu dégourdi. C'est ignoble, mais puisque je dois être honnête, alors je dois avouer que ça recèle aussi une sorte de potentiel pervers de littérature de gare, à condition qu'on aime les voyages dans les wagons à bestiaux, j'entends. le pire cependant, c'est que vous ne savez pas écrire.
– Vous n'êtes pas très sympathique. »
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Alors qu'ils viennent tout juste de fêter leurs 50 ans de vie commune, à Varsovie en 2013,  Grazyna et Ludwik se retrouvent brutalement replongés en 1963, au moment où ils se sont réveillés ensemble pour la première fois ! 

Ils redécouvrent leurs corps rajeunis et en pleine forme ... au moment où débarque Iwona la première épouse de Ludwik !

Tout irait presque bien dans le meilleur des mondes de leurs jeunesse ... si le passé n'avait pas été modifié !

Le "bloc de l'est " de leur passé n'existe plus, la Pologne a d'autres alliés politiques et leur ville ne ressemble ni à la Varsovie de leur passé ni à celle de leur 2013 ! 

Bref ... ils vont devoir s'adapter , découvrir dans quel monde ils vivent, quel est exactement l'emploi de Grazyna, quels sont leurs amis et leurs opinions politiques ...

Tenter de recréer leur passé commun ne sera pas si facile ...

Un roman qui m'a largement déroutée en raison de ma méconnaissance tant de l'histoire polonaise que de la géographie de Varsovie, et je me suis sentie un peu perdue dans les multiples descriptions de l'auteur.

Mais j'ai apprécié la manière dont a été traité ce retour dans le passé si différent de celui de Marty Mcfly, dans ce roman où la question de 'refaire l'enfant' est assez prégnante. 

J'ai été amusée par la tentative de Zygmunt de produire (trop tôt) les best-sellers des années 2000, par ses essais de paris sportifs ...

Bref, un roman inégal mais un roman qui m'a plongée dans cette autre version de l'Europe des années 60 ! 

Rafraichissant 

Merci à Babelio et à Fleuve Edittions pour m'avoir adressé ce roman lors de la dernière opération Masse Critique :) 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Livre atypique car croisement entre une uchronie, le voyage dans le temps et une histoire romantique.
Ludwik et Grazyna sont mariés depuis 50 ans, le soir de leur anniversaire, ils se disputent et Grazyna avoue qu'elle aurait aimé plus d'aventure de toute sorte et que si s'était à refaire, et bien...Ils se couchent fachés et se réveillent le lendemain en 1963 avec leurs corps de l'époque. Précision nous sommes à Varsovie mais une Varsovie qui a suivi une voie parallèle, qui n'est pas l'alliée de Moscou mais celle de Paris. Décontenencés, le couple va chercher à se refaire une vie dans cette Pologne qu'ils connaissent si bien et si mal. Ludwik va cherche à en profiter en réécrivant Harry Potter entre autre, en se lancant dans les paris, tandis que Grazyna va se découvrir une vocation pour l'enseignement. Leurs vies vont se croiser mais n'auront pas le parcours rectiligne qu'elles ont eu dans leur première version...
Les deux héros sont particulirement touchants dans leur volonté de profiter de cette nouvelle politique, le coté uchronie est pregnant et sert de décor à cette histoire pars comme les autres.
Drôle, par certains moments, il n'est pas besoin de bien connaitre l'histoire de la Pologne, en revanche les longues descriptions de Varsovie sont parfois un peu longues quand on ne connait pas du tout la ville.
A lire.
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Te souviendras-tu de demain ? de Zygmunt Miloszewski est un drôle de roman. Il faut dire que je ne suis pas très habituée de la science-fiction. Mais est-ce vraiment de la science-fiction ?

Ludwik et Grazyna s'apprêtent à fêter leur anniversaire de rencontre. Cinquante ans, ça vaut bien une petite pilule bleue et de la lingerie sexy. Et après cette nuit de souvenirs charnels, ils se réveillent en 1963 dans une Varsovie qui n'est plus celle qu'ils ont connue. La Pologne ne fait pas partie de l'URSS, Ludwik est toujours marié, c'est un psychologue reconnu, Grazyna est enseignante dans une école pour jeunes filles dociles à qui on apprend à être de bonnes épouses obéissantes. Il fait toujours aussi froid, mais, à part ça, rien n'est pareil.

Ce couple qui s'aime tant, qui a passé toutes ces années ensemble, qui a eu un enfant… Ce couple va-t-il tenter de revivre la passion ou au contraire de changer de vie, au risque de se perdre, de se manquer ?

Zygmunt Miłoszewski est un écrivain, journaliste et scénariste polonais. Il a été finaliste en France du Grand Prix des lectrices de ELLE, du prix du Polar à Cognac, et du prix du Polar européen du Point pour Les impliqués en 2014. Il a finalement l'idée de Te souviendras-tu de demain ? dans un train, en rentrant d'un salon littéraire en France.

C'est un roman bien écrit, un peu incongru, souvent drôle. N'ayant pas une excellente connaissance de l'histoire de Varsovie, je n'ai peut-être pas autant ri qu'un Polonais, et je me suis sentie parfois perdue, mais au final, je vais retenir l'originalité de ce roman et les questions qu'il provoque.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Ludwik et Grazyna sont un couple de personnes âgées qui vivent en Pologne. Ils fêtent les 50 ans du début de leur relation. le début du roman nous montre donc un couple autour de 80 ans avec leur complicité et leur ressentiments après toutes ces années passées ensembles. Grazyna semble regretter de ne pas avoir vécu plus d'aventure tandis que Ludwik se satisfait de leur années de vie tranquille.

Et puis, le lendemain de leur anniversaire, ils se réveillent ensemble mais ils ont retrouvé leur corps de jeunesse tout en ayant gardé tous leurs souvenir de 50 ans de vie commune. Ils sont toujours en Pologne, dans le passé mais le pays qu'ils ont rejoint a changé et leurs vies dans ce nouveau présent n'est pas exactement le même que quand ils l'ont vécu la première fois.

Ils vont devoir deviner ce qui se passe et comprendre de nouveaux codes. Certains aspects du passé ont bien eu lieu (la 2e guerre mondiale par exemple) mais la Pologne ne fait pas partie du bloc communiste, au contraire, elle entre dans une union avec la France. Les opinions de la population s'opposent entre ceux qui veulent cette union et ceux qui y voient une colonisation.

Les circonstances de la vie de Ludwik et Grazyna font qu'ils ne sont pas ensemble dans leur nouvelle vie et découvrent même qu'ils ne sont pas forcément très compatibles… Ils ont même du mal à comprendre et accepter leurs personnalités de cette nouvelle époque et leurs choix de vie. C'est d'ailleurs l'occasion de vivre une autre vie… Et pourtant, on n'efface pas 50 ans de vie commune comme ça.

Je me suis entièrement laissée emporter par cette aventure à la « Retour vers le futur » (et pour la petite anecdote, le hasard a voulu que j'ai revu ce film au moment de ma lecture!) avec des questions politiques sur la situation de la Pologne, passée et présente (ou future?) et sociales. Par exemple, Grazyna est une femme de 80 ans qui arrive dans les années 60 et qui essaie d'insuffler des idées plus progressistes et féministes aux jeunes femmes qu'elle fréquente. Et pendant qu'on parle des petites touches rapportées du futur, Ludwik essaie de vendre à un éditeur un « Da Vinci Code » et « Harry Potter » à la polonaise pour devenir riche mais les idées ne suffisent pas ses talents d'écrivain n'étant pas à la hauteur…

Je n'ai pas été gênée de ne pas connaitre Varsovie mais je pense que ce roman aura encore plus de saveur pour ceux qui connaissent la ville car ils verront tout de suite ce qui a changé et qui ne correspond pas à la réalité du 21e siècle. J'ai vraiment apprécié ma lecture mais je dois avouer avoir été un peu déçue par la fin. J'ai eu l'impression qu'après avoir monté tout un monde parallèle très réussi l'auteur avait un peu de mal à trouver une fin à la hauteur. La fin est assez réaliste en rapport avec l'histoire mais elle est tombée un peu à plat pour moi mais pas au point de me gâcher le plaisir de lecture que j'ai eu avant.
Lien : https://ennalit.wordpress.co..
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En quelques mots, je voulais saluer la prouesse de l'auteur - à mes yeux du moins - à nous faire éprouver ce que nous ressentirons peut-être lorsque nous serons âgés. Certes, le roman m'a également plu pour ses autres aspects (narratif, documentaire, ...); mais il m'a vraiment frappé sur ses comparaisons détaillées et précises de ce qu'est être vieux pour un trentenaire, et ce qu'est être jeune pour un octogénaire. du coup, j'en retire la conviction qu'il faut profiter de sa jeunesse, s'aimer tel que nous sommes car il y a de fortes probabilités pour que nous le regrettions plus tard. C'est du moins ce que j'ai appris de ce livre.
Et pour le reste, je le recommande, il m'a captivée, même si je ne connaissais rien à l'histoire de la Pologne. L'idée d'une Union différente pour la Pologne est originale et bien traitée !
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Année 2013, Ludwik 83 ans, et son épouse Grazyna 78 ans, s'apprêtent à fêter les 50 ans du jour où ils ont fait l'amour pour la première fois.

Ludwik décrit parfaitement son corps qui le lâche petit à petit, ce corps qui n'est plus de première jeunesse, expliquant avec beaucoup d'humour les petits tracas de la vie quotidienne que subit celui-ci.

Grazyna, quant à elle, a du mal à accepter que son mari soit devenu si “vieux”, la routine ayant tué en quelque sorte cet amour qu'elle ressentait pour lui, lui renvoyant constamment l'image de sa propre vieillesse.

Après cette nuit, sortant de leur routine, ils se réveillent en 1963, ayant 50 ans de moins, et après leur première nuit d'amour.

Très vite, ils s'aperçoivent que tout a changé, Ludwik est toujours marié avec Iwona. Et bien qu'ils habitent toujours en Pologne, celle-ci n'est pas celle qu'ils ont connue, l'histoire du pays, et du monde n'est pas la même.

Chacun de leur côté, ils décident, à leur manière, de profiter de cette deuxième jeunesse, pour essayer de faire mieux, avec les informations qu'ils ont de leur époque, sauf qu'ils oublient qu'ils sont dans une autre Pologne et que par ce fait, les mentalités, ne sont pas les mêmes.

Un livre bourré d'humour, qui aborde des sujets sérieux, tel que la vieillesse, et les tracas que cela peut entraîner, avec tendresse et humour. L'auteur décrit avec justesse, les regrets que l'on peut ressentir par rapport à des choix que l'on a fait dans le passé, et combien on aimerait avoir une deuxième chance pour tout recommencer.

Avec de nombreux détails, il nous décrit la vie en Pologne dans ce monde qui n'existe pas, peut être trop de détails justement, j'ai parfois eu du mal à rester accrochée à cette lecture et du poser ce roman à maintes reprises pour pourvoir me replonger correctement dedans.
Lien : https://bookliseuse.fr/te-so..
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