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Florence Hertz (Traducteur)
EAN : 9782283021934
372 pages
Buchet-Chastel (18/01/2007)
3.42/5   18 notes
Résumé :

Depuis le XVIIe siècle, les Trencom, maîtres fromagers londoniens, présentent une étrange particularité : un nez, extraordinaire à bien des égards, long, aquilin et surmonté d'une bosse proéminente. Cet organe, doué de capacités olfactives hors norme, est capable, bien sûr, de reconnaître sans hésiter tous les fromages du monde, mais aussi de distinguer n'importe quelle odeur agréa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Edward Trencom est le digne héritier d'une lignée de fromagers londoniens qui ont les faveurs de la cour d'Angleterre. Doté d'un nez extraordinaire capable de reconnaître toutes les odeurs et d'identifier n'importe quel fromage, voire le nom de la vache qui a fourni le lait nécessaire à sa fabrication, Edward Trencom a tout pour être heureux. « Il avait toujours su que le nez des Trencom possédait des pouvoirs surnaturels et il en avait maintenant la preuve. « (p. 138) En effet, Edward s'interroge depuis longtemps sur les origines de sa famille et de ce nez à la protubérance étonnante. « C'était une sphère parfaite, perchée sur une arête idéale. » (p. 81) Tout commence en 1666 quand le grand incendie de Londres détruit la première fromagerie Trencom. « C'est étrange, mais des accidents se produisent à presque toutes les générations. » (p. 31) L'appendice nasal des Trencom semble porteur d'une malédiction qui se transmet de père en fils. le mystère obsède Edward qui se plonge dans les archives familiales et découvre qu'à chaque génération, un Trencom est mort dans des circonstances étranges en Grèce ou en Turquie. Mais que diable allaient-ils faire dans ces contrées ? Et voilà qu'Edward commence à loucher du côté de l'ancienne Byzance, ce qui n'est pas du goût de sa jolie épouse qui n'apprécie pas les menaces qui pèsent son tendre fromager.

Ce roman DONNE FAIM, surtout quand on aime le fromage comme je l'aime, à la passion, à la folie ! « Une odeur […] lui causait la plus délectable des sensations : une odeur de fromage. Ses narines frémissaient et picotaient de plaisir en la reconnaissant. » (p. 13) Les aventures byzantines d'Edward sont passionnantes, même si l'intrigue traîne un peu en longueur dans les cent dernières pages et que les répétitions finissent par lasser. D'un siècle à l'autre, d'un Trencom à un autre, on se rapproche du grand secret qui entoure le secret des origines de cette famille. La fin est hélas un peu abrupte en dépit du prologue. Je suis donc restée un peu sur ma faim à propos de l'intrigue, mais je me suis régalée avec les descriptions de fromages, notamment le fameux touloumotyri, ce fromage qui tient plus de la chèvre que du produit laitier. (J'EN VEUX !!!) Que se passe-t-il dans la cave d'un fromager la nuit ? « le parfum dominant était celui des cancoillottes. ‘Vous avez encore fait les coquines cette nuit.', dit Edward, taquin, avec un petit rire entendu. Il agita le doigt vers la Franche-Comté. ‘Oh ! oui, je le sais. Allons, ne prétendez pas le contraire. Vous êtes allées courir le guilledou avec les morbiers.' » (p. 110) Cancoillottes, morbiers, époisses, j'en redemande !
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Un roman baroque et déjanté, servi par un humour sooo british. Giles Milton y montre parfaitement comment on peut jouer subtilement avec L Histoire. Et puis, il y a une véritable ode au(x) fromage(s) particulièrement appétissante ! Et ce nez, ce nez !!!
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Voilà un charmant roman. le premier fil est celui d'Edward Trencom, fromager, roi des fromagers, artiste au long nez incomparable, héritier d'une famille de fromagers, anglais jusqu'au bout des narines, à qui il arrive des aventures un peu bizarres, toutes en rapport avec la Grèce. le second fil est celui de tous les Trencom, qui sont tous morts tragiquement et qui ont tous eu un rapport avec la Grèce. Il y a des Turcs, le Mont Athos, Lord Byron, les colonels et d'autres.
C'est invraisemblable ? Oui, totalement. Un roman plein d'humour, qui ne se prend pas au sérieux, avec des messages codés, et des tours grotesques. J'ai particulièrement apprécié toutes les moqueries sur le caractère anglais (ah l'auberge avec les draps à fleurs !).
C'est surtout un roman… odorant. Plein de fromages, de tous les fromages du monde, au nom inconnu. Leur parfum et leur goût sont chantés sur tous les tons, dans un bel hommage, plein de mots et de saveurs. Cela donne envie de faire la tournée des fromagers de France et du monde et de goûter le machin, là, dont on ne connaît pas le nom.
Un livre à offrir à votre fromager si vous voulez le séduire.
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Bonsoir,

Amoureux des fromages cet hommage aux fromages et au métier de fromager ne laisse pas indifférent.
Ces aventures gastronomiques et impériales font honneur aux traditions britanniques et à son histoire glorieuse, mais passée.
Les heures et malheurs de l'empire byzantin. Merveilleusement écrit et érudit, l'ouvrage m'a emporté dans ses intrigues avec passion. Il a réveillé ma gourmandise. je ne regrette plus d'avoir choisi le menu "avec fromage", renonçant au dessert pour en prendre une deuxième fois. Il me rend justice des petites moqueries qu'on me faisait.
Si cela ne vous donne pas envie de vous jeter sur tous ces fromages "vieux"...
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À travers les découvertes d'Edward sur sa famille, ses propres changements de comportement, Milton retrace l'histoire d'une dynastie qui depuis neuf générations a un lien étroit avec la Grèce. Si le roman ressemble beaucoup à un roman historique, il est également très drôle. Milton a cet humour que l'on dit typiquement anglais, qui sait manier le côté pince-sans-rire et la dérision.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
« Le parfum dominant était celui des cancoillottes. ‘Vous avez encore fait les coquines cette nuit.’, dit Edward, taquin, avec un petit rire entendu. Il agita le doigt vers la Franche-Comté. ‘Oh ! oui, je le sais. Allons, ne prétendez pas le contraire. Vous êtes allées courir le guilledou avec les morbiers.’ » (p. 110)
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Des générations de Trencom s’étaient amusées à imaginer ce qui se passait dans l’univers nocturne des fromages. Les tommes faisaient-elles des avances aux picodons ? Les gaperons séduisaient-ils les sveltes bûchettes ? Quelles que soient les intrigues nouées pendant les heures de fermeture, et que personne ne percerait jamais à jour, ils répandaient un fumet matinal très distinctif et un peu libertin, parfum délicieux mais trop musqué que l’on trouve parfois emprisonné sous les draps des amoureux.
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« Une odeur […] lui causait la plus délectable des sensations : une odeur de fromage. Ses narines frémissaient et picotaient de plaisir en la reconnaissant. » (p. 13)
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« Il avait toujours su que le nez des Trencom possédait des pouvoirs surnaturels et il en avait maintenant la preuve. « (p. 138)
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« C’était une sphère parfaite, perchée sur une arête idéale. » (p. 81)
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