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EAN : 9782882505217
408 pages
Noir sur blanc (03/05/2018)
4.2/5   22 notes
Résumé :
Au printemps 1939, une organisation top secret est fondée à Londres, surnommée " l'armée secrète de Churchill " : elle a pour objectif de détruire la machine de guerre d'Hitler, au moyen d'actes de sabotage spectaculaires. La guérilla s'avéra aussi extraordinaire que les six gentlemen qui dirigèrent les opérations. Churchill les avait choisis pour leur créativité et leur mépris des convenances.

L'un d'eux, Cecil Clarke, était un ingénieur fou qui avai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Et de quatre ! Voici le quatrième ouvrage de Giles Milton que je lis, et le bougre arrive encore à me surprendre. De quoi s'agit-il cette fois ? "Les saboteurs de l'ombre : la guerre secrète de Churchill contre Hitler", le titre annonce la couleur, il sera question des actions entreprises par les services secrets britanniques pour lutter contre les nazis... Une facette de la Seconde Guerre mondiale qui ne m'était pas familière avant cette lecture aussi instructive que plaisante. On y découvre d'abord qu'aux premiers temps du conflit, les généraux britanniques semblaient ne pas prendre la mesure du péril puisqu'ils s'entêtaient dans l'idée d'une guerre "propre", respectueuse des usages et menée entre gentlemen. Churchill, en revanche, comprit aussitôt que face aux armées d'Hitler il n'était pas question de suivre un quelconque code d'honneur, d'où la création d'un "Ministry of Ungentlemanly Warfare" (le titre de l'ouvrage en VO) destiné à piloter des opérations de "guerre asymétrique", autrement dit : guérilla, sabotages, assassinats ciblés, partout en Europe et même au-delà.

J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de l'écriture de Giles Milton, et ce nouvel ouvrage ne me fera pas changer d'avis : l'auteur a un véritable sens de la narration, tout est d'une grande rigueur historique mais c'est comme si l'on était dans un excellent roman d'espionnage. Le récit est un peut-être un peu lent à démarrer, comme l'était à mon sens "Le paradis perdu", et pour les mêmes raisons, tout à fait justifiables : il y a d'une part la volonté de l'auteur de s'attarder sur de nombreux détails et anecdotes qui peuvent paraître superflus, mais qui au bout du compte contribuent à rendre plus concrets les événements qu'il relate ; d'autre part, avant d'entrer pour de bon dans le feu de l'action, il est nécessaire de mettre en place le contexte et présenter les différentes figures, souvent hautes en couleurs, autour desquelles s'articulera "Les saboteurs de l'ombre". Les protagonistes sont d'authentiques héros, des hommes et des femmes au destin extraordinaire et dont les noms sont pourtant absents des ouvrages généralistes consacrés à la Seconde Guerre mondiale. Bonne initiative de l'éditeur : le cahier central de photos d'époque peut faire office de "dramatis personae" et aider à mieux mémoriser les noms et fonctions des uns et des autres.

Dans ces pages, on apprendra, entre autres, comment former et équiper des résistants tchèques afin d'assassiner Reinhard Heydrich, l'âme damnée d'Hitler à Prague ; comment envoyer un destroyer bourré d'explosifs contre les installations portuaires de Saint-Nazaire alors aux mains des Allemands ; comment utiliser des méthodes de pirate pour capturer un dangereux navire italien dans un port d'Afrique de l'Ouest ; comment organiser la destruction dans les montagnes grecques d'une voie de ravitaillement vitale pour le corps expéditionnaire de Rommel ; et on ne pourra s'empêcher de songer au cours qu'aurait pris la guerre, et même l'histoire du monde, si un commando norvégien formé en Angleterre n'était pas parvenu à saboter l'usine productrice d'eau lourde dont les nazis avaient absolument besoin dans l'élaboration de la bombe atomique...

Je remercie les éditions Noir sur Blanc de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de Masse Critique.
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Je viens de terminer l'ouvrage de Giles MILTON LES SABOTEURS DE L'OMBRE « La guerre secrète de Churchill contre Hitler ». Je ne répèterai pas les critiques qui ont été plutôt bien faites par les lecteurs qui m'ont précédé. Je souhaite insister sur certains aspects qui me paraissent en justifier la lecture.

Mise-à-part l'expression « non-fiction », la traduction est plutôt bien faite, ce qui s'ajoute aux talents littéraires de Giles MILTON, que j'avais pu admirer dans son oeuvre LE NEZ D'EDOUARD TRENCOM, dont au passage j'ignore toujours s'il s'agit d'un récit historique, d'un roman inspiré de vérité historique ou bien d'une pure fiction.

Dans cet ouvrage, la machine littéraire a mis un peu de temps à m'emballer dans l'histoire. L'ouvrage est plus complexe : comment restituer en à peine 350 pages toute l'histoire d'un service commando de l'armée britannique en nous rendant familiers une multiplicité de personnages dont la vie appartient au passé et dont le caractère secret des activités n'a laissé aucune trace audio-visuelle, hors quelques rares photographies rassemblées dans un encart central. C'est là un juste hommage qui est rendu à ces hommes et femmes qui se sont investis sans limites, jusqu'à sacrifier leur vie, pour concourir à la victoire contre l'Allemagne.

Il s'agit donc d'un récit historique, une oeuvre littéraire contrainte donc par le cadre de recherches dont l'importance transparaît dans la volumineuse bibliographie en fin de volume et les remerciements aux multiples sources qui ont permis à l'auteur de construire un récit fidèle et vivant.

L'Ouvrage retrace l'ensemble des activités de ce service secret, de la production d'armes non conventionnelles, qui jouèrent un rôle déterminant dans la victoire, jusqu'aux entraînements des recrues de commandos.

J'habite l'ouest de la France et –du même âge environ que Giles MILTON, je fais partie de ces gens qui accordent encore de l'importance à la commémoration des évènements de la 2ème guerre mondiale. Sonneur, je sonne aux morts pour la France à chaque cérémonie. Il se trouve dans de multiples communes de la côte atlantique des tombes d'aviateurs britanniques abattus lors de raids pour couler certains navires de la flotte allemande. Aizenay, Talmont-Saint-Hilaire, Olonne sur Mer. Nous leur rendons hommage.

Et Saint-Nazaire. J'avais oublié les objectifs de l'action de sabotage, mais à Saint-Nazaire, il y a 35 ans, j'avais visité les lieux du désastre. Je ne savais pas, compte-tenu du nombre de morts anglais (170), qu'ils avaient atteint leur objectif. J'avais de la famille à Saint-Nazaire, qui travaillait aux chantiers de l'Atlantique à l'époque. Cela leur faisait mal au coeur de voir de si belles installations détruites par la guerre. En même temps, le vrai désastre, c'était que ces installations portuaires –et cela concerne aussi Brest, fussent tombées aux mains des allemands.

J'ai appris aussi l'action de Mac Pherson qui ralentit si bien la division blindée DAS REICH, qu'elle met 17 jours à parvenir en Normandie, massacrant au passage la population du village d'Oradour sur Glane.

De même pour le sabotage de l'usine PEUGEOT à Sochaux.

Ces actions commando ciblées permettent de considérablement gêner l'adversaire nazis avec un minimum de moyens mis en oeuvre, mais très bien préparés.

Bien que les intentions et les méthodes sans pitié puissent être choquantes pour des combattants conventionnels l'auteur insiste bien sur le nombre réduit voir nul de victimes humaines lors d'attentats destinés à détruire des installations industrielles. En les comparant aux multiples victimes collatérales des bombardements aveugles de la RAF. Ce qui n'est pas dit dans l'ouvrage, c'est que la terreur instillée dans la population civile par les bombardements avait elle aussi pour but de contribuer à la victoire et procédait d'une politique délibérée de Churchill.

L'auteur épingle l'orgueil mal placé des prétendues élites, qu'elles fussent anglaises –tels les dirigeants des armées conventionnelles qui s'empressèrent de liquider ce service à la fin de la guerre, ou françaises –le caractère ombrageux du général De Gaulle n'est pas une fiction.

Les français en prennent pour leur grade dans cet ouvrage. Giles MILTON passerait presque pour francophobe, c'est ce que j'ai un peu ressenti à la lecture du NEZ d'EDOUARD TRENCOM. On y insiste d'abord sur le refus par DALADIER que soient larguées 10 000 mines dans le Rhin, sur le manque de professionnalisme de la section française, le caractère ombrageux du Général de Gaulle, de certains résistants. En même temps, c'est tout de même factuel. D'où vient-il que la collaboration entre britanniques et gaullistes ait si mal fonctionné que les maquis du Vercors aient manqué précisément de ces armes non-conventionnelles, avec lesquelles elles auraient pu éviter le massacre qu'elles ont subi. Ce qui a marqué la résistance française, c'est en particulier la pénurie d'armes.

La littérature au rayon « SAS », « OSS » –des services qui ont réellement existé, les romans de Ian FLEMING, qui a travaillé pour ces services, de même que son frère Peter FLEMING et que nous connaissons mieux par les films « James BOND » nous ont familiarisés avec les commandos. Cet ouvrage de Giles MILTON retrace donc l'histoire des origines …

Aujourd'hui, les actions de Vladimir POUTINE en Grande-Bretagne pour se venger d'espions passés à l'ouest et avec lequel notre président MACRON se vante de renouer le dialogue, ou le commando spécialisé ayant procédé à l'exécution du frère aîné de KIM JONG UN, que TRUMP s'apprête à rencontrer en grande pompe, ne semblent choquer plus personne.

Ce que nous apprend cet ouvrage, c'est qu'il faut apprendre à combattre, se préparer avec rigueur, si l'on ne veut pas être réduit à la veulerie lorsque survient l'épreuve.

Merci à MASSE CRITIQUE, aux Editions NOIR sur BLANC et à Giles MILTON pour cet ouvrage bien fait
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Il serait bien vain et même présomptueux de prétendre résumer par moi-même un épisode véridique de l'Histoire. Voilà pourquoi je vous renvoie à la quatrième de couverture qui est très bien faite. Colin Gubbins n'avait pas l'approbation de ses supérieurs, mais c'est en partie grâce à ses méthodes de guérilla que la guerre de 39-45 a été remportée par les Alliés. « Après deux ans de guerre, le gouvernement britannique et ses serviteurs apprenaient enfin à se conduire comme des mal élevés. » (p. 175) Dans son bureau secret situé dans Baker Street, à deux pas de la maison de Winston Churchill, il a pensé la guerre différemment pour donner l'avantage à l'Angleterre et aux ennemis du nazisme. « Dans l'armée régulière, on avait très peu l'expérience de cette guerre souvent indigne de gentlemen. » (p. 29) Grâce à l'équipe exceptionnelle qu'il a rassemblée, il a élaboré des opérations de sabotage d'envergure, souvent extrêmement audacieuses, menées en Afrique, en Grèce, en Norvège ou encore en France. Giles Milton présente dans le détail leur préparation, ce qui les rend très visuelles, voire cinématographiques. le livret iconographique présent au milieu de l'ouvrage illustre intelligemment le propos et donne envie de se perdre dans des kilomètres d'archives.

Les portraits des membres de l'équipe d'élite de Colin Gubbins sont passionnants. Nous sommes en présence de personnes extraordinaires, peu communes parce que visionnaires ou faisant montre d'une morale peu acceptable, et pourtant positive. « Il allait avoir besoin d'un petit groupe d'experts qui l'aiderait à trouver où frapper pour mieux enrayer la machine de guerre d'Hitler. Des experts qu'il avait peu de chances de trouver dans l'armée régulière. Gubbins devait dénicher des mauvais garçons, des loups solitaires, des excentriques sachant penser en dehors du cadre et aimant l'action. » (p. 35) Mais il n'est pas question que d'hommes dans cet ouvrage. Joan Bright et Margaret Jackson ont été deux assistantes indispensables au travail de Colin Gubbins, des femmes travaillant sans relâche à l'effort de guerre jusqu'à l'armistice.

La réussite de ces opérations, de cette stratégie novatrice et de cette guerre irrégulière était la façon de Colin Gubbins de servir son pays au plus fort de la guerre, mais également de prendre une revanche sur sa hiérarchie militaire en prouvant sa valeur de soldat. « Après l'attentat contre Heydrich, Colin Gubbins comprit quel puissant avantage il avait sur les nazis. Si tous les coups étaient permis, la guerre devenait un jeu, un jeu à haut risque, mais qui ne manquait pas d'attrait. En plaçant bien ses cartes, il cesserait d'être un sous-fifre mal-aimé pour devenir maître de la stratégie. » (p. 229) Ce portrait d'homme déterminé ferait un excellent biopic au cinéma. J'ai été saisie par le sang-froid de Gubbins, l'inventivité de ses hommes et la témérité de cette brigade secrète. À noter que les techniques et les technologies développées par ces saboteurs ont été saluées par tous pendant la guerre, et même par certains officiers de l'armée allemande qui en faisait pourtant les frais.

J'avais déjà apprécié la plume de Giles Milton dans son roman le nez d'Edward Trencom qui parle de fromage, entre autres choses. Ici, son enlevé et entraînant fait dévorer sans effort les quelque 400 pages de ce document historique.
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Avant de commencer à parler des « Saboteurs de l'ombre », je tiens à remercier Babelio et les éditions Noir sur Blanc pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique. Je tiens à préciser également qu'ayant déjà lu (et apprécié) « Wolfram, un jeune rêveur face aux nazis » du même auteur, je n'ai pas hésité longtemps avant de m'inscrire pour potentiellement recevoir « Les saboteurs de l'ombre ».

Alors que je viens de tourner la dernière page de ce livre, je dois une fois de plus faire le constat qu'on ne sait pas tout sur la seconde guerre mondiale et son déroulement. Nos écoles français ont tendance à nous raconter l'histoire du point de vue de l'armée Française, en passant rapidement sur nos défaites, en insistant particulièrement sur les actions de résistance, sur le débarquement, la Shoah aussi, bien évidemment, et en évoquant rapidement Pearl Harbor et les bombes atomiques de Nagasaki et Hiroshima. A la fac, j'avais pu compléter ces connaissances en étudiant la chose du point de vue de l'Allemagne (point de vue fort intéressant, que j'avais d'ailleurs retrouvé dans « Wolfram »). Aujourd'hui, c'est du point de vue des Britanniques que Giles Milton nous propose de voir l'Histoire. Et pas de n'importe quels Britanniques, d'un groupe d'hommes dont, personnellement, je n'avais jamais entendu parler.

Et ce point de vue est d'autant plus intéressant qu'il nous montre une partie de l'Histoire dont on n'a pas forcément connaissance : les opérations de sabotages. A l'école, on nous avait parlé des sabotages comme étant les « petites » actions des résistants français, visant à mettre à mal l'ennemi, mais sans plus d'envergure que faire sauter un pont ou une voie de chemin de fer. On nous avait dit cependant que cela avait été utile aux alliés pour le débarquement, mais sans entrer dans les détails. Ce livre nous apprend qu'il s'agissait en fait de bien plus que ça ! Saviez-vous qu'une équipe de saboteurs avait détruit les chantiers navals de Saint Nazaire, empêchant de ce fait les Allemands de faire intervenir dans la guerre l'un de leurs plus dangereux navires ? (Pour l'histoire, les chantiers de Saint-Nazaire auraient été les seuls assez grands en France pour réparer d'éventuels dommages causés à ce navire, du coup, les chantiers étant inutilisables, les Allemands ont préféré ne pas risquer de perdre leur navire). Saviez-vous qu'une autre équipe de saboteurs a été envoyée en Norvège pour détruire une importante usine de production d'eau lourde et empêchant ainsi les Allemands de fabriquer la bombe atomique ? Ce sont toutes ces actions que ce livre nous raconte. Mais pas seulement.

En fait, ce livre nous raconte l'histoire du SOE (Special Operations Executive) depuis sa création jusqu'à sa dissolution en 1946. Nous y rencontrons donc toutes les personnes qui ont oeuvré à la mise en place de ce service et à le rendre aussi efficace que possible. Nous suivons également ceux qui ont inventé et développé de nouvelles armes particulièrement appropriées pour les opérations de sabotages. Nous en apprenons davantage sur la formation des saboteurs eux-mêmes. Et nous les suivons sur le terrain, bien sûr. Nous voyons aussi les mauvaises relations entretenues pas le SOE avec l'armée régulière britannique, et le soutien indéfectible de Churchill. Et nous apprenons que malgré tout ce qu'on a pu dire, les actions du SOE ont également été très utiles à la victoire des alliés.

J'ai eu du mal, au départ, à entrer dans ce livre. Naïvement, j'ai voulu l'aborder comme un roman. Je me souvenais vaguement que Wolfram se lisait comme tel. Mais je me suis vite retrouvée submergée par le nombre de plus en plus croissant de personnages ainsi que les descriptions précises. Il a fallu que je m'accroche et que je gomme de ma tête cette idée de « roman » pour la remplacer par « documentaire historique » (après tout, ce livre m'avait été présenté comme une non-fiction) et là, ça a été beaucoup mieux. Il n'en demeure pas moins un peu ardu à lire (il est très très riche en détails et en explications) et il faut s'accrocher, mais cela en vaut la peine. Giles Milton m'a semblé très bien documenté. On s'en rend compte d'ailleurs, à la fin, lorsqu'il fait ses remerciements à toutes les personnes qui lui ont permis d'accéder à ses sources. On s'en rend compte également à travers toutes les petites citations qui jalonnent le texte, tirées d'ouvrages écrits par les personnes dont nous suivons l'histoire.

Pour conclure, cela ne se lit pas comme du petit lait et il faut vraiment être attentif pour comprendre ce qu'on lit. Mais ce livre vaut le coup qu'on le lise jusqu'au bout. Il m'a appris tout un tas de choses et m'a apporté une nouvelle vision de la seconde guerre mondiale que j'ai beaucoup appréciée.
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Je remercie Babelio et les éditions Noir sur Blanc pour m'avoir permis de découvrir ce livre. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, ni le sujet traité d'ailleurs.
Comme beaucoup, j'ai appris que pendant la seconde guerre Mondiale, les actions de résistance dans les différents pays d'Europe était soutenu par les Anglais, puis les Américains. Ce que je ne savais pas c'est que le soutient avait été spécialement organisé et que les hommes engagés dans ses actions étaient sélectionnés et spécialement entraînés.
Et d'ailleurs, on ne connait que rarement ces actions, on connait beaucoup plus les conséquences sous forme de représailles de l'occupant. On connait tous l'histoire de l'exécution des villageois d'Oradour sur Glane, mais qui sait que c'est la conséquence d'actions répétées pour ralentir le déplacement d'une tristement célèbre Division SS, vers la Normandie.
J'ai lu ce livre comme un roman, l'écriture est fluide, facile à aborder, avec parfois même une petite note d'humour. Mais les quelques pages de références en fin de livre ne laissent aucun doute quant à la réalité du récit.
Et compte tenu de l'organisation qui y est décrite, il me semble assez évident que ce qui est raconté dans ce livre n'est qu'une infime part de tout ce qui a été réalisé, et suscite pour moi une grande curiosité.
Et tout cela met aussi une nouvelle lumière sur différents événements récents qui devaient certainement correspondre aux même type d'action , mais qui ont été beaucoup moins discrets.
C'est peut-être un livre a relire calmement tout en parcourant d'autres documentations.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les gangsters de Chicago avaient réussi à terroriser l'Amérique grâce à quelques mitraillettes qui servaient à leurs braquages dans les night-clubs. On ne pouvait être plus efficace. Gubbins voulait que son groupe se serve des mêmes moyens. Il avait le sentiment que "tout l'art de la guérilla est d'attaquer l'ennemi là où il s'y attend le moins, et où il est pourtant le plus vulnérable". Sur le terrain, les combattants ne devaient pas se considérer comme des soldats, mais plutôt comme des gangsters. Ses agents agiraient en hors-la-loi et leur tâche serait d'infliger "le maximum de dommages le plus vite possible, et puis se sauver". Gubbins voulait faire d'eux "une plaie à vif" jamais refermée qui perturberait et épuiserait jusqu'à sa défaite l'armée régulière d'Hitler.
Dans son manuel, il réunit toutes sortes de conseils pratiques sur les sujets les plus divers : que ce soit la manière d'étrangler les sentinelles avec une corde de piano, ou la contamination des réserves d'eau par des bacilles mortels. Un litre ou deux d'agents biologiques pathogènes pouvaient décimer une ville entière. Une charge explosive bien placée permettait de tuer des centaines de gens. Il donnait aussi de précieux conseils pour détruire les usines et tendre des embuscades aux trains. "Il ne suffit pas de tirer sur les trains, avertissait-il. Il faut d'abord les faire dérailler, et ensuite abattre tous les rescapés."
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La castration tiendrait une place importante dans la guerre psychologique que Gubbins projetait de mener contre les nazis. Ses hommes devaient "leur coupée les 'roubignoles' pour démoraliser les autres ". Si tout se passait comme prévu, les arbres du Kent seraient décorés de ribambelles de testicules allemands.
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"Nous devions devenir des gangsters avec un savoir-faire de gangsters mais si possible en nous comportant tout de même comme des gentlemen."
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« Après deux ans de guerre, le gouvernement britannique et ses serviteurs apprenaient enfin à se conduire comme des mal élevés. » (p. 175)
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son cœur ne faisait pas seulement boum pour les caravanes. jeune engagé volontaire lors de la première guerre mondiale, il avait été affecté au bataillon des pionniers et était devenu artificier. Il aimait que cela saute et se vit décerner la croix militaire pour sa participation explosive à la bataille de Vittoro Veneto.
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