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EAN : 9782756101408
103 pages
Léo Scheer (25/08/2008)
3.63/5   79 notes
Résumé :
Haute-Marne, 1437, Denysot-le-clerc raconte l'histoire sanglante qu'il a vécue. La ville de Chaumont est prise d'assaut par le Bastard de Bourbon. Pendant le massacre, un adversaire singulier fait face à ses troupes, semant la terreur. Ce personnage aux techniques de combat inconnues s'avère être une femme originaire d'Asie. À l'issue d'un affrontement de chevaliers, une poignée de combattants venus de tous les horizons reprend courageusement la ville au Bastard et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Un scénario de Quentin Tarantino réécrit par François Villon et orchestré par un dessinateur manga sous hallu…
Voilà en gros mon impression à la sortie de cette lecture.
Le narrateur, un moine défroqué et aviné, nous conte la bataille qui opposa le Bastard aux sept samouraïs pendant la guerre de 100 ans en 1437. Bataille inventée par l'auteure, ce n'est pas une nouvelle historique.
Sur une centaine de pages, dans un vieux français approximatif (je doute que l'expression fils de pute existait à l'époque) j'ai été immergée dans un bain de sang en passant par des scènes de viols, de démembration, de massacre. Bref du gore, du très très gore. On s'essuie les yeux.
Et la narration en vieux français n'aide pas. Des injures, des insultes, peu de description, beaucoup d'action et aucune empathie pour les personnages.
J'ai eu beaucoup de mal à finir ce très court roman ou grosse nouvelle au choix.
Ceci dit, la danse meurtrière des samouraïs est très visuelle, je verrai bien ce texte adapté en BD ou manga.
A part cela, c'est un récit que je vais m'empresser d'oublier.
Je reste dubitative face à la libraire qui avait conseillé ce texte car « il y a du fantastique dedans ». Absolument rien de fantastique dans ce livre et, selon moi, dans tous les sens du terme.
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Guerre de 100 Ans revue, en vieux français, par Kurosawa et Jet Li : 100 pages de bonheur !

1437. Les hordes d'écorcheurs, compagnies de mercenaires vendues au plus offrant (ou au "laissant davantage piller") mettent à feu et à sang la France qui se débat dans les derniers soubresauts de la guerre de Cent Ans. Celle d'Aligot, bâtard de Bourbon, est l'une des plus violentes et des plus cruelles... Pillages, tortures, viols, le narrateur vit tout cela avec grand naturel, lorsque suite à des changements d'allégeance, il va rencontrer de biens curieux personnages, parmi lesquels se distinguent une moine shaolin et un authentique ronin...

Et là, sous vos yeux ébahis de lecteur enthousiaste, dans une langue moyenâgeuse superbement reconstituée, vous allez revivre le scénario... des Sept Samouraïs, dans lequel les villageois de Chaumont, encadrés et armés par les improbables compagnons, vont s'essayer à repousser la horde sanguinaire...

Un véritable régal, haut en couleurs, délirant, à la fois historique et déjanté de mélange des genres, tout en n'écartant pas quelques échanges bien sérieux et pensifs entre les protagonistes, le soir à la veillée ou au coin d'une taverne...100 pages de bonheur !

"Moi, Denysot-le-clerc, dit le Hachis et Spencer Five, ramassé deux mois devant dans le clos des Riceys, non point saoûl et nu comme on l'a dit mais vaillant sur la vigne et bien armé du baston, en défense, épargné ; je vis des femmes s'effondrer dans les fossés, des hommes courir, l'éclat des faucilles. Nos chevaux qui piétinaient la terre, frappaient et frappaient à coups redoublés. Je vis l'effroi sur le visage des fuyards qui trouvaient la porte close, la herse dressée devant eux leur barrant tout refuge. Pissaient et chiaient de trouille en appelant Baudricourt à ouvrir ! à ouvrir ! Ceux qui ne s'égaillèrent pas d'ailleurs furent pris en grand meslée avec les chevaux d'assault et tranchés roides - les eschielles posées sur leurs corps par-dessus la glace prise dans les fossés. Montèrent les piétons, dague aux deux poings, pendant que les archers arrosaient les remparts - mousche, mousche, mousche !
Le Bailly Baudricourt fit sonner les cloches, fit envoyer son élite casquée, ses long bow pris aux Angloys et les porteurs de hallebarde. Iceulx culbutèrent quelque eschielle mais la piétaille était dans la place, taillait de taille, piquait de pointe et moulinait à plain bras. Hamée ! hamée ! Baudricourt haut et court ! Pendu par la gorge !"

"N'eussent été les ordres du bastard, on les eût arsés sur le champ. Ni les vieillards ni les enfants n'en réchappaient. Il y en avait dès lors une bonne XIIzaine dans le puits, jetés là comme des balles de foin, si légers. On les entendait crier du fond, puis de moins en moins, puis plus du tout après qu'y soit précipité quelque moellon."

"A la mi nuit, par décision commune et unanime, il fut arrêté qu'atout gens de Chaumont, les sept samouraïs, capitaines désignés, mèneraient résistance pleine et entière à tout envahisseur que soit bastard ou aultre et ville tiendraient. Ainsi fut-il dit, très solennellement, et scellé par jurement, ce jour cinq de septembre mil quatre cent trente sept."
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An de grâce 1437. La ville de Chaumont est menacés par le Bastard Bourbon, homme cruel et pillard. 7 "samouraïs" vont alors former les habitants à la défense de leur ville.
Racontée par l'un des samouraïs, la bataille se fait épique, visuelle. Dans le langage de François Villon, ce sont des images de manga et autres films de sabre qui apparaissent au lecteur. Si la lecture en vieux français est parfois fastidieuse, l'énergie de ce petit texte est communicative.
Une belle petite découverte.
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L'auteure du Dernier monde se renouvelle et nous surprend cette fois avec ce roman historique ou plutôt cette épopée médiévale où s'invitent, le plus naturellement du monde, deux personnages asiatiques de rônin, véritables incrustations-au sens électronique du terme- dans cette toile médiévale française ; les descriptions de leurs techniques de combat évoquent irrésistiblement ces films asiatiques où les combats sont filmés comme des danses, au ralenti ; cette « insertion » habile et savante contribue à cette sensation d' écriture utilisant les mots comme des images, ce qui fait que l'on assiste au déroulement de ces batailles et attaques comme si on était devant un écran : tout se déroule sous nos yeux et pourtant nous ne faisons que lire : on lit, on voit, on entend même. C'est très fort.
Ce texte n'est qu'une longue histoire de batailles et exactions en tous genres, mais l'écriture et son traitement en fait un objet littéraire fascinant, plein de suspens ; les anachronismes, les mots anglais, le choix des noms des personnages, cet ancien français bidouillé"dans lequel on « s'installe » quasi naturellement
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En 1437, la ville de Chaumont est prise d'assaut et sauvagement pillée par le Bastard de Bourbon. Mais, au milieu des combats, apparaît un étrange adversaire, une femme-samouraï qui manie le sabre à la perfection et maîtrise au mieux le kung-fu et les techniques d'arts martiaux de l'Orient. Profitant de l'intervention d'un autre routier, Enguerrand, une poignée de combattants, las des exactions sanglantes du Bastard, réussit à reprendre la ville, à organiser sa défense et à repousser les assaillants. Cet échec ne portera pas chance au ravageur des campagnes…
Ce livre ne peut pas être considéré comme un véritable roman historique. Ce « bastard de Bourbon » semble n'être qu'un pur produit de l'imagination de l'auteur. Les seuls bâtards ayant laissé une trace dans l'histoire de l'époque, étant Jean II dit « le connétable de Bourbon », né en 1426 et Hector, archevêque de Toulouse, n'ont rien à voir avec ce monstre sanguinaire assez improbable au demeurant. Ce n'est pas non plus un roman fantastique car on ne trouve aucune fantaisie, aucune féérie et aucune poésie là-dedans. Juste un bouquin d'horreurs, très gore. le sang coule à flot, les sévices les plus sadiques s'accumulent et Céline Minard semble s'y complaire. Une longue suite de combats, tueries et tortures sadiques qui finit très vite par lasser alors que le livre ne comporte qu'une centaine de pages. Seul intérêt : la langue utilisée. En apparence moyenâgeuse, truculente et exotique, mais en réalité un simple trompe l'oeil, sorte de canada dry langagier. de plus, Minard truffe ses phrases de mots et expressions anglaises modernes aussi anachroniques et incongrues que la femme-samouraï de son histoire dont on se demande ce qu'ils viennent faire sous la plume d'un clerc de l'époque. L'écrivaine croit sans doute inaugurer un nouveau genre : le « Gore Pseudo-historique ». Les vrais amateurs d'Histoire n'y trouveront pas leur compte, seuls peut-être les lecteurs de bouquins d'horreur… et encore…
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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critiques presse (2)
LeMonde
13 novembre 2023
Céline Minard se rue dans la brèche en évoquant l’année 1437 : la prise de Chaumont narrée par Denysot-le-clerc. Une bataille que perturbe la virevolte d’une combattante asiatique, qui trouble le tandem d’estoc et de taille par l’art du sabre et la technique du kung-fu. Quand Tsui Hark croise le fer avec Villon. Un régal.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
23 octobre 2023
"Bastard Battle" n’apparaît [...] jamais comme une compilation de références, mais plutôt comme un exercice de style virtuose, singulièrement violent et enivrant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On fit pour l'occasion percer maints tonneaux de vin clairet et vin de Beaune. Furent embrochés et mis à rost quinze moutons et trente gourretz de laict en saulce à beau moust et faicts cent platz de gelée à la Tayllevent comprenant vingt et un poussins, six lapereaux, quatre cochons, trente gigotz de veau, quatre pintes de vinaigre blanc, six aulnes de toille, gingembre, graines de paradis et quatre quarterons de mesche mis dans vingt pots de terre et six jattes. Aussi quelques douzaines de ramiers et oiseaux de rivière et gros poissons mis en leschefricte et arousé de bouyllon de beuf. Et tartes bourbonnaises et tartes de pommes et pastés de poires crues et cerises au sucre.
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Et croyez bien que sur votre charette, vous repartirez les pieds devant et les coilles au bec.
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En droite heure, les courses reprirent.
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Vidéo de Céline Minard
Festival des Utopiales à Nantes
Récipiendaire de nombreux prix, pensionnaire de la prestigieuse villa Médicis, voix majeure de la littérature française actuelle, Céline Minard a d'abord étudié la philosophie avant de se lancer dans l'écriture. Rencontre avec celle qui nous entraine en ses mondes incertains…
Avec : Céline Minard Modération : Jeanne-A Debats
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