L'auteure du Dernier monde se renouvelle et nous surprend cette fois avec ce roman historique ou plutôt cette épopée médiévale où s'invitent, le plus naturellement du monde, deux personnages asiatiques de rônin, véritables incrustations-au sens électronique du terme- dans cette toile médiévale française ; les descriptions de leurs techniques de combat évoquent irrésistiblement ces films asiatiques où les combats sont filmés comme des danses, au ralenti ; cette « insertion » habile et savante contribue à cette sensation d' écriture utilisant les mots comme des images, ce qui fait que l'on assiste au déroulement de ces batailles et attaques comme si on était devant un écran : tout se déroule sous nos yeux et pourtant nous ne faisons que lire : on lit, on voit, on entend même. C'est très fort.
Ce texte n'est qu'une longue histoire de batailles et exactions en tous genres, mais l'écriture et son traitement en fait un objet littéraire fascinant, plein de suspens ; les anachronismes, les mots anglais, le choix des noms des personnages, cet ancien français bidouillé"dans lequel on « s'installe » quasi naturellement
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