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EAN : 9782021056273
256 pages
Seuil (07/05/2015)
4.13/5   76 notes
Résumé :
Moriguchi Manami, 4 ans, est retrouvée noyée dans la piscine du collège où enseigne sa mère. Un mois plus tard, lors de son discours d'adieu à sa classe de 5e B, Mme Moriguchi accuse deux élèves d'avoir tué sa fille et leur annonce sa vengeance. A cette première intervention succèdent celles de la déléguée de classe, sous forme d'une lettre adressée à l'enseignante ; de la mère de l'un des deux meurtriers, au travers de son journal intime ; de l'adolescent lui-même,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Le livre commence sur un discours de Mme Moriguchi, professeur principal de la 5eB. Un discours d'adieu… après la mort de sa fille, Manami, 4 ans, retrouvée noyée dans la piscine du collège où elle enseigne. Elle est persuadée que sa fille n'est pas morte accidentellement mais qu'elle a été tuée par des élèves de sa classe. Elle annonce sa vengeance…
Le thème un peu noir m'attirait en plus du fait, que je retrouve la littérature japonaise mais… une petite fille morte, j'ai eu beaucoup de digérer la chose (j'ai une fille de 3 ans). Ca n'empêche pas le livre d'être prenant, terrifiant, glaçant. L'auteur se met tour à tour à la place d'un protagoniste de l'histoire de meurtre pour raconter le contexte et le meurtre. Parfois, certains moments peuvent être repris plusieurs fois mais ça reste intéressant d'avoir le point de vue de chacun et on apprend des petits détails qui ont leurs importances.... La société japonaise apparaît comme une société où il faut absolument être performant, pas le droit à l'échec. On pourrait s'attendrir sur untel ou unetelle, mais quand on voit l'horreur que quelqu'un peut produire, on hésite.
Le côté répétitif peut lasser ou au contraire, pousser le lecteur à ne pas lâcher le livre jusqu'au fin mot de l'histoire.
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Oh, que je me suis ennuyée et ce n'est rien de le dire !
Ce roman s'annonçait haletant et tordu à souhait mais en réalité, il n'est que répétitif et très prévisible.
Une femme professeur de collègue découvre que sa fille de 4 ans a été assassinée par deux de ses élèves, elle va donc préparer une vengeance à la hauteur de sa douleur, puisque la police a conclu pour sa part à un accident.
Mais ce qui m'a ennuyée c'est que ce qui s'est passé va être raconté par plusieurs personnes et chaque version sera identique à la précédente, n'apportant aucun élément nouveau.
Je me suis demandée pourquoi répéter trois ou quatre fois la même chose, le but étant normalement de proposer des versions de l'histoire différentes, que chacun apporte sa propre version des faits, mais là, tout est strictement pareil !
Le roman semble donc interminable puisque certaines scènes vont être décrites trois ou quatre fois.
La fin n'a rien d'exceptionnel non plus.
Par contre j'ai trouvé intéressantes les réflexions sur les peines encourues par des mineurs qui commentent des actes graves, cette partie aurait pu être davantage développée.
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Les assassins de la 5ème B de Kanae MINATO est le premier roman japonais que je lis ; jusqu'à présent, je n'avais qu'expérimenter des mangas. Ce livre, recommandé par mon club de lecture, s'est révélé être mon premier coup de coeur de l'année 2016.

La petite fille de quatre ans d'une professeur de collège, Mme MORIGUCHI, est retrouvée morte noyée dans la piscine de l'établissement. La police conclut alors à un accident. Mais, Mme MORIGUCHI, persuadée qu'il s'agit en réalité d'un homicide, démissionne de son poste. Avant de partir, elle tient à faire un discours devant sa classe et désigne, sans les nommer, les deux présumés assassins. Elle ne peut les livrer à la police, faute de preuves et ayant moins de quatorze ans, les deux jeunes garçons ne seraient pas condamnés. En revanche, elle leur annonce sa vengeance...

Les assassins de la 5ème B est un roman choral qui fait intervenir tour à tour cinq personnages : la professeure principale de la classe de 5ème B, Mme MORIGUCHI, la déléguée de la classe, la mère de l'un des assassins présumés, puis les deux jeunes garçons, accusés de l'homicide. Cette alternance de points de vue donne sa véritable force au récit et le rend très dynamique. Malgré quelques redondances, Kanae MINATO évite l'écueil d'un roman rébarbatif : chaque pièce s'imbrique les unes dans les autres, comme un puzzle pour nous révéler au fur et à mesure de la lecture, les rouages complexes de l'intrigue.

La psychologie très développée des personnages est le second point fort du roman. L'auteur réussit parfaitement bien à immiscer son lecteur dans la conscience de ses différents acteurs. Il convient alors de se méfier des faux-semblants et de dépasser les apparences, aucun personnage n'est neutre mais tous aboutissent à une conclusion machiavélique.

Enfin, ce roman m'a beaucoup étonné par son sujet : j'avais l'image d'un système étatique (voire scolaire) très rigide au Japon qui laissait peu de place aux revendications individuelles et encore moins aux démonstrations de violences. (Peut-être ai-je confondu avec la Chine ou la Corée du Sud, je vous l'ai dit, c'est le premier roman japonais que je lis.) En réalité, ce pays connaît la même crise de l'Education qu'en France : la dégradation de l'autorité des professeurs face à des élèves de moins en moins respectueux et à l'ingérence plus manifeste de leur parents.

En conclusion, les assassins de la 5ème B est un roman très réussi, extrêmement bien écrit et magistralement orchestrée : j'en recommande fortement la lecture.



Lien : https://labibliothequedaelin..
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On retrouve Kanae Minato notre romancière d'Hokkaidō pour son premier roman policier Les assassins de la 5e B (告白、kokuhaku). En 2008 il paraît au Japon pour obtenir le premier prix au classement des meilleurs romans policiers de l'année ; en 2009 il remporte le prix des librairies du Japon. Il rencontre un franc succès auprès des lecteurs puisqu'en 2010 il dépasse les 2.100.000 ventes. Il sera superbement adapté
au cinéma en 2010 par Tetsuya Nakashima. En France, il paraît en 2015 dans les éditions du Seuil. Pour sa première oeuvre, Kanae Minato a su susciter l'intérêt du public du fait des problématiques sociétales japonaises qu'elle y aborde. À l'image d'un chef d'orchestre, elle manie avec dextérité les voix dissonantes qu'on entend dans ses romans pour y faire affleurer une harmonie inattendue.
Moriguchi Yuuko, professeure au collège S, demande à sa fille de quatre ans de l'attendre dans l'infirmerie de l'école. Une heure plus tard, sa fille est retrouvée noyée dans la piscine de l'école. Si la police conclue rapidement à accident, un indice retrouvé par sa mère lui révèle l'identité des deux coupables : ses élèves. Un mois plus tard, le dernier jour de classe, elle leur annonce sa démission, mais aussi son impitoyable vengeance. S'ensuit le récit de quatre autres personnages : la déléguée de classe, la mère du premier coupable, le premier coupable et enfin le second coupable.
Au fil des chapitres émerge une vérité hideuse reflétant une société dans ses imperfections les plus latentes.

La forme et le fond dans ce livre, comme dans Expiations, paraissent indissociables. La forme est à la fois très simple, chaque nouveau chapitre nous donne à entendre la voix d'un personnage différent, et crucial comme nous allons le montrer.
Ce procédé, pourtant banal, mis entre la plume sensible de Kanae Minato donne naissance non pas à un simple point de vue différent, mais à un véritable journal intime du narrateur. À la fois personnel et universel. Permettant à l'auteur d'aborder une problématique à travers un personnage — de nous montrer à travers lui la société et le regard que porte celle-ci sur lui — et son cheminement de pensée, élément indispensable à la compréhension d'autrui. Chaque personnage représente ainsi une partie de la société.
La mère de la victime, par exemple, est une professeure de collège et la mère d'une jeune enfant. Ayant donné naissance à cet enfant hors mariage, elle est qualifiée au Japon de シングルマザー (de l'anglais « Single Mother » traduit par, « Mère fille »). Si le terme a l'air neutre en français, il revêt une tation négative en japonais. En effet, ces femmes sont mal vues par la société, elles n'ont pas suivi le chemin sacré du mariage. de plus si ces femmes possèdent un travail à responsabilités, comme notre protagoniste qui est professeure, elle sera jugée comme inapte, car on dit qu'elles n'ont pour priorité que leur enfant. Par ailleurs, les parents d'élèves préfèrent qu'un professeur n'ait pas de famille, car un homme ou une femme sans famille est vu comme étant plus dévoué à son travail.
Un autre exemple est justement celui du parent d'élève zélé avec en filigrane le culte de l'enfant roi. En effet, un chapitre donne la voix à la mère du coupable, on la nommera Akiko. Ce qui nous est décrit est une mère aussi dévouée qu'en déni. Malgré le manque de talent de son fils, le crime dont il est coupable, elle rejette la faute sur l'école, sur ses camarades, sur la professeure qui est Mère fille. Sa carapace de déni est telle que lorsque son fils devient Hikikomori (principalement des garçons qui vivent coupés du monde et qui ne prennent plus part à la société depuis au moins six mois), elle n'admet pas que c'est à cause de la manière dont elle-même l'a élevé.
« Ces parents déclarent sans honte que si leurs enfants sont devenus hikikomori, c'est la faute de l'école, ou la faute de la société, que sais-je, c'est toujours à cause de l'extérieur, jamais à cause de leur façon d'élever ou de ce qui se passe à l'intérieur de leur foyer. […] Et justement, quand on va au fond des choses, alors [mon fils] ne peut pas être un hikikomori. »
Partant du principe qu'elle est une bonne mère, il en découle pour elle que son fils n'est pas un hikikomori. Car s'il l'était, alors non seulement devra-t-elle supporter la honte d'avoir un enfant hikikomori, mais devra en plus essuyer les critiques sur sa façon d'élever son enfant de la part femmes du voisinage.
C'est bien cela que permet cette disposition par chapitre, de sonder les tréfonds de la psychologie humaine nous permettant ainsi de comprendre l'autre dans son altérité.

Si de nombreux thèmes coexistent dans ce roman, un en particulier interpelle, celui de l'âge minimum. C'est à travers « La Loi Juvénile » (pour plus d'information, « Shônen hô » ou « Juvenile Law » en anglais) que l'auteure soulève ce concept d'âge minimum et des problèmes qu'il peut engendrer. En effet, depuis la réforme de 2001 suite aux deux homicides et la décapitation d'une des victimes commises par Seito Sakakibara alors âgé de 11 ans (pour plus d'information, « Kobe Child Murders »), la loi qui jusque-là exemptait les enfants de moins de 16 ans de toute peine judiciaire ne s'applique désormais qu'aux enfants de moins de 14 ans. Toutefois le premier crime du livre soulève le problème que pose une telle loi, quelle justice existe-t-il pour une mère lorsque sa fille est tuée par un enfant de 13 ans ? Face à cette impunité, la vengeance n'est-elle pas la seule forme de justice restante ?
Autre exemple, l'âge minimum pour boire de l'alcool au Japon est 20 ans. À cette occasion une cérémonie est tenue tous les ans, et sans exception chaque année elle se conclut par des violences causées par de nouveaux adultes qui se sont saoulés. Ce n'est pas le désir inassouvi de boire de l'alcool qui les a poussés à autant en ingérer le jour de leur majorité, selon l'auteure c'est en grande partie dû à la présence de cette interdiction, autrement dit de cet âge minimum.
C'est une réflexion à des sujets d'actualités que nous promet les assassins de la 5e B. Ces problématiques concernant le Japon et nécessitant une réelle connaissance de la société nippone, il n'est pas étonnant qu'à l'étranger ce roman n'ait pas reçu une très grande attention. Attention toutefois à la paresse intellectuelle, si la critique de « La Loi Juvénile » peut sembler convaincante et si l'opinion publique au Japon se montre majoritairement favorable à son abolition, cette loi s'avère nécessaire, car elle vise à la rééducation ainsi qu'à la réinsertion en société, en dissimulant leur identité, des délinquants juvéniles.
Aussi le cas soulevé dans ce roman, l'impunité en cas d'homicide, ne concerne que 0.1 % des crimes juvéniles (http://hakusyo1.moj.go.jp/jp/66/nfm/n66_2_2_2_1_3.html).
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L'histoire d'une vengeance implacable, à la Montecristo.
Mme Moriguchi, professeure principale des 5èmeB, accuse deux élèves de sa classe d'avoir assassiné sa fille de quatre ans. le dernier jour de l'année, elle annonce sa démission et le prix qu'elle compte faire payer aux tueurs.
Structure chorale intéressante, quatre points de vue s'affrontent, certains plus réussis que d'autres, il me semble. Mme Moriguchi est saisissante dans sa fureur vengeresse, c'est l'anti Gitta Sereny de "Une si jolie petite fille" (que je viens de lire, c'est bizarre). Ni rédemption ni pardon. La rage brute, primitive, animale. Et très réfléchie aussi. Les personnages de Naoki, perdu dans sa faiblesse , et de sa mère, véritable double de Mme Moriguchi qu'elle hait, tout aussi brute, primitive et animale dans son amour exclusif et mortifère pour son fils, sont aussi très bien faits.
Par contre, j'ai moins adhéré aux autres, plus artificiels, il me semble, notamment le deuxième assassin.
Intéressant aussi de voir le système scolaire japonais quand on ne cesse de taper sur le français...Ouille ouille ouille je préfère le nôtre. Tout est feutré mais la violence est omniprésente. On exige des gens (élèves, parents, professeurs) une perfection inaccessible et très choquante pour nous :
-classement public des élèves de collège
-intervention des parents dans la vie privée des enseignants : ainsi certains parents se plaignent que la professeure soit "mère célibataire"!!!, ou qu'un autre soit "homosexuel !!!! (je rêve !!!)
-Intervention de l'école chez les élèves en arrêt de maladie (un professeur se rend tous les vendredis chez son élève absent alors qu'il sent bien le désaccord de la mère, qu'elle n'ose pas exprimer)
-Pas de sanction de l'école pour des actes graves
Bref, le drame était prévisible, et le système est accusé par l'auteure.
En résumé une bonne lecture, mais avec quelques faiblesses, je trouve.
En tout cas, largement la moyenne pour Kanae.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
En cette heure, ma dernière dans l’enseignement, je me repose la question : qu’est- ce qu’un enseignant ?Le jour où j’ai décidé de devenir enseignante, ce n’était pas parce que je trouvais cela romantique, ni parce que j’avais eu un professeur extraordinaire qui avait changé ma façon de voir la vie quand j’étais jeune, ni pour toute autre raison de ce genre, non. C’était parce que ma famille était pauvre. J’étais une fille, et mes parents me disaient tout le
temps que je n’avais pas besoin de faire des études longues. Or, moi, j’aimais cela, étudier. Alors j’ai postulé pour une bourse. Cette bourse m’a été très facilement accordée. À croire que ma famille était encore plus pauvre que je ne le pensais... En tout cas, si je me souviens bien, cela a plus joué en ma faveur que mes bonnes notes. Je suis donc entrée à l’université publique de ma région natale, où j’ai étudié la chimie, parce que j’aimais la chimie, tout en commençant à travailler dans une boîte à bachot, à faire réviser les élèves. Vous avez des adultes qui trouvent que les enfants qui vont à l’école du soir en sus de l’école obligatoire, en prenant sur leur temps de repos, sont à plaindre. Moi, je dis qu’ils ont beaucoup de chance d’avoir des parents qui les poussent à faire des études. Bref, à la fin de mon cycle universitaire, en quatrième année, j’ai cherché un vrai emploi. J’aurais aimé poursuivre dans la recherche, mais le désir de gagner ma vie comme il faut l’a emporté. Et puis, vous le savez peut- être, le fait de s’engager dans l’enseignement dispense de devoir restituer l’argent de sa bourse. J’ai donc passé sans hésiter les concours de l’Éducation nationale... Vous trouvez cela douteux, comme vocation ? Ça vous regarde. Néanmoins j’ai eu à cœur de remplir correctement ma mission d’enseignante.
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"Pourtant, comme je vous l'ai dit, à mes débuts moi aussi, je me suis vue en enseignante convaincue de ma mission. J'étais prête à arrêter une leçon pour réfléchir avec mes élèves si survenait un problème touchant l'un d'entre eux en particulier, ou pour l'accompagner s'ils était convoqué en salle des professeurs. Puis, un jour, j'ai ouvert les yeux. J'ai compris que personne n'était parfait. Que si je pensais qu'être enseignante, c'était parler devant ma classe d'une voix passionnée, des choses auxquelles je croyais, en fait, je faisais erreur. Cela, c'était tout bonnement imposer mes valeurs, de l'autosatisfaction pure et simple, à la limite de la condescendance." (p.14-15)
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"Je suppose que la plupart des gens ont plus ou moins le désir d'être admirés. Mais réaliser quelque chose de bien ou de grand pour mériter l'admiration des autres n'est pas facile. Alors qu'elle est la méthode la plus simple? S'indigner contre ceux qui ont fait quelque chose de mal? Et encore, être le premier à dénoncer, être en première ligne quand il s'agit de porter le blâme sur quelqu'un, cela demande un minimum de courage. Parce qu'on sera peut-être tout seul. Par contre, suivre le troupeau dans la dénonciation du mal, ça c'est très facile. Pas besoin de principes personnels bien solides, il suffit de dire : Moi aussi! Moi aussi! C'est faire le bien, et en même temps, ça défoule du stress quotidien, et ça c'est quand même le plus grand plaisir dont on puisse rêver. Et une fois qu'on a goûté à ce plaisir, dès qu'on a prononcé un premier jugement, on a besoin d'un autre, alors on cherche le suivant. La première fois, bien sûr, on a dénoncé un vrai salaud, un mauvais de la pire espèce, mais pour le suivant, si on en trouve pas un aussi bien à portée de main, eh bien, on le fabriquera." (P. 74-75)
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"Si je n'ai pas dénoncé À et B à la police, c'est parce que je n'ai pas envie de laisser à la loi le soin de décider de leur châtiment. A avait l'intention de tuer, mais ce n'est pas lui qui a donné la mort. B n'avait pas l'intention de tuer, mais il a donné la mort. Si la police découvrait la vérité, ils n'iraient même pas en prison, ils seraient acquittés d'une inculpation de meurtre avec prémédition, tout juste s'ils feraient un peu de sursis. J'ai imaginé tuer A par électrocution. J'ai imaginé tuer B par noyade. Mais ce n'est pas cela qui va faire revenir Manami. Eux-mêmes ne peuvent pas effacer leur crime (...); je veux qu'ils apprennent quel poids cela a une vie." (P.53-54)
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Maintenant, je me dis au contraire qu'un vrai procès est la seule bonne façon de juger un criminel, même le plus cruel. Pas dans l'intérêt de l'assassin. Dans l'intérêt des gens normaux, pour nous empêcher, nous, les membres de la société, de foncer tête baissée dans l'arbitraire et le n'importe quoi. Voilà à quoi sert un procès.
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