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Oh, que je me suis ennuyée et ce n'est rien de le dire !
Ce roman s'annonçait haletant et tordu à souhait mais en réalité, il n'est que répétitif et très prévisible.
Une femme professeur de collègue découvre que sa fille de 4 ans a été assassinée par deux de ses élèves, elle va donc préparer une vengeance à la hauteur de sa douleur, puisque la police a conclu pour sa part à un accident.
Mais ce qui m'a ennuyée c'est que ce qui s'est passé va être raconté par plusieurs personnes et chaque version sera identique à la précédente, n'apportant aucun élément nouveau.
Je me suis demandée pourquoi répéter trois ou quatre fois la même chose, le but étant normalement de proposer des versions de l'histoire différentes, que chacun apporte sa propre version des faits, mais là, tout est strictement pareil !
Le roman semble donc interminable puisque certaines scènes vont être décrites trois ou quatre fois.
La fin n'a rien d'exceptionnel non plus.
Par contre j'ai trouvé intéressantes les réflexions sur les peines encourues par des mineurs qui commentent des actes graves, cette partie aurait pu être davantage développée.
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Le livre commence sur un discours de Mme Moriguchi, professeur principal de la 5eB. Un discours d'adieu… après la mort de sa fille, Manami, 4 ans, retrouvée noyée dans la piscine du collège où elle enseigne. Elle est persuadée que sa fille n'est pas morte accidentellement mais qu'elle a été tuée par des élèves de sa classe. Elle annonce sa vengeance…
Le thème un peu noir m'attirait en plus du fait, que je retrouve la littérature japonaise mais… une petite fille morte, j'ai eu beaucoup de digérer la chose (j'ai une fille de 3 ans). Ca n'empêche pas le livre d'être prenant, terrifiant, glaçant. L'auteur se met tour à tour à la place d'un protagoniste de l'histoire de meurtre pour raconter le contexte et le meurtre. Parfois, certains moments peuvent être repris plusieurs fois mais ça reste intéressant d'avoir le point de vue de chacun et on apprend des petits détails qui ont leurs importances.... La société japonaise apparaît comme une société où il faut absolument être performant, pas le droit à l'échec. On pourrait s'attendrir sur untel ou unetelle, mais quand on voit l'horreur que quelqu'un peut produire, on hésite.
Le côté répétitif peut lasser ou au contraire, pousser le lecteur à ne pas lâcher le livre jusqu'au fin mot de l'histoire.
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Les assassins de la 5ème B de Kanae MINATO est le premier roman japonais que je lis ; jusqu'à présent, je n'avais qu'expérimenter des mangas. Ce livre, recommandé par mon club de lecture, s'est révélé être mon premier coup de coeur de l'année 2016.

La petite fille de quatre ans d'une professeur de collège, Mme MORIGUCHI, est retrouvée morte noyée dans la piscine de l'établissement. La police conclut alors à un accident. Mais, Mme MORIGUCHI, persuadée qu'il s'agit en réalité d'un homicide, démissionne de son poste. Avant de partir, elle tient à faire un discours devant sa classe et désigne, sans les nommer, les deux présumés assassins. Elle ne peut les livrer à la police, faute de preuves et ayant moins de quatorze ans, les deux jeunes garçons ne seraient pas condamnés. En revanche, elle leur annonce sa vengeance...

Les assassins de la 5ème B est un roman choral qui fait intervenir tour à tour cinq personnages : la professeure principale de la classe de 5ème B, Mme MORIGUCHI, la déléguée de la classe, la mère de l'un des assassins présumés, puis les deux jeunes garçons, accusés de l'homicide. Cette alternance de points de vue donne sa véritable force au récit et le rend très dynamique. Malgré quelques redondances, Kanae MINATO évite l'écueil d'un roman rébarbatif : chaque pièce s'imbrique les unes dans les autres, comme un puzzle pour nous révéler au fur et à mesure de la lecture, les rouages complexes de l'intrigue.

La psychologie très développée des personnages est le second point fort du roman. L'auteur réussit parfaitement bien à immiscer son lecteur dans la conscience de ses différents acteurs. Il convient alors de se méfier des faux-semblants et de dépasser les apparences, aucun personnage n'est neutre mais tous aboutissent à une conclusion machiavélique.

Enfin, ce roman m'a beaucoup étonné par son sujet : j'avais l'image d'un système étatique (voire scolaire) très rigide au Japon qui laissait peu de place aux revendications individuelles et encore moins aux démonstrations de violences. (Peut-être ai-je confondu avec la Chine ou la Corée du Sud, je vous l'ai dit, c'est le premier roman japonais que je lis.) En réalité, ce pays connaît la même crise de l'Education qu'en France : la dégradation de l'autorité des professeurs face à des élèves de moins en moins respectueux et à l'ingérence plus manifeste de leur parents.

En conclusion, les assassins de la 5ème B est un roman très réussi, extrêmement bien écrit et magistralement orchestrée : j'en recommande fortement la lecture.



Lien : https://labibliothequedaelin..
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L'histoire d'une vengeance implacable, à la Montecristo.
Mme Moriguchi, professeure principale des 5èmeB, accuse deux élèves de sa classe d'avoir assassiné sa fille de quatre ans. le dernier jour de l'année, elle annonce sa démission et le prix qu'elle compte faire payer aux tueurs.
Structure chorale intéressante, quatre points de vue s'affrontent, certains plus réussis que d'autres, il me semble. Mme Moriguchi est saisissante dans sa fureur vengeresse, c'est l'anti Gitta Sereny de "Une si jolie petite fille" (que je viens de lire, c'est bizarre). Ni rédemption ni pardon. La rage brute, primitive, animale. Et très réfléchie aussi. Les personnages de Naoki, perdu dans sa faiblesse , et de sa mère, véritable double de Mme Moriguchi qu'elle hait, tout aussi brute, primitive et animale dans son amour exclusif et mortifère pour son fils, sont aussi très bien faits.
Par contre, j'ai moins adhéré aux autres, plus artificiels, il me semble, notamment le deuxième assassin.
Intéressant aussi de voir le système scolaire japonais quand on ne cesse de taper sur le français...Ouille ouille ouille je préfère le nôtre. Tout est feutré mais la violence est omniprésente. On exige des gens (élèves, parents, professeurs) une perfection inaccessible et très choquante pour nous :
-classement public des élèves de collège
-intervention des parents dans la vie privée des enseignants : ainsi certains parents se plaignent que la professeure soit "mère célibataire"!!!, ou qu'un autre soit "homosexuel !!!! (je rêve !!!)
-Intervention de l'école chez les élèves en arrêt de maladie (un professeur se rend tous les vendredis chez son élève absent alors qu'il sent bien le désaccord de la mère, qu'elle n'ose pas exprimer)
-Pas de sanction de l'école pour des actes graves
Bref, le drame était prévisible, et le système est accusé par l'auteure.
En résumé une bonne lecture, mais avec quelques faiblesses, je trouve.
En tout cas, largement la moyenne pour Kanae.
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Un seul mot : perversion. La prof qui se venge, les deux fautifs qui soit se referme sur lui-même et fini par commettre un acte insensé soit qui vient comme si de rien n'était et est victime du harcèlement de ses camarades de classe. Après tout, ils sont accusés et coupable du meurtre de la fille de la professeur.
C'est une plongée dans un Japon dont les Occidentaux ont peu connaissance en général : les conséquences des politiques menées ces dernières décennies. le travail à outrance (certains reprochent à la professeur de faire passer sa fille avant son travail...), les enfants qui sont ou trop gâtés ou complètement laissé à l'abandon ou presque, les classements pour tout, le culte de la performance et les monstres que cela peut produire, les explosions de violence qui en découlent, avec une augmentation des mineurs assassins.
Une plongée dans un pays décrit comme le chantre de la modernité et du raffinement. Pas toujours pour le meilleur.
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Nous sommes au Japon. le dernier jour avant les vacances. Une jeune enseignante annonce à sa classe de cinquième qu'il s'agit de son dernier cours car elle a décidé de quitter l'enseignement.
Elle affirme aussi que deux élèves de la classe qu'elle nomme seulement À et B ont tué sa petite fille de quatre ans. Pas d'appel à la police, pas d'accusation directe.Tout cela ne servirait à rien puisque les élèves ont 13 ans et donc non condamnables pénalement.
Ce début est très déroutant tant par le sujet que par le style de l'auteur, car on ne comprend pas où va nous mener cette histoire atroce
Surtout, ne vous laissez pas décourager. Car l'affaire va se révéler beaucoup plus subtile qu'il n'y parait .A travers la vision de plusieurs protagonistes, le récit prend une forme plus complexe
On y parle des moeurs au Japon mais aussi de thèmes beaucoup plus ardus: la culpabilité, la vengeance, la mort bien sûr. Et ce roman dont l'intrigue apparaissait simpliste dans les premières pages va gagner en densité jusqu'au final que je vous laisse découvrir .
Une très belle découverte loin des polars classiques que je vous invite à lire.
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J'ai choisi ce livre à ma médiathèque préférée. Bien entendu, précédemment je n'en connaissais ni le titre, ni l'auteure (en fait, c'est le premier roman de Kanae Minato). J'aime bien sortir des sentiers battus et faire des découvertes. le titre m'a intrigué et j'étais motivé par le contexte (un collège au Japon).
Quoi qu'il en soit, j'ai attaqué ce roman sans préjugés et, dans un premier temps, j'ai failli l'abandonner. En effet, ça commence par une (très improbable) déclaration d'une prof principale devant sa classe de 5ème B. Mais elle finit par lâcher une "bombe" et la suite du roman décrit les rôles respectifs de tous les protagonistes, jeunes ou adultes; le narrateur change à chaque partie de ce livre. L'ensemble de l'histoire semble à la fois simple et compliquée, mais je me garderai bien d'en révéler le fin mot... En tout cas, le plus machiavélique n'est pas celui qu'on imaginait ! C'est parfois "cousu de fil blanc", mais souvent assez subtil. On y développe des thèmes comme la vie scolaire japonaise (fort différente de ce que vivent nos jeunes "potaches"), les dérives dans l'éducation des enfants, le profil inquiétant d'un jeune serial killer, le harcèlement à l'école, etc... Pour moi c'est un roman vraiment original et dépaysant, que je n'ai plus lâché après avoir lu la première cinquantaine de pages. Je recommande !
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Une professeure de collège, dont la fille de cinq ans est morte dans la piscine de son établissement, annonce à sa classe qu'elle va démissioner. Mais elle sait que les assassins de sa fille sont parmi ses élèves et elle proclame qu'elle va se venger.

L'intrigue de la manipulation qu'elle monte pour assurer sa vengeance est excellente, et salement vicieuse. On comprend que tout se joue sur la manipulation psychologique. Pourtant il me semble que la naiveté de certaines de ses victimes est impossible, surtout pour les personnages adultes.

Surtout tous les personnages sont moralement odieux. Tout se joue entre la mêre et l'assassin, mais les autres protagonistes, par leurs pensées et personnalité, participent au glauque de l'affaire. Tous les responsables de l'affaire répondent à des mobiles puérils. On en finit même par douter de l'amour de la mère vengeresse pour sa fille; surtout qu'elle n'hésite pas à causer des morts d'innocents, et à les justifier..
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Mme Moriguchi est enseignante. Enfin plus pour longtemps. Alors qu'elle fait ses adieux lors du discours de fin d'année, elle accuse deux élèves d'avoir tué sa fille de 4 ans, retrouvée dans la piscine du collège un mois plus tôt, et les avertit de l'exécution de sa vengeance.

Au fil des chapitres, les points de vue se succèdent, développant la perception de chacun sur le drame survenu et les suites de la fulgurante annonce. La déléguée de classe s'exprimant dans une lettre à l'enseignante, Naoki et Shûya les deux accusés, le premier revenant avec douleur sur ses jeunes années, le second se vantant sur son site de mes machiavéliques inventions, la soeur de Naoki intervenant au lendemain d'un autre drame, puis sa mère à travers son journal intime.

Kanae Minato soulève de nombreuses questions dans son premier roman qui explore ici le contexte scolaire japonais et plus largement la société nippone dans sa globalité, les choix politiques, la maladie. Elle interroge, remet en cause, interpelle. Elle évoque la notion de responsabilité, l'angoisse de perdre la face, la culpabilité, la détresse, l'amertume, et en fil rouge la vengeance et ses multiples visages.

Un roman bien ficelé, avec une manière d'aborder les choses qui diffère du regard souvent américomniprésent dans ce genre d'histoire. Quelques longueurs, quelques redites parfois, écueils difficiles à déjouer dans ce genre d'exercice où une même histoire est évoquée plusieurs fois… Bémol cependant insuffisant pour passer sa route, car il s'agit bel et bien d'une lecture fort enrichissante.

--Bestseller au Japon, publié aux Etats-Unis sous le titre Confessions, et adapté au cinéma sous le même titre.--
Lien : http://casentlebook.fr/les-a..
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❤️Attention coup de coeur pour ce thriller japonais ❤️

J'ai lu ce livre sans rien en attendre et sans avoir lu aucun avis et ce fut une excellente surprise et un énorme coup de coeur.

Il s'agit d'un roman chorale, on suit successivement différents protagonistes ce qui donne une dimension plus intense au récit. A chaque fois, on en apprend davantage, on est tenu en haleine et les rebondissements s'enchainent alors qu'à chaque fin de partie, on pense être au bout de nos surprises.

Ce thriller est également dénonciateur des travers de la société, notamment japonaise (société où tout repose sur la performance, le paraître, la tradition, la nécessité de se démarquer pour attirer l'attention ou au contraire les préjugés sur la différence, le harcèlement, les lois pénales sur les mineurs). Il se révèle également extrêmement psychologique. On suit les pensées de ceux qui apparaissent tour à tour victimes ou coupables, leurs ambitions, leurs peurs, ce qui permet de s'immerger pleinement dans l'enquête de sorte qu'un coupable qui apparaît dans certaines parties froid et manipulateur peut apparaître également sympathique ou qu'on peut se prendre de pitié pour lui.

Chaque page apporte son lot de surprises et de rebondissements et malgré le faible nombre de pages, on a l'impression que l'intrigue est très dense.

J'ai enchainé les pages de ce livres sans parvenir à m'arrêter, j'ai été époustouflée par ce thriller. Il s'agit d'un énorme coup de coeur que je ne peux que recommander.

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