Le narrateur est un ado qui travaille pour un hospice, il sort les petits vieux, les soutient, leur parle et reçoit quelque argent qu'il donne pour moitié à sa maman et pour moitié qu'il économise pour s'acheter un milan ! En effet, chez le brocanteur di Gasso il est tombé amoureux de cet oiseau en cage. Sa mère rentre tard le soir en faisant claquer la minuterie et, le bruit réveille son père qui est moribond. Il va tous les jours voir le milan, s'approche et, en rentrant à la maison il le raconte à son papa, pour lui il invente la capture de l'oiseau avec de nombreux détails ! Son père taiseux et malade lui demande régulièrement ce récit qui finalement leur permet de communiquer car, plus jeune ce dernier travaillait à la compagnie de chemin de fer ou il posait des traverses, il était aussi chasseur. L'ado dort dans la cuisine et entend les gouttes du robinet tomber lentement en le berçant. Mais il s'est lié d'amitié avec le concierge de l'hospice : Borgman et, souvent ils prennent le café chez lui ! Un jour, Borgman lui demande de tuer une portée de châtons que sa soeur a apporté pour qu'il s'en occupe , lui ne se sent pas d'accomplir cette tâche et, demande au jeune homme de s'en acquitter moyennant un peu d'argent, le gamin accepte : il ira noyer les bébés mais un peu plus tard, Borgman lui annonce le décès d'un vieille pensionnaire qui a laissé sa chienne et dont les parents veulent se débarrasser, la garçon hésite longuement mais la neige est tombée, il fait très froid et il a besoin d'argent pour sauver le milan et, il accepte ! Il va partir dans le brouillard, la tempête de neige dans les bois de mélèzes, le long de la voie ferrée : il va courir, courir encore et encore après avoir détaché la laisse de la chienne pour l'épuiser et l'abandonner ! A son retour, il recevra une enveloppe de billets et ira vite acheter le milan qu'il ramène à la maison pour le montrer à son père. Hélas, ce bonheur est éphémère car le docteur vient pour son papa qui va plus mal, sa mère est restée là et, elle prend son fils dans les bras : c'est le dernier hiver.
Le beau temps est revenu, et il doit continuer à vivre !
Hubert Mingarelli nous offre un beau roman intimiste, fin et ciselé sur les rapports père/fils, sur les rêves d'un adolescent solitaire et seul qui pour les réaliser va avoir des sentiments de culpabilité, des nuits souvent agitées !
C'était
la dernière neige avant le départ de son père et, il était arrivé à temps pour lui présenter l'oiseau et lui apporter ses dernières joies !
L.C thématique de décembre 2021 : l'hiver