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Citations sur La Vallée (163)

Ces ombres rampaient dans la poussière, rectiligne et formaient des jambes, diagonales et flûts d'une série de lettres inversées : Martin.
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- Et, pour répondre à votre question, je sais qu'il prenait de la drogue, oui. J'ignore s'il en vendait... Tout était notre faute, bien entendu. Nous vivons dans une société où de plus en plus d'individus se déresponsabilisent, c'est toujours la faute des autres... Timothée était comme ça : il n'était responsable de rien, pas même de ses propres échecs.
- Donc, vous n'avez aucune idée de qui a pu faire ça ? demanda Ziegler, imperméable à ce discours.
Elle estimait au contraire que trop de gens des générations précédentes s'accrochaient à leurs fauteuils, à leurs rentes, à leurs privilèges au détriment des générations suivantes.
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Dans le silence qui suivit, il la regarda. Elle fit un pas de plus et son beau visage sortit des ombres. Tout proche du sien. Trop proche. Presque identique à son souvenir. Un peu amaigri peut-être, un peu flétri. Mais les traits demeuraient les mêmes. Ou peut-être était-ce la pénombre qui les adoucissait? Les grands yeux, eux, se détachaient comme deux billes d’opale et le fixaient. Il avait oublié combien ce visage était capable de l’émouvoir, de l’anéantir au premier coup d’oeil. Il sentit une onde sismique le traverser, une fois de plus, magnitude 7 sur l’échelle de Servaz. Un tremblement de terre intérieur.
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La nuit débordait d’étoiles. Un poudroiement qui envahissait tout le ciel au-dessus du ruban rectiligne de l'autoroute et de la campagne obscure, comme une poignée de sable scintillant jetée par un dieu semeur.
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Sais-tu […] que du point de vue statistique les enfants de deux ans sont les individus les plus violents qui existent ?
Ils frappent, ils mordent, ils hurlent, ils volent l'enfant d'à côté dans le but de satisfaire leurs désirs et leurs instincts. Et aussi dans celui de tester les limites de ce qui leur est permis. En grandissant, les enfants continuent de tester les limites, certains plus que d'autres…
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- Il paraît que tu demandes les menus à la cantine de l'école pour être sûr de ne pas cuisiner la même chose le soir, avait dit Vincent, amusé. Un vrai super-héros...
- Pourquoi les pères célibataires seraient-ils plus
héroïques que les mères ? avait-il rétorqué.
- Peut-être parce qu'il y a plus de Wonder Woman que de Superman dans ce monde et qu'il y a trop longtemps qu'on s'y est habitués, avait estimé Espérandieu.
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Il ne se doutait pas, à ce moment-là, qu'il lui restait moins de quatre heures à vivre.
Qu'aurait-il fait s'il avait su ? Que ferait-on si on savait ? Mettrait-on de l'ordre dans nos affaires?
Demanderait-on pardon ? À qui ? De quoi? Se repentirait-on de nos mauvaises actions ?
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Les foules aimaient les réponses simples. Les mots comme « justice »,
« liberté ». Les slogans. Elles préféraient l’irréel au réel, les croyances aux
faits, la désobéissance à l’autorité, la colère à la raison, la simplification à
la complexité. Les revendications d’une foule pouvaient être légitimes,
avait expliqué le psychologue, et elles l’étaient souvent – mais les travaux
de Le Bon, de Freud, de Festinger, de Zimbardo sur la psychologie des
masses avaient établi que la plupart des individus présents dans une foule
ont beau être des gens sensés, raisonnables, dès qu’on les plonge dans un
collectif ils perdent non seulement leurs inhibitions, mais aussi leur sens
commun, leur indépendance d’esprit et bien souvent leurs valeurs
personnelles. En psychologie sociale, on appelait ça la désindividuation de
groupe. Servaz avait apprécié la formule. La conséquence, avait ajouté le
psychologue avec un sourire gourmand au-dessus de son noeud papillon,
c’était que les foules aimaient le sang : les guillotines, les incendies, les
lapidations, les lynchages, les destructions, les boucs émissaires…
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Le visage du grand abbé s'assombrit.
- Nous avons perdu le sens du pêche, assena-t-il, la notion de Bien et
de Mal. On ne voit plus, on ne reconnaît pas plus le pêche : ce qui est pêche et ce qui ne l'est pas.
On a trop voulu nous « déculpabiliser », nous « déresponsabiliser », nous trouver des excuses médicales, sociales...
En voulant alléger les consciences, faciliter le pardon, en
refusant de nommer le Mal, on a abandonné nos ames a son emprise /.../
Je crois dans la puissance du Verbe et de
l’Amour comme antidotes au Mal
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Nous vivons dans une société où de plus en plus d'individus se déresponsabilisent, c'est toujours la faute des autres... Timothée était comme ça : il n’était responsable de rien, pas même de ses propres échecs.
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