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Commandant Martin Servaz tome 8 sur 8
EAN : 9782266340052
480 pages
Pocket (04/04/2024)
  Existe en édition audio
3.93/5   1172 notes
Résumé :
Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d'horreur, Morbus Delacroix. Culte, misanthrope, fou. Parmi ses fans, une étudiante en cinéma. Fascinée, intrépide, inconsciente.
À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d'hôpital. Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ?
Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière...
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Critiques, Analyses et Avis (188) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 1172 notes
Retour au bercail.
Je soupçonne le père Minier d'être parti s'aérer en Espagne pendant un an dans son précédent roman pour deux raisons :
- Prendre un peu le soleil, amener sa polaire au pressing et aérer ses chaussures de randonnée qui commençaient à sentir le mouflon après sept enquêtes.
- Laisser l'espèce menacée des tueurs en série se régénérer dans les Pyrénées.
Au rythme du Commandant Servaz, le psychopathe était en voie d'extinction et certains lecteurs parlaient d'un programme de réintroduction de mabouls prélevés dans les Pays nordiques où ces bestioles semblent endémiques, pour amener un peu de sang neuf…
Dans les trois derniers romans, décevants, on sentait que le filon s'épuisait et que pour meubler ses intrigues entre deux cadavres, l'auteur avait placé des digressions sociétales d'un niveau de CRS après l'apéro sur l'insécurité, le mal être des policiers, la justice laxiste et le réchauffement climatique des humeurs de la population.
Fin de la trilogie « Brèves de comptoirs » et retour ici aux fondamentaux qui avaient fait la réussite de glacé et des premiers romans de la série.
Prêts pour le grand frisson : un cinéaste culte avec un nom de personnage improbable à la Harry Potter, Morbus Delacroix, obsédé par le mal, vit dans une vaste demeure dans les Pyrénées, retiré du monde, avec sa compagne, genre Elvira au réveil, après avoir tourné un film d'horreur maudit, Orpheus.
Un peu comme pour l'Exorciste ou Poltergeist, la légende, la rumeur et la promo, racontent que des drames seraient survenus pendant et après le tournage.
Une jeune étudiante en cinéma, qui devrait donc savoir que les maisons reculées la nuit ne sont pas fréquentables, part à la rencontre du réalisateur dans son antre pour découvrir ses secrets.
En même temps, le Commandant Servaz doit faire face à plusieurs affaires sordides dont l'étrange mort d'un ancien décorateur de cinéma.
Cette enquête va conduire le policier à croiser la faune qui gravite dans le milieu des films à hémoglobine avec un producteur un peu perché, un influenceur spécialiste des films d'horreur, un curé effarouché et un gérant de cabaret tatoué aux implants digne d'Orlan ou de Robocop. Pas prêt de passer les portiques d'un aéroport.
J'ai retrouvé avec plaisir ce retour aux origines de la série : des scènes de crimes qui marquent l'esprit, un flic torturé, un danger latent à chaque page et une intrigue aux entrées multiples.
Bernard Minier ne sera jamais un grand styliste, mais il excelle dans la noirceur et ses chapitres sont courts pour maintenir un rythme haletant et rendre le lecteur captif. le suspens est au rendez-vous et griotte sur la Tourte des Pyrénées, Servaz est rattrapé par ses démons.
L'auteur a fait une cure (pas à Luchon) de films d'horreurs pour se mettre dans l'ambiance et préparer son roman et il offre un appendice de 150 pellicules cultes et flippantes à souhait.
Sinon, les offices de tourisme des Pyrénées viennent de publier un communiqué pour rassurer les touristes en précisant que côté probabilités, vous avez autant de chances de croiser un serial killer sur un sentier des Pyrénées que de vous faire dévorer par un ours pendant votre jogging...
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Pour la huitième aventure de Martin Servaz, son héros récurrent, Bernard MinierSoeurs », « La Vallée », « Une putain d'histoire ») emmène ses lecteurs dans l'univers sanglant du cinéma d'horreur, qui se voit subitement secoué par une série de crimes atroces.

Tout commence par la confession d'un mourant sur son lit d'hôpital, qui demande à un prêtre d'aller remettre une enveloppe en main propre à un homme qui vit retiré sur une île totalement isolée.

Puis, il y a cette jeune étudiante en cinéma, Judith Tallandier, qui parvient à obtenir un entretien avec le cultissime Morbus Delacroix, réalisateur de célèbres films d'horreurs qui vit dorénavant reclus dans son antre au fin fond des Pyrénées.

Pour finir, il y a cet étrange meurtre sur un ancien décorateur de cinéma, retrouvé mort dans un hôpital psychiatrique près de Toulouse. Un homme torturé et assassiné qui va également mener le commandant Martin Servaz et son équipe sur les traces de Morbus Delacroix…autour duquel semblent planer de nombreuses rumeurs.

« Un oeil dans la nuit » se déroule sur une semaine, de 21 juin au 28 juin, et invite à suivre plusieurs récits en parallèle qui s'entrecroisent au fil de chapitres courts et particulièrement bien rythmés. L'auteur ayant visionné plus de 200 films d'horreur pour se mettre dans le bain, rend ici hommage au genre en multipliant les références et les clins d'oeil au cinéma d'horreur et en proposant une sélection de 150 oeuvres à visionner en fin d'ouvrage.

Si ce fond horrifique ravira les geeks qui arborent fièrement des T-shirts de Freddy Krueger, il contribue surtout à installer une ambiance angoissante et sombre tout au long de ce thriller qui cueille le lecteur dès le prologue et l'abandonne sur un cliffhanger qui invite à prolonger le cauchemar.

Bernard Minier vous invite donc d'une part à découvrir un univers horrifique qui ne manquera pas de vous faire frissonner, mais il déroule surtout d'autre part un thriller haletant dont il est devenu maître du genre. Multipliant les rebondissements et mettant à mal ses personnages, il livre un récit impossible à lâcher et invite même à croiser Franck Sharko, l'enquêteur fétiche de Franck Thilliez.

Excellent !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Grosse grosse déception.
Je n'aime pas faire de billets sur les romans que je n'ai pas aimé, parce que, qui suis-je moi pour juger quelqu'un qui parvient à se faire éditer tandis que mes lignes ressemblent à des crottes?

Mais voilà, je vais quand même donner mon ressenti bien que probablement, tout le monde s'en fout.

J'ai l'impression, comme je l'ai signalé lors d'un commentaire, que l'éditeur de Minier a dit :" Oh la la, regarde Thilliez a écrit un roman avec un snuff movie ! Cela marche bien, tu devrais écrire sur le même sujet !" Et Minier s'est forcé à écrire sur le même sujet, sans aimer et sans maîtriser... Ce n'est que mon avis.

Le roman est plombé de clichés et franchement, arrêtez avec vos stéréotypes des films d'horreur. le porn torture est une sous-catégorie des films d'horreurs, qui ne plaît pas forcément aux afficionados du cinéma horrifique en général. J'avais espéré une sorte d'hommage dans le milieu du cinéma d'Exploitation comme l'avait fait avec humour J.M Erre avec Série Z ou même le Lézard lubrique de Mélancholy Cove de Christopher Moore. En plus sérieux certes. Ou éventuellement un thriller politico-social car les films d'horreur regorgent de référence sur ce sujet de réflexions comme on peut le voir dans les films de Ari Aster, Jordan Peele ou comme The Hunt, Last Night in Soho, American Nightmare, Jusqu'en Enfer, Plateforme, le Menu, Society, Bernie, Grave, Teeth, etc... Ou artistique sans sombrer dans le Snuff comme les films de Ti West, ou plus ancien Dario Argento, Wes Craven, Tobe Hopper, bref... Quelque chose qui ne dénigre pas les amateurs comme si nous étions dans le milieu, tous assoiffés de Porn Torture ou des psychopathes.

Si vous souhaitez lire un jour, un très bon thriller en hommage au film d'horreur, je vous invite à lire Mon coeur est une tronçonneuse de Stephen Graham Jones.

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Encore un billet écrit bien longtemps après ma lecture.

Si j'apprécie particulièrement l'écriture de Minier et son personnage Servaz.
Si la base du scénario m'a semblée intéressante, malheureusement tout le roman est cousu de fil blanc. J'ai trouvé que tout était prévisible.
Les clins d'oeil à ses collègues auteur sont sympas et m'ont fait sourire....

Bref un Minier qui n'est pas a la hauteur des précédents.
Mais une lecture qui reste sympa dans son ensemble.
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Martin Servaz se confronte au monde étrange du cinéma de genre, un univers qui lui est totalement étranger. Horreur, malheur !

Bernard Minier nous fait regarder en face cette sphère cinématographique, Un oeil dans la nuit collé au judas. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce voyage intérieur va laisser des traces.

Quand Bernard Minier se lance dans un projet, il ne fait jamais les choses à moitié. Là où tant d'autres auraient pris le sujet avec légèreté, il a visionné plus de 200 films d'horreur pour se mettre dans l'ambiance de l'intrigue. L'histoire ne nous dit pas dans quel état il en est ressorti.

Ce nouveau roman autour de Servaz et de son équipe coche toutes les cases d'une réussite éclatante. Avec une atmosphère plombante, où l'écrivain joue sa partition mortifère en collant parfaitement à la thématique.

On s'approche à petits pas d'une idole, d'un génie reclus. Morbus Delacroix est un réalisateur qui a marqué le genre par sa capacité à capter l'attention des spectateurs, à les fasciner autant qu'à les choquer. Après avoir tourné un dernier film devenu légendaire, que personne n'a jamais vu, qui n'a jamais été diffusé, il vit cloîtré, baigné tout entier dans son art, sa vision du monde. Un génie ou un fou, mais un personnage à part, clairement.

Les membres de son ancienne équipe de tournage, techniciens et producteur, se mettent à dérailler, à mourir pour certains. L'affaire se présente de manière aussi surprenante que pourrait l'être un film.

Un oeil dans la nuit est un divertissement de haut vol, avec plusieurs scènes d'anthologie qui vont marquer au fer rouge l'imaginaire des lecteurs. Attendez-vous à hurler !

Une enquête folle, qui plonge les protagonistes dans les ténèbres, secouant comme jamais l'équipe Servaz.

Mais derrière la forme, derrière une intrigue qui se révèle digne des meilleures productions terrifiantes, on peut y voir un deuxième niveau de lecture. Proposer un divertissement assumé n'est pas incompatible avec la notion de talent.

Le cinéma de genre, et le thriller en littérature, restent parmi les derniers espaces de liberté. Dans des sociétés qui s'aseptisent de plus en plus, ces vecteurs sont aujourd'hui comme les terrains privilégiés de cette liberté créatrice. le sujet est là, omniprésent en toile de fond.

On sent une vraie jubilation de Minier à écrire certaines scènes et décrire certains personnages. Et c'est clairement contagieux.

Mais l'horreur est loin d'être le seul thème du roman, ce serait trop simple. Ce thriller est tout sauf une énième banale production. Certains passages sont très forts émotionnellement, inoubliables.

Que ce soit concernant Servaz lorsque l'auteur parle de filiation, ou quand l'écrivain évoque (avec intelligence) le complotisme. Parce que rien n'est plus difficile que de distinguer le vrai du faux, dans ce monde de l'illusion qu'est le cinéma.

Un oeil dans la nuit braqué sur lui, Servaz paye le prix du danger dans cette enquête qui prend aux tripes. Bernard Minier réussit formidablement son coup, à travers une intrigue qui va vous en mettre plein les yeux, une pyrotechnie à voir comme une déclaration d'amour au genre, du cinéma à la littérature.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
30 octobre 2023
Bernard Minier conduit son enquêteur vedette Martin Servaz dans l’univers fascinant et déstabilisant des films d’horreur dans […] "Un œil dans la nuit". Ce thriller décapant met en vedette un réalisateur culte, mais misanthrope et complètement fou.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
17 juillet 2023
Un vrai bon thriller qui flirte carrément avec les films d’horreur.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Liberation
11 avril 2023
Pour les besoins de son nouveau roman, Bernard Minier a visionné plus de 200 films d’horreur, ce qui lui permet de plonger son héros, Martin Servaz, dans quelques scènes d’anthologie.
Lire la critique sur le site : Liberation
OuestFrance
07 avril 2023
Une nouvelle affaire pour Martin Servaz, qui va devoir se pencher sur le cas d’un metteur en scène culte, spécialiste des films d’horreur : Morbus Delacroix.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
-Vraiment ? Qu'est-ce que vous avez produit ?
Zut, c'était le moment d'impro viser.
-Cannibal Feast, Le Cauchemar de Lisa, Le Botaniste, Le Syndrome Copernic, La Forêt des disparus, Boréal.. et aussi plusieurs films de Morbus Dela- croix - mais ça, ça commence à dater.
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Pierrat se demanda en voyant ces maisons de maître ce qui faisait qu'à la loterie de la vie certains touchaient le gros lot et se retrouvaient à vivre dans un quartier pavé d'or tel que celui-ci, tandis que d'autres devaient se contenter d'un logement avec vue sur le périphérique et de s'entasser dans des métros et des trains bondés aux heures de pointe.
P 457
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Dans son rêve, il voit un cheval décapité suspendu à des câbles dans le blizzard glacé. Il voit un cercle d'étudiants réunis autour d'une piscine où flottent des poupées aux yeux bleus, ouverts et fixes. Il voit un brave berger allemand qui se fait dévorer par des loups en défendant son maître dans une forêt polonaise. Il voit un chalet brûlant comme une torche dans la nuit, avec à l'intérieur deux âmes perdues, maudites. Il voit deux sœurs en robe de communiante sous la lune, se tenant par la main. Une silhouette étendue sur un lac gelé de montagne, recouverte d'une carapace de glace. Un homme-cerf renversé par une voiture sur une route déserte... Bien d'autres... Il voit un père assis à son bureau, l'écume aux lèvres. Un bébé mort : son bébé. Il voit des morts : femmes, hommes, enfants... Il voit le meurtre, la torture et le carnage, la haine, la vengeance, l'appât du gain, le deuil, la stupidité. Et personne n'y peut rien changer. Car c'est ainsi depuis la nuit des temps.
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Il se souvint que, quand il avait débarqué dans le service, son adjoint ne portait que des fringues de marque et une mèche sur le front lui donnait l'air d'un collégien. Et il passait son temps à se recoiffer, ce qui avait fait jaser les anciens du service, habitués à une police plus "virile". Aujourd'hui, le front capillaire de Vincent avait reculé telle une armée en déroute. Servaz se dit que c'était la vie : une guerre contre le temps, qu'on ne gagnait jamais.
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Mince, la quarantaine, en paraissant dix de moins, arborant costumes bien coupés et cravates en soie, Hervelin était le plus jeune directeur qu'ait connu le SRPJ. Il avait grimpé dans le ciel de la police toulousaine avec une trajectoire digne d'une fusée SpaceX. La raison de cette fulgurante ascension était on ne peut plus simple : il était nul en travail de terrain, mais expert en statistiques, en réglementations, en parlotes et bientôt - Servaz n'en doutait pas - en ouverture de parapluie.
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