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3,91

sur 3065 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il suffira d'une île, un matin.

Je le dis tout de go : ceux qui rechigneraient à se plonger dans ce roman sous prétexte de ne pas y retrouver les personnages récurrents de l'auteur, risquent fort de passer à coté d'un des meilleurs thrillers de ces dernières années.

Exit le Commandant Servaz, donc. Place à une histoire originale se déroulant aux États-Unis. Si Bernard Minier revendique une vraie volonté de rendre hommage au thriller américain dans sa postface, j'irai plus loin en affirmant qu'il ne fait pas que timidement se mesurer aux auteurs d'outre-Atlantique. Ce roman est une telle réussite qu'il rend terne toute concurrence, d'où qu'elle vienne.

Ce roman est une mine emplie de pépites, de la première ligne jusqu'à qu'on le termine. Car, mine de rien, Minier réussit ici un tour de force. 520 pages sans temps mort, avec une histoire en béton armé qui va vous mener en bateau. Ambiance, rythme, écriture, tout est là, bien en place.

Une promenade nautique et humide autour et à l'intérieur d'une île qui, très vite, fait office de huis clos, générant une tension qui a de quoi vous rendre asthmatique. Une histoire si géniale et si travaillée, qu'à chaque moment où vous croirez accoster vous serez rejeté au large.

J'ai une admiration sans faille pour les auteurs qui arrivent à faire tenir une intrigue aussi sinueuse sans qu'elle ne prenne l'eau. L'auteur a réalisé un boulot immense pour que le scénario tienne la route, qu'il réserve surprise sur surprise, tout en arrivant à maintenir une fluidité parfaite de l'intrigue. du grand art, à tel point que j'en attrape mal au crâne à imaginer le plan que Bernard Minier a dû construire. Une complexité à s'arracher les derniers cheveux présents sur la tête.

Mais quel bonheur pour le lecteur, quel pied (marin) de perdre ainsi pied tout au long de ce récit qui pourtant retombera sur ses pattes de manière magistrale. Avec 50 dernières pages absolument : étourdissantes, ahurissantes, démentes, époustouflantes, renversantes, bluffantes (je m'arrête ou je continue encore et encore ?).

Et pour couronner le tout, Une putain d'histoire n'est pas qu'une intrigue jubilatoire. L'histoire développe des thématiques fortes, ancrées dans l'actualité ou l'émotion ; entre nouvelles technologies ou passage à l'âge adulte. Un récit à la fois très actuel et complètement universel.

Allez, pour chercher la petite bête et essayer de trouver j'ai trouvé un seul défaut à ce livre : la couverture, du genre « histoire pour ados », qui me semble hors de propos. A noter, par contre, la 4ème de couverture qui a le très bon goût de ne strictement rien dévoiler de l'intrigue.

Dites, vous là-bas au loin, dans les Amériques ! Arrêtez de chercher par chez vous la nouvelle perle du thriller, et traduisez mot à mot cet éblouissant roman (même si je vous connais et que vous n'oserez pas traduire le titre stricto sensu ;-)). En ce qui nous concerne, on a de quoi être sacrément fiers de notre Frenchy.

Une putain d'histoire ? Il n'y a pas à barguigner (ceux qui liront le livre comprendront l'utilisation de ce mot) : oui, un putain de bon bouquin !
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Quelle histoire !!! Géniale.
Au début, dans l'état de Washington, un groupe d'adolescents... On peut penser à une petite vie banale, dans une petite ville banale. Et là, ça va crescendo !!
Superbement écrit, on se laisse emballer et jusqu'au bout l'auteur nous tient en haleine. Un grand maître du suspens, digne des meilleurs auteurs américains !
Premier roman de Bernard Minier que je lis, et ce ne sera assurément pas le dernier !
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À la suite d'une dispute sur un ferry avec son petit copain Henry, Naomi disparait et sera retrouvée morte. Une autre intrigue plus retorse et inquiétante se profile, un maitre-chanteur sévit. Mafia locale, secrets de famille, jalousie.
J'ai donc pris mon billet pour l'île de Glass Island pour écouter la « putain d'histoire » d'Henry, ado de 17 ans, dans une atmosphère pesante qui m'a gardée en suspens jusqu'au final. Un final que je n'ai pas vu arrivé… Une putain d'histoire.
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Quand on est lecteur, on a tendance à toujours élever notre niveau d'exigence et il est sûrement difficile quand on est écrivain de contenter ce constant niveau ascensionnel d'exigence. Certains ratent et déçoivent puis se refont, ou pas, alors notre niveau d'exigence baisse. L'une de mes craintes quand je referme un roman après l'avoir avidement dévoré est ne plus trouver de quoi satisfaire mon gargantuesque appétit. Bernard Minier m'avait déjà donné de quoi bien me satisfaire et j'ai eu peur, je l'avoue, en tournant les premières pages d'UNE PUTAIN D'HISTOIRE, de me sentir de nouveau comme avec M.Chattam et d'être déçue, de devoir revoir à la baisse ce niveau d'exigence qu'est le mien. Pourtant Bernard Minier réussit et me tient. Je suis tombée dans ses mots comme un junkie dans la poudre. Il me nourri et m'abreuve de pages, de suspens et d'énigmes et je n'arrive pas à m'en lasser. Pourquoi le voudrais-je ?



Minier laisse, cette fois, son personnage fétiche de côté et nous emmène dans une toute nouvelle aventure, de l'autre côté de la terre, au large de Seattle. UNE PUTAIN D'HISTOIRE, n'a rien à voir avec le thriller policier dont on avait l'habitude avec Minier. Cette fois, le roman se découpe en chapitre, tantôt raconté par un narrateur omniscient, tantôt par le personnage principal Henry, 16 ans. Après le meurtre de sa petite-amie, l'attention de tous les habitants de l'île se tourne vers lui et dépasse les rivages de l'archipel d'îles sur lequel ils vivent. Un homme politique de grande envergure, en place de devenir gouverneur, et son homme de main, pas toujours très net, vont soudainement s'intéresser à lui. Pourquoi ?



Si la perspective d'une narration à la première personne du singulier, d'autant plus par un adolescent de 16 ans, m'avait laissé au début assez réfractaire, j'ai rapidement changé d'avis au bout d'une vingtaine de pages. Henry, le personnage principal, autour duquel toute l'attention gravite est un adolescent somme toute banal. Ses amis aussi. Ses deux mamans également. Les caïds du coin ne faisant pas exception. Et c'est là que réside l'une des clefs de la réussite de Minier : ses personnages. On rencontre rarement des personnages aussi bien construits et on rencontre encore plus rarement un roman dans lequel TOUS les personnages sont aussi finement travaillés. Rien n'est laissé au hasard, pas même la ressemblance de l'un deux à Philip Seymour Hoffman (merci monsieur Minier pour ses références culturelles dont vous ponctuez vos romans, et merci d'autant plus à la discrète référence à Seaworld).



Il serait très compliqué de faire un synopsis complet d'UNE PUTAIN D'HISTOIRE tant elle est tordue cette histoire justement. le style de Minier n'a rien à envier à celui de ses confrères français ou même américains ou suédois. Si le roman commence tranquillement, ce n'est que le calme avant la tempête. le suspense monte doucement à mesure que l'on tourne les pages. Cela faisait des années qu'un roman ne m'avait pas tenu en éveil durant cinq heures d'affilés : bonjour nuit noire. Cela faisait aussi un bon bout de temps que l'un d'eux ne m'avait pas empêcher d'éteindre la lumière après l'avoir terminé. En tournant les cent dernières pages, je ne m'était pas aperçu de l'état dans lequel m'avait mis ce roman. Comme au cinéma devant une scène angoissante à la musique stridente, mes doigts s'enfonçaient dans la couverture et froissaient les bas de pages en les tournant, mes yeux n'arrivaient pas à se focaliser sur une ligne tant ils étaient pressés de passer à la suivante et mon cerveau envisageait, plus que rapidement, de nouveaux dénouements possible à chaque détail anodin que l'on pouvait rencontrer. Je vous mets au défi de vous arrêter, passés les 300 pages.


Cependant, l'intérêt d'UNE PUTAIN D'HISTOIRE ne tient pas qu'à son suspens, à son style fluide et à ses personnages finement travaillés mais aussi et surtout à son dénouement. Aucunes de mes hypothèses ne se révéla justes. Certaines s'approchaient quelque peu de la vérité mais je ne m'étais jamais douté d'un tel final. Il existe un mot, un seul mot dans notre dictionnaire qui parvient à résumé cette histoire : Machiavélique.


Et puisqu'il faut donc le noter à présent, alors allons-y : une intrigue prenante et parfaitement maîtrisée, un style technique et fluide qui nous arrache doucement à la réalité, un suspens ascensionnel qui nous transforme en êtres assoiffés de réponse et des personnages complexes et surtout vrais, travaillés à l'épi près...Comment ne pas avoir de scrupules à ne pas donner un 20 ?



Suspense : 5/5

Scénario : 5/5

Personnages : 5/5

Style : 4,75/5



UNE PUTAIN D'HISTOIRE, Bernard Minier: 19,75/20


Plume de crime-
Lien : http://plumedecrime.blogspot..
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Une putain d'histoire est un livre qui porte bien son nom, un thriller dans lequel, de kayak en ferry, Bernard Minier nous mène surtout en bateau. Mais qui est donc Henry, adolescent de 17 ans que ses "deux mamans" cachent et dont la petite amie vient d'être retrouvée assassinée dans des conditions horribles ? Pourquoi n'a t-il pas droit de laisser sa photo sur les réseaux sociaux? Qui a pu vouloir la mort de Naomi, et pourquoi? Un roman haletant, dans les brumes et les pluies d'une île au large de l'Etat de Washington et de la Colombie britannique, avec ses habitants taiseux souvent, violents parfois, énigmatiques toujours. La résolution de l'énigme prend le lecteur par surprise et la fin est loin des discours convenus de certains auteurs. A découvrir absolument !
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Un roman policier très bien mené. Henry, jeune adolescent de 17 ans est accusé de la mort de sa petite amie Naomi. Son sort intéresse beaucoup de monde : la police, une famille de cinglés et un homme puissant qui le voit comme son fils qu'il cherche depuis des années. le rythme monte crescendo et le lecteur se fait avoir. On croit dur comme fer qu'Henry est un adolescent fragile et victime d'un complot. Mais quand on joue à manipuler les autres, qui sait si on ne va pas tomber sur quelqu'un de plus fort que vous. Je recommande.

Challenge Multi-défis 2023
Challenge Pavés 2023
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Mon coup de coeur en matière de Thriller depuis " Surface" de Olivier Norek.
On est happé par l'histoire. Zéro temps mort, on fonce. j'étais crevée littéralement à la dernière page. Ma montre intello me proposait un "moment de relaxation" pendant ma lecture tellement j'étais en ébullition.
Bref, pour mon premier livre de l'auteur je ne suis pas déçue.
Et le titre est tout à fait à propos. C'est une vraie putain d'histoire!

A lire!
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Un titre très bien choisi (tout comme la couverture) et qui fait mouche pour ce quatrième roman de Bernard Minier. Il nous transporte dans l'état de Washington aux USA, alors que les précédents opus nous dépaysaient nettement moins avec comme décors le sud-ouest français.
Ça serait très dommage de passer à côté de cette putain d'histoire où l'auteur nous mène en kayak de mer et en ferry, pour ne pas dire en bateau.
Alors que dire de plus sans spolier … l'arroseur arrosé, bien mal acquis ne profite jamais (encore que …), tel est pris qui croyait prendre … et une descente « aux enfers » pour le jeune héro, Henry. Palpitant tout au long de ses 441 pages (version numérique) avec, pour moi, un seul bémol, le côté club des cinq déjà rencontré dans « le cercle » qui me rappelle aussi le premier Chattam « le cinquième règne ». Cela ne nuit aucunement au plaisir que le lecteur prend à découvrir cet univers froid, brumeux et humide.
A lire absolument quand les beaux jours se font attendre …
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Attention encore un coup de coeur !!!

Bernard Minier c'est : glacé – le CercleN'éteins pas la lumière tous des romans qui se passaient en France et qui ont comme point commun le Commandant Martin Servas. Ici l'auteur casse ses codes et emporte le lecteur hors de France pour le faire voyager dans un archipel d'Îles au large de Seattle Glass Island, une île balayée par les vent et la pluie, tout comme tous les autres romans de Bernard Minier, nous retrouvons le froid, l'obscurité et l'angoisse.

Au départ, nous sommes présence d'une histoire d'ados assez classique, Henry, 16 ans qui habite sur l'île depuis quelques années c'est bien intégré dans son lycée et se retrouve au centre d'un groupe d'amis très soudés dans lesquels se trouve sa petite amie Noamie. Pour se rendre au lycée tous les jours matin et soirs, les jeunes doivent prendre le ferry qui les dépose sur le continent. Lors d'une traversés, un soir, Noamie annonce à Henry qu'elle veut prendre des distances avec lui, faire une pose... s'en suit d'une très forte dispute entre les jeunes, Noamie s'énerve, Henry aussi il prononce des mots qu'il ne devrait pas, elle se cache et disparaît... elle est retrouvée, mort sur une plage de l'île entourée d'un filet de pêche...comment a-t-elle pu se retrouver dans ce filet ??? et qui l'a tuée ???

Les amis et surtout Henry vont mener leur enquête sur l'île, mais cette histoire qui peut paraître simple et banale va se révéler être un thriller haletant et machiavélique au possible !!! le sujet presque principal de ce thriller est les nouvelles technologies, avec la surveillance des réseaux sociaux, boites mails, rien n'échappe à Grant Augustine et sa boîte de surveillance WatchCorp, la vie privée n'existe plus, ordinateurs portables, fixes ou tablettes plus rien n'est effacé, plus rien n'échappe à personne, mais les ados aiment ce genre de communication et ils plongent totalement dans ces modes de communications, ici Bernard Minier y plonge aussi et laisse lui aussi une trace... et quelle trace, une putain d'histoire !!!

De plus, ce thriller est totalement dans l'air du temps car à coté de dépeindre cette vie sans réseaux sociaux, il plonge Henry dans une vie familiale moderne, en effet il a été adopté par deux femmes qui vivent ensemble.
J'ai ADORE ce dernier Bernard Minier, comme tous les autres d'ailleurs !!!!

Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Une putain d'histoire | Bernard Minier

Quel roi du suspense ce Bernard ! 😁
Sans surprise il m'a fait passer un excellent moment de lecture.

J'ai été baladé du début à la fin. Et pourtant a force de lire des thrillers je crois devenir de plus en plus exigeante, notamment sur le dénouement de l'histoire, hors ici j'ai été tenue en haleine jusqu'aux dernières lignes. Et j'ai beaucoup aimé le twist final.

De plus j'ai adoré le fait de retrouver en personnage principal un ado ! Habituellement on accompagne un homme ( plus rarement une femme) torturé et charismatique, parfois alcoolique...enfin bref un personnage adulte et sombre.
Et je trouve que ce " détail " change pleinement l'ambiance et le décor, mais surtout la mécanique de l'intrigue.
J'ai eu l'impression de suivre les Goonnies version polar ( j'adore les Goonies 😁). Vous devriez essayer !



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