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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans les années 40 en Sardaigne, pays de son origine, un père qui n'a reçu aucune instruction, passé 80 ans, qui ne sait encore ni lire, ni écrire. Un fils unique, directeur dans la presse qui trouve ça normal. Pourtant le père ramasse toutes les publicités, les dépliants bariolés des boîtes aux lettres, les range soigneusement et à chacun des passages de son fils lui demande de les lui lire. Ce dernier en reste quand même abasourdi quand le père lui demande un jour de lui apprendre à lire et à écrire, qu'il considére au premier abord comme une lubie de vieille personne, au second, comme la cata pour lui. Il va pourtant s'y mettre, jusqu'à ce que l'occasion d'une rencontre assez spéciale va lui offrir l'idée d'une meilleure opportunité pour poursuivre la tâche, "À cet instant, j'ai su que j'allais faire entrer le ridicule de ma situation sur le terrain glissant de l'affection.".......


Il y a quelque chose d'impersonnel et de glaçant dans cette histoire, aussi bien dans le fond que dans le style, superbement adouci par un humour léger. Un jugement positif de ma part, car ca relate bien son contexte.
Une très belle histoire , comme quoi une idée dangereuse et saugrenue, peut se révéler excellente ! Un petit livre passionnant, comme quoi il n'y a pas d'âge pour apprendre quoi que ce soit ! Et merci à cathulu !

"Il arrive un moment dans l'existence où l'on sent que ce qu'on n'aurait jamais pu faire est la chose à faire."
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****

Antoine est directeur de presse, 60 ans, en couple avec Alex depuis plusieurs années. On pourrait le dire heureux s'il ne vivait pas une relation compliquée avec son père. Ils ont perdu leur épouse et mère très tôt et ils ont eu beaucoup de mal à créer des liens de tendresse jusqu'à aujourd'hui. C'est au détour d'une banale conversation cependant que tout va basculer : ce père de 80 ans demande à son fils de lui apprendre à lire et à écrire ! Étonné et déstabilisé par cette demande, Antoine va alors découvrir toute la souffrance et la solitude avec lesquelles son père a grandit et pourquoi il peut parfois être aussi désagréable et colérique...

Le premier roman de Sébastien Ministru m'a profondément ému. L'écriture toute en finesse et en pudeur ne nous cache pas la grande douleur de ce vieil homme et l'incompréhension de son entourage. Ne pas avoir eu la chance d'aller a l'école lui a comme volé son enfance, sa naïveté, sa dignité. Sans que personne ne s'en aperçoive, il a du se construire sur ce manque, sur cette colère et sur ce sentiment d'injustice. Il a lui aura fallu un immense courage pour avouer cette souffrance, et encore plus pour apprendre à lire et à écrire a son âge avancé.
Les personnages qui gravitent autour de lui sont tout autant attendrissant et on ressent aussi leur blessure...

Nous qui lisons, nous qui écrivons, n'avons pas toujours conscience du trésor qu'on a entre les mains...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasser pour le partage de ce très beau premier roman...
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Apprendre à lire, à quatre-vingts printemps, a-t-on idée ? C'est pourtant le prétexte - j'ai envie d'écrire pré-texte - que Sébastien MINISTRU nous propose pour entrer dans l'histoire d'un triangle étonnant : un vieux père acariâtre, un fils de 60 ans excédé et Ron, un jeune prostitué qui se dit aussi étudiant pour devenir instituteur. Ce trio évoluera dans un monde nouveau pour chacun des personnages avec masques et contre-masques et sèmera autant qu'il récoltera des pensées noires, des espoirs timides, des réussites, des avancées, des reculs, des heurts, beaucoup de heurts et pas mal de compréhension lente mais subtile, de tendresse cachée, de pudeur et de sens à rendre à la vie.
Le lecteur verra sa lecture canalisée par une certaine apologie de l'homosexualité qui, à mon sens, n'apporte pas grand-chose au récit mais qui a le mérite, 'quelque peu fabriqué', de constituer une accroche nouvelle dans ce genre de récit. En fait, il faut lire bien au-delà du triangle père-fils-prostitué que le bandeau de la maison d'édition nommera amoureux pour ne pas choquer.
C'est dans le non-dit subtil d'un passé violent qui, pour quelques bonnes et beaucoup de mauvaises raisons, a éloigné un enfant-berger de l'école, lui conduisant à une vie d'analphabète, tare bien lourde à supporter, comme à partager. Il faut aller voir, au-delà des griefs père-fils, la tendresse qui se cache et se tait par pudeur, par manque de communication et, plus fondamentalement encore, par manque d'habitude de se parler.
Ce roman nous livre quelques belles pages de réflexions sur ce que fut la vie des sardes immigrés et sur le côté complètement déjanté d'une certaine jet-society dans le monde des galeries artistiques. Mais le coeur du récit est une quête des raisons à se donner pour se tenir debout et pouvoir, en se regardant dans le miroir, y retrouver sa famille, sa raison d'être, une soif d'absolu.
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Sébastien Ministru, auteur et acteur de théâtre, chroniqueur de radio, ajoute une corde à son arc en écrivant ce premier roman, sans doute un peu inspiré de ses origines sardes et de son vécu personnel, mais qui est bien une fiction. Son idée d'introduire un personnage de jeune prostitué pour apprendre à lire au père du narrateur est pour le moins originale. Il me faut avouer que j'ai bien aimé ce roman mais que je ne sais trop comment en parler…

J'ai aimé comment, au fur et à mesure que le vieil homme apprend à déchiffrer les mots, les phrases, son histoire et celle de son fils remontent à la surface alors que les deux hommes se sont éloignés l'un de l'autre par la difficulté, voire l'impossibilité de communiquer, par les non-dits, par le ressentiment. Ces souvenirs sont touchants, bien que ni le père ni le fils ne soient spécialement sympathiques : le vieux est acariâtre, indélicat, le fils est souvent cynique. C'est l'introduction du troisième personnage, le jeune homme qui se prostitue pour améliorer ses fins de mois tout en poursuivant ses études d'instituteur, qui fait évidemment bouger les lignes. Parallèlement le couple que forment Antoine (le narrateur) et Alex évolue lui aussi. On sent bien l'influence du théâtre, milieu « naturel » de Sébastien Ministru, à travers ce procédé du triangle de personnages et à travers les dialogues incisifs. Mais il s'agit bien d'un roman, mené jusqu'à une fin qui le clôt élégamment. Il m'a manqué un peu d'émotion pour être vraiment emportée par ce premier roman mais ne manquez pas cette lecture fine et lucide, sans concessions.
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A soixante ans, Antoine renoue avec son père, un homme difficile et mal aimant avec qui grandir n'a pas été une partie de plaisir. Malgré lui, Antoine se surprend à s'inquiéter de son bien-être, à lui rendre visite régulièrement, à accéder à ses caprices étranges de vieillard solitaire. Chaque vendredi, il lui lit son courrier et ses brochures publicitaires, jusqu'au jour où son père lui reproche d'être un mauvais fils pour ne jamais lui avoir appris à lire. Surpris, vexé et même réfractaire à cette idée, Antoine finira pourtant par mettre la main à la pâte et essayer de combler les lacunes du vieux Sarde n'ayant jamais eu la chance d'aller à l'école. C'est en admettant son manque de pédagogie qu'il fait rentrer dans leur vie Ron, instituteur et prostitué pour arrondir ses fins de mois, celui qui parviendra à faire lire le vieux, et à briser définitivement la glace entre les deux hommes.

D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été à l'école. J'ai appris à lire à l'âge de cinq ans, guidée par mes parents et ma maîtresse, encouragée et félicitée. Je considère ma capacité à lire et écrire comme quelque chose d'acquis, une base immuable sans laquelle je ne serais pas moi-même. Avant cette lecture, je ne m'étais jamais vraiment demandé ce que les analphabètes pouvaient ressentir dans notre monde où l'écrit est si souvent utilisé. Ici, Sébastien Ministru brise la glace, il nous confronte à cette réalité, certes de plus en plus rare mais toujours existante. Il associe la dignité d'un homme à sa capacité à lire et à écrire, cette capacité que nous prenons pour acquise alors qu'elle a été refusée à certains d'entre nous.

A travers un roman filial, réaliste et sincère, Sébastien Ministru explore les relations compliquées d'un père et son fils, le choc de deux générations, venues d'univers différents, chacun ayant grandi dans une réalité bien différente de l'autre. Un père analphabète, un fils journaliste. Et au milieu de ce duo mal assorti et pourtant attachant, le compagnon artiste à la fois secret et dévoué, puis l'amant d'un jour converti en instituteur-médiateur. Chacun trimbale ses casseroles, chacun trouve finalement du réconfort dans la présence des autres, une oreille attentive, un souci sincère, un échappatoire ponctuel. Cette combinaison étrange finit par permettre au père et son fils de (re)trouver, bon gré mal gré, pour quelques beaux moments.

Roman intime, profond et atypique, Apprendre à lire a été pour moi un véritable coup de coeur, l'occasion de réaliser la chance que nous avons d'avoir appris à lire et écrire.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Un père très âgé peut demander beaucoup de choses à son grand fils, beaucoup de choses prévisibles quand la force physique vient à manquer et que des tâches deviennent trop difficiles pour être exécutées par soi-même.

Mais quand la demande consiste à vouloir apprendre à lire et à écrire, cela devient une vraie surprise, avec de l'incrédulité, de l'agacement et de l'inquiétude à la clé, pour finir par un vrai sentiment d'impuissance : c'est ce qui arrive à Antoine, sexagénaire héros de ce livre, homme qui a réussi malgré ses origines modestes de fils de berger sarde, devenu directeur général d'un puissant organe médiatique, qui entretient une relation assez froide avec son père. Et le voilà qui plonge dans les méthodes d'acquisition de la lecture. Mais, n'est pas professeur qui veut !

Heureusement, Antoine, au fil de ses expériences avec des escorts, rencontre Ron, élève-professeur, qui accepte la tâche d'enseigner à son vieux père et une complicité surprenante s'établit entre les deux hommes. Antoine n'a jamais connu d'échange affectueux avec son père, ni confiance, ni tendresse, ni même partage du sentiment de douleur après la mort brutale de sa mère encore jeune. Bien au contraire, il essuie depuis des années l'humeur acariâtre de son père, quand ce n'est pas l'impression diffuse qu'il lui reproche la mort de sa mère, lui, tout jeune, qui était chargé de lui donner ses médicaments : et s'il s'était trompé de cachet ?

Alors l'arrivée quasi miraculeuse de Ron va avoir des effets inespérés sur l'éveil du vieillard. Alex, le compagnon d'Antoine avec qui il n'a plus de vie sexuelle depuis longtemps, va sans doute se poser des questions mais finalement comprendre que Ron est essentiel à la vie du vieil homme et qu'Antoine ne lui est pas attaché.

Et un beau jour, Antoine, Alex et le vieux berger sarde retourneront au pays où Antoine enfin ressentira le lien très fort qui l'unit à cet homme, comme un dernier cadeau.


Encore un livre sur la relation parent-enfant, sur cette interrogation qui semble tarauder nombre d'auteurs, parce qu'elle est sans doute universelle : QUI est vraiment ma mère, mon père ? Comment éviter que leur mort ne les dissolve totalement, juste parce qu'on n'aura pas pu, pas su, pas osé essayer de découvrir leur vraie nature, leur vraie vie ? Même s'ils ont droit au silence, même si leur vie est sans secrets fondamentaux, nous nous posons éternellement la question : qui étaient-ils vraiment ? Comment leur redonner chair et existence dans notre souvenir ? Comment faire pour que leur voix ne s'éteigne définitivement ?

La réponse est peut-être dans le titre : Apprendre à lire, et de façon corollaire : à écrire. Après les avoir beaucoup écoutés, enregistrés, peut-être.

Un premier roman touchant, proche de tous, de surcroît bien écrit.
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J'ai découvert Apprendre à lire de Sébastien Minustru grâce à net galley et aux éditions Grasset.
Quelle mouche a piquée le père d'Antoine ? Vouloir apprendre à lire à plus de 80 ans est une idée saugrenue, et pourtant Antoine va céder à la demande de son père. Cet homme rustre, inculte, analphabète très différent de son fils cultivé, bien élevé, homosexuel... Leur relation est compliquée, réussiront t'ils à s'entendre pour que le père apprenne à lire ?
J'ai aimé ce roman, tout en ayant l'impression d'être un peu passée à coté. C'est un livre intéressant, bien écrit mais je n'ai pas accrochée plus que ça.
Je n'ai pas réussi à être vraiment attirée par les personnages, l'ensemble ne m'a pas captivée.
je mets trois étoiles et demie, c'est un premier roman intéressant, à découvrir même si ce n'est pas un coup de coeur :)
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Encore un premier roman découvert grâce aux 68 premières Fois… Apprendre à lire de Sébastien Ministru.

D'emblée, le titre à l'infinitif présent m'a interpelée ; il marque l'inaccompli, l'action en train de se dérouler, une forme d'urgence car, ici, un vieillard analphabète veut apprendre à lire et à écrire avant de mourir.
Toute l'intrigue, toute la trame narrative va s'articuler autour de ce désir, de cet ultime caprice égoïste d'un père « acariâtre et rugueux » qui a perdu la communication avec son fils ; c'est aussi l'itinéraire d'un fils qui doit s'occuper de son père vieillissant et reconstruire des liens distendus. Père indigne ? Fils indigne ? Rien n'est simple dans leurs relations, toutes en non-dits, en crises, en provocations, en compromis…, en pudeur toujours.
Le portrait du père est saisissant de réalisme dans son égocentrisme, sa vision réductrice du monde, ses idées fixes, son amertume, sa mauvaise foi, sa vulnérabilité… Quelques recherches m'ont appris que ce père est le seul personnage autobiographique du récit, l'auteur s'étant inspiré de son propre père pour créer son personnage et poser un regard original sur l'illettrisme des immigrés italiens (ou espagnols ou magrébins, la situation étant transposable, naturellement).
L'originalité vient aussi et surtout de l'ambiance typiquement masculine de ce livre, avec une notion de virilité normative revisitée. J'ai beaucoup apprécié cette mise en perspective. de même, le thème du ou de la prostitué(e) au grand coeur, pleine d'abnégation, récurrent en littérature est mis en valeur par Sébastien Ministru et ajoute à la densité du récit.
L'écriture à la première personne délimite immédiatement un point de vue restrictif : dans le groupe de personnages mis en scène, nous entendrons surtout la parole du fils. La quatrième de couverture évoque « un triangle sentimental » composé du père, du fils et du prostitué… Je ne suis pas d'accord avec la mise en avant de ces seuls trois personnages : le compagnon du fils ainsi que l'ancienne compagne du père sont tout aussi importants et participent à l'équilibre général, même s'ils font office de seconds rôles. Comme au théâtre, ils ont été ou sont encore des confidents, des aides pour la compréhension de l'action.

Peut-on vraiment parler de roman quand le livre compte à peine 157 pages ? le format est ici à la limite de la nouvelle ; le récit s'étale sur un temps assez court, tout n'est pas dit sur les personnages, la chute est brutale… J'ai déjà eu l'occasion de m'étonner sur la brièveté de certains romans et, encore une fois, je bute sur cette question de genre littéraire et détourne la difficulté en avançant la notion de conte philosophique ou de récit initiatique…
Quoi qu'il en soit, j'ai adhéré au pacte de lecture. Un récit que je recommande !
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J'ai plongé directement dans ce roman que j'ai lu avec intérêt. Au moment de transcrire ma chronique, le nom de l'auteur auquel je n'avais pas prêté attention, m'a sauté aux yeux et j'ai reconnu l'origine sarde. tiens, tiens...Renseignement pris, il s'agit bel et bien d'une biographie romancée. Mieux valait pour moi l'ignorer.J'étais plus réceptive.
J'ai ainsi “rencontré” le narrateur, homme de soixante ans, au sommet de sa carrière professionnelle, réputé intraitable, qui revient vers son père après une très longue séparation.
Séparation qui s'explique par le caractère très difficile et coléreux du père, lequel caractère s'explique à son tour par la dureté de son enfance volée en Sardaigne, dans les années quarante. Aujourd'hui, les relations sont encore timides, hésitantes, sur le qui-vive. le fait qui va bouleverser leurs existences est la demande du père d'apprendre à lire. On découvre son alphabétisme dont le fils ne s'était jamais soucié. Et l'incapacité dudit fils qui manque de patience et de pédagogie.
C'est là que le roman s'anime, avec l'intervention d'un tiers, un jeune homme particulier qui, par son charme et sa douceur réussira et apprivoisera le vieil homme bourru. La lente évolution , l'ouverture aux sentiments m'a touchée. le fils s'ouvre, lui aussi, et le roman se termine en mode apaisé.
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Roman touchant qui met en scène 4 personnages : le père, le fils Antoine, son compagnon Alex et le prostitué Ron.
Le père, un vieux monsieur d'origine sarde de 80 ans demande à son fils Antoine De lui apprendre à lire. Celui-ci s‘est senti frustré de na pas avoir appris à lire et écrire et être obligé de garder les moutons.
Leur relation est difficile, la tâche est trop compliquée pour Antoine : manque de temps, de patience, de pédagogie. Ils sont comme des étrangers, ils n'ont jamais su parlé et partagé les moments de leur vie Il demande donc à Ron un prostitué de prendre la relève. Grâce à lui, le père et le fils vont apprendre à communiquer et à se rapprocher, ce qu'ils n'ont pas su faire avant.
J'ai apprécié le personnage d'Alex qui pour moi, a apporté un peu de chaleur et a su également aider à rapprocher le père et fils.

Beaucoup de tendresse et de pudeur. Plume incisive et tendre à la fois. Très joli premier roman. Auteur à suivre.
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