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EAN : 9782813214560
280 pages
Guy Trédaniel éditeur (30/05/2017)
3.42/5   12 notes
Résumé :
La méditation agit en profondeur sur notre bien-être et notre santé. Elle permet d'apaiser l'esprit, de revitaliser le corps, et, appliquée au running, elle améliore nos performances sportives. Grâce aux enseignements Shambhala sur l'art du guerrier, courir devient un entraînement de l'esprit autant que du corps, à même de transformer et d'enrichir notre vie.

Que vous soyez un coureur débutant ou expérimenté, cet ouvrage puissant et inspirant propose ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
n maître de méditation et du marathon offre un exposé moderne sur ses deux disciplines



Voilà un livre surprenant ! Mais voici un livre qui dénote plusieurs choses : les maîtres tibétains d'aujourd'hui sont bien plus « modernes » que leurs prédécesseurs et aînés. Ils se sont admirablement bien adaptés dans un univers occidental filant à 200 à l'heure, juchés d'embûches à la pratique du Dharma.
Ces maîtres savent se fondre dans l'activité occidentale tout en gardant leurs racines traditionnelles. Et puis surtout, ils connaissent les modes de vie des occidentaux et les langages en cours – en somme, ils sont peut-être plus occidentaux que nous !

Sakyong Mipham Rinpoché, né Ösel Rangdrol Mukpo en 1962 à Bodh Gaya, est l'un des fils de Chögyam Trungpa Rinpoché – un des plus éclatants maîtres, iconoclaste et réformateur, que le bouddhisme tibétain ait connu. Ce n'est donc guère étonnant qu'il écrive un livre sur le bouddhisme partant de son expérience de coureur – car c'est un marathonien ! Comme la méditation, il a appris petit à petit à tenir de longues distances.
Mais comment donc allier une pratique intense comme le marathon, à la pratique millénaire de la méditation ? C'est l'objet de ce livre.

Je ne suis pas marathonien, mais un bon marcheur : j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre et c'est normal. Il intéressera un public bien ciblé : les coureurs.
Toutefois, c'est très bien écrit, et c'est assez délicieux de voir le va-et-vient que l'auteur fait entre la course et la méditation, entre sa vie et le Dharma : cela fait de ce livre un bouquin unique en son genre. de plus, l'auteur fait preuve de traits d'humour bien venus, rendant le tout très digeste. L'auteur respecte sa tradition, mais quand on lit entre les lignes, on comprend qu'il ait des choses à redire sur la tradition et de bonnes choses à dire au sujet de notre mode de vie – bref, il se « mouille » un peu.

Courir est une vraie pratique – comme la méditation : et Sakyong en fait une vraie pratique spirituelle, une vraie méditation : la course prend alors la forme de la méditation. Et ce livre, c'est pour lui l'occasion de nous faire évoluer, avec lui à notre côté, tout au long de la voie bouddhiste, qu'il expose graduellemment (franchement : chapeau à Sakyong pour avoir su si admirablement mêlé les disiciples et les savoirs !).
La première partie est d'abord consacrée à la course : « courir comme on médite ». Sakyong expose ses débuts à la courses, des rencontres, la technique de course même. Viennent ensuite les « enseignements Shambhala de l'art du guerrier » en 5 parties : les « quatre dignités » Tigre (Attention), Lion (Joie), Garuda (Pouvoir de l'esprit), Dragon (Intelligence et Compassion) chacune étant accompagnée d'une « contemplation ». Il associe donc ces principes et valeurs bouddhistes aux étapes du marathon. Une dernière partie expose le Cheval de vent, l'énergie née des quatre étapes précédentes. Sachez que Sakyong pratique aussi l'équitation, le tir-à-l'arc, la danse sacrée et les arts martiaux !

Franchement, j'ai été surpris à la lecture de cet ouvrage : même si je ne suis pas coureur, voici un excellent exposé du Dharma, un livre moderne, très intelligent.
C'est un coup de coeur pour moi et je vous le recommande fortement !

Bonne lecture !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
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Maître de méditation bouddhiste, le SAKYONG MIPHAM est le détenteur de la lignée Shambhala, dont les enseignements diffusés dans le monde entier nous invitent à réaliser la bonté fondamentale et à bâtir une société éveillée dans la vie de tous les jours. C'est également un coureur chevronné qui a neuf marathons à son actif.
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Méditation et course à pied ? Une évidence pour Sakyong Mipham qui explicite ce concept dans cet essai.Malheureusement si l'auteur à l'air pétri de bonne intention, on ne voit pas très bien la finalité de l'ouvrage qui manque cruellement d'exemples concrets. Tout les éléments du bouddhisme Tibétain, qui on fait florès en occident sont là ; des valeurs positives certes mais répétés comme un mantra, cela tien plus de la pensée positive que du concept philosophique en l'absence de fond.Finalement les deux activités, méditation et course à pied sont traités assez séparément.Si j'avais un conseil, très humble, à donner ce serais de bien faite attention aux véhicules lors de vos méditations en courses...
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Je suis coureur à pieds et grand lecteur, convaincu de l'intérêt de la méditation dans ce sport comme dans beaucoup de domaines. Le quatrième de couverture était prometteur. Et pourtant, loin de m'avoir aidé dans ma pratique, ce livre m'a profondément ennuyé. Tant mieux si d'autres lecteurs y ont trouvé leur compte, mais je doute de trouver un jour le courage de le relire.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nous nous sommes réveillés tôt pour nous faufiler hors du monastère et faire notre course matinale avant le début des cérémonies. Nous avons roulé jusqu'à un bassin de retenue des environs, sommes descendus de la voiture et avons commencé nos étirements. Il n'était que 3 h 30, l'air était encore empli de la fraîcheur de la nuit, et la brume des aurores indiennes s'y accrochait. Nous étions tous un peu nerveux et excités, car nous allions emprunter un nouvel itinéraire.
Après avoir glissé le long d'un talus et trouvé le chemin, nous avons commencé à courir à petites foulées - longeant le réservoir d'un côté et, de l'autre, des prairies ouvertes bordant une forêt de teck. Bien qu'aucun de nous n'ait beaucoup dormi la nuit précédente, nous nous sentions très éveillés. Comme nous courions dans l'herbe, Josh Silberstein, mon assistant, m'a demandé : «Devons-nous prendre garde à quoi que ce soit, Rinpoché ?» J'ai aussitôt répondu : «Oui : les cobras, les léopards, les éléphants en liberté. Oh, et puis, éventuellement, les meutes de chiens sauvages.» Josh a ri, puis a insisté : «Non, vraiment, à quoi devons-nous faire attention ?» Il a observé mon visage et a dit : «Oh, vous ne plaisantez pas.» J'ai rétorqué : «Pas sur ce sujet.» A cet instant, pour lui, la course a changé de nature.
Nous avons franchi des trous larges de 1 mètre et d'imposants monticules, poussiéreux et odorants, réalisant rapidement qu'il s'agissait de pistes d'éléphants et de tas d'excréments. Nous avons traversé des étendues dégagées qui m'ont fait penser à la savane africaine. Puis le chemin s'est dirigé vers la forêt, luxuriante et dense, vestige de la grande forêt de teck qui couvrait autrefois la plus grande partie du subcontinent. De temps à autre, nous voyions passer quelqu'un portant un panier.
Le mouvement cadencé de nos pieds engendrait aisance et détente dans nos corps, revigorés par l'air frais. Nous restions vigilants et constamment conscients de l'environnement, ce qui nous aidait à être présents dans l'instant. Même si nous ne parlions guère, il y avait entre nous une camaraderie au-delà des mots, un sentiment profond d'appréciation du fait d'être en vie et en bonne santé. Nous nous sentions chanceux de pouvoir courir. Ce n'était pas une course ordinaire : nous nous entraînions pour le marathon de Boston, qui aurait lieu seulement 2 mois plus tard. Heureusement, nous n'avons pas rencontré trop d'animaux sauvages en jouissant ainsi de l'Inde sauvage.
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On entraîne son esprit à l'aide de la pratique de shamatha, qui est la forme la plus simple de méditation assise. Shamatha est un mot sanskrit qui signifie "demeurer en paix." Comme tous les types de méditation, celle-ci repose sur deux principes fondamentaux, qu'on appelle en tibétain ngotro et gom. Ngotro signifie "être présenté" à l'objet de méditation, alors que gom veut dire "devenir familier." Dans la pratique de shamatha, on est présenté au simple acte de respirer et on en devient familier. C'est notre objet de concentration, le lieu vers lequel on revient sans cesse lorsque l'esprit s'est échappé et qu'on se retrouve cramponné au cou du cheval, espérant qu'on ne va pas se retrouver trop loin de la maison
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L'esprit non entraîné ressemble à un cheval sauvage. Il s'enfuit au loin quand on essaye de le découvrir, s'effarouche quand on essaye de l'approcher. Si on trouve un moyen de le monter, il prend le mors aux dents et finalement nous désarçonne et nous envoie directement rouler dans la boue. Il y a un potentiel de communication et de relation entre le cheval et le cavalier, entre l'esprit et le soi, mais le cheval a besoin d'un entraînement pour devenir un participant volontaire à cette relation.
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