AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Rideau levé ou L'Education de Laure (14)

Écoute, ma chère, j'aime, oui, j'aime aussi tendrement qu'on puisse aimer, et j'ai le malheur cruel d'être couverte des livrées religieuses. Des béguines emmiellées et trompeuses ont entouré de murs et de grilles ma jeunesse sans expérience et l'ont attirée dans leur cachot infernal. Mon ignorance, des vœux, des préjugés sont mes tourments; les désirs, mes bourreaux, et j'en suis la victime.
Commenter  J’apprécie          100
En un mot, c'est un certain rapport d'idées, de sentiments, d'humeur et de caractère qui fait l'aménité et la douceur des unions; tandis que l'opposition qui se trouve entre deux personnes, augmentée par l'impossibilité de les séparer, fait le malheur et aggrave le supplice de ces êtres enchaînés contre leur gré!
Commenter  J’apprécie          80
La vie me paraissait agréable, et, quelque goût que j'eusse pour le plaisir, je ne voulais point l'acheter, lui disais-je, aux dépens de mes jours et de ma santé.
Commenter  J’apprécie          70
Extrait "Le tissu dont notre existence est enveloppée"
"Nous sommes composés de contradictions apparentes, la volonté n'est souvent pas d'accord avec nos actions parce qu'elles ne dépendent pas d'elle ; souvent nous ressentons des impulsions qui conduisent à des résultats qui paraissent contradictoires, quoiqu'ils partent cependant de la même source ; et celui qui a reconnu un sixième sens dans le centre de nos individus en connaissait bien la nature. En effet, dépend-il de notre volonté de le faire agir ou non ? Il n'est point soumis à ses lois. Tout en nous, au contraire, l'est à notre organisation et à la fermentation des liqueurs qui la mettent en mouvement. Rien ne peut s'y opposer, ni les changer, que le temps seul qui détruit tout. C'est à cet ensemble, qui compose chaque être différent, que se rapportent les variétés qu'on y découvre, et c'est encore du sort donné à chacun d'eux qu'ils tiennent cet ensemble, qui s'y rapporte avec une liaison parfaite.

Nos sens éprouvent, dans l'union des sexes, des impressions dont nous ne sommes pas les maîtres. Tel objet frappe, séduit, inspire des désirs aux uns, qui ne produit rien sur les autres, quoique réellement agréable : j'en ai vu bien des exemples. Sommes-nous affectés par un objet ? Tout nous y traîne ou nous y porte ; quelquefois nous haïssons son humeur et son caractère, cependant il fait naître en nous l'idée d'un plaisir vif, nous en sentons l'effet ; le sixième sens s'élève, nous désirons, nous voulons en jouir à quelque prix que ce soit, sans avoir le dessein de nous y attacher, et souvent on le fuit après l'avoir possédé. (...) Si nous trouvons de la résistance à nos poursuites, l'amour-propre vient se mêler de l'entreprise, et l'on emploie plus de souplesses et de moyens réunis pour vaincre cette résistance que pour attaquer ceux qu'on estime et qu'on chérit le plus. Enfin, la volupté, l'ambition et l'avarice, passions qui, du plus au moins, mènent et maîtrisent tous les hommes pendant leur vie, nous déterminent et nous entraînent nécessairement dans un enchaînement de circonstances qui forment le tissu dont notre existence est enveloppée."


--------------------------------------------------------------------------------
L'Education de Laure, p. 120-121.
Commenter  J’apprécie          40
Quel excès de délices quand on éprouve pour la première fois une volupté si grande, qu'on n'a jamais connue et dont on n'a pas d'idée! On n'est plus rien, on est tout à cette suprême félicité, on ne sent qu'elle.
Commenter  J’apprécie          20
Courbelon, impatienté de leurs habillements qui le gênaient, et sachant que ma tante ne reviendrait pas si tôt, les mit bientôt dans l'état où il désirait les voir: en peu d'instants elles furent toutes deux nues. Justine n'était pas d'une figure aussi jolie qu'lsabelle; mais elle gagnait dans la situation où il les avait mises: son corps était plus blanc, elle était plus grasse et potelée.
Commenter  J’apprécie          20
Nos caresses et nos baisers recommencèrent ; mais, loin de nous précipiter, nous badinions avec nos désirs pour en allonger la durée, en multipliant la jouissance, en retardant l’approche du plaisir : nous allions jusqu’à lui, nous le repoussions, il nous poursuivait.
Commenter  J’apprécie          20
Chère Eugénie, la beauté des femmes a donc un pouvoir bien singulier, un attrait bien puissant, puisqu'elle nous intéresse aussi ! Oui, ma chère, elle est touchante, même pour notre sexe, par ses belles formes arrondies, le satiné et le coloris brillant d'une belle peau ! Tu me l'as fait ressentir dans tes bras, et tu l'as éprouvé comme moi.
Commenter  J’apprécie          10
J'étais toute en feu, cette sensation que j'avais éprouvée s'augmenta par degrés, et parvint à une telle énergie que mon âme, concentrée dans le milieu de moi-même, avait quitté toutes les autres parties de mon corps pour ne s'arrêter que dans cet endroit : je tombai pour la première fois dans un état inconnu dont j'étais enchantée.
Commenter  J’apprécie          10
Retirez-vous, censeurs atrabilaires ;
Fuyez, dévots, hypocrites ou fous ;
Prudes, guenons, et vous, vieilles mégères :
Nos doux transports ne sont pas faits pour vous.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (86) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'érotisme en littérature

    Lequel de ces romans de Diderot, publié anonymement, est un roman libertin ?

    Le Neveu de Rameau
    Les Bijoux indiscrets
    Le Rêve de D'Alembert
    La Religieuse

    6 questions
    354 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature libertine , érotisme , érotiqueCréer un quiz sur ce livre

    {* *}