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EAN : 9791092100617
360 pages
L'atelier Mosésu (05/01/2016)
4/5   25 notes
Résumé :
Zamor…
Il n’aura laissé qu’un vague souvenir, un certain malaise même.
Enfant indien, on l’arracha aux siens pour l’offrir à la favorite du roi de France, ce pays inconnu et si lointain.
Il connut les ors de Versailles et les moulures de Louveciennes à l’ombre de Madame du Barry.
Advînt la révolution et avec elle l’opportunité de prendre en main sa destinée. Certains choix et certaines amitiés ne seront pas sans conséquences.
Celui... >Voir plus
Que lire après Zamor, le nègre républicainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai été intrigué par l'histoire de ce personnage « Louis-Benoît » Zamor qui fut offert à la Comtesse du Barry par le Roi Louis XV. L'auteur, Ludovic Miserole, a su mêler des faits historiques à des éléments de fiction pour en donner un récit de grand intérêt.

Nous sommes en pleine Révolution Française. La reine est emprisonnée, le Roi est mort et on vient d'arrêter l'ancienne favorite du Roi Louis XV, Madame du Barry.
Un Anglais et un petit homme de couleur se balade, dans le château de Louveciennes étrangement calme, au milieu des objets tombés dans la précipitation des arrestations de la maîtresse des lieux et de son personnel.
On se retrouve plongé dans un climat tendu, chaotique. L'Histoire est en marche, les perspectives d'avenir sont grandes !

La nuit est tombée sur Louveciennes, hameau de cent vingt-quatre feux de Seine-et-Oise. le Fraternel est d'un calme peu ordinaire, tout comme la place du village où seul un vent de fin de saison fait frissonner le feuillage de vieux marronniers. le troquet que les bougies inondent d'une lumière jaune, qui pourrait être chaleureuse si l'ambiance n'y était glaciale, ne compte que trois personnes. Deux clients discrets sont assis à une table éloignée de toute fenêtre et tiennent compagnie à une dame robuste, à la gorge pleine et aux hanches épaisses. Elle est installée derrière son comptoir, occupée à lire les dernières nouvelles venant de Paris. Paris ! Une heure à cheval d'une révolution qui n'en finit pas et qui plonge davantage chaque jour la capitale dans l'horreur. Tout le monde craint pour sa vie. La calomnie, les dénonciations, voire les accusations parfois fantaisistes n'épargnent personne. Pas même les femmes et les enfants !
Zamor est un personnage frustré et malheureux. Il a reçu un enseignement digne des seigneurs mais reste le jouet de sa Maîtresse. de plus, en grandissant, il perd le peu de l'intérêt qu'il apportait au château. Il se détache de plus en plus de sa Marraine , pris entre rancune et regret. Mais c'est une période où l'on ne peut reculer ! Il faut avancer malgré tout. Quoi qu'il nous en coûte !

C'est une lecture très agréable et très enrichissante. J'ai découvert des personnages , des lieux de Paris. L'écriture de Ludovic Miserole est précise. Il y a de l'illustration dans ses mots.
Il nous promène d'un personnage à un autre. On sent le désespoir des condamnés à mort. La justice qui n'est que mascarade. On voit les bases de notre société et l'on se rend compte que c'est une période où tout était à construire.

Un livre historique oui ! Mais d'une très grande facilité de lecture ! Venez flirter avec "le rasoir national" ou visiter les cachots de la Force et La Conciergerie !


Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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La Kronik D'Eppy
Après des échanges virtuels sur FB pendant plus d'un an j'ai enfin eu la chance de rencontrer Ludovic Miserole dans la vraie vie. Ce fut au salon de Nemours en janvier 2018. Des échanges passionnants avec un auteur abordable, souriant et passionné. J'avais prévu de découvrir son travail. La fin de l'Atelier Mosesu a précipité ma lecture.

Ce roman tombait à point nommé car j'étais (je suis) en pleine overdose de noir. Ok je vous vois venir, overdose de noir, mais un bouquin sur un nègre, vous vous dites : elle se moque de nous et veut nous faire avaler la fève la môme EppyFanny !
Trêve de plaisanterie. le sujet du roman est sérieux.
C'est donc avec délice que je me suis plongée dans ce roman, préfacé par ce cher Michel de Decker. Un tel adoubement vaut de l'or.

L'Histoire (avec un H majuscule car l'Histoire avec un grand H y est bien présente) :
Ce récit est celui de Zamor, cet enfant exotique offert tel une poupée ou un joli animal à la du Barry. La du Barry qui lui offrira le gîte et le couvert, le fera instruire, baptiser et veillera à ce qu'il soit toujours impeccable. Mais si elle veille à son apparence et à son éducation, elle ne prendra jamais sa défense. Après tout il n'est qu'un page.

Extrait page 21: « Tout ce qu'il voulait, c'était un peu de tendresse ou, à défaut, un peu d'attention. Que Madame, par exemple, prenne sa défense lorsqu'il était sujet aux railleries de ces mines blafardes aux têtes poudrées et parfumées dont les rires stridents lui écorchaient les oreilles. Au mieux, il avait droit à de l'indifférence. Au pire, à des moqueries encore plus cinglantes de celles qui auraient dû pourtant le défendre telle une mère. Mais trouver le bon mot, la juste formule, la phrase assassine était tellement tentant. Madame du Barry tenait salon et, de fait, tenait également son rang. »

Ce bonheur apparent volera en éclats avec l'idéologie défendue par les instigateurs de la révolution française. Ces grandes idées, dont celles de Rousseau, Zamor va les faire siennes. Toute la rancoeur accumulée contre la du Barry qui a laissé les puissants qui fréquentaient ses salons le brocarder et l'humilier, va gronder et déborder. Zamor sera sans pitié.

Extrait page 22 : « « Elle ne l'entendait désormais jurer que par le Contrat social de Rousseau et autres ouvrages contestables. Il discutait de démocratie, de peuple souverain à l'origine de la vie collective. Hélas la comtesse n'y prêtait qu'une oreille amusée. Que de chemin parcouru en effet depuis l'arrivée du petit esclave à Versailles ! Dorénavant, l'étranger parlait parfaitement le français et l'illettré d'hier faisait maintenant dans la philosophie, clamant haut et fort que « les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir ». »

George Greive, un proche de Marat et de Benjamin Franklin assoiffé de sang, est dévoré par la haine qu'il porte à la du Barry. Haine aussi forte que son désir. Il veillera à entretenir la colère de Zamor et s'assurera que ce dernier témoigne contre sa marraine lors de son procès. Procès qui la conduira à l'échafaud.
La du Barry emprisonnée, espérera jusqu'au bout, pensant que l'intervention miraculeuse de ses chers habitants de Louveciennes se reproduirait.

Extrait page135 : « Dans quelques semaines, après le décès de son ancienne maîtresse, il fera tout ce qu'il lui est possible pour ne plus parler d'elle ni des jours passés à la Cour. Il entend se transformer en un citoyen comme tout un chacun. La mort de Jeanne, il ne la souhaite pas. Elle lui est devenue nécessaire. »

Greive est un être sans âme, il pillera les biens de la Comtesse non pour la cause, mais pour son enrichissement personnel et fera disparaître les personnes susceptibles de lui nuire.

Extrait page 101 : « Les tableaux dont son portrait, ont été décrochés des murs.
- Je peux t'expliquer, Benoît.
- M'expliquer quoi ? Que tu es un voleur en plus d'être un fieffé menteur ? Nul besoin. La démonstration en est parfaitement faite.
- Ce n'est pas ce que tu crois.
- Non, c'est ce que je vois, persifle Zamor. Dois-je te rappeler que tu n'es pas chez toi dans cette demeure ? »

Ce récit aborde en détail une page de notre Histoire de France et certaines actions pas toujours glorieuses. Ludovic, grâce au travail titanesque de recherches qu'il a accomplies, mêle savamment la grande Histoire avec des personnages fictifs. le tout donne encore plus de force et d'humanité à son récit. Car c'est bien d'humanité dont il s'agit et de ses travers. Nombreux.
Au nom de la révolution Française, des exactions furent commises, pas toujours pour un idéal. C'est que l'envie, la jalousie, la vengeance et l'appât du gain ont de beaux jours devant eux. Il nous parle aussi de cette soif d'acceptation et de reconnaissance.
Soif légitime, mais pas toujours bonne conseillère et si proche de la vengeance…
Et il nous parle de désillusion et de solitude.
J'ai adoré ce roman. Les personnages réels comme fictifs ne laissent pas indifférents, que nous les aimions ou les détestions, voir que nous les plaignions.
Merci Ludovic pour ce très bon moment de lecture.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Je pense sincèrement que les supposées bonnes fées qui se sont penchées sur le berceau des nobles au XVIIIe siècle n'étaient pas si douces et attentionnées qu'elles le prétendaient. Et ce n'est certainement pas Madame du Barry qui me contredira ! Car oui, tout en bonne comtesse qu'elle fut, cette dernière favorite du roi Louis XV, qui mena une vie de château, se trouva fort dépourvue quand la Révolution fut venue et le prix à payer fut …comment dire ? À en perdre la tête !



Méfiez-vous du loup qui dort. Car ce n'est autre que son larbin, Zamor (Louis-Benoît pour les intimes) qui provoqua sa chute. À ne rien y comprendre. Elle qui pourtant le sauva d'un trafic d'esclaves quand il n'avait dès lors que onze ans, aurait mieux fait de s'abstenir. Bonjour la reconnaissance éternelle !

Mais Zamor n'eut de cesse que de se sentir humilié, réduit en simple instrument de séduction, restreint en simple jouet, encaissant sans cesse insultes et railleries. Ayant été renvoyé alors qu'il devint membre du Club des jacobins (où sa plume irrita probablement sa maîtresse), il eut la vengeance amère, l'écho des perpétuels affronts sonnant tristement et le menant à la dénoncer au Comité de salut public. C'est ainsi que Madame du Barry put assister à un dernier bain de foule … en place de la Concorde à Paris.

Résumé

“Zamor... Il n'aura laissé qu'un vague souvenir, un certain malaise même. Enfant indien, on l'arracha aux siens pour l'offrir à la favorite du roi de France, ce pays inconnu et si lointain. Il connut les ors de Versailles et les moulures de Louveciennes à l'ombre de Madame du Barry. Advint la révolution et avec elle l'opportunité de prendre en main sa destinée. Certains choix et certaines amitiés ne seront pas sans conséquences. Celui qu'on appelait « le nègre de la Dubarry » devint alors le nègre républicain portant même le surnom peu glorieux de l'ami Zamor. Mais qui était vraiment Louis-Benoît Zamor ?”

Pourquoi j'ai aimé « Zamor » ?

Lorsque j'ai assisté au salon Iris Noir Bruxelles en 2019, je m'attendais à rencontrer uniquement des auteurs de thrillers… de bons polars noirs où surgit de temps à autre une bonne dose d'hémoglobine. Rien ne me laissa croire que j'aurais pu y croiser un certain Ludovic Miserole, jonglant avec l'Histoire comme tant d'autres jonglent avec les fictions. Je me suis demandée ce qu'il faisait là, je l'avoue. Peut-être encore cette fichue manie de cataloguer les écrivains en les plaçant dans des cases bien déterminées. Histoire = biographie ? Oui, mais pas que !

Et c'est en me plongeant dans le récit de Zamor que j'ai compris. Car oui, si pour vous la Révolution française n'est pas un thriller, je ne sais pas ce qu'il vous faut ! On y coupe des têtes à tire-larigot. On dénonce son voisin à la moindre occasion. On survit à cette détresse nous privant de toute dignité humaine. On regrette d'être né noble. Bref, c'est un véritable bain de sang où il est difficile de trouver sa place et surtout la personne à qui l'on pourrait faire confiance.

La chute est connue d'avance puisqu'elle figure déjà dans Wikipédia. Mais notre curiosité malsaine en demande plus, comme si c'était un exploit que de pousser la porte de cette Révolution, d'oser plonger dans les affres de cette époque bien sombre. Et Ludovic Miserole lui arrive à nous captiver et surtout à happer notre concentration dans cette ambiance anxiogène où tournant les pages nous n'avons de cesse que de vouloir nous nourrir des moindres détails de ces destins déjà bien tracés. Il maîtrise son sujet et nous le transmet avec une passion qui ne m'a pas laissée indifférente.

Alors si vous n'avez pas encore craqué à l'appel de cette superbe couverture, je vous invite vraiment à vous laisser tenter par ce récit palpitant.

Lien : https://www.monfilrouge.be/p..
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Quand on a la chance de rencontrer Ludovic Miserole et que l'on l'écoute parler de ses personnages passionnément, on est curieux. Il s'attache à mettre en lumière les victimes, les laissés pour compte, les obscurs, ceux qui par leur présence font que les plus fieffés des enfoirés continuent à vivre dans l'opulence et la lumière. Que seraient ces notables sans leur cour. J'avais commencé à lire cet auteur par la trilogie sur le marquis de Sade et j'avais pu discuter de la pertinence de cet éclairage décalé avec lui. Certes dans la bibliographie de Ludovic, Zamor est antérieur à la trilogie mais il me fallait attendre une réédition pour découvrir ce nègre républicain. L'action recouvre la vie de Zamor, de l'enfance à l'âge mûr. La Terreur donne une chance à ce jeune d'origine indienne de se réhabiliter, de prouver que sa différence est une richesse. C'est sans compter sur un arriviste qui va l'utiliser pour se propulser encore plus haut dans la hiérarchie républicaine jusqu'à …
J'aime les romans historiques lorsque l'auteur se donne pour mission de nous immerger dans l'ambiance afin de nous faire approcher les réalités, sans jugement. A posteriori tout est facile pour celui qui connait la suite, pour les protagonistes ça n'est pas le cas. Dès lors le lecteur y découvre une géopolitique sans filtre, juste parce nos héros sont là au bon ou au mauvais moment. Disons que Zamor a de bonnes dispositions pour choisir les situations les moins avantageuses pour lui, les alliés les moins intègres. Après avoir subi la séparation violente avec sa mère, trouvera-t-il repos et bonheur ? Les chemins qu'il empruntera seront-ils de nature à l'apaiser ? Lecteurs, vous avez entre les mains une fresque de la petite histoire, celle qui accompagne les grands moments de sa cousine avec un grand H.
Un contexte très documenté donne encore plus de valeur à ce roman à suspense où la conviction d'agir avec raison et humanité est malmenée par les manipulations et tromperies.
Au-delà de l'aspect historique de l'intrigue, nous sommes invités à questionner notre approche de la différence. Il semble que cela ne soit pas un problème découvert récemment et l'auteur s'applique à nous le démontrer.
Notons que Rosalie Lamorlière apparait en invitée (« guest » comme on dit outre-manche) dans ce roman, ce qui vous donne un indice sur ma très prochaine lecture ! …

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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C'est en lisant Zamor, le nègre républicain, en goûtant la précision historique tout en appréciant la narration que je me suis souvenu de ce style, celui de Ludovic Miserole, précis, détaillé, créateur d'ambiance, comme s'il avait assisté à toutes les scènes qu'il décrit. Les visages qui se ferment, les yeux qui scrutent, les décors dessinés avec minutie… J'avais donc lu Rosalie Lamorlière, la dernière servante de Marie-Antoinette sans me souvenir de l'auteur, comme c'est — malheureusement — souvent le cas !
Nous sommes encore en 1793, peu après l'exécution de Marie-Antoinette, chez la comtesse du Barry. Zamor, enlevé à l'âge de huit ans en Inde par des soldats anglais, a été remis à la Dubarry qui l'a élevé dans une ambiguïté faite d'éducation raffinée tout en restant « le petit nègre », celui qu'on montre, qui sert parfois de souffre-douleur. Zamor est pris entre amour et haine pour cette femme qui a remplacé sa mère… mais pas vraiment. Il garde de cette dernière un morceau de tissu de sa robe arraché lors de son enlèvement au milieu des cris et des pleurs. Jusqu'au bout, il chérira ce vestige qui a perdu odeur et couleurs, mais qui restera le seul lien avec sa terre natale et sa famille.
Les rapports conflictuels entre la Dubarry et Zamor s'amplifient au point qu'elle le jette dehors, le laissant seul face à son destin et sa volonté de ne plus dépendre de personne.
Greive, l'Anglais qu'on surnomme l'Américain au service de la Révolution, mais surtout de lui-même, en profite pour pousser Zamor à témoigner contre celle qui l'a rejeté, le plongeant dans un conflit intérieur qui le suivra longtemps.
Ludovic Miserole nous plonge dans les conflits d'intérêts de cette période trouble pendant laquelle il ne valait mieux pas se retrouver face au tribunal révolutionnaire, les rouages de la justice, la vie dans les prisons (nous y retrouvons Rosalie…), la chasse aux contre-révolutionnaires.
Ce roman est peuplé de petites gens, chacun venant apporter un éclairage que Miserole connaît bien. Meurtres, poursuites, amour, violence parfois, mais aussi amour, tedndresse, et questionnement sur les valeurs de cette révolution qui ne répond pas vraiment aux espoirs affichés…
Pour qui aime, ou n'aime pas forcément les romans historiques, c'est un roman à lire, même si, dans la dernière partie, quelques répétitions sur l'état d'esprit des personnages viennent empeser le fil de l'aventure.
En ce qui concerne la préface, n'étant pas un spécialiste du roman historique, je n'avais aucune idée de qui pouvait être Michel de Decker. S'il est reconnu par ses pairs pour son savoir, je lui reproche d'avoir effleuré la fin du roman, et je ne pourrai que conseiller au lecteur de la lire une fois le roman terminé.
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La méfiance et la peur habitent le cœur des Parisiens qui s'évertuent ç entretenir de bonnes relations avec leur voisinage et à ne déplaire à quiconque afin de ne pas finir sous la lame biseautée de la guillotine. Les dénonciations, fondées ou non, sont monnaie courant à Paris et en province. Quelqu'un dérange ? Une petite missive à l'accusateur public ou au Comité et on se débarrasse du gêneur d'une manière aussi expéditive que radicale.
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Elle ne l’entendait désormais jurer que par le Contrat social de Rousseau et autres ouvrages contestables. Il discutait de démocratie, de peuple souverain à l’origine de la vie collective. Hélas la comtesse n’y prêtait qu’une oreille amusée. Que de chemin parcouru en effet depuis l’arrivée du petit esclave à Versailles ! Dorénavant, l’étranger parlait parfaitement le français et l’illettré d’hier faisait maintenant dans la philosophie, clamant haut et fort que « les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir
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- Comment pourrais-je être fier ? Je ne serai fier de moi que lorsqu'on me parlera de ce que je suis plutôt de qui j'ai servi.
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Tout ce qu’il voulait, c’était un peu de tendresse ou, à défaut, un peu d’attention. Que Madame, par exemple, prenne sa défense lorsqu’il était sujet aux railleries de ces mines blafardes aux têtes poudrées et parfumées dont les rires stridents lui écorchaient les oreilles. Au mieux, il avait droit à de l’indifférence. Au pire, à des moqueries encore plus cinglantes de celles qui auraient dû pourtant le défendre telle une mère. Mais trouver le bon mot, la juste formule, la phrase assassine était tellement tentant. Madame du Barry tenait salon et, de fait, tenait également son rang.
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Les tableaux dont son portrait, ont été décrochés des murs.
- Je peux t’expliquer, Benoît.
- M’expliquer quoi ? Que tu es un voleur en plus d’être un fieffé menteur ? Nul besoin. La démonstration en est parfaitement faite.
- Ce n’est pas ce que tu crois.
- Non, c’est ce que je vois, persifle Zamor. Dois-je te rappeler que tu n’es pas chez toi dans cette demeure ?
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Videos de Ludovic Miserole (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ludovic Miserole
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