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Une, c'est Orna, totalement vouée à son jeune fils depuis son récent et amer divorce, profondément seule jusqu'à …

Deux, c'est Emilia, immigrée lettone en situation précaire, elle travaille auprès de personnes âgées, la sa foi mystique est son seul recours qu'Orna jusqu'à …

Trois, c'est Ella, une universitaire désabusée par la vie maritale et familiale, elle s'ennuie jusqu'à …

… leur rencontre avec un homme, Guil, avocat, pas le prince charmant mais qui les séduit à l'usure par sa présence visible et rassurante . Sous son apparence banale et respectable, c'est un psychopathe.

A travers les portraits de ces trois femmes, Dror Mishani dresse un tableau aiguisé d'Israël. Il décortique avec empathie et finesse leur psyché, leurs espoirs, leurs failles pour expliquer comment elles ont pu devenir des proies, mais aussi comment la société israélienne a crée un environnement favorable à ce que des femmes puissent être transformées en victimes et violentées. C'est particulièrement pertinent dans la section consacrée à Emilia et à tous ces migrants d‘Europe de l'Est exploités par des couches sociales favorisées. C'est particulièrement glaçant dans ce que cela dit sur le patriarcat latent et étouffant lorsqu'il s'agit d'Orna.

Très habilement, ce thriller psychologique se découpe en trois chapitres, un par femme. Les deux premiers, avec leur grand pouvoir de caractérisation, sont les plus réussis, au plus près d'Orna et Emilia, au plus près de leur vérité émotionnelle. L'auteur prend son temps pour tisser son intrigue, cela peut surprendre, mais pour ma part, j'ai aimé que le récit mijote à combustion lente, que la tension monte très progressivement, dès le départ, après l'identification du "méchant" . La dernière section est plus classique, on revient sur le rythme du thriller standard. Et malgré la maladresse de l'emploi du futur, la torsion narrative qui s'y déploie est fort convaincante tout comme le dénouement. L'ombre d'Orna et Emilia plane, impossible de les oublier.

Lu dans le cadre du jury Prix Bureau des Lecteurs RTL 2021 #5
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Un, deux, trois,
Trois femmes, Orna, Emilia, Ella, aux profiles différents, se débattant dans des difficultés matérielles ou sentimentales.
Orna, enseignante frustrée, seule avec son petit garçon traumatisé, le mari l'ayant quittée pour une plus vieille avec quatre enfants,
Emilia, auxiliaire de vie, émigrée de Lettonie, sans famille , souffrant de solitude, la vieil homme dont elle s'occupait étant décédé,
Ella, étudiante fin trentaine préparant une thèse, sa nombreuse marmaille la poussant à étudier dans un café,
Voilà ! Toutes les trois vont croiser le chemin du même bonhomme dans différentes circonstances.....
Difficile de parler de ce bouquin sans rien révéler, surtout si vous ne connaissez pas l'auteur et que vous n'avez pas lu de critiques bavardes. Après le Un, l'épisode d'Orna, vous saurais déjà mieux sur quel terrain vous êtes, la fin du Deux vous semblera inévitable, mais au Trois, changement de ton et de style narratif, et pas que...Surprise !

Je ne suis pas fan de polar, mais Mishani à part l'intrigue, est fin psychologue, et ne dérogeant pas à l'originalité de la Littérature israélienne sonde magnifiquement bien l'âme humaine. Une première rencontre très réussie avec le polar israélien ! Et une petite pensée à ma copine Peco !

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Pour ma première incursion dans la littérature israélienne ( eh oui, jamais rien lu d'Amos Oz, d'Appelfeld et de tous les autres, Idil, j'attends tes conseils pour combler mes grosses lacunes! ) , j'ai choisi ce thriller . Et je l'ai trouvé excellent. Il faut dire que l'auteur est un spécialiste de l'histoire du roman policier...

La construction est remarquable et prenante. Ternaire, comme le titre l'indique. Trois femmes nous sont tour à tour présentées : Orna, Emilia et Ella...On entre dans l'intimité de chacune, surtout des deux premières. Elles se sentent fragilisées car sont à un moment très difficile de leur vie. Orna , quittée il y a un an par son mari, qui n'a pas donné signe de vie mais revient soudain . Elle craint qu'il ne veuille reprendre leur fils de neuf ans. Emilia est originaire de Lettonie et survit en étant aide à la personne. Elle cherche dans la religion une voie à suivre. Et enfin, voilà Ella.

Toutes trois vont croiser Guil, avocat mystérieux, vu comme une échappatoire ou un salut...

Et...je m'arrêterai ici! Si vous voulez lire un thriller original, portant un regard subtil sur la psychologie des personnages, dépaysant et offrant une vue fort intéressante de l'état hébreu actuel, alors précipitez-vous! Allez, un, deux, trois, partez!



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Un, deux, trois, comme trois femmes qui vont croiser le chemin du même homme, Guil à Tel Aviv.
Plus qu'une histoire policière, Un, deux, trois est le portrait de trois femmes aux vies très différentes.
Orna est enseignante au lycée, seule avec son fils depuis son récent divorce lorsqu'elle rencontre Guil sur un site de rencontres pour divorcés.
Emilia est auxiliaire de vie après de personnes âgées, elle a été employée via une agence spécialisée (ces auxiliaires sont très fréquentes en Israël) et est lettone.
Est ce leur cassure, leur fragilité que Guil perçoit ? et pourquoi aborde-t-il la troisième femme dans un café ?
Ce que j'ai trouvé particulièrement original dans Un, deux, trois ?
-Le décor, j'ai peu lu de roman se passant à Tel Aviv et cela m'a plongé dans une ambiance particulière et singulière ;
-La façon dont l'auteur instille peu à peu le malaise et le doute chez le lecteur à travers ceux ressentis par ses personnages féminins ;
-L'absence de sensationnalisme et de construction façon page turner, choisissant comme angle le coeur de la vie de ses femmes. On est d'autant plus touché lorsque ces dernières sont en danger ;
-Le retournement étonnant que réserve la dernière partie !

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La première Orna est une jeune maman divorcée qui vit mal sa solitude, la deuxième Emilia est une aide-soignante russe très pieuse, la troisième Ella une mère de famille enfermée dans son mariage. Mon tout a pour dénominateur commun un avocat du nom de Guil.

Tel un jeu de stratégie, Dror Mishani avance doucement ses pions pour nous emmener dans ce thriller et ne dévoilera ses cartes que lors de l'ultime final.

Cette sélection des prix des lecteurs me permet de découvrir un auteur Israélien qui a su me faire voyager dans la ville de Tel-Aviv et d'en apprendre un peu plus sur la vie et traditions locales. J'ai aimé le style fluide et le travail d'écriture de Dror Mishani qui le rend ce roman policier très accessible.
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Le titre original de ce roman est Shosh qui signifie trois en hébreu. Un roman en trois parties pour trois femmes. Elles ne se connaissent pas, sont très différentes, n'ont rien d'autre en commun que de vivre à Tel-Aviv et d'y rencontrer un même homme. Pour ce qu'elles imaginent être le meilleur.
Le lecteur, lui, se doute bien que cela risque fort d'être pour le pire. Tout du moins en partie... Et c'est cette incertitude qui fait le piquant de ce roman surprenant, à la fois social, policier et thriller psychologique. Il tire aussi toute sa force des représentations intimes et touchantes de la vie quotidienne des trois femmes, de leurs difficultés et de leur faiblesses. Et malgré leur banalité, les histoires d'Orna, Emilia et Ella sèment le trouble avec une habileté machiavélique. En même temps que s'insinue le doute et le malaise dans leurs esprits face à un homme providentiel mais ô combien mystérieux, dans celui du lecteur- mal à l'aise lui aussi- s'impose cette question: jamais deux sans trois ?

Une escapade israélienne attendue avec beaucoup d'impatience et qui m'a emballée. Je remercie les éditions Gallimard pour l'envoi de cet excellent roman à l'occasion d'une masse critique.

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Le meilleur roman de Dror Mishani pour moi.
" Une, deux, trois" se passe à Tel Aviv. L'auteur nous présente d'abord Orna, professeur, la quarantaine, recemment divorcée et maman d'un petit garçon de 9 ans. Elle essaie de rencontrer un autre homme et sur les réseaux sociaux correspond avec Guil, avocat prétendument divorcé également. Ils vont avoir une liaison.
La seconde femme s'appelle Emilia, originaire de Lettonie, elle est auxiliaire de vie auprès de personnes âgées et très isolée. Sa route va également croiser celle de Guil.
Or Guil est un tueur en série qui s'en prend toujours au même type de femme ( je ne dévoile rien, on le sait très vite).
Le troisième femme à succomber à son charme s'appelle Ella.
Ce qui prime dans ce roman, ce n'est pas forcément le côté polar mais plus la description psychologique de ces trois femmes qui semblent très incarnées et l'ambiance, les coutumes d'Israël.
Le rythme est un peu lent mais le suspense est bon et la violence est feutrée, pas de descriptions sanglantes et horribles.
Un très bon roman d'un très bon auteur. Je recommande !
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J'avais découvert Dror Mishani avec une disparition inquiétante et je suis contente d'avoir retrouvé sa plume avec Une, deux, trois.

A la façon d'un bon épisode de Colombo, nous connaissons le coupable dès le début du roman et nous suivons ses meurtres. Il ne faut pas s'attendre à une suspense incroyable, le rythme est assez lent, s'attarde surtout sur les personnages, sur les rencontres plutôt que sur l'intrigue.

Malgré tout, j'ai aimé le dénouement qui m'a surprise. J'aurai aimé avoir un peu plus de réponses à mes questions mais je suis conquise.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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C'est assurément bien écrit, bien traduit aussi, et très emphatique pour ces trois femmes qui sont amenées à croiser la route de Guil l'avocat.

C'est assez justement analysé sur le plan de la psychologie féminine aussi.

Mais est-ce crédible ? Quels sont les ressorts humains ou existentiels du prédateur que, dès le quatrième de couverture, il nous est dit, que l'auteur va nous conter l'histoire ? Pourquoi agit-il ainsi ?

Je suis restée sur ma faim et en ressors avec un avis mitigé.

Merci à Gallimard de m'avoir donné l'occasion de me faire découvrir un auteur israélien que je ne connaissais pas encore. Mais on est loin du talent de Oz ou de Shalev. A mon humble avis.
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Bon livre intelligemment construit autour de 3 histoires mettant en scene 3 femmes impliquées dans des relations avec un homme.
Inutile d'en dire plus.
Au dela de l'intrigue prennante et peu lisible à l'avance ( ce qui est précieux) , cela donne l'occasion de découvrir Israël et en particulier les travailleurs étrangers de santé .
Premier livre lu de cet auteur; certainement pas le dernier
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