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4,4

sur 1591 notes
Nous sommes quelques mois avant l'éclatement de la Guerre de Sécession, dans le comté de Clayton où la belle et frivole Scarlett O'Hara s'amuse à faire tourner les têtes des hommes et enrager les femmes, sous le regard aimant et amusé de son père et celui tout aussi aimant mais nettement moins approbateur de sa mère. Scarlett est heureuse, elle a seize ans et, surtout, elle est amoureuse de son voisin Ashley Wilkes malencontreusement promis à une autre fille de bonne famille, la douce et paisible Mélanie Hamilton – inconvénient jugé mineur aux yeux de la fougueuse chipie.

Manque de chance, la guerre Sécession ne lui laissera pas le temps de mener à bien ses plans de reconquête du beau et insipide Ashley. Les hommes partent au front – certains n'en reviendront jamais – et les femmes, abandonnées à elles-mêmes, reprennent vaille que vaille la direction des immenses plantations de coton. Commence alors une période de conflit, de famine et de désolation qui révélera chez Scarlett une femme volontaire jusqu'à la dureté, ambitieuse jusqu'à la férocité. Pour conserver le domaine familial, elle sera prête à tous les sacrifices, y compris collaborer avec les envahisseurs nordistes et accepter l'aide du capitaine Rhett Butler, un aventurier dépourvu de scrupules aux manières aussi agaçantes que curieusement séduisantes.

On a déjà chanté en long et en large les louanges de « Autant en emporte le vent » : pensez-vous, un roman si colossal, si ambitieux ! Vingt ans de conflit, vingt ans de misère, vingt ans d'Histoire américaine racontée à la pointe de la plume, mais – hélas, trois fois, cent fois hélas – vingt ans d'Histoire tellement pro-sudiste et imprégnée jusqu'à la nausée par le mythe de « la Cause Perdue » (Oh, comme il était doux le temps où blancs et noirs vivaient en harmonie, les uns dans leurs belles demeures et les autres trimant dans les champs, mais tous vachement heureux quand même, je vous assure !) qu'on s'en taperait la tête contre les murs…

D'où un dilemme que je n'ai toujours pas réussi à résoudre, même après deux lectures intégrales : doit-on considérer un roman possédant des réelles qualités littéraires comme intrinsèquement mauvais si l'idéologie qu'il transmet est répugnante? Peut-on faire abstraction du racisme d'une oeuvre et lui pardonner les débordements les plus nauséabonds, sous prétexte que son auteur a du génie ? Moi, je ne peux pas.

Pourtant, des qualités littéraires, « Autant en emporte le vent » en possède à la pelle : un souffle romantique incontestable, un style superbe, une grande subtilité dans le traitement des personnages – les blancs, en tout cas ; les noirs, c'est une autre affaire… – et, surtout, l'un des portraits de femmes les plus réussis et les plus fascinants de la Littérature Américaine. Mais « Autant en emporte le vent » est aussi un roman raciste. Profondément et foncièrement raciste. Un racisme qui transpire de façon perverse par un détournement systématique de l'Histoire en faveur de la victimisation du Sud et d'une vision idéalisée de l'esclavage (On y apprend, entre autres choses, que les gens du Ku Klux Klan étaient de charmants gentlemans, surtout soucieux de protéger leurs douces épouses des horribles violeurs noirs. Réalisme historique, mon oeil ! Et je reste polie.) et également, de façon beaucoup moins subtile, par des métaphores simiesques du goût le plus infect associées systématiquement aux personnages d'esclaves.

Faut-il conseiller ce roman ? En toute honnêteté, je ne saurais le dire… J'ai écrit cette critique en partie pour débroussailler mes sentiments à son égard et je me retrouve à l'arrivée presque aussi confuse et indécise qu'au départ. À vous, je suppose, de tenter l'expérience, si le coeur vous en dit. En attendant, je suis finalement forcée de lui donner une note un peu bâtarde qui ne reflète guère ma propre appréciation : quel dommage que l'on ne puisse pas mettre cinq étoiles à un livre sur le plan littéraire et zéro sur le plan idéologique…
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Prix Pulitzer 1937, Autant en Emporte le Vent nous emmène en Géorgie dans une plantation de coton pendant la Guerre Civile. Scarlett O'Hara, jeune fille issue d'une riche famille de planteurs, a toujours eu ce qu'elle voulait. Tous les hommes sont fous d'elle mais elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes, un doux rêveur passionné de littérature et de musique qui à son grand dam préfère épouser Mélanie. Nous allons donc suivre Scarlett, ce personnage haut en couleur, rouge comme la passion, le feu, l'amour. Tout ce qu'elle accepte de faire pour sauver son domaine Tara ravagé, pour tenter de trouver l'amour. Pour découvrir aussi un peu tard qu'elle n'a pas su voir l'amour qui vit sous ses yeux. Et le roman qui s'achève sur une fin ouverte avec la célèbre phrase : 'Demain est un autre jour'.
A vrai dire, j'ai adoré ces trois tomes en collection poche dévorés en moins de temps qu'il faut pour le dire. J'ai aimé suivre cette héroïne tout à la fois touchante, fière, manipulatrice et attendrissante. Aimé aussi la tendre Mélanie qui ne va jamais douter. Aimé les plantations du Sud, les descriptions de Mammy, la nounou noire. Et regardé en boucle l'adaptation faite par Victor Fleming avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland.
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Très jolie édition dans la collection le Rayon d'Or -« Les plus grands textes de tous les pays et de tous les temps »- du roman de Margaret Mitchell, illustré de dessins, de gravures, de clichés d'époque et du film réalisé par Victor Fleming.
Insérées en marge de chaque page, les photographies de la guerre de Sécession prises par Mathew Brady (1823-1896), Timothy O'Sullivan (1840-1882), George Barnard (1819-1902), Sam A. Cooley, Alexander Gardner (1821-1882) et les gravures extraites des différents numéros du journal L'Illustration contemporains du conflit accompagnent le lecteur et lui donnent la sensation d'être lui aussi un protagoniste de cette fresque flamboyante.
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Il y a une semaine j'ai terminé la relecture de ce chef-d'oeuvre de la littérature américaine, dans le cadre d'une lecture commune réunissant près d'une trentaine de lecteurs. Et j'ai eu envie de rapporter ici une anecdote qui m'est arrivée et qui me lie encore plus, en quelque sorte, à ce grand roman.

J'ai d'abord découvert "Autant en emporte le vent" à travers l'adaptation cinématographique de 1939 signée Victor Fleming et servie par d'excellents acteurs dont les inoubliables Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland. Enfant, puis adolescente, puis adulte, j'ai rêvé devant mon écran et je suis toujours très attachée à cette oeuvre.

Ce n'est qu'adulte que j'ai découvert le roman de Margaret Mitchell, en trois tomes dans la collection Folio (traduction originelle Gallimard de 1938 donc). J'ai été fascinée une première fois par la richesse de l'univers d'"Autant en emporte le vent". Ma relecture du mois dernier m'a permis de découvrir la nouvelle traduction en deux tomes proposée par l'éditeur Gallmeister qui m'a moins convaincue. Pendant ma lecture, j'ai eu besoin de dénicher au fond de ma bibliothèque un trésor : l'édition originale Gallimard grand format en un seul tome de 1938. Là commence mon anecdote.

Par un 14 juillet 2021 bien pourri, sous un déluge de pluie et par 15°, mes pas m'ont menée dans un lieu improbable : un monastère de femmes orthodoxe niché au coeur de l'Yonne, à Bussy-en-Othe. Invités par un ami, mon mari et moi voulions découvrir ce lieu de spiritualité situé à quelques dizaines de kilomètres de notre domicile.

Nous avons reçu un très bon accueil de la part des moniales et nous avons été invités à passer la journée sur les lieux, entre liturgie, agapes fraternelles et découverte du parc et des bâtiments conventuels. A un moment donné, il pleuvait tellement que je me suis réfugiée seule dans la bibliothèque du monastère. Deux soeurs, chiffon à la main, étaient noyées sous les cartons d'une donation, occupées à déballer les livres d'une collection privée que le monastère venait de réceptionner. Désoeuvrée, j'ai proposé mon aide. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir au milieu des traités théologiques austères et des encycliques plutôt poussiéreuses, un exemplaire intact d'"Autant en emporte le vent" daté de 1938 !

Surprise, je me suis assise, les mains presque tremblantes, très émue, et j'ai commencé à feuilleter le roman dont certaines pages n'étaient pas encore découpées. J'ai oublié le lieu, le temps, la pluie, le froid et au bout de quelques instants difficiles à déterminer, l'une des soeurs m'a demandé ce qui attirait autant mon attention. J'ai expliqué la chose. Les deux femmes ont échangé un regard entendu et m'ont proposé de conserver ce volume qui ne trouverait certainement pas sa place dans leur fonds.

A présent, cet exemplaire - tombé du ciel ! - constitue la pépite de ma bibliothèque, moi qui ne conserve que très peu des livres que je lis. Et c'est toujours avec émotion que j'en tourne les pages un peu fragilisées par le temps.
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J'ai longtemps hésité à ajouter ma critique à celle des autres Babelionautes qui ont lu Autant en emporte le vent avant moi. Pensez donc, 6476 lecteurs et 206 critiques à ce jour (j'ai fait mes petites additions à partir des différentes éditions de l'ouvrage proposées sur le site)! Alors, une de plus, pour quoi faire ?

Une de plus parce que l'on ne peut pas rester indifférent face à un tel livre.
Une de plus, parce que s'il en fallait la preuve, ce livre démontre qu'il vaut mille fois mieux être l'auteur d'un seul et unique ouvrage, qui se révèle être un chef d'oeuvre, que le genre d'écrivain qui chaque année accouche d'un nouveau livre, comme autrefois les femmes qui faisaient un enfant tous les ans.

Une de plus, parce que Margaret Mitchell réalise le tour de force de nous faire aimer un livre dont le personnage principal n'est pas très sympathique finalement. Un personnage principal qui est une jeune fille de bonne famille qui plus est, et non pas quelque monstre à l'intelligence supérieure, mais complètement pervers et dépravé par ailleurs.

Car oui, elle n'est pas très sympathique Scarlett O'Hara. Oh, elle est très courageuse, tenace et pleine de ressources, et on ne peut que saluer la débrouillardise et l'aplomb de cette toute jeune fille (mariée, par vanité, à 16 ans; à la fois enceinte et veuve 2 mois plus tard; et qui survit dans une Atlanta plongée dans la guerre, puis ensuite à Tara - avant de revenir à Atlanta - alors qu'elle a 20 ans à peine). A l'heure où les chefs d'entreprise femmes ne sont toujours pas légion, on ne peut que lui tirer son chapeau face à sa réussite professionnelle et économique, son ascension sociale fulgurante et spectaculaire

Mais Dieu qu'elle est exaspérante Scarlett O'Hara ! Voire carrément désagréable ! Egoïste (TRES profondément égoïste), manipulatrice, menteuse, vaniteuse, aguicheuse - par pur plaisir de rendre les hommes fous de désir et les femmes qui les aiment folles de jalousie - avare, cupide, avide, sans aucun scrupule et prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut et arriver à ses fins. méprisante envers les femmes moins belles qu'elle, moins riches qu'elle, mais surtout plus généreuses et altruistes qu'elle (deux mots dont elle ne connaît d'ailleurs absolument pas la signification).

Et Rhett Butler, l'homme du monde devenu voyou, ne s'y trompe pas, qui dès qu'il la voit pour la première fois reconnaît en elle son alter ego féminin en matière de volonté et de rouerie.

Alors oui, ça vaut le coup d'ajouter une 207è critique à celles déjà laissées par les lecteurs d'Autant en emporte le vent. Pour donner envie au 6477è lecteur potentiel qui aurait inscrit Autant en emporte le vent sur son "Pense bête", de lui faire changer de statut pour un "En cours", très rapidement suivi d'un "Lu" ... et d'une 208è critique de ce chef d'oeuvre.
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Tout a été dit sur ce monument de la littérature. Il faut bien dire que ces derniers temps, lorsque ce roman est évoqué c'est plutôt sous l'angle polémique pour son caractère raciste. Bien entendu, je ne dis pas que la critique est injustifiée mais je ne suis pas adepte de la cancel culture. Je ne supporte pas l'idée qu'on me dise ce que je dois lire ou ne pas lire, je prends ça comme une remise en cause de ma capacité à appréhender le propos d'un texte. Je suis tout à fait capable de contextualiser une oeuvre. La lecture du roman de Margaret Mitchell est d'ailleurs passionnante et éclairante d'un point de vue historique et pour mieux comprendre les problèmes « raciaux » qui persistent aux USA. Par ailleurs, si les attaques en racisme à l'encontre du roman ne sont pas injustifiées, il serait regrettable de réduire « Autant en emporte le vent » à cette seule polémique. le livre de Margaret Mitchell, n'en déplaise aux tenants de la cancel culture, est un grand roman, une oeuvre majeure d'un point de vue littéraire. Ce serait tellement plus simple si seuls les artistes aux belles idées avaient du talent, ce serait tellement plus simple si seules les oeuvres moralement acceptables étaient bonnes. Mais ce n'est pas le cas dans la réalité. Pour citer un exemple, j'ai envie d'évoquer le film « Naissance d'une nation » de Griffith. Oui, ce film est idéologiquement nauséabond, tout à la gloire du Klu Klux Klan. Mais, d'un point de vue purement cinématographique, c'est une grande oeuvre dans laquelle Griffith fait montre d'une maîtrise de son art impressionnante et qui a changé la façon de filmer. Pour revenir au roman de Mitchell, non seulement il s'agit d'une oeuvre intéressante historiquement, mais en plus c'est un objet littéraire magistral et qui, si l'on est capable de contextualiser et de se défaire du malaise provoqué par certains propos, procure un vrai grand plaisir de lecture.

Pour appréhender le roman de Margaret Mitchell, il faut déjà avoir conscience que celle-ci est le fruit de son éducation et de sa culture. Mitchell est une femme du Sud dont l'enfance a été bercée par les récits de la Guerre de Sécession à laquelle ont pris part certains de ses ancêtres. Il ne faut pas oublier non plus que la voix de Mitchell est celle de quelqu'un appartenant au côté des vaincus. Ce n'est pas anodin. Il y a là une indéniable douleur, une inévitable rancoeur que les vaincus d'une guerre expriment dans leurs écrits. Même si la cause des Sudistes était indéfendable, je peux entendre cette peine qui s'exprime. Ce sont les vaincus qui voient leur monde s'effondrer et qui doivent s'adapter aux nouvelles règles sans y avoir été préparés. Sans vouloir excuser le parti pris du roman, je pense qu'il faut toujours essayer de comprendre. Il demeure que certains passages heurtent profondément lors de la lecture. L'auteure fait parfois preuve d'un simplisme rétrograde. C'est d'ailleurs assez surprenant lorsqu'on voit à quel point, sur d'autres aspects, le roman développe des propos modernes et qu'on pourrait qualifier de progressistes. En effet, « Autant en emporte le vent » peut être lu comme un roman féministe avant l'heure. le carcan moral et sociétal imposé aux femmes y est largement examiné et dénoncé. Scarlett est un personnage très moderne. Certes, elle est odieuse, égoïste, vénale et superficielle mais c'est aussi une femme qui ne veut pas se contenter du rôle auquel la société veut la réduire. Scarlett est une battante. Elle veut être maîtresse de sa propre vie, ce qu'elle s'appliquera à faire tout au long du récit. Elle fait souvent de mauvais choix mais ce sont ses choix à elle.

« Autant en emporte le vent » permet de se plonger dans la mentalité Sudiste et offre ainsi une occasion de mieux saisir certaines problématiques qui demeurent aux USA de façon singulière. Un roman historique passionnant et éclairant. Mais « Autant en emporte le vent » est avant tout un grand roman, une fresque d'une ampleur remarquable et faisant montre de grandes qualités littéraires. le récit est très bien construit, l'alternance de rythme est parfaite. L'écriture est belle. Que ce soient les descriptions très immersives ou les dialogues bien ciselés, tout est pensé, rien n'est inutile, le texte est très équilibré. Si la romance est l'enjeu principal de l'intrigue, la Guerre de Sécession et les suites de la défaite ne sont pas un simple décor. Ce contexte historique façonne le récit, les rapports entre les personnages et leur évolution. J'ai été particulièrement saisie par les descriptions des innombrables soldats blessés qui s'entassent dans une gare après une bataille perdue. Un passage absolument terrible, tout comme le sont les passages dans lesquelles l'auteure raconte les souffrances des civils vaincus. Peur, faim, vexations… Ces scènes rappellent que si dans une guerre il y a bien un vainqueur et un vaincu, il n'y a que des perdants. Les vaincus perdent tout et les vainqueurs, trop souvent, perdent leur humanité en humiliant les vaincus. Mitchell a un talent formidable pour ciseler des personnages fouillés, complexes avec une vraie épaisseur et que l'on découvre au fur et à mesure du roman. Si Scarlett reste un peu la même tout au long du récit, de bout en bout elle est fière, arrogante et volontaire, elle évolue tout de même dans sa compréhension du monde, des gens. Elle grandit tout simplement. Les autres personnages sont tout aussi formidablement caractérisés, de Rhett à Ashley en passant par Will. Mais, je crois que le personnage qui m'a le plus séduite, en dehors de Warrior-Scarlett, c'est Mélanie. Au fur et à mesure du récit, je me suis de plus en plus attachée à elle, un peu comme Scarlett qui Mélanie éclaire le roman de son humanité et de sa tendresse tout en faisant preuve, au fur et à mesure, d'une capacité d'affirmation insoupçonnée. C'est parfois d'être humain qui demande le plus de force et de courage.

« Autant en emporte le vent » mérite bien son statut de classique. Au-delà de la controverse justifiée pour sa dimension d'oeuvre raciste (ce qui reste intéressant d'un point de vue sociétal), le roman de Margaret Mitchell est un magnifique roman avec un souffle formidable, des personnages sublimes et une écriture remarquable.
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Tout d'abord un hommage ici à la personne grace à qui j'ai pu découvrir tant de réalisateurs , tant de films et de livres .
Une personne simple et modeste , une personne remarquable .
Quelqu'un d'une probité , d'une droiture remarquable , a qui je dois énormément et qui adore cette histoire .
Un hommage à ma maman . :-)

Alors nous voilà devant une oeuvre maitresse de la littérature américaine .
Cette histoire d'amour tragique sur fond de guerre civile est devenue culte , et ce triomphe est amplement mérité.
L'auteur nous invite au coeur de l'action , au contraire de certains livres qui tiennent à l'écart le lecteur , cette oeuvre le place en témoin proche , permettant par la même l'identification aux différents personnages présents ici .
Cette fresque ambitieuse et colossale contient nombre de personnages que l'auteur fait vivre en permanence .
Chacun à son épaisseur , son rôle déterminé , ils existent tous malgré l'ampleur du texte , ce qui démontre la capacité immense de l'auteur pour la création de divers univers .
Il arrive bien trop souvent que les histoires d'amour soient rasoirs , lourdes de clichés , rien de cela ici .
On vibre en permanence avec ces êtres dont l'on partage la passion , prise en tenaille par la violence d'un monde devenu fou .
Il y a un souffle romanesque puissant , qui emporte le lecteur dans un torrent d'émotions que l'auteur maitrise à la perfection.
Ni masculin , ni féminin , ce livre parle à tout le monde , et les générations se retrouvent pour partager les sensations ressenties à la lecture de cette oeuvre immense dont l'on oublie un peu l'impact aujourd'hui .
N'oublions pas le contexte historique magistralement reconstitué , dans une histoire ou la folie du monde qui déchire les hommes saute aux yeux du lecteur .

Ma maman adore ce texte et elle à bien raison , parce que c'est un chef d'oeuvre .
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Que dire d'un livre aussi mondialement connu et reconnu que celui-ci! Pour vous lancer dans sa lecture il faudra avant tout oublier le film, qui bien que réussi n'est qu'un infime résumé de l'oeuvre de Margaret Mitchell. Une histoire d'amour certes mais tellement vivante, des personnages réels, un décor de la guerre de sécession parfaitement restitué... La réelle réussite de cet ouvrage est surtout et avant tout les émotions qu'il véhicule, on se retrouve forcément dans le pragmatisme de Rhett, dans la passion de Scarlett, dans la compassion de Mélanie...autant dire un réel exploit pour un auteur que de faire vibrer le lecteur avec sa création.
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Une grande histoire qui a connu de moments de gloire. Des moments qui n'ont jamais cessé. Surtout que le roman a été porté sur l'écran par Victor Flemingen 1939. le rôle de Scarlett O'Hara a été joué par Vivien Leigh, Rhett Butler par Clark Gable, celui de Ashley Wilkes par Leslie Howard et celui de Melanie Hamilton par la douce Olivia de Havilland. Ce film a permis d'immortaliser le livre.

Moi j'ai découvert Autant en emporte par son film avant de lire le livre. Ce film a produit en moi le même effet que le film de Roots ( racines) de Alex Haley porté à l'écran par Marvin J. Chomsky et bien d'autres. Que je m'étais jurée de lire ces deux livres! En tout cas, ces deux auteurs ont bien mérité chacun à son époque d'être distingué par le Prix Pulitzer pour ces oeuvres de grandes portées qui nous ont ouvert les portes des Amériques dans son patriotisme et dans ses plus profondes cruautés.

Au delà de l'amour qui nous emporte dans ce livre, il y a lieu de souligner un parfait travail d'auteur sur les faits histoires notamment comment a été vécue quotidiennement la guerre de sécession dans des familles. Cette courageuse femme, Scarlett qui sait plutôt relever tous ceux qui tombent ou s'affaiblissent autour d'elle. Par contre je ne pense pas qu'elle ait été heureuse en amour comme à peu près Elisabeth avec Darcy dans Orgueil et préjugés de Jane Austen ou encore Jane Eyre qui à la fin de l'histoire vit heureuse avec son mari manchot et aveugle.

Son coeur porté vers Ashley qui épouse pourtant la douce Mélanie, elle vivra l'amour de Rhett comme un amour circonstanciel et quand le moment arrive qu'elle se sente prête à vouer son amour à Rhett, Celui-ci, un fervent persévérant, décide de partir....
Enfin une belle histoire très émouvante et passionnante.
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Après mûre réflexion, je pense que Mélanie Wilkes est la véritable héroïne de ce livre, pourquoi ? Parce que si l'auteure avait voulu continuer elle avait matière à le faire, Rhett parti, Scarlett retournée à Tara, près de sa soeur et son beau frère, la jeunesse des enfants, Mama, etc. Or le livre se termine une vingtaine de pages après la mort de Mélanie, est-ce à dire que pour Madame Mitchell, l'histoire se tarissait avec ce décès ? Que l'intérêt ne subsistait plus ? Ou qu'elle préparait une suite, qu'elle n'aura pas eu le temps d'écrire ? Je n'en sais rien, je reste cependant persuadé que ce couple mythique au même titre que Roméo et Juliette ou Tristan et Iseult, n'était pas, à ses yeux, aussi mythique que cela ? le courage du coeur est-il prépondérant par rapport à la force ? Qui sait, mais ne fait-elle pas dire à Rhett,
L'auteure décrit Scarlett comme une beauté, n'ayant pas plus de bon sens, à part les chiffres, qu'un petit pois. Une fille cupide, obnubilée par l'argent et la richesse et peu importaient les moyens pour y parvenir. N'oublions pas que Scarlett ne s'embarrasse pas de préjugés pour arriver à ses fins. Elle vitupère, menace, mais abandonne vite lorsqu'il s'agit de ses intérêts, qu'elle sait préserver à merveille. Scarlett est, peut-être l'ombre qui plane au-dessus du livre, mais elle n'en est pas l'âme.
L'opposition de ce flamboyant personnage qu'est Rhett à ce pale Ashley, le premier conquérant au sourire de requin, le second, idéaliste en faillite, ne pose pas de problème à la romancière, Rhett écrase tout sur son passage, s'accordant le luxe de s'inviter, à la onzième heure, à la guerre, sachant qu'il allait défendre une cause perdue d'avance et ce pour préserver ses arrières, se blanchir l'âme et faire taire les mauvaises langues quand il le faudra et il y parviendra, reconquérant Atlanta à sa guise au moment choisi par lui.
Ashley sait qu'il va défendre une cause perdue, par mimétisme, tout monde le fait, pourquoi pas lui ? Jamais il ne changera un iota de sa ligne de conduite, il est raté, il le sait, il s'en contente et se laisse vivre, s'enfermant dans ses rêves du passé où il paradait dans la blondeur de ses cheveux flottant au vent, lorsqu'il chevauchait. Cet amour platonique avec Scarlett, il l'entretient parce qu'il lui rappelle le bon vieux temps, lorsqu'il était un enfant, qu'il est toujours et qu'il restera, tout comme Scarlett l'est aussi. Que dit Mélanie à Scarlett sur son lit de souffrances et de mort ? :
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