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EAN : 9782070716524
1407 pages
Gallimard (25/05/1989)
4.4/5   1592 notes
Résumé :
Best-seller absolu depuis sa parution en 1936 ! En pleine guerre de Sécession, la ravissante et très déterminée Scarlett O'Hara voit le bel avenir qui lui était réservé à jamais ravagé. Douée d'une énergie peu commune, elle va se battre sur tous les fronts, dans la Géorgie en feu, pour sauver la terre et le domaine paternels : Tara. Ses amours ? Le fragile et distingué Ashley Wilkes et Rhett Butler, forceur de blocus et séduisante canaille, attiré par Scarlett parce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (145) Voir plus Ajouter une critique
4,4

sur 1592 notes
Nous sommes quelques mois avant l'éclatement de la Guerre de Sécession, dans le comté de Clayton où la belle et frivole Scarlett O'Hara s'amuse à faire tourner les têtes des hommes et enrager les femmes, sous le regard aimant et amusé de son père et celui tout aussi aimant mais nettement moins approbateur de sa mère. Scarlett est heureuse, elle a seize ans et, surtout, elle est amoureuse de son voisin Ashley Wilkes malencontreusement promis à une autre fille de bonne famille, la douce et paisible Mélanie Hamilton – inconvénient jugé mineur aux yeux de la fougueuse chipie.

Manque de chance, la guerre Sécession ne lui laissera pas le temps de mener à bien ses plans de reconquête du beau et insipide Ashley. Les hommes partent au front – certains n'en reviendront jamais – et les femmes, abandonnées à elles-mêmes, reprennent vaille que vaille la direction des immenses plantations de coton. Commence alors une période de conflit, de famine et de désolation qui révélera chez Scarlett une femme volontaire jusqu'à la dureté, ambitieuse jusqu'à la férocité. Pour conserver le domaine familial, elle sera prête à tous les sacrifices, y compris collaborer avec les envahisseurs nordistes et accepter l'aide du capitaine Rhett Butler, un aventurier dépourvu de scrupules aux manières aussi agaçantes que curieusement séduisantes.

On a déjà chanté en long et en large les louanges de « Autant en emporte le vent » : pensez-vous, un roman si colossal, si ambitieux ! Vingt ans de conflit, vingt ans de misère, vingt ans d'Histoire américaine racontée à la pointe de la plume, mais – hélas, trois fois, cent fois hélas – vingt ans d'Histoire tellement pro-sudiste et imprégnée jusqu'à la nausée par le mythe de « la Cause Perdue » (Oh, comme il était doux le temps où blancs et noirs vivaient en harmonie, les uns dans leurs belles demeures et les autres trimant dans les champs, mais tous vachement heureux quand même, je vous assure !) qu'on s'en taperait la tête contre les murs…

D'où un dilemme que je n'ai toujours pas réussi à résoudre, même après deux lectures intégrales : doit-on considérer un roman possédant des réelles qualités littéraires comme intrinsèquement mauvais si l'idéologie qu'il transmet est répugnante? Peut-on faire abstraction du racisme d'une oeuvre et lui pardonner les débordements les plus nauséabonds, sous prétexte que son auteur a du génie ? Moi, je ne peux pas.

Pourtant, des qualités littéraires, « Autant en emporte le vent » en possède à la pelle : un souffle romantique incontestable, un style superbe, une grande subtilité dans le traitement des personnages – les blancs, en tout cas ; les noirs, c'est une autre affaire… – et, surtout, l'un des portraits de femmes les plus réussis et les plus fascinants de la Littérature Américaine. Mais « Autant en emporte le vent » est aussi un roman raciste. Profondément et foncièrement raciste. Un racisme qui transpire de façon perverse par un détournement systématique de l'Histoire en faveur de la victimisation du Sud et d'une vision idéalisée de l'esclavage (On y apprend, entre autres choses, que les gens du Ku Klux Klan étaient de charmants gentlemans, surtout soucieux de protéger leurs douces épouses des horribles violeurs noirs. Réalisme historique, mon oeil ! Et je reste polie.) et également, de façon beaucoup moins subtile, par des métaphores simiesques du goût le plus infect associées systématiquement aux personnages d'esclaves.

Faut-il conseiller ce roman ? En toute honnêteté, je ne saurais le dire… J'ai écrit cette critique en partie pour débroussailler mes sentiments à son égard et je me retrouve à l'arrivée presque aussi confuse et indécise qu'au départ. À vous, je suppose, de tenter l'expérience, si le coeur vous en dit. En attendant, je suis finalement forcée de lui donner une note un peu bâtarde qui ne reflète guère ma propre appréciation : quel dommage que l'on ne puisse pas mettre cinq étoiles à un livre sur le plan littéraire et zéro sur le plan idéologique…
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Prix Pulitzer 1937, Autant en Emporte le Vent nous emmène en Géorgie dans une plantation de coton pendant la Guerre Civile. Scarlett O'Hara, jeune fille issue d'une riche famille de planteurs, a toujours eu ce qu'elle voulait. Tous les hommes sont fous d'elle mais elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes, un doux rêveur passionné de littérature et de musique qui à son grand dam préfère épouser Mélanie. Nous allons donc suivre Scarlett, ce personnage haut en couleur, rouge comme la passion, le feu, l'amour. Tout ce qu'elle accepte de faire pour sauver son domaine Tara ravagé, pour tenter de trouver l'amour. Pour découvrir aussi un peu tard qu'elle n'a pas su voir l'amour qui vit sous ses yeux. Et le roman qui s'achève sur une fin ouverte avec la célèbre phrase : 'Demain est un autre jour'.
A vrai dire, j'ai adoré ces trois tomes en collection poche dévorés en moins de temps qu'il faut pour le dire. J'ai aimé suivre cette héroïne tout à la fois touchante, fière, manipulatrice et attendrissante. Aimé aussi la tendre Mélanie qui ne va jamais douter. Aimé les plantations du Sud, les descriptions de Mammy, la nounou noire. Et regardé en boucle l'adaptation faite par Victor Fleming avec Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland.
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Il y a une semaine j'ai terminé la relecture de ce chef-d'oeuvre de la littérature américaine, dans le cadre d'une lecture commune réunissant près d'une trentaine de lecteurs. Et j'ai eu envie de rapporter ici une anecdote qui m'est arrivée et qui me lie encore plus, en quelque sorte, à ce grand roman.

J'ai d'abord découvert "Autant en emporte le vent" à travers l'adaptation cinématographique de 1939 signée Victor Fleming et servie par d'excellents acteurs dont les inoubliables Vivien Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland. Enfant, puis adolescente, puis adulte, j'ai rêvé devant mon écran et je suis toujours très attachée à cette oeuvre.

Ce n'est qu'adulte que j'ai découvert le roman de Margaret Mitchell, en trois tomes dans la collection Folio (traduction originelle Gallimard de 1938 donc). J'ai été fascinée une première fois par la richesse de l'univers d'"Autant en emporte le vent". Ma relecture du mois dernier m'a permis de découvrir la nouvelle traduction en deux tomes proposée par l'éditeur Gallmeister qui m'a moins convaincue. Pendant ma lecture, j'ai eu besoin de dénicher au fond de ma bibliothèque un trésor : l'édition originale Gallimard grand format en un seul tome de 1938. Là commence mon anecdote.

Par un 14 juillet 2021 bien pourri, sous un déluge de pluie et par 15°, mes pas m'ont menée dans un lieu improbable : un monastère de femmes orthodoxe niché au coeur de l'Yonne, à Bussy-en-Othe. Invités par un ami, mon mari et moi voulions découvrir ce lieu de spiritualité situé à quelques dizaines de kilomètres de notre domicile.

Nous avons reçu un très bon accueil de la part des moniales et nous avons été invités à passer la journée sur les lieux, entre liturgie, agapes fraternelles et découverte du parc et des bâtiments conventuels. A un moment donné, il pleuvait tellement que je me suis réfugiée seule dans la bibliothèque du monastère. Deux soeurs, chiffon à la main, étaient noyées sous les cartons d'une donation, occupées à déballer les livres d'une collection privée que le monastère venait de réceptionner. Désoeuvrée, j'ai proposé mon aide. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir au milieu des traités théologiques austères et des encycliques plutôt poussiéreuses, un exemplaire intact d'"Autant en emporte le vent" daté de 1938 !

Surprise, je me suis assise, les mains presque tremblantes, très émue, et j'ai commencé à feuilleter le roman dont certaines pages n'étaient pas encore découpées. J'ai oublié le lieu, le temps, la pluie, le froid et au bout de quelques instants difficiles à déterminer, l'une des soeurs m'a demandé ce qui attirait autant mon attention. J'ai expliqué la chose. Les deux femmes ont échangé un regard entendu et m'ont proposé de conserver ce volume qui ne trouverait certainement pas sa place dans leur fonds.

A présent, cet exemplaire - tombé du ciel ! - constitue la pépite de ma bibliothèque, moi qui ne conserve que très peu des livres que je lis. Et c'est toujours avec émotion que j'en tourne les pages un peu fragilisées par le temps.
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J'ai longtemps hésité à ajouter ma critique à celle des autres Babelionautes qui ont lu Autant en emporte le vent avant moi. Pensez donc, 6476 lecteurs et 206 critiques à ce jour (j'ai fait mes petites additions à partir des différentes éditions de l'ouvrage proposées sur le site)! Alors, une de plus, pour quoi faire ?

Une de plus parce que l'on ne peut pas rester indifférent face à un tel livre.
Une de plus, parce que s'il en fallait la preuve, ce livre démontre qu'il vaut mille fois mieux être l'auteur d'un seul et unique ouvrage, qui se révèle être un chef d'oeuvre, que le genre d'écrivain qui chaque année accouche d'un nouveau livre, comme autrefois les femmes qui faisaient un enfant tous les ans.

Une de plus, parce que Margaret Mitchell réalise le tour de force de nous faire aimer un livre dont le personnage principal n'est pas très sympathique finalement. Un personnage principal qui est une jeune fille de bonne famille qui plus est, et non pas quelque monstre à l'intelligence supérieure, mais complètement pervers et dépravé par ailleurs.

Car oui, elle n'est pas très sympathique Scarlett O'Hara. Oh, elle est très courageuse, tenace et pleine de ressources, et on ne peut que saluer la débrouillardise et l'aplomb de cette toute jeune fille (mariée, par vanité, à 16 ans; à la fois enceinte et veuve 2 mois plus tard; et qui survit dans une Atlanta plongée dans la guerre, puis ensuite à Tara - avant de revenir à Atlanta - alors qu'elle a 20 ans à peine). A l'heure où les chefs d'entreprise femmes ne sont toujours pas légion, on ne peut que lui tirer son chapeau face à sa réussite professionnelle et économique, son ascension sociale fulgurante et spectaculaire

Mais Dieu qu'elle est exaspérante Scarlett O'Hara ! Voire carrément désagréable ! Egoïste (TRES profondément égoïste), manipulatrice, menteuse, vaniteuse, aguicheuse - par pur plaisir de rendre les hommes fous de désir et les femmes qui les aiment folles de jalousie - avare, cupide, avide, sans aucun scrupule et prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut et arriver à ses fins. méprisante envers les femmes moins belles qu'elle, moins riches qu'elle, mais surtout plus généreuses et altruistes qu'elle (deux mots dont elle ne connaît d'ailleurs absolument pas la signification).

Et Rhett Butler, l'homme du monde devenu voyou, ne s'y trompe pas, qui dès qu'il la voit pour la première fois reconnaît en elle son alter ego féminin en matière de volonté et de rouerie.

Alors oui, ça vaut le coup d'ajouter une 207è critique à celles déjà laissées par les lecteurs d'Autant en emporte le vent. Pour donner envie au 6477è lecteur potentiel qui aurait inscrit Autant en emporte le vent sur son "Pense bête", de lui faire changer de statut pour un "En cours", très rapidement suivi d'un "Lu" ... et d'une 208è critique de ce chef d'oeuvre.
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Tout a été dit sur ce monument de la littérature. Il faut bien dire que ces derniers temps, lorsque ce roman est évoqué c'est plutôt sous l'angle polémique pour son caractère raciste. Bien entendu, je ne dis pas que la critique est injustifiée mais je ne suis pas adepte de la cancel culture. Je ne supporte pas l'idée qu'on me dise ce que je dois lire ou ne pas lire, je prends ça comme une remise en cause de ma capacité à appréhender le propos d'un texte. Je suis tout à fait capable de contextualiser une oeuvre. La lecture du roman de Margaret Mitchell est d'ailleurs passionnante et éclairante d'un point de vue historique et pour mieux comprendre les problèmes « raciaux » qui persistent aux USA. Par ailleurs, si les attaques en racisme à l'encontre du roman ne sont pas injustifiées, il serait regrettable de réduire « Autant en emporte le vent » à cette seule polémique. le livre de Margaret Mitchell, n'en déplaise aux tenants de la cancel culture, est un grand roman, une oeuvre majeure d'un point de vue littéraire. Ce serait tellement plus simple si seuls les artistes aux belles idées avaient du talent, ce serait tellement plus simple si seules les oeuvres moralement acceptables étaient bonnes. Mais ce n'est pas le cas dans la réalité. Pour citer un exemple, j'ai envie d'évoquer le film « Naissance d'une nation » de Griffith. Oui, ce film est idéologiquement nauséabond, tout à la gloire du Klu Klux Klan. Mais, d'un point de vue purement cinématographique, c'est une grande oeuvre dans laquelle Griffith fait montre d'une maîtrise de son art impressionnante et qui a changé la façon de filmer. Pour revenir au roman de Mitchell, non seulement il s'agit d'une oeuvre intéressante historiquement, mais en plus c'est un objet littéraire magistral et qui, si l'on est capable de contextualiser et de se défaire du malaise provoqué par certains propos, procure un vrai grand plaisir de lecture.

Pour appréhender le roman de Margaret Mitchell, il faut déjà avoir conscience que celle-ci est le fruit de son éducation et de sa culture. Mitchell est une femme du Sud dont l'enfance a été bercée par les récits de la Guerre de Sécession à laquelle ont pris part certains de ses ancêtres. Il ne faut pas oublier non plus que la voix de Mitchell est celle de quelqu'un appartenant au côté des vaincus. Ce n'est pas anodin. Il y a là une indéniable douleur, une inévitable rancoeur que les vaincus d'une guerre expriment dans leurs écrits. Même si la cause des Sudistes était indéfendable, je peux entendre cette peine qui s'exprime. Ce sont les vaincus qui voient leur monde s'effondrer et qui doivent s'adapter aux nouvelles règles sans y avoir été préparés. Sans vouloir excuser le parti pris du roman, je pense qu'il faut toujours essayer de comprendre. Il demeure que certains passages heurtent profondément lors de la lecture. L'auteure fait parfois preuve d'un simplisme rétrograde. C'est d'ailleurs assez surprenant lorsqu'on voit à quel point, sur d'autres aspects, le roman développe des propos modernes et qu'on pourrait qualifier de progressistes. En effet, « Autant en emporte le vent » peut être lu comme un roman féministe avant l'heure. le carcan moral et sociétal imposé aux femmes y est largement examiné et dénoncé. Scarlett est un personnage très moderne. Certes, elle est odieuse, égoïste, vénale et superficielle mais c'est aussi une femme qui ne veut pas se contenter du rôle auquel la société veut la réduire. Scarlett est une battante. Elle veut être maîtresse de sa propre vie, ce qu'elle s'appliquera à faire tout au long du récit. Elle fait souvent de mauvais choix mais ce sont ses choix à elle.

« Autant en emporte le vent » permet de se plonger dans la mentalité Sudiste et offre ainsi une occasion de mieux saisir certaines problématiques qui demeurent aux USA de façon singulière. Un roman historique passionnant et éclairant. Mais « Autant en emporte le vent » est avant tout un grand roman, une fresque d'une ampleur remarquable et faisant montre de grandes qualités littéraires. le récit est très bien construit, l'alternance de rythme est parfaite. L'écriture est belle. Que ce soient les descriptions très immersives ou les dialogues bien ciselés, tout est pensé, rien n'est inutile, le texte est très équilibré. Si la romance est l'enjeu principal de l'intrigue, la Guerre de Sécession et les suites de la défaite ne sont pas un simple décor. Ce contexte historique façonne le récit, les rapports entre les personnages et leur évolution. J'ai été particulièrement saisie par les descriptions des innombrables soldats blessés qui s'entassent dans une gare après une bataille perdue. Un passage absolument terrible, tout comme le sont les passages dans lesquelles l'auteure raconte les souffrances des civils vaincus. Peur, faim, vexations… Ces scènes rappellent que si dans une guerre il y a bien un vainqueur et un vaincu, il n'y a que des perdants. Les vaincus perdent tout et les vainqueurs, trop souvent, perdent leur humanité en humiliant les vaincus. Mitchell a un talent formidable pour ciseler des personnages fouillés, complexes avec une vraie épaisseur et que l'on découvre au fur et à mesure du roman. Si Scarlett reste un peu la même tout au long du récit, de bout en bout elle est fière, arrogante et volontaire, elle évolue tout de même dans sa compréhension du monde, des gens. Elle grandit tout simplement. Les autres personnages sont tout aussi formidablement caractérisés, de Rhett à Ashley en passant par Will. Mais, je crois que le personnage qui m'a le plus séduite, en dehors de Warrior-Scarlett, c'est Mélanie. Au fur et à mesure du récit, je me suis de plus en plus attachée à elle, un peu comme Scarlett qui Mélanie éclaire le roman de son humanité et de sa tendresse tout en faisant preuve, au fur et à mesure, d'une capacité d'affirmation insoupçonnée. C'est parfois d'être humain qui demande le plus de force et de courage.

« Autant en emporte le vent » mérite bien son statut de classique. Au-delà de la controverse justifiée pour sa dimension d'oeuvre raciste (ce qui reste intéressant d'un point de vue sociétal), le roman de Margaret Mitchell est un magnifique roman avec un souffle formidable, des personnages sublimes et une écriture remarquable.
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Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Comment passe-t-on de Gone with the wind à autant en emporte le vent ?

Réponse:on lit la ballade en vieil langage Françoys de François Villon:

Princes à mort sont tous destinez,
Et tous autres qui sont vivans ;
Si sont courcez n'attinez,
Autant en emporte ly vens !...

Sacré Jean Paulhan qui a eu cette idée !

Jean Paulhan a eu bien du nez
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Pendant la guerre de Sécession, alors que le Sud esclavagiste auquel ils appartiennent tous les deus est en train de perdre ses dernières batailles contre le Nord, Rhett Butler et Scarlett O'Hara s'aiment et se déchirent.
- Il doit y avoir de la place pour moi dans votre coeur. Cessez de vous tortiller comme un ver. Je vous fais une déclaration d'amour. Je vous ai désirée dès que je vous ai vue pour la première fois [...] lorsque vous étiez en train d'ensorceler le pauvre Charlie Hamilton. Je vous désire plus que je n'ai jamais désiré une autre femme... et, pour vous, j'ai attendu plus longtemps que je n'ai jamais attendu pour une autre femme.
La surprise lui coupa le souffle. Malgré toutes ses injures, il l'aimait, mais il était si mauvaise tète qu'il ne voulait pas le reconnaître franchement et qu'il n'osait pas parler de peur qu'elle n'éclatât de rire. Eh bien ! elle allait lui montrer de quel bois elle se chauffait, et ça n'allait pas tarder.
- Est-ce une demande en mariage?
Il lui lâcha la main et rit si fort que Scarlett se recroquevilla dans son fauteuil.
- Grands Dieux, non! Ne vous ai-je pas dit que je n'étais pas fait pour le mariage ?
- Mais... mais... que...
Il se leva et, la main sur le coeur, il fit une révérence comique.
- Chérie, déclara-t-il d'un ton placide, je m'en vais rendre hommage à votre intelligence en vous demandant d'être ma maîtresse sans vous avoir séduite au préalable.
Sa maîtresse! »
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Maintenant tout le monde allait danser sauf elle et les vieilles dames. Tout le monde allait s'amuser sauf elle. Elle vit Rhett Butler. Il se tenait juste au-dessous du docteur. Avant qu'elle ait eu le temps de modifier l'expression de son visage, il l'aperçut, plissa les lèvres et relava les sourcils. Le menton arrogant, Scarlett se détourna et, tout d'un coup, elle entendit son nom... son nom prononcé avec un accent de Charleston sur lequel on ne pouvait se méprendre, son nom qui dominait le tumulte des voix.
- Mme Charles Hamilton... cent cinquante dollars... en or!
A la double mention du nom et de la somme, un silence soudain s'abattit sur l'assistance. Scarlett était si stupéfaite qu'elle ne pouvait pas bouger. Le menton entre les mains, les yeux agrandis par la surprise, elle resta assise sur son tabouret. Tout le monde se détourna pour la regarder. Elle vit le docteur se pencher et glisser quelque chose à l'oreille de Rhett Butler. Il lui disait sans doute qu'elle était en deuil et qu'il était impossible de se montrer au milieu des danseurs. Elle vit Rhett hausser négligemment les épaules.
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Je regrette énormément la beauté enfuie de cette vie d’autrefois que j’aimais. Scarlett, avant la guerre, la vie était magnifique. Elle avait un charme, une perfection, une plénitude et une symétrie qui l’apparentaient à l’art grec. Peut-être tout le monde ne pensait-il pas comme moi, je m’en rends compte maintenant, mais, pour moi qui vivais aux Douze Chênes, la vie était douée d’une véritable beauté. J’étais fait pour cette vie, j’y étais intégré. Et maintenant que cette vie n’est plus, je ne suis plus à ma place dans celle que nous menons aujourd’hui et j’ai peur. Je sais qu’autrefois j’assistais à une représentation d’ombres chinoises, j’évitais tout ce qui n’était pas jeu d’ombres, je m’écartais des gens et des situations trop réels, trop près de la vie. Je n’aimais pas que l’on s’introduisit dans mon domaine. J’ai essayé également de m’écarter de vous, Scarlett. Il y avait trop de vitalité, trop de réalité en vous et je me suis montré assez lâche pour préférer les ombres et mes rêves.
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L'homme était maître du domaine, la femme l'administrait. L'homme s'attribuait tout le mérite d'un bonne gestion, la femme louait l'habileté qu'il avait déployée. L'homme mugissait comme un taureau quand il s'était enfoncé une écharde dans le doigt, la femme étouffait les plaintes de l'enfantement de peur de le déranger. Les hommes étaient grossiers et s'enivraient souvent. Les femmes ignoraient les écarts de langage et mettaient les ivrognes au lit sans un mot de reproche. Les hommes étaient brutaux et ne cachaient pas leurs sentiments, les femmes étaient toujours aimantes, gracieuses et misécordieuses.
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