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4,04

sur 483 notes
Epoustouflant.
Je ne taris pas d'éloges.
Je n'ai rien à redire sur ce livre.
La structuration du récit, qui était pour moi surprenante, à travers divers personnages, est parfaite.
Faire d'un roman qui s'échelonne entre passés, contemporanéité et avenir et post-catastrophe est fabuleux.
Je suis émerveillé par chaque récit et cherchait toujours le lien entre chaque personnage. Et criait de joie à chaque fois que je trouvais ne serait-ce qu'une analogie.
Je souhaite que ce livre devienne rapidement un classique de la science-fiction, mais pas seulement : également un classique tout court. Pourquoi : pour tout ce que j'ai dit avant, et ensuite parce que c'est l'un des livres les plus fantastiques qu'il m'a été donné de lire. Je vivais à l'intérieur de chaque personnage.
Ce livre est génial, foncé le dévorer pour y abandonner votre coeur et votre âme, et parter à la quête des livres dans les livres.
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J'avoue que sans la bande annonce du film éponyme, je ne me serai peut-être pas lancé dans la lecture de ce livre. le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'agit d'un roman original. Il faut s'accrocher au début car on ne sait pas vraiment où l'auteur veut nous emmener et le récit de six histoires différentes est déroutant (deux histoires historiques pour le passé, deux histoires d'espionnage - policier - suspense pour le présent et deux histoires science fiction - dystopie pour le futur). Au final, bien que la bande annonce du film m'ait amenée sur de fausses pistes, j'ai tout de même apprécié ce livre atypique car au fur et à mesure de notre progression, les pièces du puzzle se mettent en place. Reste à découvrir maintenant l'oeuvre cinématographique.
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Je suis entré dans ce livre sans trop savoir où il m'emmenait et je ne suis arrivé nulle part. J'en suis sorti groggy -la profusion des histoires, leur poids historique- et insatisfait - la gratuité de ces fictions.

David Mitchell est un très bon écrivain, c'est même un virtuose. Il sait faire vivre un diariste de 1850, il adopte à la perfection, sous forme épistolaire, le point de vue picaresque d'un jeune musicien de génie qui donne un nouvel élan à un vieux compositeur . Les pieds de nez à la mort de Luisa de Rey constituent les ressorts d'un efficace petit thriller.
Il sait amuser avec le récit à la première personne d'un vieil éditeur malchanceux. Il fait montre d'un énorme talent pour créer le langage parlé d'un ancêtre des temps futurs qui raconte la fin de sa tribu au coin du feu. C'est même mon histoire préférée, sur 100 pages. C'est comme si il nous disait: regardez comme je suis bon, comme je suis capable de tout faire, de brasser tellement d'univers et de registres langagiers différents. Mais quelle est sa raisons profonde d'écrire ?

Ses fictions semblent sorties de nulle-part, elles sont divertissantes et gratuites. Je n'ai pu m'identifier à aucun personnage, je n'ai eu envie de voler aucune phrase pour la citer. Je me suis juste laissé mener par des narrations bien fichues et très bien écrites, on sent qu'il puise son inspiration chez les meilleurs.
J'ai eu le plaisir du langage recréé, avec les néologismes de son Neandertal du futur: raciner l'esprit, fantômeux, raffuter, esclaver, crétiner, s'indéciser, charabier, charogner, brouillarder, dépustuler les yeux, zigrimpait, fauconnoeiller.

Mon avis dénote tellement dans le concert de louanges que je suis peut-être passé à coté. J'ai juste l'impression d'avoir lu les 700 pages d'un imitateur de génie qui veut aspirer à l'universel.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Brillant.

Mais pas pour tout le monde.

Un livre construit comme un gâteau à étages. Mitchell nous donne d'abord à lire les premières demies de 6 nouvelles. Et nous laisse en plan parfois au beau milieu d'une phrase. Puis, un saut de puce, et une autre histoire un siècle plus tard environ. Tout à fait autre chose. Quelques indices ici et là, rapatriés d'une nouvelle précédente, nous rappellent qu'un lien, ténu, flou, lie d'une façon quelconque ces personnages.

Et il y a cette tache de naissance que chacun(e) porte à l'arrière de l'épaule gauche. On est mené par la main, en fait, par les yeux,ainsi jusqu'au milieu du bouquin. La sixième nouvelle, complète celle-là, est la plus fruste mais la plus futuriste. Car voyez-vous, la guerre, la dévastation...

Et puis c'est le retour au bercail. À partir du récit médian, Mitchell termine les 5 autres histoires en dénouant les intrigues de la dernière à la première. Tout le récit est bâti suivant cet arc: les demies histoires vont de 1-2-3-4-5 et 6... 5-4-3-2-1. Comme si Pérec l'avait mit au défi d'OULIPOliser son roman. Tout ça tourné d'une main de maître.

Écriture fluide (une bonne note au traducteur !). Des personnages attachants. Une longue fable sur la réincarnation (enfin, c'est la lecture que j'en fais).

À lire. Bien avant d'aller voir le film.
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En sortant du cinéma où je suis allée voir "cloud atlas", j'étais tellement dans le film et sa mosaïque d'histoires que j'ai eu envie de lire le livre à l'origine de tout.
Ce que je peux dire, c'est que je ne le regrette pas.
Le livre et le film se rejoignent sur les 6 histoires et les personnages principaux qui les habitent.
Mais le traitement de ses histoires est légèrement différent et les deux ont un charme certain.
Je pense que mon histoire préféré est celle du Clone coréenne, Sonmi 451, aussi bien dans le film que dans le livre, même si les deux sont au fond très différentes l'une de l'autre ( celle du film est pleine d'espoir, celle du livre est plus cynique dans sa conclusion).
L'idée de la possible réincarnation et des liens entre les différentes identités est très intéressante et bien amené même si l'idée de la rédemption est celle du film avant tout.
Je suis souvent déçue par les adaptations d'oeuvres littéraires, mais je dois avouer que j'ai autant aimé l'un que l'autre.
Le livre est ici plus facile d'accès à mon sens que le film.
Mais bien sûr, tout cela est subjectif ^^
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Comment passer à côté de la poésie de ce titre ?
J'avoue ne pas avoir adhéré au film, mais c'est un classique, et je me suis dit que le livre passerait mieux. Bon, les débuts ont été difficiles, mais je me suis accrochée et cela valait le coup. On passe d'un personnage à un autre grâce à un flambeau qui est l'écrit, à chaque fois un écrit et un style spécifique au personnage qui est alors le héros : une correspondance, des mémoires, une biographie, une enquête journalistique… et on se prend au jeu, mais quel est le lien de ce personnage avec le personnage précédent ? Et il arrive, de manière plus ou moins surprenante, convenue ou facile.

Chaque changement de personnage a provoqué chez moi une sensation de brouillard (oserai-je écrire de « nuage » ?). Il faut à chaque fois s'adapter à un nouveau style et à la frustration de ne pas savoir ce qui est arrivé au personnage que l'on vient de quitter. Les personnages nous font voyager à travers le temps et l'espace. Chaque destin s'insurge contre une forme particulière d'oppression.
L'écriture ressemble à une partition, à un morceau de musique (d'ailleurs, c'est l'origine du titre), avec la reprise, sous la forme de modulation, des mêmes thèmes.
J'ai vécu cette lecture comme un crescendo-decrescendo. Et je vais m'efforcer de revoir le film.
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Cartographie des nuages est vraiment un livre bizarre. J'avais débuté le film il y a quelques mois et j'avais stoppé après une demie heure, en me disant "ok, je ne comprends rien, je vais lire le livre, ça ira mieux après". Maintenant, je me dis que je vais peut-être retenter le film pour essayer de comprendre le livre.

Dans le genre pas clair, c'est pas clair. On commence avec une histoire, on s'attache aux personnages, et BIM, on coupe en plein milieu et on en commence une nouvelle. Elle dure 100 pages et re-BIM, on passe à une autre. Ca arrive plusieurs fois jusqu'à ce qu'on refasse ce chemin à l'envers. On finit le livre avec la première histoire commencée. C'est sûr que c'est original. Mais j'ai passé mon temps à essayer de trouver le lien. Quel rapport ont toutes ces histoires entre elles ? Mis à part une tache de naissance et une musique, je ne le vois toujours pas.

Je ne suis donc toujours pas sûre d'avoir compris pleinement le potentiel de cette histoire, qui, et c'est bien dommage, avait l'air superbe.
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Les six histoires que comptent le récit sont uniques, et leurs narrateurs respectifs ont tous une voix distincte et authentique. Ajoutant à cela une documentation qui enrichit le récit, la thématique temporelle et les éléments qui unissent les histoires entre elles : Cartographie des Nuages est un roman à la fois très ambitieux et fascinant.
C'est aussi le genre de livre qui fait réfléchir, raison de plus pour laquelle j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
La seule fausse note que j'ai notée concerne le 'découpage' et l'agencement des histoires, qui fait que la poursuite de la lecture à l'arrivée d'une nouvelle partie ne se fait pas d'une façon très fluide (c'est d'ailleurs causé par les différences de narration, dont certaines nécessitent un temps d'adaptation plus ou moins long selon les parties). Mais ce n'est là que mon opinion, et je reste consciente que ce choix de l'auteur est tout à fait pertinent, et intéressant.
En soi, une très bonne lecture, que j'aurais parfois aimée être plus fluide.
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Une trés grande oeuvre . Tant de genres abordés , tant de thématiques , cet ouvrage est colossal. Méme aprés quelques temps il est compliqué d'exprimer son ressenti devant une telle oeuvre qui brasse tellement d'éléments qu'il est impossible de les énumérer ... Il s'agit ici d'une oeuvre prothéiforme, avec une philosophie omniprésente qui trouve son apogée dans le chapitre sur Sonmi ~451 , passage majeur de la littérature. le terme est un peu galvaudé mais ce livre est bel et bien un chef d'oeuvre ...., de par la richesse incroyable des parties ici présentes , de par l'intelligence qui imprégne chaque page de ce voyage incroyable ..... Petite préférence pour Lettres de Zedelghem et pour L'oraison de Sonmi~451. A découvrir absolument !!
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Mille mercis à Wannito pour m'avoir fait découvrir cet OLNI, que j'ai dévoré!
C'est un peu comme si j'avais lu plusieurs romans en même temps (chose que je ne fais jamais d'habitude...).
Il faut accepter d'être perdu, de se laisser embarquer dans une histoire, et qu'elle soit interrompue, parfois si brusquement qu'on croit à une coquille de l'imprimeur (p.60)!
Il faut aussi accepter de ne pas tout comprendre, les liens entre les récits sont mystérieux.
Pour le moment je vais éviter le film, je sais que le roman est encore trop frais et trop parfait dans mon esprit pour apprécier la mise en images.
Ce roman est également un régal de mots, de styles, de langages, d'inventions lexicales (chapitre de la croisée d'Sloosha): merci à Manuel Berri, le traducteur qui a dû beaucoup s'amuser... ou pas!
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