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EAN : 9782823608298
784 pages
Editions de l'Olivier (06/04/2017)
3.9/5   117 notes
Résumé :
Holly Sikes, une adolescente de 15 ans, décide de fuguer à la suite d'une dispute avec sa mère. Mais Holly n'est pas une fugueuse comme les autres : hypersensible, elle entend des voix depuis son enfance, provenant de personnages mystérieux qu'elle appelle « les gens de la radio ». Sa fugue prend soudainement un tour paranormal quand des visions cauchemardesques viennent remplacer la réalité : Holly se retrouve au milieu du conflit qui oppose deux factions d'immorte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un excellent pavé de plus de 700 pages, plusieurs époques et plusieurs lieux, de nombreuses analyses sociales et un peu de fantastique.

On commence en 1984 où on fait la connaissance de Holly Sykes, une ado amoureuse devenue fugueuse. Elle ne reviendra que lorsqu'on lui apprendra que son petit frère a disparu. Holly sera la fil conducteur de ce roman choral un peu déroutant, car on y rencontre des personnages qui représentent des contextes sociaux variés.

On se baladera en Suisse avec un étudiant d'Oxford qui y va pour les vacances après avoir visité un vieux militaire dans une maison de retraite.

On accompagnera un journaliste affecté aux zones de guerre, qui verra ses amis mourir en Afghanistan et qui sera tiraillé entre sa famille et son dangereux métier.

On ira en Australie, en Colombie et en Islande avec un auteur britannique qui a connu un grand succès, mais qui n'a souffert des commentaires vicieux d'un critique dont il cherchera à se venger.

On pénètrera même dans le futur, un futur post apocalyptique, avec une planète ravagée par les changements climatiques, les épidémies et les pénuries d'énergie.

On croisera un peu de fantastique, de bravoure et de lutte contre le mal, avec des âmes damnées et des individus immortels.

Un livre riche et bien écrit, qui nous emmène ailleurs tout en étant branché sur les problèmes du monde.
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Quel livre étrange dont je ne sais pas trop quoi penser. Je m'attendais à du fantastique et de l'étrange, mais là, cette histoire de conflit surnaturel entre les Anachorètes et les Horlogers est tellement disséminée qu'elle en devient juste bizarre.
L'histoire de Holly Sikes nous est contée au travers de 6 histoires faisant intervenir d'autres personnages principaux. On découvre alors une vie qui se déroule entre 1984 et 2043. le conflit de ces groupes d'immortels revient de façon ponctuelle, mais j'ai trouvé que ce n'était pas le plus intéressant. Si on occulte cette partie fantastique, ça peut se lire comme une saga familiale, avec une projection dans le futur.
La construction est intéressante, chaque partie raconte un évènement important et permet de revenir sur ce qui a pu se passer sur les années qui n'ont pas été racontées en direct. Mais il n'y a pas de chapitre, seulement les 6 grandes parties. Ça contribue à alourdir le récit, et rend les longueurs très longues.
Je suis tout de même contente de l'avoir lu, même si ce fut un gros pavé à digérer.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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J'aime les romans longs quand ils sont bien construits
J'aime les romans qui suivent des personnages sur des décennies.
J'aime les romans fantastiques.
C'est donc parfait.

Ne soyez pas focalisés par l'aspect fantastique. Il ne totalise qu'une petite partie du roman. Je pense même qu'on pourrait le retirer totalement sans retirer de l'intérêt à la narration. Mais c'est un plus indéniable.

On suit à travers différentes époques des personnages attachants qui sont confrontés parfois à l'extra ordinaire. Mais le plus souvent, c'est tout simplement la vie ordinaire qu'ils combattent (clin d'oeil à Manu Larcenet) : Comment se (re)construire ? Comment fonder un couple / une famille ? Que transmettre à ses enfants ? Faut-il fuir un milieu toxique ?

J'ai particulièrement aimé voir comment on réagit sur le moment à des éléments fantastiques et surtout comment on vit avec ça !

La structure du roman est une succession de périodes qui partent depuis notre période actuelle jusqu'à un avenir proche.
On recroise certains personnages, d'autres non. Certains meurent.Certains sont tel un fil conducteur qui nous guide.

La trame de fond fantastique est constituée par un ensemble de personnes qui traversent le temps, les époques. Certains en se réincarnant. D'autres en stoppant leur vieillissement, mais à quel prix...
Il y a quelques chapitres purement fantastiques et des chapitres purement post-apocalyptiques en fin de roman.
Ne soyez donc pas surpris de trouver plusieurs thèmes entremêlés : la vie, l'extra ordinaire, la transformation de notre monde.

Conseil : Ne vous laissez pas déstabiliser par la fin abrupte de la première période temporelle si passionnante. Vous retomberez sur vos pattes rapidement.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
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A chaque livre, David Mitchell semble questionner les liens qui unissant les êtres, que ce soit dans le temps ou dans l'espace.
Dans ce copieux roman, il s'attache à un personnage central: Holly Sykes. Nous faisons sa connaissance lorsqu'adolescente, elle fugue pour des problèmes d'adolescentes. Mais rien ne se déroule comme prévu. le roman se déroule ensuite comme une succession de longues nouvelles , chacune adoptant le point de vue d'un personnage différent, sur près de 60 ans. En filigrane, nous suivons toujours Holly, que ce soit dans les Alpes Suisse, en Colombie, à New York. Parfois de près. Parfois à distance. Mais elle reste toujours au moins en périphérie. Autour d'Holly, David Mitchell a imaginé une guerre étrange et souterraine qui oppose 2 groupes d'êtres immortels.
Ne vous enfuyez pas.
La quatrième de couverture pourrait vous faire fuir. Vous auriez tort.
L'âme des horloges est un page turner, qui commence comme un récit initiatique, puis, alterne la comédie noire et drame intime. Si l'étrangeté et le mystère ne sont jamais très loin, ils sont au service de personnages riches et attachants. de la déconfiture de Crispin Herschey, prétexte à une satire au vitriol du monde de l'édition aux doutes d'Ed Brubeck, dans ce qui est sans doute la meilleure partie du roman, journaliste de guerre qui doit choisir entre son métier et sa famille, les récits forts se succèdent.
David Mitchell a toujours intégré une dimension fantastique à ses romans. Celui-ci ne fait pas exception. David Mitchell illustre la porosité que la littérature américaine possède lorsqu'il s'agit de genre. Autant en francophonie il existe une ligne très claire, reléguant ce qui est considéré comme du "mauvais genre" dans la périphérie de ce qui est considéré comme fréquentable, autant les anglo-saxons n'ont aucun problème à considérer l'oeuvre pour ce qu'elle est, ce qui aboutit à des situations inimaginables pour un éditeur français, comme un même livre recevant le Pulitzer et le Arthur C. Clarke Award for science fiction literature (Undergound Railraod). Ce livre, encensé par Stephen King, fut sélection pour le Booker price et reçut le World Fantasy Award.
L'âme des Horloges est typique de David Mitchell. On pourrait presque lui reprocher d'être un peu trop dans sa zone de confort. Multiplicité des points de vue, intrigue complexe mais parfaitement maîtrisée, capacité à mener de front une intrigue en 2 niveaux. En effet, chaque partie pourrait être vue comme une nouvelle indépendante en tant que telle, mais l'ensemble compose un roman très cohérent, chaque nouvelle apportant son lot de nouveaux éléments. Plus étonnant, la manière dont David Mitchell a choisi d'intégrer des liens avec des personnages d'autres romans, apportant même un éclairage nouveau sur certains événements des 1000 automnes de Jacob de Zoet.
Dès les premières pages, je me suis rapidement surpris à penser à Sense8, la série des Wachowski. Ils avaient déjà collaboré avec David Mitchell en adaptant son roman Cloud Atlas, et c'est sans réelle surprise que j'ai pû vérifier qu'il était de même crédité dans le groupe des scénaristes de la série. Si les histoires sont fondamentalement différentes, il reste des thématiques communes, des scènes qui font écho, voire des personnages, comme Immaculée Constantin, dans leroman, qui évoque Angelica. Cela ne m'a jamais dérangé, considérant de tels connection comme des "easter eggs".
Ce n'est sans doute pas le meilleur roman de David Mitchell, mais il reste d'excellente facture.
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Quelle déception.
J'avais adoré "Cartographie des nuages" et "Ecrits fantômes", ces deux romans intelligents, extrêmement bien structurés, posaient des questions essentielles sur l'humanité, le temps, le réel, tout en racontant une histoire captivante mêlant le fantastique, l'extraordinaire, brassant le monde.
Cette fois-ci avec "L'âme des horloges", David Mitchell s'essaie au même exercice mais soit je n'ai rien compris soit c'est totalement raté. La structure du roman, par période s'étalant de 1984 à 2043, semble sans logique. le roman lui-même traîne en longueur. Pire, la théorie qu'essaie de développer David Mitchell sur ces personnes maîtrisant l'esprit, les âmes, pouvant renaître dans des corps et traversé les époques, les siècles ou devenant immortels en distillant des âmes, est totalement incompréhensible. Enfin et c'est ce qui m'a rendu ce roman absolument inintéressant c'est le style et certainement la traduction. le style : "plic, plic, plic, goutte le robinet", "les hélicoptères tchaca-tchaca-tchac-aient au-dessus...", "les balles par millions, venues de Chicago, Fukuoka, Stalingrad, ratatatatatata.." La traduction ou le style mais les tournures de phrase telle que "réponds-je", "mens-je", "poursuis-je", "interviens-je",... sont à la pelle et rendent les phrases lourdes, moches (!) Sans parler du placement de produit qui apparaît tout d'un coup au milieu du roman.

C'est dommage car la première partie du roman est interessante, avec de belles images et des réflexions intéressantes :
"le vent dévide les nuages qui jaillissent des cheminées de l'usine Blue Circle telle une ribambelle de foulards sortant de la poche d'un magicien" (p34)
"la religion, c'est du paracétamol spirituel" (p53)
"Et si le ciel ça existait, mais que à certains moment ? Comme un verre d'eau un jour où il fait très chaud et que tu meurs de soif; ou bien quand quelqu'un te fait une gentillesse sans raison particulière, ou..." (p54)
"le contour de la lune est si net qu'on pourrait s(y couper les doigts" (p59)
".. un visage bourré de vieux regrets." (p104)
"j'ai en tête l'image d'un flipperez et je me dis qu'être un enfant c'est être catapulté à travers la rampe de lancement : on ne peut aller ni à gauche, ni à droite, on se laisse propulsée. Mais une fois en haut du plateau, quand on a seize, dit-sept, dix-huit ans, il y a d'un coup un millier de chemins possibles : certains sont géniaux et d'autres pas. Les minuscules variations d'angle et de vitesse suffiront à changer radicalement le cours des évènements à venir. Un tout petit peu plus à droite, et bit, en deux ricochets la bille filera directement entre les flippers : dites adieu à vos dix pence. Mais un poil plus à gauche et , là, tout le plateau s'anime, c'est le ballet des bumpers et des cibles tombantes, des rampes et slingshots : à vous la gloire et le high score." (p124)
"le pouvoir agit sur l'ego comme du crack et comme de l'acide sulfurique sur votre âme" (p142)
"on a beau les aimer infiniment, nos enfants nous sont justes prêtés, pour un moment" (p342)
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critiques presse (3)
Elbakin.net
06 juin 2017
Servi par une écriture lumineuse, ce roman riche, d’une profonde humanité, à la mélancolie douce-amère, vous fera traverser l’Histoire de la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle avec toutes ses références.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Telerama
17 mai 2017
Des vivants, des morts, un futur incertain... Et des mystères. Assez pour se laisser happer par cette saga fantasque, baignée de science-fiction.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
10 avril 2017
Passant du feuilleton d'aventures à la chronique sociale, L'Ame des horloges de David Mitchell montre une générosité romanesque inouïe.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
… je prends une grande inspiration saccadée pour m’empêcher de pleurer. Et ce n’est pas uniquement parce que je ne pourrais plus jamais tenir Aoife dans mes bras. C’est à cause de tout : des régions entières qu’on a empoisonnées, des calottes glaciaires qu’on a laissées fondre, du Gulf Stream dont on a dévié le cours, des fleuves asséchés, des zones côtières inondées, des lacs asphyxiés par nos saletés, des mers qu’on a tuées, des espèces qu’on a fait disparaître, des pollinisateurs exterminés, du pétrole gaspillé, des médicaments devenus inefficaces, des menteurs qui nous caressaient dans le sens du poil et qu’on élu. Et tout ça pour ne pas avoir à modifier notre confortable mode de vie.

(Alto, p.698)
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Mariângela dit que la meilleure façon de traiter la démence est de faire comme si la personne d’avant se trouvait toujours sous les décombres de celle du présent. Si vous vous trompez et que la personne que vous connaissiez est vraiment partie, personne ne s’en plaindra, mais, de ce fait, le niveau de qualité des soins restera élevé. Et si vous avez raison de croire que la personne est emmurée vive à l’intérieur d’elle-même, alors vous devenez un fil d’Ariane pour elle.

(Alto, p.159)
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Bien que les riches ne soient pas davantage susceptibles de naître idiots que les pauvres, une éducation bourgeoise aggrave une idiotie innée tandis qu’une enfance misérable la dilue, ne serait-ce que pour des raisons darwiniennes. C’est pourquoi, par précaution, les élites doivent ériger des barrières en la forme d’écoles publiques merdiques, de peur que les gosses intelligents aux codes postaux prolétariens ne les délogent de l’Enclave du Privilège.
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J’en pleurerais, cher lecteur, je te l’assure. Kingsley Amis [un auteur comme le narrateur] fanfaronnait quand il racontait qu’une mauvaise critique pouvait peut-être lui gâcher le petit-déjeuner, mais pas le déjeuner, nom d’un chien. C’est qu’il n’a pas connu l’ère de Twitter, lui qui vient d’une époque où les critiques littéraires lisaient vraiment les épreuves, et en toute indépendance d’esprit. De nos jours, ces derniers se contentent de se forger une opinion sur Google
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Le désir sexuel convoite, fait ce qu’il a à faire, puis retourne dans la forêt à pas de velours. L’amour a un appétit plus grand. L’amour vise à obtenir une attention de tous les instants ; une protection ; des alliances, des serments, un compte joint ; des bougies parfumées aux anniversaires ; une assurance vie. Des bébés. L’amour est un dictateur.
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Videos de David Mitchell (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Mitchell
Quel plaisir d'accueillir à Marseille le surdoué des lettres britanniques, l'un des écrivains les plus originaux du moment, auteur d'une oeuvre inclassable d'où surgissent des sortes de méta-romans qui naviguent entre les genres littéraires. David Mitchell est avec nous pour son dernier opus, qui réussit une fois de plus le pari de nous surprendre. Car ce n'est pas spontanément sur le terrain du rock et des Swinging Sixties que l'on attendait celui qui fut l'un des scénaristes du dernier Matrix, compagnon des Wachowski qui ont adapté au cinéma l'un de ses romans les plus célèbres, Cartographie des nuages (Cloud Atlas sur grand écran). Londres, 1967. Dans l'effervescence de la culture pop et de la minijupe, se crée Utopia Avenue, un improbable groupe de folk-rock psychédélique, « the most curious British band you've never heard of », dont on va suivre l'ascension fulgurante (et bien sûr la chute calamiteuse). Managé par Levon Frankland, dont le chapeau en fourrure et les lunettes bleues le rangent d'emblée dans la case « queer beatnik », ce groupe fictif se compose de la chanteuse folk Elf Holloway, à l'évidence taraudée par sa sexualité ; du bassiste Dean Moss, empêtré dans un passé familial traumatique ; de Jasper de Zoet, dont le génie à la guitare est perturbé par des hallucinations auditives qui l'amèneront à fréquenter une étrange clinique ; et du batteur Griff, dont on ne sait pas grand chose… On plonge avec frénésie dans une ville où le sexe est partout, où le LSD circule librement dans les clubs et les studios, croisant avec jubilation Syd Barrett, Leonard Cohen, Francis Bacon ou Janis Joplin. Un vent de liberté souffle sur Londres, même si le père d'Elf lui rappelle que sa banque n'emploie pas de femmes mariées, et même si la propriétaire de Dean, qui l'a mis dehors, affiche sur la fenêtre un panneau indiquant qu'elle ne loue ni aux Noirs ni aux Irlandais… Un grand roman aux accents de biographie rock, comme une série d'albums composés de chansons qui vous trottent longtemps dans la tête…
__ Un entretien avec David Mitchell (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/david-mitchell/) animé par Yann Nicol (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/yann-nicol/), traduit de l'anglais par Valentine Leÿs et enregistré en public au théâtre de la Criée à Marseille, en mai 2022 lors de la 6e édition du festival Oh les beaux jours !.
__ À lire
David Mitchell, Utopia Avenue, traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Nicolas Richard, L'Olivier. En librairie le 20 mai 2022.
__ Montage : Clément Lemariey Voix : Nicolas Lafitte Musique : The Unreal Story of Lou Reed by Fred Nevché & French 79 Un podcast produit par Des livres comme des idées (http://deslivrescommedesidees.com/).
__ La 7e édition du festival Oh les beaux jours ! (https://ohlesbeauxjours.fr/) aura lieu à Marseille du 24 au 29 mai 2023.
+ Lire la suite
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