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Des jumeaux télépathes, une antique maison trop stylé, une porte métallique qui apparaît comme par enchantement tous les 9 ans, des gens qui disparaissent moins par enchantement, une ambiance aussi fourbe que ce moustique qui ruine ma nuit.
Comment parler de Slade House sans en dévoiler trop?
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Mais qu'arrive-t-il au si talentueux David Mitchell ? Il m'avait habitué à beaucoup de surprises et d'habileté dans ses narrations, chaque fois très différentes. Et ici il semble bloqué sur son précédent roman, “L'âme des horloges”. Evidemment le récit horrifique est puissant, le savoir-faire de son auteur certain mais j'ai pourtant été déçu par cette redite partielle.

Le mythe de la maison maléfique est un sujet classique de la littérature fantastique, de Poe à Lovecraft pour ne citer que les maîtres du genre. Tous les neuf ans cette maison et ses deux occupants permanents ont besoin de chair fraîche pour maintenir leur existence dans une bulle de temps. Slade House est particulière et tout nous sera révélé par des récits pourtant piégés, qui oscillent entre réalité et mise en scène diabolique.

La note de trois sur cinq me semble justifiée car si ce roman se laisse lire avec beaucoup d'intérêt, de passion même parfois, David Mitchell peut vraiment mieux faire. Et pour un lecteur qui souhaiterait le découvrir je conseillerai plutôt “écrits fantômes” ou “le fond des forêts” comme premier choix.
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Inconnu à mon bataillon littéraire malgré une renommée internationale dans le genre science-fiction et fantastique, j'ai découvert avec joie l'univers de David Mitchell. Malgré les retours de lecteurs parfois sévères pour Slade House, cette lecture fut très enthousiasmante. Comme quoi les goûts et les couleurs... Certes je n'ai pas lu l'apparent génialissime Cartographie des nuages, mais pour une première rencontre ce fut très prometteur !

En reprenant le mythe de la maison hantée où rivalise l'imagination de Poe et Lovecraft, David Mitchell le réinvente avec une pointe de scientifique mêlée, évidemment, à l'ésotérique. Imaginez donc une ruelle qui, tous les neuf ans, dévoile un portillon menant droit à Slade House, une maison qui tient de la légende urbaine. On y découvre qu'un frère et une soeur y attirent des inconnus pour leur voler leur âme. Mais dans quel but ? Et pourquoi tous les neuf ans ?
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Avec un fil conducteur entre les personnages qui défilent au rythme des années la terreur, savamment orchestrée, surprend au détour de pages qui se dévorent. Découpée en cinq chapitres, la construction est diablement efficace grâce à sa boucle temporelle. Mais chut, je ne vous en dis pas plus afin de garder le suspense intact... Une chose est sûre, Slade House est mon premier David Mitchell et certainement pas le dernier !
Lien : https://bookncook.fr/2023/12..
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Slade House est une belle demeure dissimulée au coeur d'une ville anglaise, probablement Southampton.
Nichée dans un écrin de verdure, elle n'est accessible que par une petite porte dérobée difficile à repérer. Et pour cause, Slade House n'est accessible que tous les neuf ans, pendant une courte période. de plus, comment expliquer qu'une demeure aussi vaste puisse se loger dans un espace aussi étriquer, en plaine ville ? Ceux qui y sont alors invité n'ont aucune idée du piège qui se referme sur eux.
Avec Slade House, David Mitchell s'essaye à une forme plus courte, mais reste fidèle à son univers. le récit s'articule autour de 5 chapitres, correspondant à 5 "apparitions" de la maison. A chaque chapitre, son narrateur. Et, comme à son habitude, David Mitchell mulitplie les connections avec ses autres romans. Au détour d'une phrase, il évoque un personnage de Cloud Atlas où aux 1000 automnes de Jacob de Zoet. Mais c'est surtout à L'âme des horloges que se réfère ce roman. Même s'ils peuvent être lu indépendemment l'un de l'autre, Ils utilisent les mêmes éléments et un personnages central du premier joue également un rôle prépendérant dans le dernier chapitre de celui-ci. Et des références discrètes à Sense8, la série des Wachowski à laquelle l'auteur a contribué, sont aussi dissimulées.
Avec Slade House, David Mitchell s'essaye à une récit franchement fantastique. Il s'amuse visiblement en mettant en scène cette histoire. On se surprend à dénicher les anomalies qui devraient mettre la puce à l'oreille des invités, même si la formule devient vite un peu répétitive. le résultat est un petit livre plutôt ludique et plaisant, mais qui ne présente pas un intérêt particulier, hormis pour les amateurs de David Mitchell. Ceux-ci y trouveront le plaisir supplémentaire du jeu de piste mis en place par l'auteur depuis son premier livre. Pour les néophytes, ils trouveront un livre plaisant, mais sans plus.
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De David Mitchell je connaissais essentiellement La Cartographie Des Nuages et plus d'une fois j'ai été tenté de le lire ne serait-ce que pour avoir des éléments de comparaison avec son adaptation cinématographique Cloud Atlas réalisée par les Wachowski (initialement des frères, puis frère et soeur et aujourd'hui soeurs) et Tom Tykwer. Finalement, ayant trouvé que le film était une totale réussite je n'ai jamais franchi le pas de peur d'être déçu.

Avec Slade House David Mitchell s'attaque à un grand classique du genre fantastique / horrifique en remettant sur le devant de la scène la maison hantée. Faire du neuf avec du vieux peut s'avérer payant à condition d'éviter l'impression de déjà-vu ; un écueil que l'auteur contourne sans mal en revisitant le thème avec une approche plutôt originale.

Le roman s'échelonne entre 1979 et 2015 et recense donc les cinq dernières apparitions de Slade House, chacune correspondant à une partie du récit. Outre la fameuse maison et le domaine qui l'entoure, la continuité de l'intrigue est assurée par les jumeaux maléfiques qui endosseront, selon leurs besoins, diverses personnalités leur permettant d'arriver à leurs fins (fin qui consiste justement à apaiser leur faim).

Cinq parties rédigées à la première personne, donnant la parole à chacune des victimes pour les quatre premières, et à Norah Grayer pour la dernière. Des approches différentes selon le narrateur et selon l'époque qui permettent à l'auteur de jouer avec divers arcs narratifs.

J'avoue que de prime abord je n'ai pas été emballé, c'est plutôt bien écrit et la lecture reste relativement fluide à défaut de susciter un réel intérêt. Heureusement que plus on avance dans le temps, plus les histoires deviennent intéressantes et plus on a envie de connaître le dénouement. La fin de la première partie sauve in extremis notre intérêt et notre curiosité de la léthargie qui les menaçait ; dès la seconde partie, ça ne fera qu'aller crescendo.

Le choix des victimes ne doit rien au hasard, les jumeaux Grayer ne se rabattent pas sur le premier quidam qui aurait la déveine de croiser leur chemin. Il leur faut des âmes suffisamment riches et denses pour les sustenter jusqu'à la prochaine apparition de Slade House.

Adeptes de l'horreur, si vous cherchez le grand frisson vous pouvez passer votre chemin. N'espérez avoir le sang qui se glace et le poil qui se hérisse au cours de votre lecture. Les Grayer ne se nourrissent que de l'âme de leurs victimes (point de festins de chair et de sang au menu), même si ce n'est pas forcément une partie de plaisir pour leurs proies, la description qu'en fait l'auteur serait presque poétique.

Au final j'ai apprécié cette découverte, ça m'a même donné envie de lire les autres romans de l'auteur, notamment L'Âme Des Horloges et Les Mille Automnes de Jacob Zoet qui semblent avoir un lien (même s'il est ténu) avec le présent roman.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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David Mitchell, né en 1969 à Southport, est un romancier anglais. Après avoir étudié la littérature anglaise et américaine à l'Université du Kent avant de poursuivre par un Master of Arts en littérature comparée il a vécu un an en Sicile, puis a déménagé à Hiroshima, où il a enseigné l'anglais technique à des étudiants pendant huit ans, avant de retourner en Europe pour s'installer en Irlande, où il habite actuellement avec sa femme japonaise et leurs deux enfants. Son septième roman, Slade House, vient de paraître.
Plantons le décor immédiatement, il s'agit d'une histoire de maison hantée et de ce genre de littérature.
Année 1959. Invités à une réception musicale, Nathan et sa mère se rendent à l'adresse prévue dans Slade Alley. Après de longues recherches pour trouver la demeure, Slade House, puis passé une minuscule porte (comme dans Alice aux Pays des Merveilles) ils pénètrent dans un immense jardin et rencontrent leur hôtesse, Lady Grayer. L'enfant et sa mère ne réapparaîtront plus. Disparus à jamais. Neuf ans plus tard, en 1988, Gordon Edmunds de la brigade criminelle, après le même parcours, s'évanouit dans cette maison maudite…
Le roman est découpé en cinq chapitres se déroulant chacun à neuf ans d'intervalle. A chaque fois, le scénario est le même, des personnages enquêtent sur la disparition précédente, peinent à trouver la maison, s'y aventurent et disparaissent à leur tour. Cette construction narrative en spirale est le bon point que j'accorderai à ce roman. C'est même la seule chose réellement bien du bouquin.
Sans trop entrer dans les détails, il s'agit d'une histoire de vampires revisitée en buveurs d'âmes. Ici on ne pompe pas le sang des victimes, on aspire leur âme pour s'assurer une vie éternelle ; exercice qui doit être renouvelé tous les neuf ans. le lecteur devra donc faire fi de toute logique pour accepter les carabistouilles assez tortueuses déployées par l'écrivain mais c'est la loi du genre.
Qu'ai-je pensé de ce livre vous demandez-vous : je ne sais pas trop. Il est beaucoup moins bien que ce qu'en disent certaines critiques professionnelles lues dans la presse, mais il n'est pas désagréable à lire non plus. Un roman un peu souriant parfois, un peu énigmatique aussi, avec un peu de suspense, un peu long dans ses explications sensées nous faire comprendre comment fonctionne le processus des « buveurs d'âmes » et paradoxalement, en rompant le charme de l'ignorance, le récit perd beaucoup de son intérêt.
Un livre fait de beaucoup de « un peu »…. Je vous laisse en déduire un avis pertinent.
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Voila un livre que m'a conseillé (en 5 secondes ) ma libraire qui répondait à une recherche que je lui avais soumise sur 3 critères chers à mes choix de lecture.
- Une unité de lieu
- Une narration par multiples personnages
- Une histoire familiale sur plusieurs générations
Je donnais comme exemple, le très beau livre de MARIE GAULIS « le royaume des oiseaux »
Le résultat, inattendu, m'a ouvert un champ des possibles dans mes futures lectures.
Chapeau ma nouvelle libraire !
Habitué et amateur de lectures plutôt classées en littérature, j'ai été transporté là dans l'univers du fantastique et je dois dire que ce fut une belle découverte. Bien dosée sur ce thème, pas trop « gore », d'une écriture fluide, j'ai pu aussi y retrouver les ingrédients, les matières à se nourrir, à l'origine de ma demande :
- un lieu omniprésent qui, distillé dans les différents récits des personnages, tisse les liens du temps qui passe. SLADE HOUSE , par sa splendeur, a attiré, attire et …
- Des points de vue de narrateurs variés avec les styles correspondants, ici les différents personnages invités tous les neuf ans par les habitants de SLADE HOUSE et qui ne laissent personne ressortir de ses entrailles.
- Une étrange famille dont l'histoire sur plus d'un siècle sortira de son sein pour ensorceler des vies rencontrées sur son chemin.
Suspens, montée en tension, sont bien présents dans SLADE HOUSE
Une histoire fantastique, vraiment
Peut être au dépend d'autres émotions.
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Ô toi roman d'épouvante qui a bercé mes heures de lecture adolescente, qui m'a fait frémir à l'internat lorsque je te dévorais jusqu'au milieu de la nuit, seule éveillée parmi mes compagnes endormies. Merci à vous Stephen King, Graham Masterton, Dean Koontz et Anne Rice pour ces délicieux frissons d'angoisse (oh ces editions Pocket noires et rouges, elles me provoquent encore des accès de nostalgie). Je reconnais malheureusement t'avoir délaissé pour d'autres genres mais au fond de moi, je ne t'ai jamais oublié.

Alors quand j'ai vu passer Slade House, une histoire de maison hantée, cette couverture sobre et intrigante à la fois, je n'ai pas pu résister.

Dès les premières lignes, j'ai été plongée dans l'atmosphère si inquiétante et troublante de Slade House. J'ai découvert cette demeure, ce magnifique jardin, au travers des yeux de Nathan, un petit garçon qui semble inadapté socialement et qui a de surcroit pris un Valium ; ce qui participe à la vision nébuleuse et embrumée qui nous est offerte de Slade House. Les chapitres suivants nous donnent le point de vue d'autres "invités" de cette maison qui n'apparaît que le dernier samedi d'octobre tous les neuf ans. A chaque nouvel "invité", la tension monte, celui-ci sera-t-il enfin celui qui brisera le cycle maléfique ?

David Mitchell excelle à créer une ambiance mystérieuse, installer un cadre parfois somptueux et parfois sinistre. Comme les invités, le lecteur se balade dans des illusions créées pour lui faire perdre le sens des réalités. J'ai adoré la tension qui se dégageait de ces lignes et si je ne suis pas certaine de revenir pour de bon à ce genre qui a fait mes délices d'adolescente, je n'hésiterai pas à lire David Mitchell à nouveau, L'âme des horloges me fait de l'oeil.
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Vous qui entrez dans ce livre, cessez toute espérance.... Certes, vous y trouverez quelques ingrédients qui ont fait de Poe le géant qu'il fût. Une maison hantée, des jumeaux démoniaques qui carburent au psychovoltage, de sombres prophéties, des oraisons, des "suasions", une parodie de guerre entre force du mal et du bien.
Apres l'itération fastidieuse de la triste fin de certain nombre de malheureuses victimes, la fin du livre rehausse un peu l'ennui.
A reconnaître, une écriture élégante, mais qui ne sauve en rien le long questionnement, qui tout au long de ma lecture, m'a taraudée: Que diable voulait faire l'auteur? Et l'utilisation du mot diable ne reste qu'une litote. Jusqu'au bout....
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« Slade Alley part à peu près au milieu de Westwood Road… » est-il inscrit sur l'invitation qu'a reçue Rita Bishop, en 1979. le problème étant qu'elle ne la trouve pas, cette ruelle. Dans un premier temps. Car les occupants de Slade House, la maison située dans Slade Alley, ne lancent jamais d'invitation au hasard…
À partir de ces quelques mots tout peut arriver, et David Mitchell s'y entend pour exciter l'imagination de son lecteur. À l'aide de mots mystérieux comme « lacune » « glyphe » « oraison » « suasionisme » (j'en passe), il nous raconte une histoire de maison hantée venant recharger ses batteries tous les neuf ans en « absorbant » l'âme d'une personne détentrice d'un certain don. de 79 à 2015, on suit ainsi différents histoires et personnes qui se rejoignent toute en un final qui ne répond pas à toues les questions posées. Frustrant d'une certaine manière, bien sûr, mais ne diminuant pas pour autant le vrai plaisir pris pendant la lecture. C'est intrigant, étrange, extrêmement bien mené, à la fois très classique et tout à fait personnel. Ayant débuté ce roman sur Twitter, l'auteur ne cesse de s'auto-référencer paraît-il mais quand, comme moi, on n'a rien lu de lui (rien jusqu'au bout, tout au moins…), on ne voit forcément rien.
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