Transferts

« Transferts » est ma première excursion (en anglais on dit « trip » ce qui colle aussi très bien au ressenti que l’on éprouve pour cette lecture) dans le monde de Fabio M Mitchelli. Nous sommes ici en présence d’un roman très court qui s’apparente à une nouvelle (30 pages). Une carte de visite en quelque sorte pour les personnes qui ne connaissent pas l’auteur où un petit cadeau (petit par la taille j’entends) pour les lecteurs assidus.

Nous voici dans l’univers ultra-violent d’adolescents fait de gang set d’armes automatiques. Les premières lignes sont d’une sauvagerie impressionnante. L’auteur oscille tel un funambule entre agressivité et onirisme sans jamais perdre l’équilibre.

Quel univers ! Il y a un côté cinématographique renforcé par cette superbe idée de mettre un titre de chanson à chaque chapitre afin de capter une ambiance sonore. On pense donc forcément à Lynch (cité dans les références musicales) mais aussi à Cronenberg pour la réflexion sur le virtuel.

Ajoutez à cela une critique de notre société, et plus particulièrement de l’hyper médiatisation de la violence, et vous voilà avec 30 pages immersives qui vous procureront un grand plaisir.

Je pense que je vous reparlerais prochainement de Fabio M Mitchelli car « Transferts » est sa sixième réalisation et que votre serviteur compte bien explorer un peu plus la galaxie Mitchelli.