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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Paru en 1931 mais réédité tout dernièrement, ce roman plaira aux amateurs d'histoires typiquement anglaises dont l'action est constituée uniquement des relations sociales, moeurs, piques verbales, conventions etc… Bref : de la bourgeoisie britannique de cette époque en pleine évolution, entourée de l'atmosphère des manoirs et parties de chasses. Ce roman est axé sur la différence entre aristocratie oisive et fière de l'être et classes laborieuses et obligées de l'être. Elle met l'accent sur l'émergence d'une certaine bourgeoisie d'artistes, qui aspire à l'oisiveté et aux hautes fréquentations, mais qui est souvent contrainte de travailler lorsqu'elle ne parvient pas à vivre uniquement de son art. Une bourgeoisie de jeunes un peu bohèmes dont les parents ont travaillé pour en arriver là et qui côtoient la bonne société sans y être totalement intégrés.


Nous suivons Albert Gates, un jeune peintre surréaliste fantaisiste, issu d'une bonne école mais qui, pour tenter de vivre de son art, est allé à Paris où il habite difficilement un minuscule appartement. A Londres, deux de ses amis d'école qui se sont mariés, Walter le poète et Sally son épouse, apprennent à vivre ensemble : Sans travail et avec peu de rente, ils devraient faire attention à leurs dépenses pour que Walter puisse continuer à écrire des poèmes sans travailler davantage, et c'est ce qu'essaye de lui faire comprendre Sally ; Mais Walter aime fréquenter la bonne société, s'amuser, et leurs ressources s'amenuisent.


Ils sont bientôt mis à contribution par une tante de Sally, dont le mari siège à la chambre des Lords, qui leur demande de les remplacer en tant qu'hôtes pour la partie de campagne qu'ils organisent tous les ans à cette époque, car ils ont un empêchement de dernière minute. Pour Walter et Sally, qui acceptent en invitant Albert et Jane, une amie à eux, voici une bonne occasion de s'amuser à vivre la grande vie à peu de frais. Mais ils devront alors s'adapter à la compagnie exclusive d'aristocrates un peu snobs et sûrs de leur supériorité : Un Général à la retraite, des douairières, etc... Et si Walter et Sally tentent d'assumer leur rôle du mieux qu'ils peuvent, Albert, lui, prendra beaucoup de plaisir à provoquer le reste des invités qu'il trouve trop conservateurs et étriqués, trop bien-pensants et hypocrites.


Sa présence donnera donc tout le sel à cette partie, et l'on pourra également tirer satisfaction d'une idylle naissante entre lui et Jane, qui mettra une nouvelle fois en relief les difficultés et questionnements des jeunes couples dans leur situation.


*****

L'auteur étant elle-même issue de l'aristocratie, elle maîtrise à merveille les codes et exigences de cette société, mais elle connaît également ses faiblesses et possède un recul formidable pour peindre ces ambiances de salon avec une ironie toute austenienne. Et puis elle aborde également des thèmes qui seront toujours d'actualité : Outre les différences sociales, il y est question d'évolution des moeurs et de différence d'âge entre des générations qui ne se comprennent pas, de la difficulté pour un jeune couple de s'installer et de vivre ensemble, de savoir si l'on peut vivre de sa passion, de s'adapter à différents milieux, de s'ouvrir aux autres, etc…


« Tout le monde sait – vous ne faites pas grands efforts pour le cacher – que les jeunes d'aujourd'hui méprisent les hommes et les femmes de mon âge. Je suppose que jamais depuis que le monde est monde, deux générations n'ont été à ce point en désaccord. Pour vous, nous sommes superficiels, étroits d'esprit, dépourvus de goût et stériles, et vous avez raison. Mais qui sait ce que nous aurions pu devenir si les choses avaient été différentes ? C'est pourquoi je vous supplie sincèrement de ne pas parler de manière sarcastique comme vous venez de le faire, des hommes qui ont participé à la Grande Guerre. Au moins laissez-nous l'illusion que nous avons eu raison de le faire. »


Une immersion très intéressante dans le milieu et l'époque, une histoire qui roule toute seule, bref : Une découverte bien agréable pour les amateurs du genre !


Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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On m'avait vendu du Wodehouse, alors j'avoue humblement que j'ai été un peu déçue.
Bien sûr, c'est assez drôle, dans l'esprit très british (ils sont vraiment très forts pour ne pas se prendre au sérieux et rire d'eux-mêmes), mais l'intrigue est assez plate, et les personnages un brin ennuyeux.

On sent que l'auteur connait à merveille ces situations et ce mode de vie, mais aussi qu'elle a un compte à régler avec ces gens dont elle fait partie.

Une bonne critique de l'aristocratie britannique de l'entre-deux guerres cependant !
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On sent le premier roman. Pas ma meilleure lecture de l'été mais ça reste très sympathique !
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