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Critique de Colibrille


Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ce second tome m'a bluffée... Oui, bluffée ! Je ne m'attendais pas à être aussi scotchée.

Il y a tant à dire sur ce second tome que je ne sais pas par où commencer : dessins? intrigue? personnages ? ambiance? Plouf plouf... Allez, je commence par le plus flagrant, le graphisme.
Alors que dans le premier volume, les dessins étaient parfois approximatifs (notamment les visages) et manquaient un peu de rigueur (perspectives), ils sont ici de belle facture. Les expressions des visages sont plus que réussies, elles exacerbent les émotions des personnages. Avec un découpage soigné, un trait vif et acéré, les scènes d'action sont parfaitement maîtrisées. Côté dessins, rien à redire, donc.

Côté ambiance, on reste dans le sombre et le glauque. Petites scènes de tortures sur table d'opération, fusillades-carnage... Il faut reconnaître que le sang gicle dans tous les sens. Néanmoins, l'auteur ne dépasse pas certaines limites. Il suggère les choses (pour un doigt coupé, on entend le son : TCHAK!) plutôt que de les montrer directement, sans détours graphiques. On est conscient de la grande violence de certaines scènes mais on peut s'en distancer, même si ce n'est pas évident. J'avoue être passée un peu plus rapidement sur les pages où Kei est torturé. Âmes sensibles, s'abstenir...
En voyant cette scène, où un être vivant se retrouve à la merci de scientifiques menant des expériences plus cruelles les unes que les autres, je n'ai pu m'empêcher de faire un rapprochement avec ces laboratoires qui utilisent les animaux comme cobayes... Comme eux, c'est au nom de la Science que Kei se retrouve privé de toute liberté, tant physique que mentale, et est soumis à des atrocités. Bref, cette scène est extrêmement dure, mais à mes yeux, elle est aussi symbolique. Elle révèle de manière brutale toute la noirceur de l'être humain.

Si l'auteur développe certains personnages du premier volume (Sato et Tanaka), il choisit d'en intégrer de nouveaux. Dans ce tome, il y a presque une histoire dans l'histoire. Après Kei, nous découvrons comment Shinya est lui aussi devenu un Ajin. Un parallèle intéressant mais qui manque peut-être un peu de cohérence. On se demande pour l'instant comment l'auteur va relier ce personnage à l'intrigue principale. Néanmoins, cela rompt la linéarité du récit et apporte une touche d'originalité.

Pas de Kai dans ce tome. J'avoue que je le regrette car j'apprécie beaucoup son personnage, bien qu'il semble être secondaire pour le moment. J'espère vraiment que l'auteur va rassembler Kei et Kai pour les faire affronter ensemble toutes les épreuves auxquelles peut s'attendre un Ajin.

À l'image de la couverture de ce volume, j'ai trouvé ce tome plus sombre et violent que le précédent mais aussi plus dense et intense émotionnellement.
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