Berserk, tome 10

Désormais réunis pour le meilleur et pour le pire, Guts et Casca partent dans ce tome 10 avec ce qu'il reste de la troupe du Faucon délivrer Griffith des geôles de Wyndham.
Le mystérieux informateur de Casca à la cour s'avère être la princesse Charlotte qui accorde son aide à la condition qu'elle et sa dame de compagnie s'enfuient avec eux une fois Griffith délivré… Et au plus profond de la Tour de la Renaissance (au nom évidemment symbolique, on en reparlera lors de l'Occultation), on nous expose l'horrible vérité : Griffith a été ébouillanté, écorché, mutilé, défiguré, privé de la parole et de la capacité de se mouvoir car on lui arraché entre autres choses la langue et les tendons… C'est une épave handicapée, mentalement complètement brisée qui inspire autant le dégout que la pitié. Guts pète un câble et massacre son tortionnaire avant d'opérer une boucherie sur les troupes royales devant leur barrer la route…

C'est un roi méconnaissable, prématurément vieilli qui lance les bakiraka, des assassins mutants venus d'orient, sur les traces de la team Griffith. Cet épisode emprunte entièrement à "Guin Saga", la saga fantasy fleuve de Kaoru Kurimoto dont le mangaka est fan, mais la réappropriation est de haute volée, constituant un de mes passages préférés !
Dans les ténèbres qui tunnels qui s'étendent entre la prison et la liberté, nos héros doivent échapper aux techniques mortelles individuelles et collectives d'un acrobate atteint du syndrome de Marphan, d'un nain expert en sarbacane, d'un plongeur expert en harpon, d'un colosse expert en javelot avec projeteur et d'une beauté maîtrisant à la perfection armes explosives et incendiaires… Au final ils sont obligés de laisser leurs alliés sur place pour poursuivre leur cavale…
C'est alors que sur ordre du roi, et en dépit de la désapprobation générale, on lâche sur eux l'Ordre du Molosse Noir, la troupe militaire la plus violente de tout le continent, dirigée par Wyald, un terrifiant psychopathe (à l'image de Zodd, son faciès inhumain indique assez clairement sa nature démoniaque sauf que l'un était introduit par un massacre, l'autre par une orgie) !

Outre des dessins souvent violents mais topissimes, énormément de foreshadowing à court, moyen et long terme dans ce tome :
- les membres de la God Hand qui tel les rois mages viennent visiter Griffith en plein délire
- l'histoire de la secte des assassins orientaux, qui repnqu'on re vaec l'invasion Kushan
- l'arrière-garde de la troupe du Faucon dévorée corps et âmes par le Comte et Rosine
- le Chevalier Squelette qui intervient pour sauver la vie de Rickert
- la rencontre de Guts avec le célèbre forgeron Godot
- la transfiguration du régisseur du château de Koka
- la légende de Gaiseric racontée par Charlotte
- la légende de la destruction du premier empire par les anges gardiens du désir racontée par Judeau
Dans ce manga, aucune place n'est laissé à l'improvisation donc on pourra longtemps cogiter sur les différences entres les histoires de Charlotte et de Judeau : que les God Hand était 4 ou 5 membres au moment du sacrifice humain de toute une population, cela change du tout ou tout la mythologie de la série !

Nous sommes à 1 tome de l'Occultation !

Ce dixième tome du manga Berserk suit directement les événements du tome 9, à savoir la libération de Griffith. ce dernier est en effet retenu prisonnier depuis une longue année, car il avait passé la nuit avec la princesse Charlotte.

Alors que Guts était parti de son coté, quittant la troupe du Faucon, sans se douter que Griffith serait capturer et que Casca devrait prendre la tête de la troupe, en étant traqué par le roi de Midland, bien décidé à éradiquer jusqu'au dernier membre de la troupe. Ce personnage est d'ailleurs assez abject quand on voit comment il considère sa fille et ce qu'il essaie de lui faire dans le tome 9.

On retrouve donc Guts et Casca après leur premier nuit, qui avait magnifiquement conclue le tome précédent. Mais à présent, leur petit moment de tranquillité est terminé, et avec quelques hommes ils partent à l'assaut du château pour délivrer Griffith. Sauf que ce dernier est retenu captif dans une étrange tour, qui va révéler quelques mystères sur le pays et son passé.

Beaucoup d'action dans ce tome, notamment lorsque nos amis vont retrouver Griffith et que Guts va entrer dans une colère noire, en voyant l'état de ce dernier. La princesse Charlotte sera elle aussi de la partie et apportera sa contribution pour aider celui qu'elle aime. Mais son père, comme toujours va leur mettre des bâtons dans les roues, quitte à blesser sa propre fille.

Avec ce dixième tome, on tourne une page dans l'histoire de la troupe du Faucon, car on se doute que plus rien ne sera jamais comme avant. Griffith ne sera peut-être plus le leader, Casca et Guts vont-ils se mettre ensemble ? Guts restera-t-il dans la troupe ? On sait déjà que non, car rappelons-le, depuis le tome 3 nous sommes dans le passé de Guts, et on sait qu'il est seul, aigri, blessé, et qu'il traqua ses ennemis. Il va être interessant de voir comment cela va évoluer dans les prochains tomes, mais le long flash-back semble arriver prochainement à son terme !

On reprend directement à la suite du tome 9 où Guts et Casca sont dans les bras de l'un et de l'autre. Guts raconte son année d'ermite et se permet même un petite déclaration d'amour à Casca, une déclaration à sa manière bien sûr : maladroite, pas fleur bleue, mais touchante, accompagnée du fait qu'elle est la seule qui peut le toucher. Comme j'aimerai que ça se termine là pour eux deux...
Et c'est donc parti pour la libération de Griffith qui se trouve dans les sous-sol la plus ancienne tour du château de wyndham. C'est l'occasion pour plusieurs choses. Tout d'abord, Casca, jalouse de la princesse Charlotte et l'on sent qu'elle va devoir choisir entre son amour impossible pour Griffith qu'elle adore toujours, et son amour possible pour Guts, ce dernier étant prêt à lui offrir son coeur. Ensuite l'histoire de l'empire avant Midland, dirigé par un certain Gaiseric le conquérant. Ce dernier ayant la particularité de porter un heaume en forme de crâne humain... le chevalier squelette ??
Ce dernier d'ailleurs intervient pour sauver Rickert... de l'extermination de toute la troupe du faucon restante par deux démons...
On retourne avec les sauveteurs qui retrouvent Griffith... Dans un état horrible (c'est pire que l'animé je crois). Cela déclenchera la colère de Guts qui va ravager ceux qui se dresseront sur sa route. Ma note vient de ces scènes qui sont juste incroyable ! Tellement détaillée, pleine de violence, Guts n'a jamais aussi bien porté le titre de "Berserk".
D'ailleurs j'ai l'impression de voir une pointe de jalousie de la part de Griffith pour la relation naissante de Guts et Casca...
Cependant les Bakiraka interviennent pour poursuivre les fuyards. Ces derniers arriveront à s'en sortir mais une nouvelle menace plane...
Wyald et l'ordre du Molosse noir...

On s'approche on s'approche du moment fatidique mais pour l'heure il faut sauver Griffith qui n'est plus que l'ombre de lui même, c'est le principal objectif de ce qui reste de la troupe du Faucon, entre temps nous découvrons la romance qui se développe entre Guts et Casca, ce tome nous révèle un peu plus l'univers du monde dans lequel vivent nos héros bien que certaine questions restent en suspends avec ce mystérieux chevalier squelette qui semblerait être du bon côté (à suivre par la suite bien que je trouve qu'il a la classe ce personnage), mais nos héros se retrouve confrontés à de nouveaux ennemis mais aussi un à dernière obstacle qui sera la trame principale du prochain tome. Toujours aussi noir mais possédant des petits moments d'humour fort sympathiques et commençant par un moment d'amour faisant suite à la fin du tome précédant, ce dixième tome de Berserk confirme l'oeuvre culte de Kentaro Miura.

Le récit de cet arc des aventures de Guts et Griffith se révèle toujours aussi passionnant à suivre. Entre moments d'une grande tendresse, plan d'attaque et de sauvetage, boucherie à tout va et drame en puissance, l'intérêt du lecteur est titillé non stop.

J'ai été émue par l'ouverture de ce tome qui prend le temps d'installer le nouveau couple Guts-Casca sans dénaturer les personnalités de chacun. Au milieu de tout ce sang et tout ce drame, ça fait plaisir de les voir enfin se trouver, chacun s'ouvrant à l'autre et se montrant vulnérable face à lui, mais trouvant sa force en l'autre. C'est très beau et très bien mis en scène par un auteur que j'aurais cru bien moins subtile au début de la série et qui me prouve ici combien j'ai eu tort.

La suite, on l'attendait tous je pense, voit bien sûr se mettre en branle le plan de sauvetage pour aller récupérer Griffith. Si la mise en oeuvre se passe plutôt bien dans l'ensemble avec des surprises assez attendue de la part des belligérants, c'est plutôt du côté de Griffith qu'on sent que quelque chose cloche et va nous exploser au visage. Les retrouvailles avec ce dernier sont terribles. On voit sur le visage de ses compagnons et de Guts en particulier, combien ce qu'il a pu subir est horrible. Mais c'est surtout l'esprit de Griffith qui a souffert de ces longs mois de sévices. Il focalise complètement sur Guts et semble avoir des sentiments plus qu'ambigus envers lui qui risquent de conduire tout ce petit monde à la ruine.

Et quand on voit ce que Miura a concocté pour le restant des troupes resté à l'arrière, on tremble d'avance. Tous les jalons ont méticuleusement été posés, l'horreur s'insinue dans chaque brèche et chacun moment où on en entraperçoit un bout, on frémit. La suite risque vraiment d'être terrible et ce n'est pas simple de s'y préparer.
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