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Berserk tome 18 sur 41

Anne-Sophie Thévenon (Traducteur)
EAN : 9782723454414
240 pages
Glénat (07/03/2007)
4.55/5   139 notes
Résumé :
Deux ans ont passé depuis l'anéantissement de la troupe du Faucon. Guts est parti en quête pour se venger de Griffith qui s'est réincarné en Fetmo, des God Hand et de leurs apôtres. Une ombre noire commence à s'étendre sur le monde dans lequel il vit. Tous les états sont victimes d'épidémie, de famines et de pillages, début d'une horrible dévastation. Enfin, la capitale du Midland tombe devant l'invasion des Kushans. Pendant ce temps, Guts, sentant Casca en danger, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Avec ce tome 18 nous sommes toujours dans l'Ère des Châtiments, et nous entrons de plein pied dans le Cycle de la Naissance...
Tout commence par l'introduction du comic relief adolescent Isidro (mais pas que ^^), qui après avoir échappé à une troupe de soudards assiste au massacre d'une troupe d'infiltration kushan par le Chevalier Noir (du véritable bonbon pour les yeux si on n'est pas allergique à la violence ^^) décide de devenir son disciple ! Mais tout s'enchaîne avec la véritable comédie humaine qui se déroule à la Tour des Châtiments d'Albion qui nous est montrée par les yeux de Farnèse en pleine crise d'identité, de la maquerelle Luka qui tente de sauvegarder la lumière de l'humanité dans ce grand merdier, et de la prostituée Nina qui paralysée la peur ne sait plus à quels saints se vouer... (et je passe sur les apparitions du Skull Knight, sur ses déclarations aussi prophétiques que cryptiques, ainsi que sur les allusions à son aura elfique ^^)
L'Inquisiteur Mozguz poursuivi par la haine des proches des centaines de personnes qu'il a fait trépasser dans d'horribles souffrances n'est même pas un religieux fanatique mais carrément un illuminé psychotique, et on prendrait presque en pitié sa garde prétorienne de moines bourreaux freaks qu'il a enlevé aux ténèbres pour les éduquer dans la lumière : un géant microcéphale, un bossu musculeux, des jumeaux difformes, un nains aux réflexes surhumains, et un BG enfant de la lune (oui on t'a reconnu Elric de Melniboné ^^) qui s'avèrent finalement d'autant plus humains qu'ils savent à quelles sales besognes ils sont employés mais qui ne peuvent rien refuser à celui qui les a sauvés et qui leur a donnés une mission à effectuer... (oui bon, tous les épouvantables instruments de torture qui sont mis en scène pour nous épouvanter relèvent historiquement de la justice civile et non religieuse puisque IRL l'Église n'avait le droit de recourir qu'aux supplices du linge mouillé, de la torsade et de la poulie, mais franchement c'était déjà de trop pour une institution se réclamant des enseignements du Christ !)
Le reste nous est montré par l'intermédiaire du bordel ambulant fréquenté par Luka qui est force et courage, et Nina qui est faiblesse et lâcheté, et Casca / Hélène qui folle à lier suscite à la fois curiosité, charité et pitié... Avec tous ses réfugiés, nous sommes face à un microcosme d'humanité pris en étau entre l'enclume de l'hérésie et le marteau de l'Église (ou vice versa : Monde de Merde), et les deux institutions sont traitées comme les anges et les démons sur un strict pied d'égalité ! du coup il ne faut pas s'étonner qu'au bout du bout on finissent par dérouler le tapis rouge à la Bête Immonde qui depuis toujours veut nous gouverner tous, nous trouver, nous amener tous et dans les ténèbres les lier, au pays de Mordor où s'étendent les ombres (nous sommes dans l'une des phases les plus noires de la saga, ici inspirée par le génocide rwandais)... Qui survivra à tout cela ? Qui vivra verra !

Alors oui nous sommes clairement dans un détournement horrifique du "Nom de la rose", roman d'Umberto Eco immortalisé par Jean-Jacques Annaud, mais pas seulement... On noter la porte de l'enfer inspirée d'un palais italien baroque dont je vous laisse le plaisir de la découverte, la scène du sabbat largement inspirée du film de John Milius intitulé "Conan le barbare" (à réserver à un PUBLIC AVERTI !), ou cette case qui mélange les influences de Vincent van Gogh et Edvard Munch... Que cela fait du bien à ses méninges un mangaka aussi cultivé !
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Kentaro Miura monte en niveau dans l'horreur. Cela nous manquait les corps découpés en mille morceaux et les cadavres qui s'empilaient. Il renoue aussi avec plus de corps nues de femmes et des gros plans sur des parties de sexes multipartenaires. Sans oublier la scène masturbatoire de fin qui va ravir plus d'un lecteur. Surtout que la mise en page et la représentation se rapprochent d'une scène de porno et de hentaï. Il y a tout de même un coté dérangeant car cette cheffe des armées prend du plaisir solitaire en se remémorant des corps qui crament sur des buchers qu'elle allume. C'est un regard assez vicieux car on nous donne à voir une adolescente, mineure, vierge, nue avec des fantasmes morbides.

Puis deux systèmes s'exposent pour mieux souligner leur contradiction. D'un côté, nous trouvons les ultrareligieux qui sont des adeptes de la torture en tout genre. Ecartelage, brûlage de pied, arrachage de peau.. et tout ce qui passe par l'esprit des tortionnaires. Nous allons avoir jusque des doubles pages pour que nous comprenions bien l'horreur qui règne. D'ailleurs, le mangaka insiste beaucoup avec le dessin où l'on arrache lentement les seins des femmes. On le retrouve plusieurs fois. Et de l'autre, des adorateurs d'un bouc qui prônent le sexe à outrance. Les inquisiteurs cherchent, entre autre chose, ces hérétiques pour les massacrer. le tout bien entendu pour la gloire de dieu. Tout est permis quand on vend une cause et que l'on est un bon orateur.

D'autres personnages font leur entrée. L'ouvrage débute avec un gamin Izidro. Malgré son jeune âge, il est téméraire, manipulateur et provocateur. Aucun doute qu'il jouera un autre rôle plus important pour la suite. On rencontre Luka, la cheffe des prostitués qui tente de créer une zone sécurisée. Tout ce qu'elles gagnent, elles doivent le partager entre elles équitablement. Une position qui n'est pas toujours facile à défendre. La peur règne et cela incite les gens à l'individualisme. Ils n'hésitent pas à dénoncer n'importe qui pour se faire bien voir. Tout comme jeter des pierres sur ceux incriminer. La tension est palpable et montre la faiblesse de l'humain. Casca pointe le bout de son nez et montre qu'elle est toujours dans sa tête en état d'enfant. Par contre, son corps est celui d'une femme. Impossible de ne pas le voir tellement il est mis en avant et sublimé. Une forme de déesse érotique qui mérite d'être idolâtrer. Est-ce une sorcière pour autant? le lecteur est emporté dès la première page dans ce tourment d'horreur, de cruauté et d'injustice. Espérons que cet angle voyeuriste s'atténuera pour laisser plus au récit plus concret.
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Même si je ne peux pas nier le talent de Kentaro Miura, ce tome m'a laissé un goût amer. Trop de surenchère sexuelle pour moi malgré une histoire de plus en plus fascinante.

L'auteur s'amuse en effet à décortiquer la notion de culte et de croyance à travers l'exemple de Farnèse qui suit un ponte de l'Inquisition. Ce dernier est juste terrifiant dans son approche de la foi et dans l'expression de celle-ci. Il est la personnification de tout ce qui nous faire peur. On sent bien que Farnèse s'interroge tout de même dessus mais elle n'a pas encore la force de lutter contre, elle est trop fortement embrigadée là-dedans depuis trop longtemps. le mangaka revient d'ailleurs là-dessus, nous racontant des moments terrifiants de son enfance. le récit fait vraiment mal et cette représentation fantasmée de la fin du Moyen-Âge et des débuts de l'ère moderne fait froid dans le dos.

Face à eux, on a bien sûr toute la misère du monde qui nous est crument présentée : pauvreté, faim, prostitution, maladie, folie. On ne nous épargne rien et pourtant, c'est au milieu de tout ça qu'on va retrouver Casca/Hélène qui a réussi à se trouver un petit groupe de femmes prenant soin d'elle malgré tout. La force de ces femmes et de leur cheffe surtout est remarquable ! Ça n'empêche qu'on sent lentement un glissement vers une folie générale qui fait froid dans le dos à nouveau et qui rappelle un certain moment terrifiant de l'histoire, notamment à cause de la présence dérangeante de ces yeux qui observent tout depuis un lieu inconnu. Franchement, il me font vraiment peur et me mettent très mal à l'aise, comme tout ce qui se passe.

Je n'ai donc pas été surprise qu'à la fin du tome, on nous lâche la petite bombe de l'Occultation qui serait sur le point de se reproduire. C'est une nouvelle motivation pour ce cher Guts, qu'on a peu vu mais qui a passé son temps à courir pour tenter de rejoindre Casca et empêcher que le pire se produise. J'ai aimé la rencontre surréaliste qu'il a encore fait avec ce jeune garçon qui nous rappelle tellement notre héros tout jeune, le tout en recroisant un ancien ennemis. Et c'est sans parler de cette rencontre avec son sauveur au détour d'un chemin, le hasard fait vraiment bien les choses. C'est encore un moment décisif, parfaitement mis en scène et qui est détenteur de bien des sous-entendus qui seront j'en suis sûre bien importants plus tard quant à l'identité du premier et leur relation.

N'y aurait-il eu toute cette surenchère dérangeante pour moi autour de la chair (sexe, violence, torture...), ce tome aurait continué à m'emporter comme le précédent. Mais il y a trop peu de Guts et trop d'insistance sur le côté sombre de l'histoire. Je sais qu'on est dans de la Dark Fantasy mais ici, j'ai trouvé ça un peu inutile et voyeuriste parfois, ce qui m'a vraiment mis mal à l'aise et je n'avais pas ressenti ça avant. Dommage parce que j'aime beaucoup, la façon dont est peu à peu amené le retour d'un certain personnage.
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Le manga redémarre avec l'apparition d'Izidro (j'ai envie de l'appeler Izisdor, désolé si je me trompe pour les prochaine fois ^^), ce qui est l'occasion pour Guts d'essayer sa lame toute neuve !! Que c'est beau quand il tranche !! On voit ensuite toute la misère humaine et le détail du mangaka là dedans !
Je confirme aussi ma dernière critique, Mozguz est charmant ! Sa salle de torture est juste effroyable !
On retrouve notre Casca qui est sous la protection de la prostitué Luka, recouverte de bandage pour la faire passer pour une femme atteinte de syphilis (pour la protéger évidemment !) . D'ailleurs, assez intéressant le fait que les ecclésiastiques sont capable d'horreur innommable alors que la prostituée essaye désespérément d'apporter un peu de lumière, de protéger ceux qui l'entourent.
On voit aussi l'antre de ces fameux hérétiques... J'en dis pas plus... Mais c'est ici que Casca se dévoilent, sa marque saigne et une horde démon débarque ! Guts rencontre le Chevalier Squelette qui n'a pas vraiment une bonne nouvelle à lui annoncer... Et qui va raviver des souvenirs...
Enfin, on termine sur Farnèse qui est un personnage tellement plus complexe que la jeune vierge qu'on nous a présenté.
Pour moi ce tome, c'est la présentation des personnages qui vont nous suivre quelques temps. J'en ai loupé quelques uns, notamment Serpico ou encore l'albinos. Je remarque que Miura est beaucoup dans la référence ou dans l'hommage depuis le premier tome. Sachez que si vous rencontrer un albinos classe dans une oeuvre de fantasy, c'est obligatoirement un hommage à Élric de Melniboné écrit par Michael Moorcock. On peut citer les lieux qu'on a déjà rencontrer qui sont des lieux qui existent. Et même des peintres : Van Gogh, Moreau, Boch, Bacon, et j'en loupe certainement plein !
Bref, Berserk à jamais dans mon coeur !!
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La situation dans le Midland empire de plus en plus : peste, manque de nourriture, civils tués et torturés pour cause d'hérésie, etc. le peuple sent que quelque chose se prépare, tout le monde a fait ce songe étrange mettant en scène un faucon…

Je commence à vraiment apprécier les petites touches d'humour dans les dialogues entre Puck et Guts. Ca fait du bien ! Mozguz continue à me foutre les jetons, les psychopathes qui commettent leurs crimes au nom de Dieu sont vraiment les pires ! Par contre, j'ai de l'empathie pour son équipe de bourreaux, j'ai compris qu'ils n'avaient pas vraiment choisi leur situation. Encore une fois, de nouveaux personnages font leur apparition, coup de coeur pour Luka qui est si lumineuse !

Comme Guts, je m'inquiète pour Casca, on verra ce qui lui arrive dans les prochains tomes...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il ne faut pas déplorer une mission difficile. Il ne faut pas déplorer le fait que les gens ne nous comprennent pas. Il ne faut craindre ni la mort des autres, ni la sienne propre. Il ne faut pas rechercher de récompense à ses actes. Il ne faut pas douter du Seigneur. En tant qu’humain, dans notre chair et dans notre cœur… Nous ne vivons que pour le Seigneur. C’est cela qu’on appelle la foi.
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BERSERK, 2 Ans Après - MENU MANGA #98
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