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Ce manga, adapté d'un roman, raconte un épisode de la guerre du Pacifique : l'arrivée du conflit avec les Américains sur l'île d'Okinawa en avril 1945.
En l'espace de quelques mois, la petite Tomiko connaîtra la perte d'êtres chers de manière violente et brutale, la faim, la soif, la peur, la recherche d'un abri et la solitude.

L'un des intérêts de ce manga est qu'il montre la peur des civils, non seulement des fléaux propres à chaque guerre, dont la peur de l'ennemi mais aussi la peur des soldats japonais eux-mêmes.

Avec des traits qui rappellent les reportages photo, ce manga est un bon complément à ceux qui ont aimé le Tombeau des lucioles, Gen d'Hiroshima et/ou Zéro pour l'éternité.
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1945 évoque la fin de la seconde guerre mondiale. Pourtant, pour les îles japonaises c'est le point culminant des affrontements avec les forces américaines.

Ce manga poignant, écrit d'après l'histoire vraie de Tomiko Higa, retrace le parcours d'une jeune fille qui va perdre des membres de sa famille, être obligée de s'enfuir et se trouver seule, séparée des siens dans ce qui peut s'apparenter à l'enfer.

Nous suivons sa fuite devant les bombardements, sa faim, sa peur, sa soif et son désir de retrouver ses grandes soeurs qui va dans un premier temps l'aider à poursuivre son chemin.

Les rencontres seront nombreuses, avec des animaux et des plantes qui vont lui sauver la vie mais aussi avec des hommes, certains terrifiants et d'autres salvateurs.

L'ensemble produit une sorte de diaporama des horreurs de la guerre, incompréhensible, impersonnelle, qui tue aveuglement. Mais c'est aussi un souffle d'espoir, à l'image du drapeau blanc qui protège et qui est synonyme d'un futur encore possible.

Un récit autobiographique adapté en un manga en un volume à lire pour ne pas oublier cette guerre peu connue. Des photos sont insérées dans le manga et le rendu est vraiment réaliste.

A découvrir !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Inspirée de faits réels et du roman autobiographique de Tomiko Higa, histoire bouleversante et violente d'une petite fille japonaise qui fuit les bombes, côtoie les morts tombés autour d'elle, les morts rencontrés sur son chemin et déjà en putréfaction, perd de vue ses soeurs et se retrouve seule pour survivre.
Les lieux et les dates sont précis : l'île d'Okinawa au large du Japon, à partir d'avril 1945.
La particularité de ce manga est de proposer des photos de l'époque (prises par les soldats américains) entremêlées au dessin de la mangaka qui a d'ailleurs effectué un reportage sur les lieux afin de témoigner au plus juste de la réalité.
C'est un aperçu de tout ce que la guerre propose de cruauté, d'horreur, de désespoir, d'absurde. Et au-delà, une lueur teintée d'espoir dans les paroles d'un grand-père et celles, en souvenir, du père de la fillette : le plus important c'est la vie !
Cette fillette est clairement une survivante et fait preuve d'une résilience exceptionnelle.
Un manga faisant oeuvre de mémoire !
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Okinawa, 1945.
Tomiko a 6 ans et c'est la guerre. Elle arrive brutalement dans la vie jusqu'à plutôt tranquille de la petite fille. Et pour être brutale, cette invasion américaine amène les soldats japonais à être eux aussi violents avec la population sur place. le désespoir, sans doute...
Autant le dire, il n'y a pas que le thème qui est dur, mais aussi les images, tant les dessins de la mangaka que les quelques photos d'époque qui ont été insérées dans la narration. J'ai été prévenue par mon libraire et pourtant j'ai été secouée par cette lecture. A la fois par la brutalité de l'armée nationale (finalement, on ne voit que peu et de loin les troupes américaines. On sait qu'elles bombardent et mitraillent, y compris la population civile. Mais l'armée nationale ne rien pour les protéger, les mêmes civils, au contraire, même) et par le courage de cette fillette de 6 ans qui survit grâce à des souvenirs de ses parents, de son frère qui lui appris de petites choses, comme les plantes ou de se servir de son propre cerveau ou grâce à des rencontres providentielles... Un peu comme si elle devait survivre pour rendre compte de ce qui s'est passé. A la fois à son niveau personnel mais pour les habitants victimes d'une guerre dont ils ne voulaient sans doute pas ; parce qu'elle a vu des horreurs que personne de devrait voir. Ce qui m'a aussi noué le ventre, c'est le petit reportage de la mangaka, qui s'est rendu sur les lieux. Les traces de cette bataille est encore très présente, y compris dans les abris utilisés par les civils de l'île, où des terrains sont toujours en friche.
Pour le dire et le redire : la guerre, ça tue. Et souvent, les personnes les plus éloignées des centres de décisions...

Challenge Plumes Féminines 2019-20
Challenge BD 2020
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La fillette au drapeau blanc est un manga qui me faisait de l'oeil depuis sa sortie, aussi me suis-je empressée de l'emprunter à la médiathèque quand je l'ai vu dans les nouveautés. J'avais déjà entendu parler de cette petite fille mais je n'avais jamais cherché à en savoir plus et heureusement, aujourd'hui, c'est chose faite et quelle claque!

Seconde Guerre Mondiale. le Japon est entré en guerre et affronte les Etats-Unis en 41 dans le Pacifique. Tomiko, petite fille de moins de 10 ans, vit avec ses frère et soeurs, ainsi que son père sur l'île d'Okinawa, île qui avait jusqu'alors été épargnée par les affres de la guerre. Mais en 1945, tout bascula. le père dut partir travailler ailleurs, laissant ses enfants derrière lui. le quatuor se devait alors de fuir, de fuir le plus rapidement possible vers le sud. Ces enfants ont vraiment vu des horreurs, des morts par centaine (les civils étaient énormément touchés), des blessés, ont connu la peur, faim, la soif et la fatigue, le deuil car la fratrie allait perdre un de ses membres. Tomiko va se retrouver livrée à elle-même, séparées de ses deux grandes soeurs. Elle va se raccrocher à ses meilleurs souvenirs avec sa famille, à se rappeler les conseils de survie (ne pas faire comme les autres, ne sortir que la nuit...), à faire au mieux et évidemment, elle va voir les pires atrocités de la guerre. Au terme de son voyage, elle va rencontrer un couple de vieilles personnes dans une grotte qui vont l'encourager à vivre, à s'en sortir quoiqu'il arrive, lui permettre de brandir haut un drapeau blanc, ce qui fit d'elle un puissant symbole alors que la guerre venait de se terminer, le Japon ayant capitulé en juin 1945.

Ce fut très émouvant, j'ai failli verser une larme à plusieurs reprises. le récit est dur et ça m'a fait l'effet d'un coup de poing. J'ai été assez choquée par certaines scènes (surtout quand ça touchait les enfants), ça m'a remué au plus profond de mon être. Personne ne peut rester insensible. Personne, c'est impossible.

Il y a un sacré travail de recherches puisqu'il s'agit d'une histoire vraie, la petite Tomiko et son fameux drapeau blanc étant devenue un important symbole au Japon, histoire qui a aussi été adaptée en roman dont le manga s'inspire d'ailleurs. L'auteure a vraiment voulu se rapprocher d'elle, de ce qu'elle a vécu, a voulu refaire son trajet pour mieux s'imprégner des lieux, des sensations, pour mieux nous faire partager les émotions.

Le graphisme reste très simple mais est efficace, il accompagne parfaitement l'histoire qui est le centre de tout. Je trouve que ça a beaucoup plus d'impact qu'un graphisme avec plein de détails minutieux.

C'est un manga important qu'il faut lire absolument, autant pour les fans de mangas que pour ceux qui n'en sont pas adeptes. C'est peut-être même un bon compromis pour se lancer dans les mangas, même si le sujet est très dur à aborder.
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Tomiko Higa est une petite fille japonaise ayant survécu seule en 1945 pendant les combats entre les Japonais et les Américains. Elle fut connue grâce à des clichés d'elle prises par un soldat américain à la fin du conflit.

Saya Miyauchi a décidé de témoigner de son histoire. Et elle le fait avec une honnêteté historique considérable. Les dessins sont durs mais réalistes : quelques photographies se sont même glissées dans certaines planches.
Cette biographie est puissante. Elle nous rappelle qu'une guerre n'est pas manichéenne : il n'est pas si facile de repérer les "gentils" des "méchants". de plus, c'est un plaidoyer puissant et sincère pour la paix.

En bonus, l'auteur nous offre le making-of de ce manga. Elle s'est donnée du mal pour coller au décor, à l'histoire de Tomiko Higa, et c'est admirable.
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Nous plongeons notre regard sur une île japonaise épargnée jusqu'ici par les affres de la Seconde guerre mondiale mais qui va devenir malheureusement un grand théâtre d'affrontement. C'est l'une des plus grandes batailles terrestres à la fin de la guerre (avril – juin 21945) qui couta de nombreuses vies.

On estime que jusqu'à 150000 civils furent tuées également ce qui en fait l'une des batailles les plus sanglantes de la Seconde Guerre Mondiale. Cette bataille a fait prendre conscience aux américains que débarquer au Japon couterait de très nombreuses vies d'où la solution atomique comme moyen d'éviter l'invasion et les pertes humaines.

On va surtout suivre le parcours d'une petite fille qui vit au milieu d'une famille où la mère est morte des années auparavant et où le père est obligé de s'absenter pour ne plus revenir. le frère va mourir en prenant une balle perdue. Cela sera le dur combat d'une petite fillette qui a tout perdu mais qui conserve le bien le plus précieux.

J'avoue avoir ressenti beaucoup de compassion pour ces enfants victimes de conflit qui les dépasse. Celle-ci avec son drapeau blanc en est le symbole. Parce qu'en plus, c'est tiré d'une histoire vraie avec les photographies de l'époque à l'appui. Subir la guerre est sans doute le pire...
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J'ai pensé au Tombeau des lucioles avec cette couverture et ce résumé. Clairement, j'ai appréhendé. Et si je me retrouvais (encore) dans un état lamentable après une lecture ? Mes craintes étaient fondées : 2eme guerre mondiale, attaques nucléaires, Japon, petite fille donc famille séparée. Bref, j'étais "prête" psychologiquement. En réalité, ça n'est jamais le cas. Inspiré d'une histoire vraie, nous avons parfois des flashs photographiques intégrés dans le manga. C'est terriblement poignant , et oui ça prend aux tripes et aux coeurs. Tomoki est la benjamine d'une fratrie élevée par un papa courageux. Quand la guerre atteint son village, ce sont la fuite, la perte et la séparation qui ébranlent sa vie. Elle va réussir à survivre grâce aux préceptes de la vie qui lui ont été enseignés par son père et ses frère et soeurs. Les rencontres inattendues vont la forger à croire. A sourire. A vivre.
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Je suis tombée complètement par hasard sur ce manga lorsque je suis allée acheter les tomes de mes séries en cours. Quand j'ai lu le résumé, j'ai su qu'il fallait qu'il rejoigne ma bibliothèque. La mangaka nous propose de plonger dans la vie de Tomiko qui a vécu les bombardements à Okinawa. En s'inspirant du livre écrit par cette dernière, elle nous met en images cette histoire touchante et émouvante.

Tomiko est encore une petite fille quand la guerre arrive chez elle. Nous sommes en 1945, les bombardements commencent à Okinawa. C'est alors que sa vie tranquille va se transformer en une lutte pour la survie face au danger de mort qui va devenir son quotidien. S'exiler, se cacher, survivre face à la barbarie des uns et des autres, cette petite fille va quitter très vite le monde de l'enfance et son innocence pour sombrer dans celui beaucoup plus sombre de la guerre et de la mort.

Je ne connaissais pas le livre dont est tiré ce manga, donc je ne peux pas juger de l'adaptation, je vais donc laisser cela de côté. En tous les cas, l'histoire m'a emportée dès le début et j'ai été bouleversée par ce que vit Tomiko et par les dangers auxquels elle doit faire face. Je dois admettre que si j'ai lu beaucoup de choses sur la Seconde Guerre Mondiale, je ne m'étais jamais trop penchée sur les événements qui se sont déroulés au Japon.

Nous en découvrons une partie ici, une partie qui glace et qui nous montre les horreurs vécues par la population, tout comme les idées qu'ils ont eues pour tenter de survivre. Tomiko va montrer des compétences assez impressionnantes dans ce domaine d'ailleurs. Elle saura tirer le meilleur des situations vécues grâce aux enseignements reçus de son père.

Ce one-shot se dévore de bout en bout et nous bouleverse. Rien n'est édulcoré et la mangaka met en images la réalité du terrain et des faits. C'est fort, troublant, angoissant, terrifiant, et pourtant, il y aussi un espoir, une lumière qui reste de bout en bout. A la fin du tome, elle nous présente aussi un peu plus ses recherches et sa visite des lieux en vrai. J'ai aussi particulièrement aimé y trouver les vraies photos, dont celle où Tomiko porte le fameux drapeau blanc. C'est poignant et cela nous rappelle à quel point nous ne lisons pas une histoire imaginaire, rendant le tout encore tellement plus marquant.

En bref, ce manga s'intéresse à un épisode de la Seconde Guerre Mondiale dont on nous parle très peu. Aussi, je ne peux que vous conseiller de le lire et de découvrir cette histoire.
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Petite découverte en ouvrant le livre.
C'est un manga adapté d'un roman, qui est lui-même une histoire vraie.
Après cette petite surprise, j'ai bien apprécié cette lecture, bien qu'elle soit vraiment intense à lire.
On part avec une petite fille a Okinawa et dont la guerre se rapproche. Elle va devoir fuir son village avec ses frères et soeurs.
Un livre qui est dur.
J'ai aimé le fait que l'autrice ait mis, à certains moments du récit, de vraies photographies.
À la fin, il y a même un petit passage où elle explique comment lui est venu l'idée d'adapté et se renseigner suffisament pour bien rendre justice à ce récit.
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