Parce que leur maman est souffrante, Mei et Satsuki emménage à la campagne avec leur père – plus proche de l'hôpital. Les petites filles, curieuses et insouciantes, vont apprivoiser leur nouvelle et mystérieuse maison et faire la rencontre de plusieurs personnages. Il y a d'abord les noiraudes, le jeune Kanta et sa grand-mère, et le fameux Totoro, énorme animal aussi réconfortant qu'un doudou…
Depuis mon coup de foudre pour Les Enfants Loups, Ame et Yuki de
Mamoru Hosoda, il me tardait d'en apprendre davantage sur le cinéma d'animation japonais et notamment de découvrir enfin l'oeuvre du célèbre
Hayao Miyazaki. C'est chose faite avec cet anime comics qui regroupe les planches du film.
C'est la première fois que je lisais ce type de livre. À mon sens, cela ne remplace pas l'oeuvre cinématographique mais le complète bien. N'ayant pas vu le film et ayant découvert l'histoire au fil des pages, je n'ai malheureusement pas pris le temps d'admirer chaque détail. Avec ses presque 600 pages, cet ouvrage est empli d'images sans paroles, et l'intrigue ayant pris le dessus, j'ai préféré inconsciemment ne pas m'attarder sur les qualités du dessin pour m'évader dans le récit. Pour ce qui est des dessins, ils sont identiques aux images du film, couleurs comprises, ce qui est appréciable, même si le rendu des planches du film sur papier n'est pas d'une qualité exceptionnelle.
Reste que les paysages du Japon sont resplendissants, l'oeuvre de Miyazaki laisse une part importante à la Nature, comme souvent dans les ouvrages japonais. Que ce soit les grandes rizières ou les forêts à l'état sauvage, chaque brin d'herbe mérite sa part de respect pour les Japonais.
Mais ce qui m'a plu dans ce livre, c'est bien l'histoire de Mei et Satsuki, deux enfants pleins de vie malgré l'absence de leur maman dans le foyer familial. Je me suis attachée à elles grâce à leur intrépidité et leur courage mais aussi apprécié la bienveillance de leur entourage : leur père doux et compréhensif, Kanta jeune garçon à l'âge similaire de Satsuki qui tente d'aider ces nouveaux arrivés, et sa grand-mère maternelle et aimante. Enfin que serait cette histoire sans cet bête fantastique Totoro qui apporte un peu de magie dans la vie des deux enfants.
Voilà ce que j'aime dans le cinéma d'animation japonais, l'univers de l'enfant, la part d'enchantement, le lien familial, la tradition et la nature. J'aime les valeurs que cela transmet aux plus jeunes et que cela rappelle aux plus grands. Il ne me reste plus qu'à découvrir la version cinématographique, qui me plaira sans doute davantage et bien sûr les autres oeuvres de Miyazaki.
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