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Heinz Schwarzinger (Traducteur)Jean Jourdheuil (Traducteur)
EAN : 9782707310323
128 pages
Editions de Minuit (01/10/1985)
4.06/5   9 notes
Résumé :
Ce recueil présente tout d’abord deux textes récents : Rivage à l’abandon matériau. Médée. Paysage avec Argonautes (1982) et Paysage sous surveillance (1984)qui sont comme deux variations sur des figures anciennes, Alceste et Médée (auxquelles Euripide avait consacré deux tragédies) et qui traitent sur un mode tout à la fois tragique et comique (chez Müller le vrai tragique est comique) de questions éternelles ou presque : la mort, la trahison, la violence, le colon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est du théâtre mais ça ressemble à de la poésie, plus précisément de la poésie de Maïakovski. La forme est belle, bien écrite, les récits sont énigmatiques. Je voulais m'intéresser à Heiner Müller après une émission sur France culture dans laquelle j'ai appris qu'il était l'héritier de Brecht. Il y a dans Germania mort à Berlin différentes époque et différents protagonistes politiques et historiques liés à Berlin. Mais je ne suis pas sure que cette pièce nous donne une conscience politique plus aigu ou un regard plus critique, elle n'est pas non plus didactique comme le sont les pièces de Brecht. Mais il des choses qui m'échappent et sa me donne envi de poursuivre la lecture de Heiner Müller après avoir lu cette première pièce.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
l'objet de la recherche: la faille dans le déroulement, l'autre dans le retour du même, le bégaiement dans le texte sans paroles, le trou dans l'éternité, l'ERREUR peut-être salvatrice: regard distrait de l'assassin, quand il éprouve de ses mains, de la lame du couteau, le cou de la victime sur la chaise, sur l'oiseau dans l'arbre, dans le vide du paysage, hésitation avant de trancher, les yeux fermés avant le jet de sang, rire de la femme qui le temps d'un regard relâche l'étranglement, fait trembler la main qui tient le couteau, vol en piqué de l'oiseau attiré par le scintillement de la lame, atterrissage sur le crâne de l'homme, deux coups de bec à droite et à gauche, vertige et hurlement de l'aveugle, giclées de sang dans le tourbillon de l'ouragan qui cherche la femme, peur que l'erreur survienne pendant le clignement des yeux, la fente de visée sur le temps s'ouvre entre regard et regard, l'espoir demeure sur le fil de la lame d'un couteau tournant de plus en plus vite sur lui-même avec une attention croissante = lassitude, inquiétude soudaine dans la certitude de l'effroyable: le MEURTRE est un échange de sexe, ÉTRANGER A SON PROPRE CORPS, le couteau est la blessure, la nuque le couperet, la perte de contrôle fait-elle partie du plan, à quel appareil est-elle fixée la lentille qui aspire les couleurs du regard, dans quelle orbite se trouve-t-elle la rétine, qui OU QUOI s'inquiète de l'image, DEMEURER DANS LE MIROIR, l'homme au pas de danse est-ce MOI, ma tombe son visage, MOI la femme avec la blessure au cou, dans les mains à droite et à gauche l'oiseau déchiré en deux, le sang à la bouche, moi l'oiseau, qui de l'écriture de son bec montre à l'assassin le chemin dans la nuit, MOI l'ouragan gelé
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Et vîmes les images se télescoper
Les forêts brûlaient en EASTMAN COLOR
Mais le voyage était sans fin NO PARKING
A l'unique carrefour Polyphème
D'un seul oeil réglait la circulation
Notre port était un cinéma désaffecté
Les stars en concurrence pourrissaient sur l'écran
Dans le hall Fritz Lang étranglait Boris Karloff
Le vent du cud jouait avec de vieilles affiches
OU BIEN CE DÉBARQUEMENT DÉSASTREUX Les nègres morts
Plantés comme des pieux dans le marais
Dans l'uniforme de leurs ennemis
DO YOU REMEMBER DO YOU NO I DON'T
Le sang séché
Fume sous le soleil
Le théâtre de ma mort
Avait déjà commencé quand j'étais entre les montagnes
Entouré de mes compagnons tués sur cette pierre
Et au-dessus de moi apparut l'avion tant attendu
Sans y penser je savais
Que cette machine était
Ce que mes grand-mères avaient appelé Dieu
Le souffle balaya les cadavres de la plate-forme
Et des coups de feu éclatèrent dans ma fuite titubante
Je sentis MON sang sortir MES veines
Et MON corps devenir le paysage
De MA mort
ME TIRER DANS LE DOS LE PORC
Le reste est poésie Qui a de meilleures dents
Le sang ou la pierre
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1 - Puis-je déposer mon coeur à vos pieds.
2 - Si vous ne salissez pas le plancher.
1 - Mon coeur est propre.
2 - C'est ce que nous verrons.
1 - Je n'arrive pas à le sortir.
2 - Voulez-vous que je vous aide.
1 - Si ça ne vous ennuie pas.
2 - C'est un plaisir pour moi.
Moi non plus je n'arrive pas à le sortir.
1 - pleurniche.
2 - Je m'en vais procéder à l'extraction.
Sinon pourquoi aurais-je un canif.
Il n'y en a pas pour longtemps.
Travailler et ne pas désespérer.
Bon, eh bien le voilà. Mais
C'est une brique. Votre coeur
C'est une brique.
1 - Oui, mais il ne bat que pour vous.
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Le petit écran vomit le monde dans la pièce
L'usure calculée d'avance Le container
Sert de cimetière Des silhouettes dans les décombres
Indigènes du béton Parade
Des zombies hachée de spots publicitaires
Dans les uniformes de la mode d'hier matin
La jeunesse d'aujourd'hui Spectres
Des morts de la guerre qui aura lieu demain
CE QUI DEMEURENT LES BOMBES L'INSTAURENT
Dans un fastueux accouplement d'albumine et de fer blanc
Les enfants inventent des paysages d'ordures
Une femme sera l'éclaircie habituelle
ENTRE LES CUISSES
LA MORT A UN ESPOIR
Ou le rêve yougoslave
Entre des statues brisées fuyant
Devant une catastrophe inconnue
La mère à la traîne la vieille à la palanche
En armure rouillée L'AVENIR marche à ses côtés
Un troupeau de comédiens passe au pas cadencé
NE VOYER-VOUS PAS QU'ILS SONT DANGEREUX CE SONT
DES COMÉDIENS CHAQUE PIED DE CHAISE VIVANT UN CHIEN
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LE MORT JOYEUX
DIEU BONHEUR: Tu es bien joyeux, mort.
LE MORT: Quand on est mort, on n'a pas le droit
D'être joyeux?
Le dieu bonheur pleure.
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Videos de Heiner Müller (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Heiner Müller
En débat, deux spectacles adaptés de romans :
"Les Frères Karamazov" de Sylvain Creuzevault au Théâtre de l'Odéon "Les Frères Karamazov" est un monstre. Comme pour "Les Démons" (mis en scène aux Ateliers Berthier à l'automne 2018), et après "Le Grand Inquisiteur" (créé à l'Odéon 6e à l'automne 2020), Sylvain Creuzevault taille dans ses 1300 pages les éléments d'une lecture inspirée de Heiner Müller et Jean Genet, selon qui l'ultime roman de Dostoïevski est avant tout “une farce, une bouffonnerie énorme et mesquine”. Cet humour farcesque, déjà perceptible dans "Les Démons", devient ici littéralement ravageur.
"Sleeping" de Serge Nicolaï au Théâtre Monfort Éclairer la vie en regardant la mort. "Sleeping" est un spectacle onirique qui résonne avec l'époque. Associant masques, jeu théâtral, vidéo et musique, Serge Nicolaï s'inspire du roman "Les Belles Endormies" de l'écrivain japonais Yasunari Kawabata. Évocation poétique d'un vieil homme, Eguchi, au crépuscule de sa vie. Toutes les femmes qui ont jalonné sa vie, sa mère, sa fille, son amante, lui apparaissent au seuil de la mort, belles, provocatrices, sensuelles, délicates. Des messagères tant fascinantes que répugnantes de l'entre-monde. Des icônes féminines qui reflètent l'âme d'Eguchi et confrontent sans relâche son être le plus intime à ces questions : Comment as-tu aimé ? Comment as-tu vécu ? Une merveilleuse ode à la vie.
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