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EAN : 9782809702651
192 pages
Editions Philippe Picquier (18/08/2011)
3.42/5   13 notes
Résumé :
La belle à dos d'âne dans l'avenue de Chang'an ; Le Combat dans la peupleraie ; Les Poucettes ; La femme au bouquet de fleurs.

Ces quatre récits s'inscrivent dans la lignée de la longue nouvelle La joie, où Mo Yan porte un regard critique sur la société contemporaine, en particulier sur le monde des campagnes (trop souvent oublié de nos jours, alors que l'on ne songe plus qu'au fantastique essor urbain de la Chine). On y retrouve le même sens du tragi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le prix Nobel 2012, surtout connu pour ses romans signe ici un recueil de nouvelles…et c'est magistral !
Quatre récits et autant d'aventures palpitantes, pas banales du tout, entièrement auréolées d'une forme de « réalisme magique », mâtinées tantôt d'humour, tantôt de cruauté. J'ai eu le sentiment de contes nimbés d'une sorte de fauvisme littéraire, tellement l'univers de Mo Yan est chatoyant de couleurs, employées en dépit du bon sens prévalant dans le monde réel. Le mouvement est là dans ces rêves éveillés, il y a une certaine poésie, mais rien n'est statique, l'heure n'est pas à la contemplation. La narration est simple, vive, le lecteur est immédiatement placé sous la fascination de la puissante personnalité d'un personnage, souvent une femme, en majesté dans ses habits éclatants de couleurs, accompagnée qui d'un âne, qui d'un chien eux-mêmes domptés par cette superbe maîtresse. Mais très vite, l'inquiétude gagne, évoluant vers une sorte de panique, de folie. Le rêve se mue en cauchemar. Pour faire naître cette impression anxiogène, Mo Yan déploie une arme aussi étonnante que redoutable : le goût du détail dans la description, comme si le zoom sur une partie d'un corps, d'une plante par exemple, la description précise et parfois assez trash d'une souffrance, provoquait l'angoisse voire l'horreur…Du grand art !

Rapidement, pour simplement évoquer en deux mots le pitch de chacune des histoires : la nouvelle titre, La Belle à dos d'âne dans l'avenue de Chang'an…nous en fait voir de toutes les couleurs. Une belle et mystérieuse femme aux beaux habits, juchée sur un âne, arpente fièrement l'avenue susnommée (soit dit en passant, longue de 22 km, à Pékin, ce qui en fait semble-t-il la plus longue avenue du monde et extraordinairement embouteillée), derrière un homme en armure monté sur un cheval. Ce double couple improbable, comme sorti des temps anciens, trouve le moyen dans sa majestueuse déambulation d'hypnotiser la foule qui s'agrège fortement autour, en auto, à vélo, à pied, gagnée petit à petit par un désir hystérique et bientôt paroxystique d'approcher, de toucher ces quasi-divinités…pourtant, le facétieux Mo Yan saura nous ramener à la réalité toute nue, dans ce théâtre d'artifices à ciel ouvert…qui peut-être est une habile et mesurée moquerie non seulement de ceux qui se prétendent les guides du peuple, mais aussi sans doute du peuple lui-même qui se laisse prendre aux mirages…

Dans la femme au bouquet de fleurs, le personnage masculin, homme d'âge mûr amiral de vaisseau se trouve nez à nez avec une toute jeune et jolie femme, accompagnée d'un chien noir. Robe verte, cheveux…bleus, l'homme est terrassé d'amour, sur le champ. Ce brave homme sent bien que ce n'est pas raisonnable, et préfère ne pas aller plus loin, mais la belle va le poursuivre partout avec son canidé. Cette double présence permanente et le sourire muet absolument indéfectible de la Belle vont faire virer le conte de fée naissant à l'angoisse, jouant sur les nerfs de l'homme harcelé, tiraillé par sa conscience, entre des envies de meurtre et de sauvetage romantique…stressant et haletant !

Les Poucettes, ce sont les menottes de pouces qu'on mettra au petit Ayi, parti au loin chercher des médicaments pour sa mère mourante. Des paysans méfiants vont l'attacher à un arbre de cette manière, le laissant à l'abandon. le supplice de l'enfant est terrible, la torture est autant psychologique que physique, tant parce qu'il espère à plusieurs reprises dans un moyen de s'en sortir que parce qu'on sent la fin approcher, dans une ambiance d'angoisse où les esprits maléfiques semblent s'incarner dans la vie animale et végétale environnante…s'en sortira-t-il, et pourra-t-il sauver sa mère ?

Si j'ai adoré les trois précédentes, j'ai moins accroché sur le Combat dans la peupleraie. Pour une histoire d'âne noir qui mordit un enfant, deux bandes vont s'affronter de manière réitérée dans une peupleraie. L'une menée par le fils de la tante Zhao, armée de couteaux de cuisine, l'autre par le fils du secrétaire (local du Parti bien sûr), armée de massues. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris le propos de ce récit qui détonne des précédents. Ce qui frappe avant tout, c'est le prétexte à aligner des expressions et proverbes chinois, tels que certains sont cités par ailleurs.

Au total, d'excellents récits qui assurément imprimeront dans ma mémoire !
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Le recueil contient quatre récits qui mêlent mythe et réalité. J'ai surtout aimé la première nouvelle. Les trois autres m'ont désarçonnée et je me suis sentie perdue en plein cauchemar. Il faudrait que je les relise mais je n'aime pas les cauchemars. Aussi je ne vous parlerai que de la Belle à dos d'âne dans l'avenue de Chang'an (1999). Ce récit qui a des allures de conte est une satire de la Chine contemporaine et une fable politique.
Un après midi d'avril Hou Qi humble travailleur pékinois sort du métro et s'apprête à rentrer chez lui. Il décadenasse avec difficulté son vieux vélo quand il lève la tête et, tournant son regard vers l'ouest, aperçoit soudain.... ...une jeune femme en robe rouge, juchée sur un âne noir brillant de mille feux. Elle se faufile dans le flot de voitures. suivie de près par un homme à cheval. Il porte une armure argentée dont le plastron scintillant diffuse une aveuglante lumière blanche. Il tient dans sa main une longue lance. Ils avancent lentement, grillent les feux sans vergogne provoquant des carambolages. Hou Qi éberlué décide de les suivre sur son petit vélo. Et les autres Hou Q aussi les rejoignent captivés, aimantés, hypnotisés le long de l'avenue de Chang'an qui traverse Pékin...
La nouvelle est magistralement construite. Mo Yan vous ensorcèle et vous le suivez en vous demandant où cela va vous mener. La chute est mémorable, drôle et absurde. le texte entier mêle onirisme sensuel et réalité bassement triviale. La foule sentimentale en quête de merveilleux et de grâce est aussi très bête et très manipulable.
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Quand je décide de lire un Mo Yan , ce qui est assez récurrent cette année !, je découvre systématiquement des titres qui me sont inconnus. C'était le cas pour ce recueil de quatre nouvelles .
Quatre thèmes différents mais une convergence vers le fantastique , la création d'un univers singulier, la transition du rêve au cauchemar, l'étude des comportements humains et toujours cette force des mots créant un tourbillon enflammé autour du lecteur. Les récits sont plutôt ancrés dans le post maoïsme, même si deux d'entre eux sont intemporels.
On se balade d'abord sur la grande avenue Chang ' an qui traverse Pékin d'Ouest en Est en passant devant Tian'Anmen où au milieu des voitures un cavalier armuré et sa belle se promènent à cheval.
On suit ensuite le chemin d'un homme vers sa promise quand il est happé par une belle mystérieux et son chien.
Deux groupes de jeunes s'affrontent dans une peupleraie dans la troisième nouvelle
Et enfin , un enfant allant chercher un médicament pour sa mère est attaché à un arbre devant un mausolée.
Des intrigues qui , ainsi énoncées , n'ont pas de quoi faire se lever les foules mais qui par la beauté des images , la force de l'écriture , la liberté d'imagination laissée au lecteur et la force des symboles m'ont transporté comme le vent le fait des feuilles.
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Il s'agit d'un recueil de quatre nouvelles, quatre rêveries. On est là dans un monde fantastique où les situations les plus quotidiennes se trouvent dérangées par des phénomènes tout à fait extraordinaires. Comme Han Qi qui en rentrant du travail croise une jeune fille en robe rouge juchée sur le dos d'un âne noir et suivie d'un chevalier en armure, tout ça dans le flot de circulation de Pékin. Ou bien ce jeune militaire qui se rend dans son village pour épouser sa promise et qui rencontre en chemin une jeune fille qui tient un bouquet de fleur accompagnée par un chien. Mo Yan nous conte ces hommes attirés par la beauté des femmes, cette fascination étrange et irrésistible.
Les deux autres nouvelles mettent en scène des enfants. Les textes sont plus durs (notamment le dernier : "les poucettes"), plus cruels, et abordent l'injustice et la lâcheté.

Avec un style très poétique, (bravo au passage à la traductrice) ces contes sont comme des rêves où se mêlent les couleurs, les odeurs, les lumières, des rêves envoûtants qui virent au cauchemar et qui touchent le lecteur au plus profond.

Pour une découverte de Mo Yan, c'est une réussite. Promis, il ne va pas se passer longtemps avant qu'un autre roman ne vienne se déposer sur la table de chevet porté par un vent d'est frais et revigorant.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Il était une fois....
Quatre nouvelles dans lesquelles La psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim trouverait son bonheur!
Rêves éveillés,fantasmes,angoisses de mort,peurs enfantines, cauchemars?
Que de symboles dans les récits de Mo Yan, dont le nom signifie "ne parle pas", l'un des écrivains les plus populaires de la Chine, connu en France depuis la parution du Clan du Sorgho.
La belle à dos d'âne dans l'avenue Chang' an, véritable beauté surnaturelle suivie par un homme à cheval qui porte une armure et un heaume argenté, apparaît à Hou Qi, alors qu'il récupère son vélo à la sortie de son travail. Effet de groupe oblige, face à l'originalité perturbante du couple,"le calme respectueux", de la foule amalgamée du début, se teinte peu à peu d'agressivité malgré l'intervention de la police. Comportements perdus ou éperdus face à l'inconnu qui dérange de par ses trop grandes différences.
La femme au bouquet de fleurs (deuxième texte) apparaît soudainement, elle aussi,mais dans un rideau de pluie, au lieutenantde vaisseau Wang qui rentre chez lui pour se marier.
Elle sourit, l'attire.Il la provoque,l'embrasse,la repousse.Elle le suit.Et ce sourire qui l'éclaire au fur et à mesure que ses roses de Chine s'épanouissent devient inquiétant, mortellement inquiétant...
Le combat dans la peupleraie(troisième nouvelle) évoque le combat,surpris par le narrateur, d'une "bande de jolis garçons" munis de bâtons et de couteaux de cuisine."Tuer,tuer,tuer,tuer..." Quels sont donc ces cris de brutes?
Un homme en noir doté de pouvoirs,véritable croque-mitaine aux yeux fureteurs, a tôt fait de surprendre le jeune voyeur et...
Les poucettes (quatrième récit) nous conte les obstacles qui parsèment la route d'Ayi chargé, par sa mère mourante, de récupérer des médicaments indispensables à sa survie.
Quatre contes pour adultes, surréalistes, qui évoquent le Horla de Guy de Maupassant par leur côté un peu fantastiques,quatre récits forts sympathiques,bien écrits et empreints de poésie!
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critiques presse (1)
Lexpress
29 août 2011
Un récit ironique, où l'insolite côtoie la fable politique. Et où le grotesque sert de miroir au quotidien, sous la plume d'un satiriste à l'oeil débridé.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
En levant les yeux vers le chien, il aperçut soudain, à côté du pilier en face de lui, une femme vêtue d' une longue robe vert sombre. Il alluma encore une fois son briquer, avec les jappements du chien derrière lui, observant attentivement la femme qui se tenait à seulement trois mètres de lui.

Vêtue d'une robe longue de bonne facture, elle était drapée d'un châle blanc à grosses mailles, sale, dont les franges emmêlées formaient des noeuds. Ses petites chaussures de cuir marron, bien que maculées de boue, semblaient de bonne qualité, d'une sobriété raffinée, comme celles que portaient les aristocrates décrites par Tolstoï.

Elle paraissait très jeune encore, vingt-cinq ans tout au plus. Dotée d'un visage allongé, pâle, délicat, elle avait de grands yeux au regard triste et profond, un nez fin et saillant légèrement carré du bout, un sillon labial très court surmontant une large bouche vermeille. Ses cheveux bleu clair, lustrés, tombaient sur ses épaules. En réalité, les traits évoqués ici, Wang le quatrième ne pouvait les distinguer aussi bien.

A la lueur de son briquet, ce qui s'offrait à son regard et suscitait en lui une effervescence indicible, c'était le bouquet de fleurs que la femme tenait dans ses bras. Ce bouquet aux tiges vert émeraude s'ornait de grosses fleurs épaisses de couleur pourpre aux feuilles et aux pétales luisants, qui paraissaient avoir été coupées sous la rosée. Wang le quatrième, qui n'avait pas beaucoup de connaissances en matière de botanique devina aux épines roses qui hérissaient les tiges qu'il s'agissait de roses de Chine ou de roses ordinaires.

Le bouquet se composait d'une dizaine de tiges couronnées de sept ou huit fleurs grosses comme le poing, de quatre ou cinq fleurs mi-closes et de boutons gros comme un oeuf de poule.
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La femme avait versé deux larmes bleues, tenant toujours ses fleurs et leurs feuilles étincelantes comme dorées, argentées, incrustées de coquillages, à côté de son chien en verre noir. Ses lèvres tremblèrent comme si elle eût voulu parler, mais elle resta muette. Wang pensa que lui arracher quelques paroles paraissait une entreprise encore plus ardue que de monter dans le ciel. "Je te préviens, dit-il, si tu continues à me suivre, je te tuerai ! Ne crois pas que tu m'intimides." Du doigt, il indiqua les quatre directions, avant de reprendre : "Ce lieu est éloigné de tout village, de tout commerce. Si je te tue et que je jette ton cadavre dans la rivière, personne ne le saura !"
La femme, fascinée, regardait fixement ses lèvres. Son sourire épanoui, l'odeur qu'elle dégageait triomphèrent de l'orgueil de Wang. Il savait qu'il n'était pas homme à lever la main sur une femme, encore moins sur celle qui se tenait devant lui.

Extrait de "La Femme au bouquet de fleurs"
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Après le passage des troupes, Tian'anmen fut plongé dans une atmosphère crépusculaire. Les réverbères de la place s'allumèrent, répandant peu à peu leur lumière. Les Hou Qi dépassèrent la porte Tian'anmen derrière l'âne et le cheval, alors que le cavalier avait à nouveau laissé l'âne prendre la tête de la marche. Il assurait la garde à l'arrière, la lance à l'horizontale. Rien ne changea après le passage de l'avenue Chizi Sud, ni après l'avenue Wangfujing, toujours pas de changement au carrefour de Dongdan, rien, encore, n'avait changé... Quand ils arrivèrent au grand immeuble de Guomao, le Centre de commerce international, il ne restait plus qu'une douzaine de personnes derrière l'âne et le cheval. C'était déjà la nuit noire, les lampadaires des deux côtés de l'avenue, d'une lumière égale, illuminaient les immenses constructions architecturales, les voitures sur la chaussée formaient un fleuve de lumière. Derrière l'âne et le cheval, les Hou Qi avançaient dans l'ombre madrée des arbres, les vendeurs de brochettes au bord de l'avenue leur criaient : «Brochettes de mouton ! Brochettes de mouton!» Quand il ne resta plus que Hou Qi, seul, derrière l'âne et le cheval, le cheval blanc s'arrêta, l'âne noir également. Le coeur de Hou Qi se mit à battre à coups précipités, le dénouement attendu depuis si longtemps allait peut-être arriver : comment son coeur aurait-il pu ne pas battre la chamade? Le cheval blanc leva la queue, lâcha une bonne dizaine de boules de crottin. L'âne noir leva la queue, l'imita. Puis, comme un éclair, l'âne et le cheval partirent au triple galop.
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La question qui tracassait alors tout le monde était : qui était son mari ou allait le devenir ? Mais Hou Qi était certain que même si elle courait jusqu'à lui et disait " Je voudrais être votre épouse ou votre maîtresse", il prendrait ses jambes à son cou. Devant ce genre de femmes, pour peu qu'un homme ait un peu d'amour-propre, il finit par ne plus être bon à rien. Les véritables beautés, il ne faut les toucher qu'avec les yeux et ne surtout pas les étreindre. C'est ainsi que les vraies beautés de ce monde sont les compagnes des gredins, des voyous, des hommes laids, car comme l'affirme le dicton populaire : "Les bons gars n'ont jamais de jolies femmes, mais les lépreux épousent des femmes de charme." Les fleurs poussent dans la bouse. Au fond, elles poussent toutes dans la bouse.


Extrait du récit "La Belle à dos d'âne dans l'avenue de Chang'an"
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"Peu importe que tu sois un dieu ou un fantôme, peut-être n'es-tu qu'un pauvre enfant, après tout." Elle jeta sa faucille, saisit d'une main l'anse de la gourde, de l'autre la souleva par le fond et en introduisit le bec verseur dans la bouche de l'enfant. "Tu dois avoir soif, dit-elle. Bois un peu d'eau." Ayi prit docilement le goulot entre ses lèvres. Au bout d'une seule gorgée, la sensation de soif s'enflamma comme l'huile sur le feu. Il aspira éperdument, baignant corps et âme dans une sensation de délectation humide. Mais la femme lui retira soudain le goulot de la bouche. Elle secoua la gourde, expliquant d'un air confus : "La moitié de la gourde a été vidée, ce n'est pas que je tienne particulièrement au reste, mais mon mari, qui fauche le blé dans les champs, compte dessus. Il est d'humeur irascible, il n'hésite pas à me battre. Excuse-moi, mon enfant, peut-être es-tu vraiment un bouddha ?"
La femme se retira. Au bout d'une dizaine de pas, elle se retourna une première fois. Elle renouvela son geste au bout d'une autre dizaine de pas. Bien qu'elle n'ait pu le libérer de ses poucettes, il se sentait plein de reconnaissance à son égard. Parce qu'il avait bu de l'eau, ses yeux s'emplirent de larmes.

Extrait du récit : "Les Poucettes"
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Vidéo de Mo Yan
Présentation de l'album "La Bourrasque" de MO Yan, prix Nobel de littérature, illustré par ZHU Chengliang. Publié aux éditions HongFei, septembre 2022. Après une belle journée au champ, un enfant et son grand-père résistent ensemble à l'adversité.
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