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EAN : 9782841146918
302 pages
Ramsay (16/04/2004)
3.54/5   12 notes
Résumé :

A Tunis, en 1932. Sultana, jolie orpheline désargentée, est présentée à un riche Egyptien, Raoul Smadja, qui lui fait une étrange demande en mariage : il souhaite seulement qu'elle lui donne un héritier.

D'abord humiliée, Sultana doit admettre qu'elle est tombée amoureuse de son séduisant prétendant. Aussi, n'ayant rien à perdre, accepte-t-elle de devenir sa femme. Son fiancé l'emmène aussitôt au Caire, dans sa somptueuse demeure, au bord... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'histoire en elle-même ne m'a pas passionnée, je l'avoue. Par contre, j'ai adoré le personnage de Sultana et son évolution au fil des pages. On passe tout de même plus de vingt ans à ses côtés, alors autant s'attacher à elle, non ? Sur 302 pages, ça peut paraître juste, mais les éléments importants sont là. La psychologie de Sultana est montrée tout en finesse. On sent les changements subtils qui s'opèrent en elle, à travers ses émotions. On la voit s'épanouir, tenter de faire son chemin, d'être heureuse. Parfois, elle pense que c'est impossible, puis elle fait preuve d'une détermination et d'un courage sans failles. C'est un personnage entier, qui doit se trouver, car elle ne connaît pas ses origines. Elle passe aussi de la pauvreté à la richesse en un claquement de doigt, s'y adapte sans perdre sa générosité et son humilité. Bref, Sultana, c'est la pépite de ce roman ❤

J'ai bien aimé les autres personnages, avec un attachement particulier pour la maman de Raoul, parce qu'ils ont tous leur part d'ombre. Souvent, dans les romans, il y a des gentils, des méchants, mais là, pas du tout. Tous sont décrits autant avec leurs qualités qu'avec leurs défauts. C'est peut-être l'avantage d'un narrateur omniscient ? (D'ailleurs, vous êtes plutôt narrateur à la première ou à la troisième personne ?)

Autre élément plaisant : l'invitation au voyage. Les descriptions des couleurs, des odeurs, des goûts, des tissus sont maîtrisées, jamais trop nombreuses (je n'aime pas les trop longues descriptions…) et nous envoûtent. Durant tout le récit, j'ai eu envie d'aller en Égypte, de découvrir ce pays si riche culturellement. Si différent du mien, aussi.

Parlant de culture, c'est un aspect essentiel du roman, tout comme l'Histoire. En effet, avec les informations que je vous ai données, vous vous doutez bien que nous traversons la Seconde Guerre mondiale dans le récit. On entend souvent parler des mêmes pays, notamment l'Allemagne et la France, donc j'apprécie les lectures qui me montrent les conséquences de cette guerre dans d'autres pays. Ici, c'est donc l'Égypte. Nine Moati nous explique tous les changements opérés dans le pays (et dans les pays voisins). Il faut savoir que les différents groupes religieux se côtoyaient sans anicroches. Vous vous en doutez, la guerre, antisémitisme ont changé cela. On observe également les coutumes culturelles, la mentalité égyptienne de l'époque, parfois troublantes, mais permettant de réfléchir et de comparer nos points de vue. Une immersion totale parmi la bourgeoisie égyptienne (mais pas que). Dont la vie n'est pas entièrement rose…
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Mon sentiment est mitigé quant à ce roman. J'ai apprécié qu'il démarre très vite, qu'il n'y ait pas de fioritures, que le style soit fluide, que Sultana soit attachante. J'ai aussi aimé que cela se déroule en Égypte. Cela m'a quelque peu changé des romans français ou anglo-saxons. Il m'a plu de suivre l'évolution des personnages, surtout celle de Sultana qui, malgré des moments d'abattement bien compréhensibles, trouve toujours le moyen de retomber sur ses pattes, et de faire en sorte que son appétit de vivre prenne le dessus.

Cependant, certaines choses m'ont déplu. J'ai trouvé que l'intrigue se basait sur des éléments un peu faciles. le «secret» de Raoul évoque de très mauvais romans à l'eau de rose. D'autre part, l'auteur fait attendre le lecteur bien trop longtemps avant de le dévoiler. J'espérais qu'il ne s'agissait pas de ce que j'avais deviné presque tout de suite... Malheureusement, c'était bien cela. Cela a rendu l'attente imposée par l'auteur d'autant plus dérisoire. Attendre pour découvrir un faux mystère... quelle chance!
D'autre part, la façon dont Sultana découvre le secret est un peu rocambolesque.
[...]
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Je n'ai pas été tout à fait séduite par ce roman car raconter 25 ans en 300 pages oblige à tout survoler. Les événements historiques (période importante pour l'Egypte qui se libère du colonialisme anglais) perdent de leur intensité et les personnages sont presque caricaturaux.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La vie, hélas, était ainsi faite : les jeunes filles arrivaient au mariage drapées d'innocence, quand les futurs époux connaissaient tout de la femme depuis longtemps.
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Aucune religion ne prévoyait de célébrer la venue des filles, ce qu'elle jugeait aussi absurde qu'injuste. Tradition ou pas, elle résolut donc d'agir comme elle le souhaitait. C'était sa première initiative de femme mariée, et elle comptait symboliquement sur cet événement pour s'affirmer aux yeux du tout-Caire non seulement en tant qu'épouse, mais en tant que femme de son temps, fière de sa féminité. Il fut entendu qu'Elvira et Allegra n'interviendraient en rien dans l'organisation de la soirée, et qu'elle en assumerait seule l'entière responsabilité. L'enjeu était énorme, elle le mesurait... et elle gagnerait !
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On croit à tort que la grossesse rapproche le mari et la femme, mais c'est généralement le contraire qui se produit. Il en faut, du temps, pour s'habituer à l'idée d'être trois...
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Marcher dans les souks, c'était un peu comme pénétrer dans la caverne d'Ali Baba : à chaque instant, on découvrait de nouveaux trésors, toujours inattendus. Ici, c'étaient des échoppes regorgeant de lourds satins et de brocarts d'Inde. Là, de l'argenterie, des ouvrages de soie, des tapisseries et des « têtes d'or » : ce velours mélangé de fils d'or
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On croit à tort que la grossesse rapproche le mari et la femme, mais c'est généralement le contraire qui se produit. Il en faut, du temps, pour s'habituer à l'idée d'être trois...
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