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EAN : 9782070402991
180 pages
Gallimard (14/10/1997)
3.66/5   143 notes
Résumé :
" J'aurais brassé les papiers, comme un jeu de cartes, et je les aurais étalés sur la table. C'était donc ça, ma vie présente ? Tout se limitait donc pour moi, en ce moment, à une vingtaine de noms et d'adresses disparates dont je n'étais que le seul lien ? Et pourquoi ceux-là plutôt que d'autres ? Qu'est-ce que j'avais de commun, moi, avec ces noms et ces lieux ? J'étais dans un rêve où l'on sait que l'on peut d'un moment à l'autre se réveiller, quand des dangers v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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« Que sont mes amis devenus

Que j'avais de si près tenus

Et tant aimés »

La Complainte de Rutebeuf, c'est un peu la trame de ce court roman ou cette longue nouvelle. On croise un héros dont on ne sait pas d'où il vient ni où il ira. Dans les rues de Paris, il rencontre un couple avec lequel il se lie pour quelque temps. En fuite, ce sont les quartiers de Londres qu'il explore ensuite, avec d'autres amitiés nouées et délaissées.

Qui sont ces gens qui deviennent des intimes pendant quelques semaines ou quelques mois et qui disparaissent ensuite de nos vies ? de ces affections réelles ou de ces sympathies trompeuses, que reste-t-il quelques années plus tard ? Une image floue ou un instantané indélébile, les reconnaîtrions-nous encore s'ils croisent notre chemin ?

Les personnages de Modiano, Prix Nobel de littérature 2014, ne m'ont pas beaucoup touchée, je n'en garderai pas un souvenir ému. Par contre, je suis bien contente de m'être arrêtée un instant pour évoquer des figures du passé…

Souvenirs, oubli, que sont mes amis devenus…
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A une certaine époque , j'ai beaucoup lu les romans de Modiano. J'ai surtout gardé en mémoire deux d'entre " La petite Bijou" et " Dora Bruder". Enfin, en mémoire est un bien grand mot, les personnages modianesques étant par essence des êtres de brouillard, qui apparaissent et puis s'effacent...

D'un roman à l'autre, l'auteur déroule indéfiniment un fil, à travers des thèmes récurrents: la jeunesse désoeuvrée qui erre dans Paris , les rencontres de hasard et la recherche d'identité , et cette petite musique têtue , qui nous hante, amère et douce, et qui fait tout le charme de ses oeuvres...

Cependant, j'ai moins aimé ce livre-ci , peut-être me suis-je lassée de retrouver des personnages presque interchangeables, peu consistants, en attente, et l'imaginaire de l'auteur ne m'attire plus avec la même magie. le narrateur, apprenti écrivain, qui vivote en vendant des livres anciens fait la connaissance d'un couple qui le fascine, surtout la jeune femme, Jacqueline , étrange et déconcertante. Un couple qui joue au casino, en espérant réunir l'argent nécessaire pour partir à Majorque.

Comme l'éther que Jacqueline respire pour, dit-elle, moins tousser, je me suis laissé engourdir par l'ambiance feutrée, le comportement lymphatique du narrateur, et les souvenirs vagues du passé , Jacqueline aimée, perdue, revue, à nouveau disparue...

Une lecture décevante , je ne reviendrai pas pour l'instant dans l'univers de Modiano, je laisserai passer un peu de temps...
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Je m'étais imposé de faire connaissance avec Patrick Modiano lors de sa consécration par le prix Nobel de littérature. Histoire d'être dans le coup, de pouvoir par exemple répondre à un micro trottoir - pourquoi pas ! Ça doit bien exister dans la vraie vie des gens branchés - avec une question du style : Modiano, ça vous dit quelque chose ? J'avais donc choisi pour me donner de la répartie un de ses romans pris au hasard : Dans le café des âmes perdues.
Je referme aujourd'hui mon second ouvrage : du plus loin de l'oubli. J'ose dire que la bonne impression de mon coup d'essai n'a pas été confirmée. Mais après tout si pour l'auteur "chaque nouveau livre, au moment de l'écrire, efface le précédent", il en est certainement de même pour le lecteur.
Toute généralisation étant forcément abusive, je me garderai bien d'affubler le maître d'une quelconque étiquette à la simple lecture de deux de ses innombrables productions. Excusez du peu. Pauvre limaçon que je suis, osant lever le regard vers un dieu du monde littéraire. Mais quand même, avec cette oeuvre poids plume -180 pages aérées – je risque quelque appréciation qui, si elle se confirmait dans un ou l'autre des ouvrages prochains piochés dans l'oeuvre primée, pourrait bien à mes yeux cataloguer le maître de génie ou d'imposteur. La maladie de l'étiquetage, à l'époque des "data base", en forme de provocation, voire même de revanche envers ce promoteur reconnu de la belle écriture qui me toise de très haut avec ses jaquettes rouges couvrant les rayons de mes librairies favorites.
"Un romancier ne peut jamais être son lecteur" nous confie Modiano dans son discours de Stockholm. J'ai donc voulu être celui-là pour lui. Avec pour affronter celui qui se présente à moi par ses oeuvres, ma personnalité, mon vécu et ma culture. Je confesse sans fausse modestie que le rapport de force ne plaide pas en ma faveur.
Puisque Modiano me désigne comme son lecteur, avec la connotation critique que cela comporte, il me donne donc de fait l'autorisation d'apprécier ou non, avec mes références, la traduction de ses pensées qu'il a remise entre mes mains. Tant pis pour lui. Ne dit-il pas dans ce même discours que "le lecteur en sait plus long sur son livre que l'auteur lui-même". Ben voyons.
Je suis donc déçu avec ce second ouvrage ai-je dit. le jury de Stockholm n'a pas encore gagné mon adhésion pleine et entière quant à son choix. Elève inconstant, doit persévérer. Rassurez-vous, ce n'est pas au lauréat du prix Nobel que s'adresse cet encouragement, mais bien à moi.
Être seul contre la majorité vous condamne-t-il à l'erreur. En littérature, il y a de grandes chances.
Quoi qu'il en soit, de mon approche timide et très partielle de l'univers de Modiano, j'ai déjà relevé quelques constantes. Il y a les cafés et autres bistrots parisiens. Ils semblent être chez cet auteur un point de passage incontournable pour y faire se rencontrer ses protagonistes et donner le départ à leurs péripéties hasardeuses.
Il y a donc aussi cette propension à l'errance de ses héros. Qu'elle soit géographique ou comportementale, voire même les deux conjuguées. Des personnages plutôt humbles, que la vie n'a pas encore bien établis, il faut dire qu'ils sont plutôt jeunes, avec des parents absents, pas vraiment révoltés ou en but à quoi que ce soit, mais sans véritable exigence, pas même celle de la joie de vivre ou de bonheur. Y compris quand le hasard des rencontres les conduit au lit. Ce qui ne restera jamais qu'une passade dont le plaisir sera absent. Et encore plus l'amour. Une vie dans le brouillard.
Alors qu'est-ce qui, dans ces conditions, pousse un homme à se confronter au souvenir quand celui n'est porteur d'aucune volupté. Que cherche-t-il à provoquer quand il croit reconnaître celle qui l'a accompagné un bout de chemin et qu'il force la porte d'un inconnu pour la confondre. Veut-il raviver une flamme timorée qui n'a jamais produit qu'un écran de fumée ?
On a certes plus de chance de courir au chef d'oeuvre dans le drame que dans le vaudeville. Mais de drame point du tout dans cet ouvrage. de l'absence beaucoup, de l'oubli peut-être. Mais mes yeux sont restés secs, mon coeur n'a pas changé de rythme à la connaissance du sort de ces personnages falots, sans véritable passion, ni même la moindre émotion.
Heureusement, c'est très court. Peut-être le vrai talent est-il dans cette lucidité de l'auteur et sa mansuétude à l'égard de son lecteur au point de lui épargner en plus les longueurs.
Je me console en me disant que je ne me suis pas encore frotté aux cinq ouvrages de Modiano qu'il faut avoir lu, selon Le Figaro ou le Monde. Je ne m'arrêterai donc pas à cette baisse de biorythme et place de grands espoirs dans les poids lourds de la bibliographie du maître.
Lorsque deux personnes se rencontrent, s'établit d'emblée entre elles un rapport de force instinctif qui se confirme graduellement depuis la mise en présence, la rencontre du regard et enfin le son de la voix. Il en est de même d'un auteur avec son lecteur. Par livre interposé cette fois. Alors que Modiano prenne bien garde au jugement du limaçon !
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N°704 - Décembre 2013.
DU PLUS LOIN DE l' OUBLIPatrick Modiano – Gallimard (1995)

D'emblée, le titre nous fait pénétrer de plain-pied dans cet univers modianesque consacré à la mémoire et à son pendant naturel, l'oubli.

Nous sommes dans les années 60 à Paris, près du métro St Michel. le narrateur rencontre par hasard un couple un peu bizarre, van Bever et Jacqueline, qui vit dans de petits hôtels et qui subsiste grâce à leur fréquentation des casinos des environs de Paris où ils pratiquent une martingale gagnante. Assez bizarrement, ils semblent surtout désireux de ne pas laisser de trace de leur passage, apparaissant et disparaissant sans explications. Ce jeune homme, le narrateur, âgé d'une vingtaine d'années fait quelques pas dans leur vie tout en étant fasciné par Jacqueline, la jeune femme qui se drogue à l'éther pour éviter de tousser. Elle lui accordera ses faveurs tout comme elle sera, le temps d'une passade, la partenaire d'autres hommes de passage. Il reste en retrait et adopte avec eux un type de relations détachées, un peu comme celles qui existent entre cet homme et cette femme. Il est en quelque sorte un observateur qui se contente d'une existence personnelle vide, uniquement consacrée à la vente de livres aux bouquinistes. Ce jeune homme passe sa vie à les attendre au café Dante où ils lui parlent de ce voyage à Majorque qui semble être leur but commun et de cet improbable hôte américain. C'est un peu comme si cette attente était pour lui un justificatif de sa propre vacuité. Cette fréquentation va durer quelques mois pendant lesquels ils vivront pratiquement ensemble mais sans jamais chercher à en savoir davantage les uns à propos des autres. Les relations entre van Bever et Jacqueline semble complètement impersonnelles, tout juste axées sur leurs gains au casino. le narrateur se laisse subjuguer par cette femme qui le pousse à dérober une valise contenant quelques billets de banque et l'invite à partir avec elle comme pour tourner la page sur une phase de sa vie qu'elle voudrait oublier. Ils se retrouveront à Londres où il mèneront une sorte de vie de bohème sans véritable but puis, sans raison apparente, cette liaison se termine. Là aussi, un thème cher à Modiano, celui de la fuite revient avec une connotation agréable cependant. [« Mes seuls bons souvenirs jusqu'à présent, c'était des souvenirs de fuite »].

D'autres personnages apparaissent puis disparaissent, Pierre Cartaud le dentiste, Peter Rachman, l'homme d'affaires un peu mystérieux, des silhouettes fantomatiques qui passent dans la vie de Jacqueline mais dont le couple profite parce qu'ils servent leurs intérêts. de cette escapade londonienne, Jacqueline ressort encore plus mystérieuse puisque tous les hommes qui la croisent semblent tomber sous son charme. le narrateur ne sait d'ailleurs pas très bien et probablement ne souhaite pas savoir tant il est détaché de cette aventure, si elle a été vraiment la maîtresse de Rachman. Cet épisode anglais accentue pour le narrateur le mal du pays qu'il combat par l'écriture d'un improbable roman qui ne verra peut-être jamais le jour et la vie de bohème avec laquelle il renoue ne parvient pas à combattre cette véritable nostalgie de Paris.

De nombreuses année plus tard, le hasard, toujours lui, fera que le narrateur rencontrera à nouveau Jacqueline mais dans des circonstances bien différentes et en compagnie d'un autre homme. Il hésite à lui parler au point qu'il suppose une erreur sur la personne puisqu'elle a changé d'apparences, de prénom, s'est mariée, a refait sa vie comme on dit. Pour cette raison sans doute elle feint de ne pas le reconnaître. Elle est même assez convaincante dans ce rôle composition [« Cela n'avait servi à rien. La surface était restée lisse. Des eaux dormantes. Ou plutôt une couche épaisse de banquise qu'il était impossible de percer après quinze ans »]. Dans sa nouvelle condition elle ne veut laisser aucune place au passé et il semble ne rien lui rester de cette tranche de vie un peu tumultueuse qu'elle a partagée avec le narrateur qui, de son côté, mène depuis une existence apparemment recluse, sans pour autant l'avoir oubliée. Il ne l'oubliera jamais ! Une dernière fois et dans l'intimité ils se reconnaissent et se parlent, mais c'est pour mieux se séparer à nouveau, définitivement cette fois !

Comme toujours, ce qui me frappe et (et m'intéresse) dans les romans de Modiano c'est cet apparent détachement des personnages par rapport à leur vie, un peu comme s'ils en étaient étrangers. Cette impression est corroborée par la perte de mémoire du narrateur «  Mais j'avais beau rassembler d'autres souvenirs plus récents, ils appartenaient à une vie antérieure que je n'étais pas tout à fait sûr d'avoir vécue ». Dans ce roman comme dans bien d'autres, les relations entre les êtres sont soulignées. Qu'elles soient tissées au nom de l'amour, de l'amitié ou simplement du hasard, elles sont fragiles et ne durent jamais très longtemps, tout comme dans la vraie vie. Même si ceux qui les bâtissent jurent qu'elles seront perpétuelles, que seule la mort pourra y mettre fin, elles ont la solidité d'un château de cartes édifié dans un courant d'air et le hasard, le temps, l'oubli volontaire, l'évolution des choses humaines mais aussi la trahison, le doute, le mensonge se chargeront d'y mettre un point final.

J'ai retrouvé avec plaisir l'atmosphère des romans de Modiano. J'en apprécie le style dépouillé et fluide, la construction étonnante, même si parfois elle est déroutante, et surtout le mystère qui baigne ces récits. Je me demande toujours, sans que cela ait la moindre importance, si l'auteur se livre à une authentique exploration de son propre passé ou s'il lui préfère une création imaginaire complètement fictive.



©Hervé GAUTIER – Décembre 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Le narrateur conte son histoire d'amour (sauf erreur de ma part le mot n'est pas prononcé, et j'ai du mal à l'écrire ici) avec Jacqueline rencontrée dans Paris, histoire qui se poursuivra à Londres, avant que Jacqueline ne disparaisse. Il la rencontrera de nouveau quinze ans plus tard, après avoir mené son enquête d'amateur comme bien des personnages de Modiano. Sa vie se déroulera comme un défilé de souvenirs, d'impressions enfuies, d'actes plutôt manqués par des personnages ambigus et faibles, ne maîtrisant pas une vie soumise à la banalité.
Plutôt tristounet.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je m’attendais souvent à ce que des gens dont j’avais fait la connaissance disparaissent d’un instant à l’autre sans plus jamais donner de nouvelles. (p.78)
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Je ne voyais plus que Jacqueline en face d'eux, seule sur la banquette, les bras croisés. Elle était là, derrière la vitre, dans la lumière jaune, et je regrette de na pas remonter le cours du temps. Je me retrouverais sur le trottoir de la rue Cujas à la même place qu'autrefois mais tel que je suis aujourd'hui et je n'aurais aucune peine à sortir Jacqueline de cet aquarium, pour la ramener à l'air libre.
A la sortie de l'hôtel, j'avais fourré dans la poche de mon imperméable A High Wind in Jamaica. Cela me rassurait de garder sur moi, en permanence, un roman que j'aimais.
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Nous ne connaissions Londres ni l'un ni l'autre. Au moment où le taxi s'engageait dans le Mall et que s'ouvrait devant moi cette avenue ombragée d'arbres, les vingt premières années de ma vie sont tombées en poussière, comme un poids, comme des menottes, ou un harnais dont je n'avais pas cru qu'un jour je pourrais me débarrasser. Eh bien voilà, il ne restait plus rien de toutes ces années. Et si le bonheur c'était l'ivresse passagère que j'éprouvais ce soir-là, alors, pour la première fois de mon existence, j'étais heureux.
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Moi aussi, j'avais le sentiment de bien la connaître, même si je ne l'avais pas revue depuis quinze ans et si je ne savais rien de sa vie. De toutes les personnes que javais croisées jusqu'à maintenant, c'était elle qui était restée la plus présente dans mon esprit. À mesure que nous marchions, son bras autour du mien, je finissais par me persuader que nous nous étions quittés la veille.
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On avait oublié une clé dans la serrure de la petite porte grillagée. Je l'ai ouverte, nous avons pénétré dans le square et j'ai donné un tour de clé, de l'intérieur. Nous étions enfermés ici et personne ne pouvait plus venir. Une fraîcheur nous a saisis, comme si nous nous engagions sur un chemin forestier. Les feuillages des arbres étaient si touffus au-dessus de nous qu'ils laissaient à peine passer les rayons de lune. L'herbe n'avait pas été coupée depuis longtemps. Nous avons découvert un banc de bois autour duquel on avait semé du gravier. Nous nous sommes assis. Mes yeux s'habituaient à la pénombre et je distinguais, au milieu du square, un socle sur lequel se dressait la silhouette d'un animal abandonné là et dont je me demandais si c'était une lionne ou un jaguar, ou tout simplement un chien.
- On est bien ici, m'a dit Jacqueline.
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Jacques Chancel s'entretient avec Patrick Modiano en décembre 1972 après l’obtention par celui-ci du Grand prix du roman de l'Académie française pour son troisième livre « Les Boulevards de ceinture ». Il évoque « cette graine de « futur grand romancier » et n’hésite pas à projeter Patrick Modiano dans le futur et lui prédire qu’il est « condamné à la grande œuvre ».
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