C'est le premier roman que je lis de
Modiano.
Parmi toute son oeuvre, j'ai choisi, dans un hall de gare, ce roman-ci, pour 3 raisons:
- la première, c'est qu'il s'agit d'un prix Nobel. Une distinction qui reste sûre en ces temps abscons : les possesseurs de ce titre honorifique sont de Grands, Très Grands Ecrivains.
- la deuxième, c'est le nombre de pages. Il me fallait un livre qui puisse se lire en moins de deux heures sur un trajet AR Paris-Lille;
- la troisième, c'est son style, qui m'a paru à la fois littéraire et concis.
Je dois dire que je ne me suis pas trompée. le style de cet auteur m'a surprise. Ce livre est un roman qui maîtrise l'art de la nouvelle!
Pour une nouvelliste comme moi, cela relève du génie. La chute est inattendue et n'attend pas de jugement, elle ouvre une réflexion sur la mémoire, le temps qui passe, ces rencontres qui vont et viennent, le monde qui se passe autour de nous, et nous, petits êtres inanes qui nous mouvons dedans, le hasard, sujets omniprésents dans le texte. On retrouve beaucoup de l'auteur, qui se livre, jouant à cache-cache entre les lignes.
Une écriture réaliste, à la manière d'
Hemingway, avec une intrigue palpitante et une chute en plus.
Je suis charmée et conquise. Bravo !