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3,68

sur 571 notes
Lecture hypnotique !

À la recherche de la femme perdue de vue, des indices, un parcours chaotique, abandonné, puis repris sur plusieurs années…
Une écriture comme seul Modiano s'est le faire, nous emporter sur une terrasse, regarder , contempler et créer le mystère… mais dommage l'écriture à l'encre sympathique m'a perdu sur les 3 derniers chapitres, même relue je suis resté sur ma faim … ce qui n'empêche pas d'admirer cette histoire sur la recherche du bonheur…
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"Encre sympathique " est mon premier Modiano.
Avec le temps, l'histoire s'est un peu effacée de ma mémoire.
Mais est-ce vraiment important ?
Est-il nécessaire de se souvenir de tout ?
Cette question, je me l'étais déjà posée lors de ma lecture, et ça, je m'en souviens parfaitement.
Toute comme cette petite musique mélancolique que l'écriture de Modiano restitue à merveille.
Une musique empreinte de nostalgie qui a fini par m' entraîner également dans mes propres souvenirs, au temps où j'arpentais avec avidité les rues de Paris.
"Encre sympathique ", c'est une enquête sur un passé qui tente sans cesse de se derober, qui se brouille souvent mais qui reste inscrit quelque part dans les méandres de la mémoire.
Qu'il est plaisant pour moi de me perdre dans un imaginaire aussi envoûtant.











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Modiano c est cette petite musique à part, une niche dans le paysage littéraire. Paris, les noms des rues, des quartiers, des noms de personnes simples, perdues, ayant ou non existées dans un passé proche ou lointain, et que l auteur recherche, comme des fantômes, au travers de lettres retrouvées, de témoignages, de déductions et d imaginaire.
Mais cette fois, je suis resté au bord. j ai bien aimé la première partie, la "rencontre hypothétique" à Annecy, qui ouvrait à mon humble avis, un champs mystérieux, propre aux oeuvres de l auteur. mais la fin m a filé entre les pages, le passage italien m est passé au dessus. Triste de ne pas pouvoir refermer ce Modiano, avec le sentiment de s être agréablement perdu dans un passé réel ou non, d avoir été le témoin d un morceau de vie banal, d une enquête lente et fantasmée pris par la main du prix Nobel.
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Lire un livre de Patrick Modiano c'est comme se retrouver à une terrasse de café à Paris, c'est une idée plaisante, surtout en ces temps de confinement. Pour autant, quelques gouttes de pluie sont venues un peu assombrir ma joie de retrouver Modiano avec "Encre sympathique" dont la fin à Rome m'a éloignée de Paris.
S'il y a des lieux de rencontre comme les cafés dans les livres de Modiano il y a aussi beaucoup de déambulations surtout lorsqu'il s'agit de retrouver quelqu'un. le narrateur se souvient de la mission que lui a confiée l'agence Hutte trente ans auparavant : retrouver les traces de Noëlle Lefebvre qui vivait dans le 15ème arrondissement. Son expérience de détective privé ne va pas durer contrairement à son intérêt pour le passé et les souvenirs de sa jeunesse à travers cette femme disparue. D'ailleurs, il évoque le "présent éternel du passé de sa jeunesse".
Modiano prend plaisir à jongler avec le temps et les époques et j'aime bien ça d'autant plus que Lefebvre avec un B est le nom de jeune fille de ma grand-mère paternelle même si l'identité de la personne n'est pas certaine dans ce roman.
C'est l'occasion pour Patrick Modiano de retrouver le passé écrit à l'encre sympathique, cette encre invisible qui réapparaît par bribes à la chaleur. le titre est donc vraiment bien trouvé. Et puis il y a une mise en abyme qui donne un rythme à ce roman que le narrateur est en train d'écrire.


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Au début du roman, Jean Eyben est un jeune homme, employé par Hutte, en tant que détective privé. Hutte, sur le point de fermer son agence, confie à Jean un maigre dossier, « presque blanc lui aussi », ouvert au nom de Noëlle Lefebvre.
Jean mène l'enquête, apprend son métier. Il prêche le faux pour savoir le vrai, évoque « Noëlle » auprès de ceux qui l'ont connue, feignant de l'avoir fréquentée lui-même, tâtonne et imagine. Il ne sera pas détective, mais écrivain. Cet emploi provisoire aura été, selon ses dires, « l'école de la vie, en quelque sorte ». Les pages que nous lisons, ce sont celles que Jean écrit trente ans après l'enquête. Elles l'aident à reconstruire une existence, celle de la disparue, ou la sienne. Au lecteur d'en décider.

Je ne sais trop comment décrire mes sentiments face à cette lecture...un début intéressant mais un final qui me laisse sur ma faim. En voyant les autres critiques de lecture, je comprends que c'est bien le style définit de l'auteur: rien n'est écrit par hasard mais tout passe sur le fil de la plume de l'auteur . Je n'ai pas réussi à le percevoir pour ma part.
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une histoire banale où l'ennui cavale ...
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Qu'est-ce qui pousse le narrateur, un jeune homme d'une vingtaine d'années au début du récit, à mener une enquête pour découvrir ce qu'est devenue une certaine Noëlle Lefebvre, signalée disparue par un dénommé Georges Brainos auprès de « Hutte » le patron du narrateur ?
« Encre sympathique » commence comme un polar américain de Raymond Chandler, avec un privé chargé de retrouver une personne disparue mystérieusement. Mais très vite Patrick Modiano abandonne les codes du genre – le narrateur n'a rien d'un Philip Marlowe – pour une tonalité plus mélancolique et énigmatique.
Ce qui n'est au départ qu'une mission confiée pour un premier emploi au narrateur en effet, va se transformer en quête à partir de maigres indices : une carte pour aller chercher le courrier de Noëlle Lefebvre à une poste restante, un agenda tenu de sa main et oublié dans le tiroir de chambre obscure, un personnage d'apprenti comédien, un dancing sur le point d'être démoli … Comme toujours avec Modiano on arpente les rues de Paris – ici le 15ème arrondissement – à la recherche d'une trace d'un passé révolu. Mais le jeu de piste nous conduira aussi jusqu'à Rome, où on évoquera des souvenirs de la région d'Annecy.
Remémoration, passage du temps, recherche de ses maigres traces, on retrouve bien là tous les thèmes chers au Prix Nobel de littérature qu'on connaît. Patrick Modiano maîtrise l'art de l'ellipse, et celle du récit labyrinthique pour cerner son sujet : il procède de façon concentrique et apparemment décousue, avant de retrouver celle qu'il recherche, alors que le narrateur lui-même ne sait pas ce qui le pousse à aller de l'avant.
« Il y a des blancs dans une vie » dit son personnage principal. Cela revient régulièrement, comme un mantra que l'auteur nous livrerait en, guise d'explication. Et l'époque dont il s'agit ne peut être détaillée par Internet. Tant mieux : « Aujourd'hui, j'entame la soixante-troisième page de ce livre en me disant que l'Internet ne m'est d'aucun secours…. Tant mieux, car il n'y aurait plus matière à écrire un livre. Il suffirait de recopier des phrases qui apparaissent sur un écran, sans le moindre effort d'imagination. »

Dieu merci, pas d'Internet pour parler de Noëlle Lefebvre, mais un récit caché qui ne se révèle qu'à l'aide d'une encre sympathique, et c'est tout le charme de cette écriture.

Lien : http://versionlibreorg.blogs..
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Une fois de plus, je suis tombée sous le charme de la plume particulière de ce grand auteur. Son oeuvre forme comme une grande forêt, avec des sentiers qui nous emmènent en terrain connu et sur lesquels on se sent en sécurité. Bon je n'ai pas de talent pour les métaphores, restons-en là. J'aime beaucoup ses livres qui font vibrer une corde sensible en moi, j'ai l'impression de me fondre dans ce décor, à la fois répétitif et si subtil.

L'encre sympathique est cette encre invisible, souvent du jus de citron avec laquelle nous avons tous jouer en étant enfant. On fait apparaître le texte peu à peu en l'exposant à une flamme. C'est ici une métaphore de la mémoire, thème cher à l'auteur, notre mémoire qui n'est pas toujours fiable, qui a des trous, mais qui peut aussi se révéler surprenante.

Le narrateur, Jean, est écrivain, il a commencé sa carrière comme apprenti-détective chez Hutte, ça ne vous rappelle rien ? C'est le patron du héros de Rue des boutiques obscures. J'ai eu un immense plaisir à le retrouver et je m'attendais à une enquête tournant autour de la deuxième guerre mondiale et de l'identité juive, autres thèmes cher à Modiano. Mais non, le jeune Jean est envoyé sur les traces de Noëlle Lefebvre, une jeune femme qui a disparu de Paris quelques semaines auparavant. un client, peu recommandable selon Hutte, lui a demandé de la retrouver. Il envoie Jean enquêter dans le quinzième arrondissement avec une carte permettant de retirer le courrier en poste restante et dans un bistrot du quartier où il rencontre un comédien ami de Noëlle qui la recherche aussi. Jean ne restera que quelques mois dans l'agence de détectives, il emportera le dossier de Noëlle en souvenir et continuera sa quête durant plus de trente ans, de façon ponctuelle. Sans qu'il le sache, sa recherche le mènera dans son propre passé, avec un dénouement surprenant.

J'ai beaucoup aimé cette promenade dans un Paris oublié, dans des quartiers qui avaient un autre visage dans les années 1960 et ses bribes de souvenirs qui forment un puzzle peu à peu. Ce roman est un excellent cru et pour moi un coup de coeur, comme très souvent.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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L'oubli, le rêve, la mélancolie, le charme discret de la bourgeoisie, le 15ème arrondissement, les patronymes hergéen, tout y est. Une douce torpeur vous prend et ne vous quitte plus, un court moment où l'esprit vaque dans les limbes du temps qui passe, qui passe et qui passe.
Du très grand Modiano, n'est pas Nobel qui veut.
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Un livre d'un peu plus de cent pages, qui se lit très vite, mais qui ne me laissera pas une trace indélébile.... Contrairement à l'encre sympathique, au départ invisible, et qui peut se révéler au contact de certaines substances.
Tout comme la mémoire, d'ailleurs.
On oublie des événements de notre vie qui n'ont pas ou plus d'importance, croit-on, et puis on s'en souvient, juste en entendant un nom qui paraît familier ou à la vue dun profil qui nous rappelle quelqu'un...
Bref, c'est un livre sur la mémoire, l'oubli, les souvenirs, le temps qui passe et ce qu'il reste de tous les instants de notre vie que nous oublions ou voulons oublier, dont nous nous souvenons ou pas.
Je trouve que ce thème est traité très légèrement, et si l'histoire nous suggère que notre mémoire aurait besoin d'un travail de détective pour mettre tous les éléments bout à bout, elle manque cruellement d'intérêt et de relief.
Ce n'est que mon avis, je sais que d'autres ont apprécié.
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