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3,6

sur 428 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bien écrit mais histoire bof, bof...
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Patrick Modiano nous plonge ici dans une histoire étrange, celle de Thérèse, une jeune parisienne solitaire et un peu "désorientée". Elle aperçoit un jour dans le métro une inconnue qu'elle prend pour sa mère, cette mère au passé trouble qui l'a abandonnée et qu'elle croyait morte depuis longtemps.

Cette rencontre furtive réveille en elle de nombreux souvenirs : c'est le point de départ d'une (en)quête d'identité, pour laquelle l'auteur nous laisse très peu d'indices... Il distille au compte-gouttes, par petites touches et par ellipses successives, quelques éléments de compréhension, mais c'est au lecteur d'essayer de reconstituer le puzzle d'une jeunesse pour le moins atypique, entre une mère particulièrement distante et un "oncle" mystérieux, dans ce grand appartement que j'ai imaginé vide et froid.

Comme souvent chez Modiano, on se laisse emmener au fil d'un récit un peu décousu, porté par des bribes de souvenirs, au grès des errances de la "Petite Bijou" dans les rues de Paris.
L'atmosphère si particulière du roman, toujours pleine de pudeur et de nostalgie prime ici sur l'histoire proprement dite, qui manque parfois de crédibilité (à l'image de cette pharmacienne inconnue, surgie de nulle part, qui se transforme en dix minutes en une mère de substitution, ou de ce couple de trentenaires bizarre qui propose à Thérèse des heures de baby-sitting avant de disparaitre subitement sans explications...)

A partir d'une intrigue que d'aucuns trouveront bancale ou insignifiante, Modiano réussit quand même à faire éclore des émotions puissantes, dans ce Paris désuet et plein de mélancolie qui lui est si cher.
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C'est une fille qui déambule dans Paris. Abandonnée par sa mère qui l'appelait "la petite Bijou". Elle retrouve sa mère par hasard dans le métro, la suit, se souvient plus ou moins.
Une déambulation pour dire l'abandon, la quête de traces, celles qu'on lisse peut-être sur les lieux où l'on a vécu. Des lieux pour remplir un vide qui ne se remplit jamais puisque l'amour qui n'a pas été reçu n'existera jamais.
Pour ceux qui aime Modiano, ils se laisseront porter par les mots, les émotions, les effluves de souvenirs. Et ils auront le coeur qui s'étreint.
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Modiano, fidèle à lui même nous promène dans Paris à la recherche des fantômes et des démons du passé. La musique des mots et l'atmosphère modianesque nous emporte tout au long de cette lecture.
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Peut-on oublier son passé quand on ne l'a pas vécu, quand un autre vous en a privé ? Pour évoquer ce thème récurrent chez Modiano, je reprends la dernière image que l'on a de Thérèse en refermant le livre : elle est couchée dans la salle des prématurés après son suicide raté et elle sait qu'elle va pouvoir enfin vivre. La scène palpite d'émotion car la jeune fille est aussi novice que ces enfants venus trop tôt à la vie et, comme eux, elle va devoir apprendre à vivre... enfin.
La vie de Thérèse peut se découper en tranches. Une enfance marquée par la précarité, parenthèses jamais refermées entre les pensionnats où on la place et une mère incapable de s'occuper d'elle. Puis, c'est la vie à la campagne quand elle est expédiée tel un colis à une amie de sa mère. Elle attend que celle-ci la reprenne jusqu'au jour où on lui annonce qu'elle est morte au Maroc où elle s'était installée. le silence l'envahit et la transforme en une somnambule de la réalité. Un jour, elle croise sa mère dans le métro. le passé remonte à la surface, ne laisse aucun répit à Thérèse, l'étreint de questions et de doutes. Elle ne peut répondre à ces questions, elle ne se résigne pas à renouer connaissance avec sa mère, elle ne parvient pas à quitter le silence qui l'étouffe.
La petite Bijou, embryon d'enfant prodige, est morte-née après un petit rôle dans un film. Mais c'est la seule créature que reconnaissait sa mère, Thérèse existait si peu. Comment faire quand on se résume à une image d'enfant qui n'a pas plus de consistance qu'un fantôme ? On disparaît. Heureusement qu'on le fait avec maladresse.
le livre de Modiano diffuse sa petite musique désespérée avec plus ou moins de force tout au long du récit. Pour l'imposer au final.
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Ce livre est une sorte d'enquête et d'errance : Bijou, une jeune femme perdue, reconnait la silhouette de sa mère dans le metro. Elle la suit jusqu'à son immeuble et perd sa trace... En retournant à l'adresse elle hésite à demander à la concierge, puis à frapper à la porte. Isolée, elle sympatise avec un homme qui traduit des émissions radiophoniques en langues des pays de l'est. Parrallèlement, elle trouve quelques heures de garde dans une grande maison, auprès d'une petite fille complétement délaissée par ses parents, situation qu'elle a vraissemblablement vécue. Cet étrange tranche de vie est remarquablement décrit. L'histoire se monte peu à peu, les indices sont glissés au fur et à mesure du récit et finisse par donner quelques clefs du désarroi du personnage. Paris est le décor magnifiquement rendu du récit.
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C'est toujours septique que je lis les livres de cet auteur, car soit ils me plaisent et je les lis jusqu'au bout soit ils me gonflent et là souvent je les laisse tomber, comme pour Un pedigree encore que Remise de peine je l'ai fini.
En ce qui concerne ce livre, La Petite Bijou, c'est pour moi comme le roman Une jeunesse, l'écriture et l'histoire sont simples, il ne se passe pas grand chose non plus, ça traîne un peu par moment d'ailleurs, mais pourtant on va jusqu'au bout fascinait par les personnages comme par l'histoire. On veut savoir ce qui va arriver même si c'est pas gai mais pas triste non plus.

Quant à moi, j'ai surtout adoré ce livre car Thérèse dite la Petite Bijou est un personnage fragile. Elle se cherche, elle souffre, elle hésite, elle est en fait comme des milliers d'êtres humains et finalement même si la situation nous ressemble pas, ce personnage lui nous ressemble - ou nous a ressemblé - ce qui n'est pas rien et ce qui fait pour moi un bon livre.

Petit bémol cependant, je trouve que parfois ce livre est un peu redondant. Pas au point de devenir chiant, mais bon parfois c'est un peu lourd. Je ne sais pas si l'auteur a voulu jouer avec l'obsession de Thérèse en répétant certaines choses, mais j'aurais quand même bien aimé voir arriver un fait nouveau, comme une remontée de souvenir par exemple ou autre chose, histoire de redonner un souffle au roman, mais bon ce n'est pas grave non plus.

En résumé ce livre absolument pas épais et déjà sorti en poche n'est pas du tout désagréable à lire, donc je vous le conseille.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Je ne me souviens plus si j'ai déjà croisé Modiano dans ma vie. Ici une triste ambiance tranquille. Une adolescente déprimée, en quête de son enfance, de sa mère, d'elle-même. Des rencontres...sa mère qui serait pourtant morte, une pharmacienne, un traducteur qui parle le persan des prairies, une langue où l'on retrouve "la caresse du vent dans les herbes et le bruissement des cascades".
Je ne sais dire si j'ai aimé ou pas. J'y ai surtout aimé Paris, ses rues, son métro, cette ville qui est pleine de souvenirs.

Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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On se perd dans le labyrinthe de Modiano, comme toujours. J'ai été perturbée par l'emploi de la première personne du singulier, personnage féminin.
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