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L'auteur a obtenu un Prix Nobel de Littérature, et pourtant je peine régulièrement en ouvrant un de ses romans... Celui-ci ne fait pas exception... Un sentiment d'ennui.
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Retour en arrière sur la jeunesse parisienne de deux personnages un peu en marge, Louis et Odile. J'ai bien aimé l'atmosphère générale, l'idée de départ, Paris comme décor à l'éclosion de la jeunesse. Malheureusement presque tout du long j'ai eu l'impression d'être à l'extérieur du récit et plus encore, que l'auteur m'y plaçait à dessein, me tenait écartée de ces deux personnages que j'avais tant envie de connaître mieux. Il n'y a pas de sentiments dans ce livre là, tout est flou, vague. L'auteur ne nous donne rien auquel nous raccrocher, semblant considérer que son style saura rendre tout ce mystère pénétrant. J'avais vraiment envie de plus d'émotions, plus de matière, de vivant. J'ai trouvé l'oeuvre un peu fade du coup, un peu facile aussi. Une chose est sûre je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette Jeunesse. Je suis très déçue, moi qui avais tant entendu parler de Modiano. Il faudra que je retente avec une autre oeuvre, en tout cas pour celle-ci je passe mon tour.

Lien : http://lantredemesreves.blog..
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J'ai acheté ce roman il y a quelques années à une foire aux livres organisée par ma bibliothèque, me disant qu'un jour ou l'autre, j'aurais peut-être envie de relire Modiano. Les romans de cet auteur ne m'avaient pas complètement transportée à l'époque où je les avais lus. J'étais curieuse de savoir si, avec deux (si ce n'est trois) décennies de plus, mon ressenti serait différent.
Le roman s'ouvre sur un anniversaire, celui d'Odile, 35 ans, mariée avec Louis. Puis, nous remontons le temps, Odile et son mari ont dix-neuf ans. Ils sont aussi paumés l'un que l'autre et ne pouvaient que s'entendre. Un peu naïfs, ils se laissent porter par la vie avec une sorte de nonchalance qui les rend attachants. Tous deux prennent des risques en fréquentant des gens assez louches mais ne semblent pas spécialement inquiets de ce qui pourrait leur arriver. Par chance pour eux (mais peut-être pas pour le lecteur), ils traversent leur jeunesse sans encombre.
J'ai oublié de préciser un détail qui a son importance quand on lit Modiano, nous sommes à Paris. Aucune date n'est donnée mais j'ai imaginé un Paris des années 50 ou 60. Un Paris en noir et blanc, un peu désuet, où le temps s'écoule lentement.
Il ne se passe pas grand-chose dans ce livre, c'est un roman d'atmosphère. En repensant à ma lecture, une quinzaine de jours après l'avoir finie, c'est l'ambiance qui me revient, plus que l'histoire. Il est question du temps d'avant, celui de la jeunesse, qui passe très vite. Ce qui fait dire à Odile, qui fête ses trente-cinq ans, qu'elle a presque l'âge d'être grand-mère.
Les dernières phrases du livre m'ont interpellée. Je les ai lues plusieurs fois car elles semblent résumer le message que veut faire passer Modiano avec cette histoire (le couple a quitté Paris et les embrouilles pour le Sud de la France) :
"Un matin qu'ils suivaient la Corniche, entre Nice et Villefranche, Louis éprouva une curieuse sensation de légèreté et d'hébétude, et il aurait voulu savoir si Odile la partageait.
Quelque chose, dont il se demanda plus tard si ce n'était pas tout simplement sa jeunesse, quelque chose qui lui avait pesé jusque-là se détachait de lui, comme un morceau de rocher tombe lentement vers la mer et disparaît dans une gerbe d'écume".
Ce roman m'avait plutôt semblé nostalgique de ce que l'on appelle "la jeunesse", cette période de la vie où l'insouciance et la légèreté permettent de vivre au jour le jour, sans trop se poser de questions. Dans l'extrait que je viens de citer, à l'inverse, la jeunesse serait un poids dont il serait bon de se libérer pour être heureux. Ne serait-ce pas un peu des deux ? C'est peut-être ce qu'a voulu dire Modiano et cela me semble assez juste.
Alors, ai-je aimé ces retrouvailles avec Modiano ?
J'ai passé un bon moment, un peu hors du temps, mais je garde tout de même une préférence pour les romans aux histoires plus consistantes.
Lien : http://www.sylire.com/2015/0..
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Étrange Modiano, jamais lu à ce jour, tellement médiatisé, couronné, personnage lunaire qui arpente dans son livre « Une jeunesse ».

Une intrigue filiforme, une nostalgie suintant l'ennui… et pourtant on ne peut se détacher de ce livre où l'on se demande comment va finir cette histoire sans queue ni tête, quelle épaisseur peuvent avoir ces personnages somnambules, désenchantés, solitaires, déambulant dans les coulisses d'un Paris qui appartiendrait au passé. Un homme se souvient de ses vingt ans, qui après avoir terminé son service militaire, fait la connaissance de sa femme à Paris laquelle se cherche une vocation musicale inaboutie, et rencontre des personnages sympathiques, parfois louches, avec lesquels se tissent quelques banales historiettes à Paris, Londres, Genève.
Rien que du très banal, de l'anecdotique sur un temps passé, avec une excellente cartographie de Paris.

Il rappelle « La femme gauchère » de Peter Handke, le cafard en moi. Plutôt une douce quiétude, insignifiante, nonchalante, faite de petits rien collectés, un radiateur surchauffé, une chanson en peau de lapin …
A propos, une chanson qui leur ressemble... à Louis et Odile, nos deux personnages, qui rappelle « Les feuilles mortes », « Chanson des rues : On y parle de tristesse/De rêves et d'amour déçus/Et du regret qu'ils nous laissent/Les années qui ne sont plus » (je cite) Ce livre me rappelle aussi l'univers du peintre Edward Hopper, silencieux, inintelligible, qui exsude la solitude métaphysique des villes americaines et qui pourtant s'infiltre dans notre vascularité mentale, nous habite à ne plus pouvoir nous en défaire.

Livre sur les variables d'un passé dont l'auteur se serait détaché, « comme un morceau de rocher qui tombe dans la mer ». Passé qui pour d'autres ne passe pas et, oxymore, pourrait être le passé pour demain, comme si une vie devait se passer en boucle.
Livre sur le temps, ses pesanteurs et aussi ses libertés, soit pour lâcher prise, soit pour noircir nos vie quotidiennes par une peine multipliée.
Or chez Modiano, tout est légèreté, l'inquiétude parfois palpable par les incertitudes du récit, n'est jamais pesante. le passé dont l'auteur serait nostalgique deviendrait désirable. Il s'en détache à la fin comme d'une peau morte. Il en fait pourtant sa nourriture, comme un oiseau de nuit qui hante l'obscurité, l'indicible d'un trace dont il semblerait ne pas admettre qu'elle soit effacée.

Livre sur de tous petits bonheurs passés, égrenés, livre sur le temps, dont on finit par se résoudre à rêver, par ce qu'il est passé, alors qu'il peut constituer la trame de notre présent et de celui que l'on attend. Un collier de petites perles sans fil. une rêverie sans objet.

Étrange livre, étrange Modiano, sorte de Pierrot lunaire qui parcourt une planète dont l'existence est à chaque page questionnée avec une nonchalance indifférente. Livre d'atmosphère, dont on se sépare étonné d'avoir réussi à le parcourir jusqu'au bout.
Il convient, peut-être, aussi, plus particulièrement, d'aimer Paris. Il serait anachronique de le transposer dans une ville méridionale, bruyante, exubérante et colorée.
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J'essaie, j'essaie fort d'apprécier mes lectures de Modiano, mais chaque fois, je ressors du bouquin avec l'impression de ne pas avoir compris, et d'être passé à côté de quelque chose. Ici, Modiano nous propose un retour dans le passé, ou plus précisément dans la jeunesse parisienne de deux personnages. Louis et Odile. le point positif, c'est Paris, bien évidemment. J'adore cette ville, son ambiance, ses trésors, ses passages. Mais bon, mis à part ça, je n'ai pas réussi à me plonger dans l'histoire. J'en suis restée spectatrice. Et par le même fait, aucun n'affecte s'est développé pour les personnages. Dommage. Je retenterais l'auteur, bien sûr, parce que je suis entêtée, mais pour l'instant, son oeuvre me laisse plutôt perplexe !
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Une Jeunesse, paru en 1981. Lu à l'époque, oublié. J'ai essayé de le relire aujourd'hui, je n'accroche pas. Pourtant, j'aime bien cet écrivain, charmant , pudique, timide, délicat, mais là, pour ce livre , pas moyen, J'ai lu aussi "l'Horizon", rue des Boutiques Obscures". Je me suis arrêtée là., Alors ? on ne décroche pas le prix Nobel de littérature comme ça,!!! Il y a un mystère à découvrir dans d'autres romans sans doute,.
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Le roman s'ouvre sur la description d'une famille bien installée, à la montagne. Un événement anecdotique va ramener le père de famille, Louis, quinze ans en arrière. A cette époque, il vient de terminer son service militaire. Il est un peu perdu et se laisse assister par un nommé Brossier. Par hasard, il fait la connaissance d'Odile qui elle aussi, seule et désoeuvrée croit à des promesses qui lui sont faites. Naïfs, ils seront chacun dupé, trompé. Ils prendront des risques sans l'ombre d'un doute. Leur dualité les rend forts. Ces expériences les feront grandir, murir et sans doute les armeront pour la vie… La façon dont le narrateur se fait l'écho de cet espace de vie, donne au lecteur un rôle de spectateur, voyeur et complice qui met un peu mal à l'aise et oblige à garder une certaine distance tout en choisissant notre camp et en se demandant comment ces pérégrinations pourront bien finir.
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C'est l'histoire d'Odile et Louis, deux jeunes gens amoureux, qui se déroule à Paris des années 60. C'est une histoire peu captivante ; on ne trouve pas des émotions profondes ou des événements vraiment intéressants. Je trouve le livre bien écrit mais l'approfondissement des caractères principaux manque. Par exemple, la femme, Odile, s'est abusée régulièrement par quelqu'un qui lui a promis de l'aider à sortir un disque. Évidemment, cette promesse est un mensonge qui sert pour se servir de cette jeune femme désespérée et peut-être un peu naïve. C'est compréhensible qu'elle n'a pas osé informer son fiancé, Louis, de cet abus. Elle doit subir et accepter avec résignation cette humiliation toute seule. Curieusement, l'auteur n'a pas représenté ses pensées, ses émotions et son dégoût. Par quelques mots on peut comprendre qu'elle souffre de cet abus, mais c'est tout. C'est invraisemblable qu'une expérience comme ça resterait sans conséquences pour Odile lui-même et probablement aussi pour sa relation avec Louis ! Hélas, on n'en trouve rien du tout ; le récit continue comme rien ne s'est passé. Un livre bien distrayant mais je suis pourtant un peu déçu.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Une JeunessePatrick MODIANO – Éditions France-Loisirs

D'emblée, le singulier se conjugue avec le pluriel, puisqu'il s'agit de deux jeunesses. Celle de Louis, que le lecteur rencontre au sortir du service militaire. Il est accompagné de Brossier, sorte de voyageur de commerce rencontré au hasard d'un café à St Lô, celle d'Odile, jeune fille qu'un certain Bellune, chargé de découvrir, pour une maison de disques d'éphémères talents, rencontrera par hasard, alors qu'elle était bien la dernière personne qui pouvait attirer son attention…
Odile devient donc chanteuse par hasard, mais Bellune ne supporte pas la rencontre avec son passé et choisit… Louis devient vaguement salarié de Brossier.
Dans un Paris qui autour des personnages semble vide, ces deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer vont faire connaissance, précisément au buffet de la Gare St Lazare, là où les gens partent, arrivent, transitent… L'univers dans lequel évoluent Louis et Odile paraît flou, surréaliste même. Leur situation est bizarre, comme sont étranges ceux qui les entourent… et ce qui leur arrive.
A chaque fois le passé ressurgit à l'invite des paroles d'une chanson, de la fragrance d'un parfum, des couleurs d'une carte postale. C'est toujours cette ambiance surannée (et originale) qui ressort de ce roman. C'est aussi l'occasion de replonger dans le passé, pour Louis surtout, personnage central qui recherche désespérément la trace de ses parents, de son père coureur cycliste, de sa mère danseuse de cabaret, tous deux happés par une mort accidentelle.
Pourtant, la jeunesse qui, pour la plupart d'entre nous correspond à une période d'insouciance et de joie reste pour Louis (et peut-être pour l'auteur ?) un paradoxe tout entier contenu dans la dernière phrase du roman : « Quelque chose dont il se demanda plus tard si ce n'était pas tout simplement sa jeunesse, quelque chose qui lui avait pesé jusque là se détachait de lui comme un morceau de rocher tombe lentement vers la mer et disparaît dans une gerbe d'écume. »

L'écriture serait-elle pour Patrick Modiano une catharsis, un extraordinaire exorcisme ?

Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Paris, la jeunesse, des déambulations, des hasards, des doutes, des rencontres.
Des protagonistes qui nourrissent une forme d'indifférence, qui pourrait être du détachement, de l'insensibilité ou un moyen de se protéger grâce au repli sur soi. Comment savoir avec Modiano ?
D'ailleurs son penchant pour le flou se retrouve aussi dans ces figures incontournables de ses oeuvres qui apparaissent encore ici : les hommes louches, voire malsains, aux activités secrètes très certainement hors de la légalité.
La jeunesse, incarnée par le couple que forment Odile et Louis, se soumet à la volonté de ces dominateurs d'âge mûr, installés dans leur confort et leur combines. C'est l'innocence pure qui se confronte à divers avatars de la perversité humaine.
C'est parfois douloureux ou inquiétant, mais dans cette grisaille, Modiano nous rassure par la clarté de sa plume.
Ce titre n'est pas le meilleur que j'ai pu lire de cet auteur (que j'admire néanmoins), mais sa douce nostalgie et l'éclat de sa perfection stylistique suffisent à nous offrir une échappée bienvenue dans notre monde si peu enclin à la nuance et à la réflexion.
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