A la fin des années 60, comme l'ensemble des colonies, la Papouasie-Nouvelle-Guinée réclame l'indépendance. Rika, jeune photographe néerlandaise fraichement mariée à un ethnologue anglais, Léonard, débarque à Port Moresby en 1968, et par le biais de l'université, elle sympathise très vite avec les occidentaux qui y enseignent et mais aussi avec les autochtones, pendant que Léonard part pour plusieurs mois dans la montagne filmer des tribus primitives avant que leurs cultures soient définitivement menacées par les occidentaux.
Rika vivra ainsi les cinq années qui précèdent l'indépendance de l'île partagée entre la nécessité de conserver les coutumes ancestrales et celui de s'unifier et devenir indépendant, au risque de provoquer des conflits entre les nombreux groupes ethniques qui composent le pays.
En soi, le thème du roman est vraiment intéressant, en partie parce que nous entrons de plain pied au coeur d'un pays méconnu car tellement éloigné (pour moi). L'autrice prend le temps de décrire les différentes populations, citadines et rurales, reculées pour certaines, qui composaient le pays dans les années 60, d'expliquer leurs croyances et coutumes soit par la voix de Léonard soit par celle d'Aaron, jeune papou qui deviendra l'amant de Rika, ou encore de ses amis. C'est cet aspect ethnologique qui m'a le plus intéressée. En revanche, il y a tellement de personnages, en général à peine présentés que je me suis régulièrement perdue dans les relations et les opinions qui se jouaient dans le roman et enfin, malheureusement, je n'ai éprouvé aucune empathie pour aucun des personnages, sans doute pour la raison que je viens d'évoquer. Je n'ai pas été sensible aux préoccupations personnelles et sentimentales de Rika, notamment, tout comme je ne suis pas parvenue à suivre les fils intriqués des relations entre personnages. J'ai eu la sensation d'une écriture loin d'être limpide et claire. Bref, je n'ai pris que peu de plaisir et d'intérêt à lire ce roman. Dommage.
Commenter  J’apprécie         210