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Critique de Sharon


Si vous lisez l'avis sur la quatrième de couverture, l'on vous promet monts et merveilles avec ce livre. Pour ma part, je me suis dit que je devais manquer terriblement de profondeur pour ne rien avoir ressenti.
L'intrigue ? Il n'y en a pas. Ce sont simplement les rêveries d'un été chaud, sur le mur d'un repaire, de trois jeunes adolescents. Des personnages apparaissent, puis disparaissent, sans qu'ils n'aient d'existence, finalement, que parce qu'ils passent rue des étoiles et que les trois adolescents imaginent des bribes de leur vie. Ne pas en savoir plus que ce qu'ils imaginent ne les dérange pas vraiment. Ce sont des enfants, n'existe que ce qu'ils nomment.
Les personnages ? Aucun n'est attachant. Bossie mériterait des paires de baffes, et l'éducation, particulièrement laxiste qui lui est donnée (sa punition est une gaufre au chocolat… Il y a plus pénible) ne lui permettront pas de changer de comportement. Je n'ai aucune tendresse pour un garçon qui se moque de sa camarade jusqu'à ne plus trouver d'insultes originales et ne comprend pas du tout pourquoi elle ne voudrait plus lui parler. Une petite formation sur le harcèlement, cela vous dit ? Il faut dire que les garçons sont livrés à eux-mêmes toute la journée et que quand Oskar, le petit frère, essaie un peu de faire respecter les règles de base pour bien vivre ensemble, il en prend plein la figure, au sens propre du terme.
Quand se passe ce roman ? Difficile à dire. En tout cas, les adolescents n'ont ni ordinateur, ni téléphone portable. Ils n'ont pas non plus de jeux vidéo, ne passent pas leur journée devant la télévision. Et s'il peut être agréable d'être hors du temps, ou de penser que ce livre pourrait se dérouler dans les années soixante, les grossièretés, prononcées de façon quasi-continue par Bossie et Callista, sont bien contemporaines. Et si le père de Bossie et Oscar peut encore se disputer par téléphone avec son rédacteur en chef, il est à noter que sa femme est allée « faire le point » en Italie sur leur relation. Depuis presque deux mois. En laissant ses enfants derrière elle. Les psys auront beau répété que la séparation est l'affaire d'un homme et d'une femme qui ne s'aiment plus, dans ce roman, ce sont bien un père et une mère qui se sont éloignés – la mère envoyant quatre lettres à ses enfants, comme s'ils étaient inclus dans le pack « séparation ». Ce long séjour en Italie prouve au moins que les moyens financiers ne sont pas absents… et les lettres envoyées sont pour le moins banal, à l'image du roman qui parle de tout et de rien plutôt que d'attaquer de vrai sujet. Il est vrai que quelques pages sortent de cette inertie volontaire. Elles sont très rares.
La rue des étoiles est un roman qui a un très beau titre. Dommage que le livre ait été une telle déception pour moi.
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