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Catherine de Médicis, la Reine mau... tome 3 sur 3
EAN : 9782413029212
Delcourt (19/02/2020)
3.71/5   19 notes
Résumé :
La santé de Sa Majesté se dégrade rapidement. Un prêtre recueille ses dernières repentances. L'épisode des Noces de Sang la hante. Les images des protestants conviés pour le mariage royal et emplissant les rues de la capitale dans une tension palpable lui reviennent dans un souvenir fiévreux. Le mariage entre le roi Henri III de Navarre et Marguerite de France a eu lieu le 18 août 1572 . Dans une semaine, ce sera la tristement célèbre Saint-Barthélémy...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce tome 3, Catherine de Médicis à l'agonie est toujours en train de se confesser hanté par les prédictions de son ami Nostradamus : éviter le chiffre « 13 » pour sauver son peuple et ses enfants, et plus encore éviter « Saint-Germain » qui lui apportera la mort. Et comme dans le film Jeanne d'Arc de Luc Besson, le personnage principal voit Jésus et lui parle avec lui s'interrogeant si sa place est en enfer parce qu'elle a fait le mal ou si elle lui reste une chance d'aller au paradis car elle a essayé de faire le bien…
Les Guerres de Religions sont une période tourmentée de l'Histoire de France et ici Catherine de Médicis est en est notre guide : le pouvoir royal essaye de ménager la chèvre et le chou entre les Catholiques mené par la Maison de Guise et soutenus par l'Espagne, et les Protestants menés par la Maison de Navarre et soutenus par l'Angleterre, la Hollande et la Suisse. Mais ils se forment moult factions, presque autant que de crevards friqués en quête de pouvoir, à commencer par celle des Malcontents qui jette de l'huile sur tous les feux. Les auteurs arrivent à ne pas se perdre avec tous ces noms, ces dates et ses événements où on ne pense qu'à intriguer, à comploter et à trahir pour grimper quelques marches de plus sur l'échelle du pouvoir. Où la religion, où sont les convictions dans tout cela ? Les élites jouent sur la peur et l'ignorance, en agissant avec haine et violence, mépris et indifférence, manipulant le peuple pour agir à leur place avant de se lamenter qu'il n'agit pas exactement comme elles l'avaient escompté : les politiciens appellent cela la théorie du tube de dentifrice (une fois que c'est sorti, c'est difficile à remettre dedans), moi j'appelle cela la Boîte de Pandore (on sait toujours comment cela commence, mais on ne sait jamais comment cela finit).

La première partie de ce dernier tome s'attarde ainsi longuement sur la tragédie de la Saint-Barthélemy, le saint patron des bouchers (ça ne s'invente pas) : le roi, la reine-mère et leurs rares alliés tirent dans un sens, tout le monde tire dans d'autres sens (bien souvent pour des motifs très bas pour gens situés très haut) et par une galerie de POVs on nous montre le terrible enchaînement des événements qui place le pouvoir royal face à un dilemme insoluble : tuer pour sauver ce qui peut encore l'être, au risque de devoir tuer encore et encore jusqu'à n'avoir plus rien à sauver y compris lui-même… Des journalistes intègres auraient pu poser de bonnes questions à ce sujet à macron (je ne mets pas de majuscule, il ne le mérite pas) durant la crise des Gilets Jaunes (là je mets des majuscules, ils le méritent vu tout ce qu'ils ont pris dans la gueule pour pas un rond), mais la postérité souviendra de la première question qui lui fût posée lorsque que Sa Majesté Jupiter Ier / Napoléon IV décida de prendre la parole : « Monsieur le Président ça va, ce n'était pas trop dur à vivre ? »
Les auteurs ont l'excellente idée de déplacer la reine-mère en cuisine, pour la confronter à des hommes et des femmes qui sont ses sujets avant d'être ses serviteurs. Par le droit de quota de flashbacks leurs témoignages s'additionnent et la terrible vérité est révélée : réunis dans le malheurs français et étrangers, catholiques, protestants ou autres, n'ont été que des victimes aux mains de leurs bourreaux. Et comme souvent les victimes ont été qualifiées de faibles par les bourreaux qui se considéraient comme forts grâce à leurs héritages et leurs privilèges : saloperie de suprématisme, et rien n'a changé depuis quand tu écoutes bien les propos des élites autoproclamées dont la macronie est le porte-étendard déclaré…
La deuxième partie de ce dernier tome nous montre une reine-mère qui essaye désespérément de redresser la barre dans une situation où le pouvoir royal est de plus en plus esseulé car les Catholiques lui reprochent de ne pas en faire assez, les Protestants lui reprochent d'en avoir trop fait et les Malcontents lui reprochent ou ou presque parce qu'il est plus aisé de critiquer que de proposer (et de vouloir être calife à la place du calife ou lieu d'être calife et de gouverner). Les complots et les intrigues se multiplient, et Catherine se rend bien compte que son fils Charles n'est pas apte à être roi, et son choix se reporte sur son fils Henri alors que son fils François multiplie les conneries pour obtenir plus d'influence et de pouvoir…

Catherine de Médicis qui a connu les ravages de la guerre civile à Florence aura tout fait pour éviter la guerre civile en France, mais parfois l'Histoire vous dépasse même lorsque que vous la faites. Elle qui a tant oeuvré pour la paix passera à la postérité pour celle qui aura déclenché le pire bain de sang de l'Histoire de France, alors que tous les crevards bien planqués mais forts actifs dont on taira les noms pour qu'ils connaissent l'oubli et non la gloire sont passés à travers les mailles du filet. La dynastie valois s'éteint après le 13e roi depuis la malédiction de Jacques de Molay le 23e et dernier maître de l'Ordre du Temple, et quand le confesseur de la reine-mère révèle qu'il s'appelle Julien de Saint-Germain elle comprend que sa vie est finit et que c'est l'enfer qui l'attend à son corps défendant…

Depuis la série consacré à Aliénor d'Aquitaine, que de progrès réalisés par Carlos Gomez (le changement de coloriste ne peut pas explique à lui seul une telle différence de qualité), et que de progrès réalisés par le duo Delalande / Mogavino ! Finies les romances et les coucheries de telenovelas, on une quasi biographie où la boucle est bouclée par de belles valeurs humanistes et de belles réflexions sur l'intolérance si cher aux élites qui veulent diviser pour régner. Quelque part, ; je suis impressionné par le regard apporté par une Italienne sur l'un des épisodes les plus douloureux de l'Histoire de France (mais bon, il y a les gens qui ont des sentiments humains,et ceux qui en n'ont pas, suivez mon regard)….
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Cette série BD sur la reine Catherine de Médicis avait fort bien commencé.
Arrive avec ce troisième et dernier tome le temps des regrets pour une Catherine mourante, qui revoit avec frayeur sa part de responsabilité dans les massacres de la Saint-Barthélémy commencés le 24 août 1572.

Elle, qui s'était efforcé de parvenir à un équilibre entre les forces ultra-catholiques (les Guise) et les réformés (l'amiral de Coligny, principal conseiller de son fils, Charles IX) croit pouvoir consolider la fragile paix de Saint-Germain en Laye avec le mariage de sa fille Marguerite de Valois avec le jeune chef protestant Henri de Navarre.
Espoir déçu. le mariage n'est pas bien perçu par la populace parisienne, acquise aux Guise. L'attentat contre l'amiral de Coligny, dont on ne sait trop qui l'a commandité, va entraîner de lourdes conséquences.
Catherine, qui avait jusqu'alors su faire preuve de sens politique, en faisant tout pour que ses enfants conservent leur couronne, semble dépassée. Son fils ne l'écoute qu'en partie. Les conseillers poussent à l'action. le massacre est en marche et les cauchemars de la Reine vont commencer...

Les deux premiers tomes montraient un personnage calculateur. Voilà le temps de la vieillesse, des souvenirs amers. L'essentiel de ce tome est lié aux massacres commis. Une suite de corps poignardés, décapités, torturés. de quoi nourrir les cauchemars de Catherine, hantée par le signe XIII qui n'a cessé de la poursuivre.
Du coup, ce tome est bien plus sanglant, moins nourri de faits historiques, et plus ancré dans les rêves de la Reine mère. Les dessins se font chargés ; le rouge prédomine. La fraîcheur des premiers tomes est absente (et pour cause). L'impression d'ensemble s'en ressent...
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Alors qu'elle est au crépuscule de sa vie, Catherine de Médicis est rattrapée par ses heures noires.
Dévorée par les remords, elle tente d'exorciser les plus grands drames de sa vie entre mort de ses enfants et, bien sur, les tragiques journées de la Saint-Barthélemy.
Je félicite les auteurs qui, en dépit du titre générique de la série, n'ont pas chargé la mère de trois rois des grands clichés de sa légende noir et ont, au contraire, donné une version fort à décharge de l'implication de la reine dans la politique en général et dans les massacres en particulier, allant, de ce fait, dans le sens de la plupart des recherches actuelles.
On peu juste regretter quelques lourdeurs dans les dialogues et dans la narration, mais sans plus.
Une bonne trilogie, au dessus de la moyenne par rapport à la plupart des titres de la série générique.
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Catherine de Médicis, au crépuscule de sa vie, se souviens de son règne éprouvant qui la hante jour et nuit. Malgré ses efforts pour maintenir la paix entre catholiques et protestants, allant jusqu'à marier sa fille à un prince protestant, les tensions sont plus vives que jamais.
Nous voici donc à la terrible St Barthélémy, massacre terrible qui marquera les mémoires. Difficile d'en vouloir à la reine-mère qui est décrite ici au pied du mur, voulant l'union mais ne sachant plus que faire pour maintenir l'ordre et la paix. L'ordre donné par Catherine de Medicis et son fils est devenu un monstre qui a barbouillé les rues de sang.
La suite du règne de Charles IX et celle de son frère, Henri III, est plus rapidement parcourue mais on voit que la paix est importante aux yeux de Catherine qui continue les démarches de conciliation.
Il faut parfois s'accrocher car les protagonistes sont nombreux, les liens de famille pas toujours identifiables avec les différents titres et les complots sont nombreux et variés. L'époque est trouble et compliquée mais globalement ce triptyque sur Catherine de Medicis est enrichissant.
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Ce troisième et dernier tome démarre exactement à l'endroit où se terminait le deuxième opus.
Le mariage de la fille de Catherine, Maguerite, catholique, avec le Prince Henri de Navarre, protestant, n'a pas apaisé les tensions religieuses comme l'espérait la Reine. Pire, au terme d'un enchevêtrement politique complexe, il joua le détonateur d'une colère qui grondait, entrainant le massacre de la Saint Barthélémy quelques jours plus tard.

Dans le présent, en 1589, Catherine de Médicis continue de raconter ces événements qui la hantent. Descendue aux cuisines, c'est pour son confesseur et ses domestiques qu'elle poursuivra son récit jusqu'au moment où elle comprendra, quelques heures avant sa mort, le sens des prédictions de Nostradamus .

Le personnage de Catherine de Médicis m'a semblé bien vieilli par rapport au tome précédent, ce qui n'a pas vraiment de sens puisque les deux albums se déroulent dans la même temporalité. Outre ce détail un peu étrange, les dessins sont toujours aussi finement ciselés, bourrés de détails et superbement colorisés.

Une bien belle trilogie qui s'arrête ici en m'ayant enfin fait mieux comprendre le contexte des guerres de religions qui ont miné le 16e siècle.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Catherine de Médicis s’éteignit au château royal de Blois le 5 janvier 1589, d’une pleurésie. La Basilique de Saint-Denis étant aux mains des Ligueurs, Catherine ne put être inhumée dans le somptueux tombeau qu’elle avait fait édifier dans la Rotonde des Valois. On l’enterra à l’Église Saint-Sauveur de Blois. Sa dépouille fut envoyée à Saint-Denis vingt-deux ans plus tard.
En 1719, on détruisit la rotonde, qui menaçait de tomber en ruines, et son tombeau fut remonté dans le bras nord du transept de la basilique. Le 1er août 1793, les révolutionnaires le profanèrent et jetèrent les dépouilles du Roi Henri II et de Catherine dans une fosse commune. Le 18 janvier 1817, sous la Restauration, les corps furent retrouvés et déposés dans l’ancien Caveau de Turenne, en la Basilique Saint-Denis.
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L’Histoire vous dépasse, même lorsque c’est vous qui la faites…
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