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Aliénor, la légende noire tome 6 sur 6
EAN : 9782756085432
64 pages
Delcourt (16/08/2017)
3.81/5   26 notes
Résumé :
Abbaye de Fontevraud, 1204. La Reine Aliénor, au seuil de la mort, se retourne une dernière fois sur son passé et se remémore les péripéties épiques de son règne anglais…

Après un second couronnement à Westminster, les débuts tonitruants du roi Henri, son mari, et les rêves de la souveraine de réconcilier les royaumes de France et d'Angleterre, les nuages n'ont cessé de s'amonceler. Malgré les succès du Chancelier Thomas Becket, Henri se montre de pl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Tout ayant été dit sur Aliénor reine de France il restait beaucoup à dire sur Aliénor reine d'Angleterre, mais dans ce seul tome 6 c'est mission impossible !
Nous sommes en 1204 à l'Abbaye de Fontevraud, et Robin vient rendre visite à Aliénor cloîtrée à vie sur ordre de son mari et sans pas loin de la fin de sa vie : il en a fait la promesse à son grand-père Vincent. L'idée c'est qu'Aliénor se fait la chroniqueuse de son propre règne… Déjà elle qui a tant oeuvré à se débarrasser du vieux Suger quand elle était reine de France ne ménage pas ses efforts pour sauvegarder le vieux Thomas Becket en tant que reine d'Angleterre, mais Henri qui a fait le vide autour de lui au niveau temporel se cherche des défis est des ennemis à affronter au niveau spirituel : grand bien lui en fasse… La crevardise qui fut aristocratique avant d'être bourgeoise puis CSP+, c'est exploiter les inférieurs, écraser ses égaux et servir ses supérieurs en attendant de les trahir : que faire quand celui que tu dois trahir est ton père ? que faire quand ceux qui vont te trahir sont tes enfants ? Les games of thrones n'ont pas de fin : après avoir fait place nette on s'entre-tue en famille ! Henri reproche à Aliénor d'avoir monter ses enfants contre lui, mais quand tout le monde est élevé dans l'idée de se débarrasser de son prochain pour grimper les échelons pourquoi s'étonne-t-il que ses enfants n'attendent pas que la Mort fasse son oeuvre au lieu d'attendre leur heure ??? le couple royal n'ayant pas chômé niveau devoirs conjugaux (et extraconjugaux), on suit ainsi les heurs, bonheurs et malheurs d'Henri Junior, Richard, Geoffrey et Jean : les 3 aînés pactisent contre leur père, et persuadé que leur mère les a tous monté contre lui il jette son dévolu sur Jean jugé trop jeune pour avoir été influencé par sa néfaste génitrice (mine de rien ça rappelle le crépuscule de la dynastie carolingienne). Pendant ce temps Louis VII est mort de rire et les choses allant de mal en pis il n'a même pas besoin d'intervenir en jetant de l'huile sur le feu… Toute chose à une fin : une trêve set signée, Henri Junior est couronné et sacré en plus de recevoir la Normandie, Richard récupère l'Aquitaine et Geoffrey la Bretagne en épousant son héritière Constance (donc Jean devient « sans terre » avant même ses déboires face à Philippe Auguste). Aliénor semble une fois de plus triompher, ne jugeant même pas bon de chasser la chair fraîche que son royal époux met dans son lit… Les conflits ne cessent pas entre le roi et son héritier, qui peut compter sur le soutien du roi français Louis VII et de son héritier Philippe Auguste lui aussi couronné et sacré : la mort d'Henri Junior sur le champ de bataille n'arrête rien, puisque c'est Richard qui reprend le flambeau soutenu par les Capétiens avant de les combattre une fois devenu roi à la mort de son père. Les épisodes les plus connus sont traité en quelques pages, à savoir l'avant, le pendant et l'après Troisième Croisade…
Beaucoup trop d'années, d'événements et d'évolutions en trop peu de page. Personnellement 2 questions demeurent : Jean sans terre était-il le chouchou de son père ou de sa père ? Philippe Auguste a-t-il entretenu des relations homoérotiques avec les fils d'Henri Plantagenêt (vu leurs relations d'amour/haine et le drame de sa nuit de noce, on est quand même au-delà de la realpolitik) ?

Les auteurs n'ont pas chômé et ils seraient intéressant de les revoir, d'ailleurs ont voit les progrès réalisé sur l'autre série qu'ils ont réalisé en commun à sa savoir "Catherine de Médicis, la reine maudite" dans la même collection...
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Ce sixième tome consacré à la grand Aliénor d'Aquitaine, à défaut de compenser le faible niveau des cinq précédents, parvient tant bien que mal à sauver quelque peu la face, en étant plus proche de la réalité historique et en donnant la parole à Aliénor qui relate la partie de sa vie durant laquelle elle fut reine d'Angleterre aux côtés d'Henri Plantagenêt.

La qualité des planches est toujours au rendez-vous, les dialogues m'ont semblé avoir progressé, même si de nombreux dérapages persistent.

Cette saga en bande dessinée ne doit pas, selon moi, servir de base pour découvrir la véritable Aliénor d'Aquitaine et comment elle imposa sa marque sur le douzième siècle. Elle est globalement bien trop quelconque et à des distances trop lointaines de l'Histoire.

Pour ceux qui souhaiteraient suivre le parcours de cette femme exceptionnelle, je recommande sans hésiter son excellente biographie écrite par Yannick Hillion, laquelle analyse en détail sa personnalité, depuis l'enfance jusqu'à sa mort, en la situant parfaitement dans le contexte du Moyen-Age dont elle est indiscutablement une figure majeure.
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https://www.babelio.com/quiz/39353/La-Vraie-Alienor-dAquitaine

J'avais dit que je ne posterais plus, vous vous souvenez? J'ai menti! ("Tu te souviens, Sully, je t'ai promis que je te tuerais le dernier. - C'est vrai Matrix, c'est ce que t'as dit. - Jt'ai menti. - Wouaaaaaaaaaaaaaaaaah. Ploc.")

Il y a des types, leur truc, c'est de revendre des actions. D'autres, c'est la haute cuisine. Il y a des magiciens de la mécanique, des virtuoses du violon. Moi, c'est l'histoire que je maîtrise à peu près. Forcément, avec une agrég et un doctorat, nonobstant l'effondrement des institutions, on est quand même un peu obligé de connaître deux ou trois choses. Au moins dans sa spécialité. Or mon "domaine d'expertise", comme on dit, c'est justement le XIIe siècle. Et plus précisément Louis VII. Ce qui englobe cette aimable créature qu'était Aliénor d'Aquitaine.

Ah, "légende noire"! Légende noire par ci, légende noire par là... Jamais vu appliqué à des hommes, curieusement; sûrement une faute d'attention de ma part. "Légende noire", "légende noire"... on ne se lasse pas de ce mot-gâchette de la novlangue marxisto-culturelle! "Légende noire!" Bim! -> réflexe de Pavlov, le vulgum pecus se met à baver, et tout un train de réflexions conditionnées est censé s'enclencher dans leur organe microcéphalique pour renforcer le comportement désiré par la bienveillante Agence de la Pensée Unique. "Légende noire", à comprendre dans le cadre = les pauvres femmes sans défense ont été opprimées par les méchants "mâles" pendant des millénaires et ceux-ci les ont horriblement calomniées alors que c'étaient, en fait, des anges vulnérables. Hou, hou! A mort, les phallocrates! Détruisons cette société paternaliste! Détruisons les mâles blancs! Coupons-leur les roustons! Sur l'air des lampions. Barf, barf.

Aliénor, Catherine de Médicis, Marie-Thérèse d'Autriche, Elisabeth Bathory, Catherine de Russie et la Voisin... opprimées sans défense, bien sûr. Comme disait Geneviève Dormann en 1974: "Je ne me gâtais pas le tempérament à lire Beauvoir. Des heureuses qui ne l'ont jamais lue, j'en vois : elles sont assises à une terrasse des Champs-Elysées pendant mes heures ouvrables. Pas l'air froissées par l'oppression masculine!" Hélas, Geneviève est morte; il n'y a plus de place en France pour les femmes de cette trempe - les vraies femmes libres qui disent merde à la bien-pensance, de quelque camp qu'elle soit.

Donc on aura droit à la "légende noire" de Gertrude Baniszewski, d'Elisabeth Bathory, de Ranavalona, de Klara Mauerova, de Myra Hindley, de Catherine de Médicis, et Miyuki Ishikawa... N'en doutons pas puisque nous avons droit à Aliénor d'Aquitaine. D'ailleurs, j'ai réalisé dernièrement que Marie-Louise Giraud était devenue une espèce de sainte républicaine, maintenant. C'est épatant, le XXIe siècle!

Bref, ce que je propose (ludique!), c'est que vous fassiez le quiz que j'ai posté il y a maintenant longtemps sur la VRAIE Aliénor, ici:

https://www.babelio.com/quiz/39353/La-Vraie-Alienor-dAquitaine

Vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Ca vous expliquera pourquoi j'ai noté ZERO à ce tissu d'imbécillités.

Sans compter cette "idée" (hum) qu'on aurait reproché à Aliénor d'être... "méridionale"!!! C'est tellement... non, c'est sans nom, à ce niveau-là... Tombera pas plus bas.
Lien : https://www.babelio.com/quiz..
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Dernier tome de la légende noire de Aliénor, imaginée par Simona Mogavino, cet album est plus « classique » que ces prédécesseurs. A l'abbaye de Fontevraud, Aliénor dans sa quatre vingt deuxième année (un âge plus que canonique au moyen-âge) reçoit deux visiteurs et se remémore ses années de reine d'Angleterre.

Si son mariage avec Henri Plantagenêt commençait bien avec des ambitions partagées, puis de nombreux enfants assurant l'avenir de la dynastie Plantagenêt, les conflits vont se multiplier : conflits larvés quant il s'agit de l'influence de Thomas Beckett, principal conseiller d'Henri, ou lors de la vaine tentative de conquête du comté de Toulouse (protégé par son lien féodal au roi de France, l'inévitable Louis), puis oppositions franches, lorsqu'Aliénor se voit délaissée pour une favorite. le pacte tacite entre Aliénor et Henri est rompu.

Dés lors Aliénor va vouloir plus que tout assurer l'avenir de ses enfants : Henri, qu'elle parvient à faire co-couronner comme roi d'Angleterre, Richard, qu'elle élève dans son fief de Poitiers et qui deviendra le Coeur de Lion, Geoffroy, et le dernier Jean, le seul à être resté constamment dominé par son père. le moins brillant de la fratrie aussi.
A partir de ce tournant de sa vie, la reine vieillissante va se jeter dans les conflits, continuer de manipuler les relations entre le royaume d'Angleterre et celui de France, participer indirectement à l'opposition entre Thomas Beckett devenu primat d'Angleterre et celui dont il fut le meilleur ami, Henri Plantagenêt. Elle sera même durant de longues années emprisonnées avant de reprendre de son importance, notamment sur le plan diplomatique, avec le règne de Richard.

Ce tome est très dense en événements et dévie moins que les précédents de la version historiquement établie. Moins d'amours cachés (Aliénor a pris de l'âge), moins de manipulations tortueuses dues à un scénario à l'imagination fertile.
Simona Mogavino avait renouvelé le genre BD historique avec cette série qui a ouvert la voie aux Reines de sang. Après six épisodes, le récit se clôt avec toujours autant de talent et un dessin magnifique.
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Aliénor et Henri donnent la couronne d'Angleterre une progéniture heureuse, et pourtant leur couple s'étiole, se fane et se désagrège. Aliénor ne vit plus que pour assurer à ses enfants un royaume, tandis qu'Henri vire à la paranoïa et à la mégalomanie.
Agée, dans les derniers jours de sa vie à l'abbaye de Fontevraud, Aliénor se livre à une introspection sur son règne. Ses amours, ses déceptions, ses souffrances, ses combats. Jusqu'au bout.
Les dernières pages vont très vites, relatant l'histoire de la rébellion des princes à la mort de ses derniers enfants. Une vie bien remplie qu'à eu Aliénor, reine de France puis d'Angleterre.
Tout au long de ses six tomes nous avons pu voir la femme grandir et mûrir au long de ses années et de ses expériences. Certes une femme forte qui a parfois pris des mauvaises décisions, mais une femme de caractère qui s'est battu jusqu'au bout. Un chapitre de l'histoire de France riche et intéressant.

Le coup de crayon lui aussi s'est affirmé au cours des tomes. On obtient dans ce tome 6 un trait plus régulier entre les cases, plus précis, plus joli. Et avec une bonne maîtrise du vieillissement des personnages, ce qui n'est pas toujours aisé!
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critiques presse (1)
Sceneario
14 septembre 2017
Une série que je vous recommande vivement, idéale pour mieux comprendre certains rouages de l'Histoire. Et avoir une belle histoire à lire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ainsi fut ma vie,
Voici comment elle se finit...
Au terme de toutes ces années...
Que dira-t-on de l'histoire,
De ma mémoire?
Que chantent les chroniqueurs,
Et les poètes?

Que ma vie fut si dense
Qu'il eût fallu cent ans pour la narrer?
Deux fois reine,
D'Angleterre et de France,
Et mère de rois...
Dira-t-on de mois que je sus protéger
Les troubadours et les arts?
Le soleil du sud,
La vigne et les chants du soir?
Dira-t-on que je fus cruelle,
Intrigante,
Politique?

Fus-je blanche,
Fus-je noire?
Un peu des deux,
Sans doute.
Un peu nuit,
Un peu jour,
Humaine, en somme.
Mortelle.
Et immortelle à la fois?

Voilà
-- Voilà ce dont je voudrais
Que l'on se souvienne,
Je fus reine,
Je fus...
Humaine.

Mon nom fut Aliénor.

Aliénor
D'Aquitaine.
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-Heureuse jeunesse! Maintenant qu'est venu pour moi l'age de la regretter, comme j'en mesure le prix!
-La jeunesse éternelle est impossible, ma reine.
-Bien sur... Mais vous n'en savez encore rien. Quand on est jeune, jamais on ne pense qu'on vieillira! Jamais on ne pense au naufrage quand on vogue face au soleil...
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Ne sois pas trop pressé, tu as toute la vie devant toi pour mourir.
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Jamais on ne pense au naufrage quand on vogue face au soleil...
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A présent, je regarde avec sérieux les petites choses et avec tranquillité les grandes.
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