Il y aurait beaucoup de choses à dire sur le récit d'
Anna Moï «
le pays sans nom » mais ce livre n'en vaut pas la peine tellement il est décevant.
L'auteur annonce une déambulation au Vietnam dans les lieux durassiens. C'est ce qui m'a attiré. Malheureusement c'est très mal traité car
Anna Moï, d'origine vietnamienne, veut parler d'elle (son nom est-il un hasard ?). Elle n'a donc pas besoin de
Marguerite Duras comme prétexte.
Je n'aime pas sa façon de la nommer
Marguerite D comme avec une pseudo-familiarité qui fonctionne mal. Est-ce de Donnadieu ou de
Duras dont elle parle? Donnadieu était son nom de naissance, celui qu'elle portait dans son enfance en Indochine et
Duras était son pseudonyme, son nom d'auteure.
Le pire c'est qu'il n'y a aucune analyse.
Anna Moï ne fait que citer des extraits des livres de
Duras, les plus connus, et critiquer bêtement. Elle démontre par exemple que dans «
Un barrage contre le pacifique » quand il est écrit que les mangues vertes tuent, ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible.
Je suis surprise que quelqu'un qui se dit écrivaine ne sache pas ce qu'est un roman.
J'ajouterai que le titre est ridicule car si
Duras ne mentionne pas le Vietnam c'est parce qu'à l'époque où elle y a vécu c'était l'Indochine. Et puis il y a un ton un peu méprisant assez insupportable.
Je n'ai pas l'habitude d'être sévère mais j'ai du mal avec les propos d'
Anna Moï que j'ai trouvé prétentieux et mal écrit.