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EAN : 9782277241386
505 pages
J'ai lu (04/01/1999)
4.18/5   78 notes
Résumé :
"Je rêve de partir un jour sur mon bateau, très loin et seul peut-être. Alors mon bateau contiendra le large, jusqu'à l'infini. Et l'école du profiter de la vie, c'est en mer que je la connaîtrai". Ce livre sera l'oeuvre de sa vie. Moitissier le terminera après onze années, bouclant un parcours plus exigeant peut être que tous ses tours du monde.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
vous en connaissez beaucoup vous des livres qu'on achète à chaque fois qu'on tombe dessus en étant content de connaitre quelqu'un à qui l'offrir?
Ben Tamata est de ceux là.
un livre à donner, envie de vivre, de voyager, de partir, de comprendre, de chercher, d'être marin, poisson, étoile, goutte...
Tamata est un testament d'un homme amoureux de la mer. Il use sa plume pour nous raconter sa vie. Sa légende personnelle...
Un livre à oublier sur un banc en espérant qu'il tombe sur un Robinson...
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Intéressant, ce "regard dans le rétroviseur" de Moitessier, mais il m'a un peu laissé sur ma faim alors que je m'étais régalé avec ses autres bouquins..
Et, vue son "imprégnation asiatique", il est surprenant qu'il n'ait pas eu une connaissance préalable du je-m'en-foutisme des Polynésiens qu'il voulait convertir à l'écologie...
"Aïta-péa-péa" (ça n'a aucune importance) et "fiu!" (J'en ai ras-le-bol!) sont les deux premières expressions à assimiler si on veut éviter de grosses déceptions. ( * )
Même élevé en Asie, un Européen aura tendance à préserver l'avenir, tandis que le Polynésien vivra dans l'instant.
Et ce malentendu pourrit une bonne partie de la fin du bouquin, avec une grosse amertume pas digérée.
Et le début du bouquin ? Bah, on en trouve le plus gros dans "Un vagabond des mers du sud" et "Cap Horn à la voile".
"La longue route" sent déjà le bobo-écolo, tendance à la mode à cette époque.
Trop de redites dans "Tamata". Dommage parce que c'est bien écrit.
( * ) PS:
la différence entre "Aïta-péa-péa" et "fiu",
c'est que dans le premier cas le boulot sera bâclé, mais en gros ça ira...
tandis que dans le deuxième cas, le Tahitien se laissera tuer sur place plutôt que de se remettre à une tâche dont il est "fiu".
A la limite, mieux vaut pour vous "fiu": vous devez juste finir le boulot plutôt que tout reprendre à zéro...
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Dans ce livre, Bernard Moitessier nous entraine dans son sillage, celui-là même qu'il n'a cessé de tracer à travers terres et mers tout au long de sa vie : de sa plus tendre enfance dans les jungles d'Asie du sud-est, jusqu'aux atolls polynésiens lors de ses "vieux" jours

Ici les mots défilent et s'enchaînent de manière agréable et avec intelligence, alternant entre un roulis routinier et des fulgurances poétiques.

Confessions, réflexions, questionnements : ce sont les mots d'un homme, livrés sans pudeur et sans artifice, rapportant au travers de ces lignes, ses choix et son chemin de vie.
Poétique, sincère et éclairant.

Cet homme qui a oscillé toute sa vie pour trouver sa place, nous offre ici un magnifique ouvrage. Une occasion de s'évader et de questionner nos quotidiens et les choix que nous avons fait. Sans doute également, d'interroger ceux qui s'offriront (s'offrent?) à nous ...
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Moitessier. La simple évocation de ce nom me fait d'horizons désormais.

Bernard MOITESSIER. Tamata – celui qui essaye, en Tahitien. Le vagabond des mers du Sud.

Ce livre est une trace de son sillage sur la planète bleue. Il s'y dévoile enfant, dans son Vietnam natal. On y découvre son père, ses frères, leur nourrice et leur chauffeur – dans une atmosphère assez coloniale – très peu sa mère, dont les jolies esquisses ornent majestueusement quelques pages de l'édition Arthaud de 1933.
Naviguant au fil des saisons entre la ville et son village, Bernard ne fait qu'un avec son environnement, qu'il connait comme sa poche. Toujours accompagné de son fidèle lance-pierre, aucun réverbère, aucun lézard volant ne lui échappe ; il troquera même ces derniers au village.
Puis vient la guerre, le déchirement de son pays (dont il maitrise la langue depuis l'enfance), l'occupation japonaise, la peur, les drames.
Bernanrd fini par prendre le large. Tamata n'est pas encore né, mais chaque jour il s'en rapproche un peu plus.
Ensuite ce sera la Longue Route. Fabuleuse odyssée aux embruns poétiques. Pétrie d'introspection face à l'immensité des océans. Bernard se rend à l'évidence, fuit l'Occident pour la Liberté. Cap sur Tahiti.
Longue escale sur l'atoll d'Ahé. Singapour, Israel, Nouvelle-Zelande… La rencontre de Tom NEALE, l'hermite de Suwarrow, l'Île-Aux-Oiseaux et ses cocotiers plantés pour plus tard.
Finalement les USA puis la Bretagne…

La terre, la mer, le vent, l'horizon. Les voiliers, Marie-Thérèse I, Marie-Thérèse II, le célèbre Joshua et enfin, Tamata. L'amour, les amours, la famille, les amis, les surprises… Le Monde. La Vie.

Bernard en aura eu une bien remplie. Tamata est devenue légende.

Na na Tamata. Mauruuru roa.
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Le légendaire Bernard est décédé , mais il nous a laissé ce livre merveilleux où il nous raconte par le détail sa vie hors du commun . Il est né en Indochine , française à l'époque , où il eut une enfance très heureuse et très proche de la nature . Il y ressent très jeune l'appel du grand large et se construit son premier bateau qui sera suivi de beaucoup d'autres . A peine majeur , il achète sa première jonque , un rafiot pourri et fort peu maniable , et , ne doutant de rien , se lance sur les mers .
Suivront toutes les aventures de "La longue route" , du "Cap Horn à la voile" et de "Vagabond des mers du Sud" , extraordinaires récits de navigation , les meilleurs de tous ceux que j'ai lus .
Le livre est presque encore plus attachant ( si c'est possible) car il nous révèle le pourquoi de la démarche du grand navigateur , ses principes , ses idées , ses rêves . Cette auto-biographie se lit comme un conte épique , mais c'est aussi un cri d'alarme lancé devant l'urgence du réveil des consciences au niveau planétaire . Car Moitessier est un écologiste , un vrai , un du grand large , qui suit ses idées et les met en pratique , doublé d'un sage pétri de philosophie orientale .
"On ne se trompe jamais en pardonnant ", dit-il par exemple .
Des dizaines de marins ont pris exemple sur lui et ont suivi sa trace en se lançant à leur tour sur la grande bleue . Pour eux , il consacre même un appendice technique en fin de livre avec plein de conseils bien utiles .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C'était un vieux compte que je voulais régler avec "la Marseillaise". Dans une lettre adressée au chef de l'État, j'ai donné mon opinion sur ce chant guerrier qui porte aux nues l'orgueil et la haine : "Le jour de gloire est arrivé ! L'étendard sanglant est levé ! Qu'un sang impur abreuve nos sillons !" Deux siècles après la grande Révolution, c'est une nouvelle ère qu'il faut inventer, celle de la main généreuse tendue vers son prochain. Pour faire face aux défis du futur, notre monde inquiet a besoin de valeurs "morales" , pas de canons ni de gros drapeaux. Et qu'on n'ait pas encore changé les paroles de cette "Marseillaise", dégoulinante de sang, me fait honte pour une France qui se prétend le phare des autres peuples.
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L'Est s'est effondré. L'ouest est en train de s'écrouler à son tour. La Politique essaie de se raccrocher aux branches...elles sont pourries. L’Économie essaie désespérément, elle aussi, de se raccrocher aux branches...elles sont encore plus pourries. L'immense majorité refuse de voir qu'il s'agit non pas d'une crise politique et économique, mais d'une crise des valeurs morales.
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«Il faut bien admettre que l’espèce humaine est conduite par des hommes à moitié fous. Espérons que les femmes sauront un jour se réveiller pour préserver la Vie.»
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a l’instant même du Big Bang le chaos était absolu. ensuite il est devenu de moins en moins dense au cours des temps considérables ou l’univers s’organisait. puis ont surgi les premiers embryons doués du pouvoir de se reproduire sur notre Terre qui hésitait. alors dans un combat démesuré de patiences infinies et de luttes sauvages, la vie a rampé vers les hauteurs…jusqu’à ce qu’elle ait enfin réussi à créer la conscience. et avec cette conscience, la vie nous a donné le choix de construire le futur au lieu de le subir. cependant les choses ne baignent pas dans la béatitude pour autant. la science comme la philosophie reconnaissent que le chaos demeure présent à des degrés divers dans tout ce qui existe, sans aucune exception.Ainsi le feu et les ressacs de la mer conservent le chaos a l’état pur … mais le cerveau humain porte aussi dans ses meandres des traces indélébiles de ce même
chaos.
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Il faut bien admettre que l’espèce humaine est conduite par des hommes à moitié fous. Espérons que les femmes sauront un jour se réveiller pour préserver la Vie.
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Videos de Bernard Moitessier (4) Voir plusAjouter une vidéo
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