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Citations sur Vagabond des mers du sud (9)

J’ai toujours eu le sentiment que les longues traversées se traduisaient chez moi par un nettoyage en profondeur de toutes les salissures amassées pendant un séjour à terre.
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Le livre de bord portait, ce jour-là, la date du 4 septembre 1952. Nous en étions à notre quatre-vingt-cinquième jour depuis Singapour. Je dis "nous", puisque nous étions deux: Marie-Thérèse et moi.
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Pour moi, cela tiendra toujours un peu du miracle : voir une île émerger après plusieurs semaines de mer, là où une heure plus tôt on ne voyait que de l'eau, des vagues, des nuages, et la ligne d'horizon, intacte, éternelle. Chaque fois, j'éprouve le même mélange d'étonnement, d'amour et d'orgueil, à la naissance de cette terre nouvelle qui me semble avoir été créée pour moi, par moi.

Et juste avant le coucher du soleil, alors que le doute me rongeait déjà, Sainte Hélène est sortie doucement de la mer.
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La mer comme endormie, la plupart du temps, elle se réveille brusquement vers quatre ou cinq heure de l'après-midi, semblant respirer plus vite et secouant le bateau qui roule alors d'une façon déplaisante.
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- Et bien, Henry, tu as vu des dauphins, ou bien se sont-ils tenus à distance respectueuse de ton bateau crasseux ?
- Evidemment, j'en ai vu. Et beaucoup. Ce qui m'étonne, c'est qu'ils se soient aussi rapprochés du tien, de bateau, car les dauphins apprécient la vitesse ! (p.197)
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Le rythme était à peu près le même pour chaque bateau chargeant du maïs : cinq équipes de deux ou trois charpentiers de marine européens, c'est-à-dire blancs, dévalaient l'échelle conduisant aux cinq cales du navire, ce qui faisait une équipe pour chaque cale. Deux aides noirs étaient au service de chaque blanc pour passer les outils, porter et tenir les madriers que le blanc mesurait et sciait à la longueur voulue, les maintenir dans la bonne position pour que le blanc puisse les fixer à l'aide de clous de 15 centimètres dans leurs positions respectives, etc. Car le noir, lui, n'est pas autorisé à se servir d'un outil, dans toute la province du Natal. C'est là un privilège du blanc et celui-ci est prêt à le défendre. Les lois sociales sont strictes à ce sujet.

3210 – [J'ai lu n° 3935, p. 65]
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Les premières phrases : Le livre de bord portait, ce jour-là, la date du 4 septembre 1952. Nous en étions à notre quatre-vingt-cinquième jour depuis Singapour. Je dis "nous", puisque nous étions deux : Marie-Thérèse et moi. En réalité nous ne faisions qu'un, comme ne font qu'un le corps et l'esprit qui habite ce corps. Cette fusion de l'homme et du bateau s'était établie progressivement, par étapes : à notre première rencontre, j'étais simplement amoureux de cette belle jonque du golfe de Siam aux formes pleines et robustes, fleurant bon l'huile de bois, avec sa pièce d'étrave jaillissant de l'avant pour en prolonger gracieusement la forte tonture, montrant à la fois le ciel et l'horizon... et les terres derrière cet horizon.
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Il est l'heure d'étendre mes voiles blanches à la petite bise qui me dit que le temps est venu de partir une fois encore vers cette ligne d'horizon que mon bateau n'atteindra jamais. Mais derrière cet horizon se trouvent d'autres terres, d'autres amis que je voudrais aussi connaître un peu avant d'avoir à les quitter. Destinée du marin, toujours insatisfait, qui croit que ce qu'il cherche se trouve toujours plus loin, sur l'autre rive... (p.154)
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L'argent ne circulait pas à [l'entreprise de pêche et d'exploitation de guano] : les hommes achetaient ce qu'ils désiraient à la coopérative, et leur compte était débité. Le problème du vol était donc réglé sans policiers. Quant à la règle d'or de ne tolérer ni femmes, ni alcool dans l'archipel, elle évitait bien des ennuis et des surcharges inutiles. Les contractuels venaient y passer six à huit mois à travailler et à faire des économies, un point, c'est tout. Et cela marchait à merveille. Le contrat terminé, ils regagnaient [l'île] Maurice ou Rodriguez par le bateau qui ramenait un nouveau contingent. Simple et efficace. (p.26)
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