AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,26

sur 237 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Pour mon deuxième livre de la rentrée littéraire, j'ai choisi ce livre de Yann Moix, après l'avoir vu dimanche dernier à la télé, racontant les maltraitances subies dans son enfance, dûes à des parents violents et sadiques. Déjà, dans la présentation de la séquence interview, on le voyait en train de claquer ostensiblement un élastique à son poignet. C'est interpellant, mais était-ce fait exprès ? (Pour ceux qui ne savent pas, c'est une technique psychologique qui permet d'éviter les idées noires, claquer l'élastique permettant de refouler ces idées.) Il avait les yeux humides, limite il pleurait......

Ce Yann Moix, je ne le connais pas. Je ne suis pas fan de l'émission de Ruquier où, paraît-il, il officiait, je n'ai jamais lu de livre de Yann Moix, j'ai vu Podium à la télévision mais mon seul souvenir c'est le travelling au-dessus de Jean-Paul Rouve, déguisé en Polnareff, sur un banc de vestiaires tout en bleu, avec la chanson "Holiday" du même Polnareff. Je ne connaissais que son nom et c'est peu. Ceci pour vous expliquer que je me suis plongée dans le livre sans parti-pris.

Le livre se présente en deux parties : 1: Dedans, 2 : Dehors, découpées par classes de sa scolarité.....

La Maternelle. Il commence à raconter l'abandon de sa mère, un soir d'hiver, dans le noir, après l'école il a dû rentrer chez lui dans le noir tout seul sur le chemin. À 4 ans. Sa mère le déteste et le lui dit, son père lui lance des baffes.

Le CP : il adore lire son manuel de lecture (ça doit être la seule personne au monde). Sa mère l'insulte, son père le frappe.

CE1: Il est battu par son père (avec les faits détaillés), son père l'abandonne un soir dans le noir et l'hiver dans un champ, à des kilomètres de chez lui, et sa mère ne vient le chercher que des heures après, sa prof de piano le menace de mort, sa mère aussi, mais il aime la petite Delphine qu'il est déterminé à épouser.

CE2 : Il est mis au piquet par son institutrice mais il aime ça. Il écrit un pamphlet (quelle précocité) sur le physique de son instit dans un cahier et à la vue de tous : il y a convocation des parents : sa mère lui casse un verre sur le visage, et le jette au sol pour le rouler dans les éclats de verre au sol. Son père rentre, le bat et le met dehors sur la terrasse, dans le noir, la nuit, l'hiver. Pendant 1 heure.

CM1 ( j'en ai déjà marre, moi.) Il découvre André Gide à Auchan pendant que sa mère fait les courses. Oui vous avez bien lu, il prend, dans le rayon livres, son 1er choix est... André Gide. Ici Yann Moix en fait des tonnes, sur tous les livres de Gide. À 9 ans, quoi......., sinon, son père le bat, cette fois avec des rallonges électriques, sa mère l'humilie parce qu'il est en retard et l'amène en pyjama avec son petit déjeuner à prendre dans sa classe, du coup il devient incontinent et a la diarrhée dans son slip et son pantalon régulièrement, il prétend que son père les lui essuie sur le visage. Mais il s'en fout, il lit André Gide, allongé sur le canapé du salon. (?!?) (donc il n'est pas terrorisé ni enfermé ni rien).

Les classes se succèdent avec toujours : son père le bat, sa mère le hait, mais il aime Aurélie Lopez et Laurence Hutin, à qui il envoie des poèmes. Tout au long du livre il envoie des poèmes aux filles qu'il va épouser. (Croit-il tout seul).

Il ajoute, au fur et à mesure des années, des auteurs au Panthéon de sa vie : ( j'arrête d'énumérer les classes) : mais d'abord son père flanque tous ses Gide à la poubelle. Kafka, Daudet, Guitry (en 5e), pendant les vacances son père lui fait faire des devoirs de vacances, et il est enfermé dans la cave sans eau ni nourriture ni vetements de rechange ni wc mais il s'en fout il a Gide et il gide à fond.

Puis Charles Péguy, Bataille, Sartre et autres, il écrit maintes élégies, maints poèmes, pièces de théâtre qu'il juge d'une qualité sublime puisque ça lui prend du temps, tous les quatre matins il tombe amoureux et envisage le mariage avec des filles du Collège à qui il envoie des essais, des lettres enflammées, il passe des heures à faire des K7 audio montages de chansons qu'il aime (du Jazz, que du Jazz) et des textes de Charles Péguy lus par lui-même à une certaine Fabienne, et des années plus tard il est effondré, il la revoit elle n'a jamais écouté aucune des 20 K7. Ses parents détruisent ses cahiers, ses écrits, se moquent de lui en les lisant en public avec des amis, invitent des amis avec leur fille qui est en classe avec lui, en 4e, et lui mettent à table une assiette de caca et montrent les slips souillés de leur fils aux invités, le battent etc.

Et il continue a parler de ses auteurs, les seuls à compter, pour lui, et les filles, toujours platoniquement, et les tannées de son père, et ses magnifiques écrits.

Dans la partie 2, il recommence tout depuis la maternelle, (mais pourquoi ???) mais là il ne se retient plus dans le style dix-neuvième siècle, avec le passé simple, l'imparfait du subjonctif, même des tournures de phrases que je n'ai pas lues depuis Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, épouse morganatique de Louis XIV : "mêmement", par exemple. Il ne dit jamais "pas" en formule négative : il écrit "point". Il veut être un auteur sublime comme Gide. Il dit vouloir, je cite :" écrire un Ulysse de Joyce, un parpaing littéraire incandescent à la limite de la lisibilité", lorsqu'il parle de Joyce il dit de lui qu'il est, je cite :"Son prédécesseur et collègue irlandais" ( j'avais déjà subi des tonnes de considérations sur le fait qu'il se sent "gidesque" oui oui, à l'égal d'André Gide)..

En fait ce type, Yann Moix, a désespérément essayé de refaire un "Poil de Carotte", un "Graine d'Ortie", voire un Vipère au Poing, mais s'il se pense gidesque, l'auteur est loin d'être à la hauteur, avec ce style grandiloquent qu'il emploie pour décrire son enfance, à notre époque. Hervé Bazin, que j'ai relu entièrement il y a juste un an, avait du talent, même si le personnage n'était pas sympathique, vers la fin de sa vie. Mais il ne se démode pas, intemporel, Folcoche est loin de sortir des mémoires.

En fait, Y. Moix n'est pas un bon écrivain, parce qu'il est pompeux, qu'il n'est pas crédible, parce qu'il est persuadé de son propre talent, il me semble boursouflé de lui-même. Hier, lorsque j'ai terminé le livre, il m'a semblé que si je n'avais pas vu l'interview, j'aurais très bien pu l'imaginer comme ces personnages de Sempé, ces petits hommes un peu chauves, avec leur gros ventre, bouffis d'une importance qu'ils n'ont pas.



Orléans - Yann Moix, ed Grasset 21 Août 2019, 262 pages, 19€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          6115
Selon beaucoup d'autorités journalistiques qui s'autorisent à dire et écrire, peut-être même penser beaucoup de stupidités, je songe ainsi, mais cette liste est fort loin d'être complète, à Jérôme Garcin, Nelly Kaprièlian, Marc Weitzmann, Laurent Joffrin, Claire Devarrieux, bien d'autres animalcules encore de la même pâleur méthodiquement punaisés sur cette page plus que complète, elle, consacrée à ce qu'il faut désormais appeler l'l'affaire Yann Moix sur le site de Marc-Édouard Nabe, selon, donc, ces entrelécheurs professionnels passant à la toilette intime, réciproque, en public, Yann Moix serait un écrivain et même, un écrivain dont le Prix Goncourt, cette merveille d'intelligence, de liberté, d'impertinence et de culture que le monde lettré tout entier nous envie, a salué l'immense talent. Yann Moix est un écrivain comme Bernard-Henri Lévy est un philosophe et comme Cécile Coulon est une poétesse, comme n'importe lequel des insectes journalistiques plus haut nommés est un critique littéraire.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
Commenter  J’apprécie          240
Une demi etoile pour cette tentative prétentieuse, d'un Yann Moix se voulant éleve de ses maîtres mais élevé aussi à la hauteur de ses maîtres !
9 ans ,et une folle passion pour Gide,Peguy..évidemment que l'enfant provincial a des leçons à donner ! La province lui accorde le droit à la maltraitance, puisque les provinciaux sont si peu à même de s'élever ( ses parents lui servent sa merde à dîner....au cours d'une réception de medecins bourgeois, je vois mal la chose se produire,entraînant evidemment des ragots dès le lendemain...mais bon....)
Mais la province lui assene le droit d'être un être à part,s'appropriant le travail de Gide,lui petit garçon, et lui permettant de supporter l'enfer!
Comment pourrait-on croire,que dans la bourgeoisie Orléanaise, au su de tout le monde,puisque ses parents ne se cachent pas,cet enfant ait vécu cela?
Son frère n'est JAMAIS cité,
sa mère est une folle ,vulgaire dont le langage se tient à "encule"...son père un Tenardier plus maléfique que celui de
Hugo !
Mensonge,auto- satisfaction, tentative de nous expliquer que si
Moix aime les jeunes filles de 25 ans,c'est à cause de sa mère folle...sa sadicité et son obsession pour les excréments lui ont été tatoué, il n'y peut rien...excusez le!
Un Psy,d'urgence, et plus de livres oh non...jamais!
Ce type est un malade,pervers et agonisant,exsangue ,sur l'autel médiatique qui lui ayant accordé un asile,lui assène aujourd'hui, un exil plus que mérité !


Commenter  J’apprécie          214
J'étais très curieuse de découvrir l'écriture de Yann Moix. Je ne l'avais jamais lu et j'avais envie de voir une autre facette que celle du personnage médiatique rentre-dedans que l'on connaît tous. le problème c'est la polémique autour de ce livre qui m'a donné une lecture totalement sous influence...
Le livre est rédigée en deux parties : la première dedans est consacrée aux violences physiques et morales que l'auteur subit de la part de ses parents dans son enfance. C'est d'une violence inouïe...Aurais-je cru l'auteur dans ce témoignage sans la polémique ? Je ne crois pas, c'est trop, beaucoup trop. Et avec la polémique ? Je me dis qu'il fait intervenir tellement d'autres témoins que ce n'est pas possible que personne ne l'est défendu ou ait dénoncé sa famille....
La deuxième partie, dehors, est consacré à ses amourettes de récré, sa passion de l'écrite, ses études. Je ne m'y attarderai pas, je l'ai trouvé absolument sans intérêt.
Bref, je ne suis pas certaine de relire cet auteur de si tôt !
Merci à Netgalley et Grasset pour ce titre.
Commenter  J’apprécie          190
Que l'écriture représente pour Yann Moix une raison d'exister, soit. Mais que la littérature se transforme en moyen de régler ses comptes et de prendre à témoin (et en otage) ses lecteurs, il y a alors à l'oeuvre une inclination pernicieuse.
Chez Yann Moix, ce phénomène de dénaturation (et de manipulation), autant de la parole écrite que parlée, est indissociable du personnage qu'il s'est forgé. Si l'on fait abstraction de son côté provocateur et sulfureux (mais comment le faire?) et que l'on se concentre uniquement sur la qualité littéraire de ses livres, sans se demander s'il s'agit, comme dans le cas d' « Orléans », de la pure fiction ou de l'autobiographie (voir d'un mélange des deux), que trouve-t-on vraiment, et que restera-t-il dans 20, 50 ou 100 ans?
Le nec plus ultra, ou rien de bien marquant, rien de bien édifiant, rien qui n'ait pas été déjà dit, avec plus de sobriété, de classe et de finesse par des auteurs passés à la postérité, c'est à dire ceux auxquels Yann Moix fait parfois allusion dans ses propres récits ?
Commenter  J’apprécie          148
J'aimerai connaitre ses commentaires si ce livre avait été écrit pas quelqu'un d'autre ... Deux parties complément dissolues et sans rapport, la première sur la maltraitance de ses parents la deuxième sur son rapport à la littérature, l'écriture et ses déboires amoureux. Aucun intérêt sinon pour l'auteur soit pour une thérapie soit pour son portefeuille.
Commenter  J’apprécie          120
Première lecture insupportable pour moi en 2020, ce Yann Moix que je me suis efforcée de lire objectivement, en faisant abstraction du personnage que lui-même s'obstine pourtant à brandir à tort et à travers, et surtout en travers de ses propres écrits.
Ne voulant pas m'arrêter au personnage, je me suis donc jetée bravement dans la bataille, toute prête à aimer un récit compassionnel et intime d'une enfance difficile. Hélas ! Trois fois hélas ! comme dans la poésie où le siècle avait deux ans, ce bouquin a deux siècles, et déjà Moix perce sous le Yann. On a beau calmer sa lecture, s'exhorter à la patience : rien n'y fait. L'auteur nous pond un livre supposé sincère, (bien que labellisé "roman") et pourtant, c'est à chaque ligne une exercice pâtissier atroce, plein de meringues, de crèmes et de glucose.
Moix enfile les termes pompeux, les vocabulaires abscons, les métaphores lourdingues, avec un style atrocement ampoulé. Pour prouver à quel point il est cultivé, il cumule des listes entières de philosophes, de jazzmen, de théories mathématiques, sans que jamais cela ne serve le propos du récit. Tout ce qu'on en retient, c'est que le jeune Yann a fait prépa en harcelant les filles. Aaah ce subjonctif passé, qui m'a incité plus d'une fois à jeter le livre par la fenêtre (j'ai des fenêtres solides, plus que le style de Moix) : est-ce que je viens de lire "nous voulussions ?" et pourquoi pas "nous voulussassissions" ? le principal défaut de ce livre, au-delà du fait de décrire de manière excessive et totalement fausse une enfance abusée, réside sans doute dans le fait, que de page en page, il nous vient malheureusement le même désir qu'aux parents de notre Gide en culottes courtes (et tapissées) : le frapper à notre tour. C'est probablement voulu par l'auteur, qui se complaît à présenter un personnage détestable, vaniteux, que le public adore haïr. Yann, par pitié ; change de thérapeute. Les lecteurs méritent mieux que de payer pour que toi tu ailles mieux.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre qui pourrait faire penser à Dickens... Une lecture un peu laborieuse de tant de souvenirs pénibles vécus par l'auteur. Malgré la langue érudite et précise la lecture ne m'a pas permis de m'y plonger totalement car il m'a semblé qu'elle alourdi le propos. La seconde partie qui touche à ses années d'étude m'ont plus intéressée mais n'en reste pas moins un peu lourde de citations et de tentatives amoureuses déçues accumulées.
Commenter  J’apprécie          40
Orléans a fait polémique. On ne s'en étonnera pas. Tout ce que publie ou dit Yann Moix est provocation.
(...) Connaissant bien cette ville, où j'ai moi-même passé une partie de mon adolescence et mes premières années de jeune adulte, j'ai eu envie de me faire ma propre opinion. J'espérais probablement aussi retrouver quels souvenirs à la faveur de la description d'un quartier.(...).

Pour tout dire je ne courais pas un grand risque puisque je m'apprêtais à l'emprunter en bibliothèque. J'ai malgré tout par acquis de conscience lu un paragraphe au hasard, puis un autre ailleurs, et encore un troisième quelques pages plus loin. Ce livre m'est, comme on dit, tombé des mains.

Le style est tellement travaillé qu'il ne laisse aucune place à l'émotion alors que c'est sans nul doute ce que l'auteur a cherché à diffuser, et qui pour moi est rédhibitoire à susciter la moindre empathie. Je vous donne un exemple : La gifle, comme son avatar lexical, était maritime et aérienne ; il y entrait un je en sais quoi de voltige salée.

Pour lire la totalité de la chronique : https://abrideabattue.blogspot.com/2020/12/orleans-de-yann-moix.html
Lien : https://abrideabattue.blogsp..
Commenter  J’apprécie          31
Affabulations, le bourreau qui se fait passer pour une victime... C'est indigne de tout être humain. Il a détruit son frère, l'a empêché de se faire édité et raconte tout ce qu'il lui a fait subir en faisant croire que c'est lui qui en était victime par son père. C'est tellement bas...
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (429) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1705 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}