AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,69

sur 42 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
2 avis
Comme je déteste ce type, en l'occurrence Yann Moix, et que je ne sais toujours pas pourquoi, je me suis dit qu'il fallait quand même que je lise quelque chose de l'olibrius en question pour comprendre. Au hasard de sa bibliographie, je tombe sur un titre évocateur (de quoi, je ne sais pas car je ne suis pas friand de l'exercice) : « partouz ». Ayant un stock d'idées préconçues à propos de l'auteur, l'ayant vu exceller dans un exercice de pédantisme et de mépris total pour ses congénères au cours d'une émission de la chaine public, je pensais lire un ouvrage prétentieux, farci de vocabulaire élaboré et d'une multitude de mots dont on a perdu depuis longtemps l'usage en ce XXIe siècle. Mal m'en a pris car d'entrée, doit-je vraiment le dire ? Il nous fait entrer dans le vif du sujet de la pointe de sa plume légère et habile (petit joueur, Moix) : une boite à partouse. Je ne vous cache pas le regain d'intérêt qui m'a envahi sans compter l'effervescence de mes sens et une agitation libidinale dans la région sous abdominale, bref c'était la fête dans mon slip.
Au passage, Il faut quand même avoir un sacré égo pour mettre sa propre photo sur la couverture de son bouquin (parce que je ne me trompe pas ? c'est bien toi avec ces yeux exorbités sur la couv. ?). Il faut que tu saches, Moix, (oui, je te tutoie, car je tutoie mes amis et les cons, je te laisse deviner dans quelle catégorie je t'ai placé) que généralement le bon gout exige que l'on porte une chemise sous sa veste de costume, à moins d'être un plouc ou un bobo du marais ou se rendre à une soirée dans une boite gay ou les 3 à la fois.
Ma lecture gagne rapidement tant en intérêt qu'en vitesse lorsque soudain, page 21, l'accident littéraire, le crash, l'apparition subite et inattendue d'Oussama ben Laden, Benny pour les intimes, le fléau des compagnies aérienne. Un grand silence envahit mon esprit, je marque le stop. L'humeur guillerette qui m'avait jusque-là tenu éveillé laisse place à un grand désarroi, une question me vient : qu'est-ce que ce barbu vient foutre au milieu de mon trip érotico-pornographique ? Moix, je te reconnais bien là, toujours l'art d'emmerder le monde qui va bien. Je passe les méandres alambiqués d'une réflexion alcoolisée d'un jeune écrivain en mal de reconnaissance et dont les idées originales vont jusqu'à mêler sexualité débridée et islamisme. Celle-là, il fallait la trouver, bravo Moix, sur ce coup-là tu m'as eu, apparemment ton fournisseur est un bon.
J'arrive page 157, je cite : « - Arrête, putain, avec tes « Et ? » ! « Et ? », « Et ? », « Et ? », tu veux que j'arrête mon livre ou quoi ? C'est ça que tu veux ? Que le livre s'arrête, là, maintenant ? - Moi, non… En revanche, je connais des critiques qui… ». Est-ce que tout n'est pas résumé là ? Pas tout à fait, quand même, la suite, je vous laisse la découvrir par vous-même, si ce n'est déjà fait.
Ne soyons pas vache, j'ai bien aimé ton bouquin, Moix, tu t'es arraché le cul à bien l'écrire et il y a des idées qui m'ont bien fait marré, chapeau l'artiste, mais je ne t'aime pas plus pour autant.
Une question me turlupine, est-ce que tu ne serais pas un peu psychorigide avec tous ces mini-chapitres, titres et sous-titres et années de naissance et de mort auprès de chacun des intervenants ?
Commenter  J’apprécie          5319
L'auteur déballe son sac, déverse son venin (c'est son droit), ose tout, dit tout même si certains lecteurs, du fait de leurs origines ou religion, vont bondir. C'est parfois répétitif, mais c'est logique dès lors qu'on déverse ses obsessions. le livre est un peu à cacher dans un recoin de sa bibliothèque avec Sade ou les onze mille verges, car un enfant ne doit pas tomber sur certains passages (ce serait de l'exposition de mineurs à des messages pornographiques). Quant au style, il est unique, même si on a l'impression que c'est le brouillon de l'auteur qui a été publié et que ce dernier a refusé de retravailler son texte : les idées sont jetées un peu dans l'ordre où elles ont pu apparaître dans la tête de l'auteur. On peut aussi concevoir que le but recherché était de faire croire à des idées exprimées à vif, dans toute leur brutalité, alors que tout était préfabriqué pour créer une oeuvre déchaînée. Peu importe après tout, a-t-on besoin de savoir?
Commenter  J’apprécie          221
Provocateur, cru et osé! Dans la forme comme dans le fond! "Partouz", comme son nom l'indique déjà, est un roman qui choque et qui retient l'attention et, en bien ou en mal, il ne laisse pas indifférent.

Le récit est celui d'un jeune homme qui tombe amoureux d'une jeune femme dans le métro, la suit et découvre qu'elle fréquente les clubs échangistes. Pour la séduire, il va donc lui-même se mettre à la pratique de la "partouz", et son récit est celui de son aventure, de son amour, mais aussi plus largement de sa vie, de ses pensées et de ses délires. Il y sera donc question de sexe bien sûr, mais aussi de romantisme, de terrorisme et d'idéalisme...

J'ai personnellement trouvé ce roman plutôt bon, certaines idées développées gagnent à être connues et certains passages sont vraiment crument délicieux! Par contre, je l'ai trouvé assez inégal et si j'étais plongée dans certains chapitres, j'ai carrément eu envie d'en sauter d'autres tant ils m'ont ennuyée! "Partouz" ne reste donc pas dans ma mémoire comme un coup de coeur, (d'ailleurs, de nombreux pans du livres ne me restent pas en mémoire du tout!) mais il a quand-même un petit quelque chose qui vaut le détour...
Commenter  J’apprécie          120
Jubilatoire : un roman qui part dans tous les sens, qui ose les analogies les plus osées, les analyses les plus improbables, les rencontres les plus impossibles, les scènes les plus trashs. On y trouve au hasard : Charles Peguy, James Joyce, les présentatrices télé françaises ; des scènes de boites échangistes, des attentats islamistes ; des dates, beaucoup de dates !

C'est un fourre-tout absolument incroyable, bourré d'analyses captivantes, absurdes, extrêmes, ridicules, joliment ridicules. On lit en une traite, on recherche à être surpris, et ça marche ! Chaque chapitre réserve ses folies, ses improbabilités, on tourne les pages pour chercher l'imprévisibilité.

Moix a une intelligence, une réelle intelligence qui lui permet de mélanger tout ça et de rendre le livre cohérent. Alors oui, certains chapitres sont rébarbatifs, y'a des pages qu'on lit carrément en diagonale, certains délires complètement absurdes, énervants, abscons ... Mais on dévore quand même, car certains moments sont drôles, intelligents, fous, excentriques ... !
Commenter  J’apprécie          80
Le style Yann Moix est très particulier. Un mélange de langage courant (voir grossier) et d'essai philosophique. J'ai aimé, cependant il faut régulièrement s'accrocher pour aller au bout des interminables tirades de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          60
Mais comment décrire ce livre ?
De la prose érotique, pour lecteur (ou lectrice) averti(e) ? Oui !
Un essai sur les liens étroits (oh oui) entre sexe et ordre des choses ? Ça se pourrait !
De la poésie ? Il semblerait !
Un recueil de citations ? Il y a de ça aussi !
Un ouvrage inclassable ? C'est certain !
Ais-je pris du plaisir à sa lecture ? Il me semble que oui.
Est-ce un livre mémorable ? Je n'en suis pas sûr.
Ce qui est sûr par contre, c'est que ce livre devait être écrit, et personne d'autre que Yann Moix n'en aurait été capable !
Commenter  J’apprécie          10
Très certainement un livre culte mais aussi difficile à lire qu'un Solal
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque je me suis aventurée dans les méandres de ce roman, j'étais empreinte d'une curiosité teintée d'espoir. Hélas, cette expédition dans l'univers de Moix s'est révélée être une traversée plutôt décevante.

L'ambition de Moix de peindre un tableau vivant de la société contemporaine à travers une prose qui se veut audacieuse et non conventionnelle s'est avérée, dans sa réalisation, être un exercice maladroit. le roman, en voulant se détacher des conventions, s'égare dans un style parfois trop lourd, où la recherche d'originalité frise avec l'excès. L'usage incessant de métaphores et de comparaisons alambiquées donne une impression de surcharge stylistique qui éclipse souvent la substance du récit.

De plus, le développement des personnages laisse à désirer. Plutôt que de nous offrir des figures complexes et nuancées, Moix nous présente des caricatures grossières, des stéréotypes qui peinent à susciter l'empathie ou même un intérêt quelconque. Ces personnages semblent perdus dans un récit qui ne leur offre pas l'espace nécessaire pour évoluer de manière significative.

Quant à l'intrigue, elle promettait de grandes révélations et des tournants dramatiques, mais au final, elle se perd dans une suite de scènes qui semblent déconnectées les unes des autres, manquant cruellement de cohésion. Cette structure narrative fragmentée, bien que potentiellement innovante, se révèle être un labyrinthe dans lequel le lecteur peine à trouver un fil conducteur.

En somme, "Partouz" aspire à se dresser comme une critique audacieuse de la société moderne, mais s'enlise malheureusement dans ses propres aspirations, ne parvenant pas à équilibrer style et substance. Un potentiel indéniable gâché par une exécution qui laisse le lecteur sur sa faim, espérant que les futures oeuvres de Yann Moix sauront mieux capturer l'essence de son talent littéraire.
Commenter  J’apprécie          00
Possible que notre vie soit dictée par une frustration amoureuse d'un passé qu'on croit déjà oublié, perdu, inexistant. Tout ne serait ensuite, alors, que vengeance ou élan et tout se réaliserait naturellement, inconsciemment.
1000 vierges au paradis ?
Une flopée de femmes, de corps, d'organismes biologiques dans les boîtes à partouze, mot dont l'auteur a supprimé le e final pour l'aérodynamiser !
Bonne lecture...
Commenter  J’apprécie          00
J'avais déjà lu Anissa Corto du même auteur, et je dois dire que j'avais préféré. Partouz parle, si on schématise rapidement, du 11 septembre 2001, du terroriste qui était dans l'avion, de son non-amour de jeunesse (ou son amour unilatéral de jeunesse), et du narrateur qui découvre une boîte échangiste. Ce dernier est écrivain, un peu dérangé et s'appelle Jean-Baptiste Cousseau, alias Couscous (comme dans Podium, film sur le sosie de Claude François, réalisé par Yann Moix). Il profite donc de cette partouze pour rembobiner ses expériences avec les femmes, qu'elles soient réelles ou fantasmées (et plutôt fantasmées que réelles d'ailleurs).

Tout transpire quelque chose d'un peu malsain, jusque dans le vocabulaire très cru choisi, répété et martelé par l'auteur. Il y a aussi énormément de réflexions affreuses sur les femmes, et même si c'est un roman, une histoire, ça reste extrêmement désagréable à lire. Malgré tous ces aspects très dérangeants, Yann Moix écrit toujours comme Yann Moix et il a toujours un traitement des sujets évoqués très intéressant. En bref, j'apprécie les réflexions et détournements de l'auteur, qui présente les choses à travers un prisme nouveau chaque fois, mais ni le thème, ni la façon de le traiter, ni l'écriture volontairement très vulgaire ne sont trop faits pour moi. Je n'irais pas jusqu'à déconseiller ce livre, il est quand même intéressant, mais je ne le conseille pas non plus particulièrement...

Retrouvez plus de critiques sur Bavardages.blog :)

Lien : https://bavardages.blog
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (107) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3661 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}