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3,22

sur 178 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une lettre particulièrement crue sur les rapports humains et ceux qui régissent le couple en particulier.

Une lettre, unique, de rupture et qui signifie de manière claire la fin d'une relation basée sur des simples critères physiques, la désorientation psychologique et sexuelle d'un homme.

Peu encourageant sur le plan humain, un ouvrage déconseillé pour les personnes en phase de doutes ou en période "noire" de leur vie...
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Un homme écrit une lettre de rupture à la femme qu'il a aimée.
On retrouve dans cette oeuvre le génie stylistique de l'auteur, sa profondeur d'analyse, ses formules fulgurantes ainsi que la sincérité douloureuse qui est sa patte personnelle.

Voici quelques extraits en vrac :

On perce mieux les mystères de l'univers en finissant clochard dans sa propre venelle que muni de sa carte Visa sur l'Amazone à Belém do Para.

... les larmes, ces poèmes du corps...

Il me fallait du neuf, de la chair inédite, du coccys impénétré, du non encore visité par ma secousse.

Le sexe est chronophage : tandis que l'on s'y livre, on ne lit pas Zola.

Les gens sont plus intelligents seuls.

L'amour est plus méchant que la guerre, puisque la guerre consiste à faire du mal à ceux que l'on n'aime pas.

On pénètre dans le couple par la porte Carmentale, en char fleuri de jasmins sous le patronage ému des nymphes : on s'en évade par le hublot des sanitaires.

L'amour, c'est de l'infini qui se rétracte.

Depuis je suis la tristesse et la grisaille entière. Dans chacune de mes mains, un oursin.

Ma gueule veuve et solitaire qui marche sous les gouttes froides.

Pourtant je préfère "Naissance" à "Une simple lettre d'amour" : ce qui fait pour moi la force de Yann Moix, c'est son extrême vivacité, la profondeur de ses analyses ainsi que sa très grande mobilité imaginative. Là, forcément, le déploiement de ces qualité est limité par l'unicité du thème.

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Mille fois je me suis dit "quel enfoiré"...et mille fois je me suis dit "comme il a raison".
Paradoxe de lecture, paradoxe de ressenti, paradoxe de vie peut-être?J'aurais sans doute davantage apprécié avec moins de suffisance et de condescendance dans l'écriture...mais, je dois bien le reconnaître, j'ai plutôt apprécié. ("quel enfoiré!")
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Avec Moix, c'est souvent excessif, sans filtres et viscéral. Là, ça parle d'amour, de séparation, de passion, de jalousie et du besoin de la chair et c'est du brutal.

Difficile "d'aimer ou pas", mais il tape souvent juste. Un Godzilla des sentiments, Caterpillar des émotions, la porcelaine de Limoges de grand-maman tremble sur les étagères.
Lien : http://noid.ch/une-simple-le..
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Curieux de lire cet auteur un peu donneur de leçons dans ces chroniques chez Ardisson ,je m'y suis collé.C'est bien écrit certes mais le personnage me laisse perplexe.Une lettre d'amour qui est en fait une lettre de rupture.
Est-il un romantique exacerbé ou un incroyable misogyne ,difficile à dire!
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Un livre court déconcertant. Déjà parce que c'est une lettre de rupture et non une lettre d'amour comme le laisse croire le titre. Puis parce qu'on est plongé dans les pensées crues et quotidiennes d'un pervers narcissique, ce qui est très déstabilisant - surtout quand on croit s'y reconnaitre à plusieurs reprises dans des pensées égoïstes et auto-centrées que l'on a certainement à différentes périodes de vos vie. Puis enfin par le style. le livre donne l'impression d'un premier roman où le style n'est pas encore trouvé, pas encore abouti. Il me faudra lire d'autres livres de Moix pour affiner cette impression diffuse et dérangeante, sur laquelle j'ai du mal à mettre des mots.
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Lecture fluide que j'ai appréciée. Un petit air de « L'amour dure trois ans » de Frédéric Beigbeder à mon goût, dans l'écriture. de très beaux passages d'amour et d'autres beaucoup plus trash. Au final une simple lettre d'amour.
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Cette lettre qui commence par « Mon Amour » n'a de lettre d'amour que le nom.

Simple ? Elle ne l'est assurément pas. de figures de style en métaphores, Y. Moix jongle avec les mots peut-être au détriment de l'histoire qu'il tente de raconter. Il l'avoue lui même, lui qui aime tant avouer, cette lettre est l'occasion de faire ses armes. En se dévoilant avec une sincérité (vraiment ?) cash, presque trash, il révèle surtout une très haute estime de lui-même.

Moix est très fier de lui, on ne cessera de le constater dans les multiples références littéraires qu'il distillera sans subtilité tout au long du livre (de Proust à Stendhal en passant par Racine). le mystère est résolu : voilà donc d'où viennent ses questions à rallonge dont il nous fait profiter, nous pauvres incultes, lors de ses interview dans ONPC chaque samedi soir.

Cela dit, moi aussi j'avoue aimer « avouer » et je dois bien admettre que je ne suis pas insensible à ceux qui ont le sens de la formule et de la répartie. Menus plaisirs de l'esprit même si parfois il le révèle à travers des petites piques malheureuses et gratuites à destination de l'être anciennement adulé.

Suite de la critique sur mon blog
Lien : https://lepetitcrayonblog.wo..
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Cette subconscience trop consciente d'elle-même, cette ironie glacée qui feint la sincérité crucifiée jusqu'à la ressentir, c'est la marque de fabrique Moixienne. le sens du bon mot, des phrases lapidaires, de l'aphorisme percutant, une capacité à retranscrire au scalpel des émois pris sur le vif, l'on trouve de tout cela dans cet ouvrage, toujours pas de roman mais encore un énième journal intime, ici ou là parsemé de fulgurances allant du lisible régulièrement émouvant au risible le plus pathétique en un va-et-vient incessant, en un ressentiment aux mille flagellations qui se pare des atours de la confession contrite, Moix étale sa médiocrité humaine trop humaine, non sans l'habiller d'une élégance compensatrice qui aspire à restaurer une estime de soi régulièrement attaquée par un sadisme sourd. Cette simple lettre d'amour est surtout l'occasion d'installer en public un égocentrisme SM plus convaincant que les cinquante nuances de gris pour Lidl mais trop solipsiste pour prétendre hisser un bloc de transcendance auquel l'auteur prétend pourtant assez douloureusement hisser sa prose irrégulière, enjolivée, écorchée, bernée par son propre style. Une lettre authentiquement moderne, dans sa duplicité retorse, dans ses contradictions névrotiques, dans sa finitude acide et son absence d'amour vivable.

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Bigre, il n’est pas bien dans sa tête le bonhomme.
Sa lecture, de l’amour, du couple, de sa compagne et surtout de lui-même est on ne peu plus sinistre et cynique, mais comment ne pas y retrouver quelques similitudes avec nos instants vécus.
Le lyrisme de leur formulation est délectable, parfois jubilatoire.
Face à un tel concentré d’expériences, de sentiments contradictoires, de lucidité, chacun retrouvera dans cette histoire, un petit bout de la sienne, et dans ce personnage imbu et imbuvable, un petit bout de lui-même, à condition de bien vouloir ouvrir les yeux
A lire donc, homme ou femme, célibataire, en couple, ou divorcé...

Au fait, il s'agit d'une lettre de rupture (définitive cette fois) d'un homme (névrosé) à sa (magnifique) compagne
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